Carte de pêche sur Internet

Depuis cette année, la FNPF a lançé la vente de carte de pêche depuis un site Internet, je salue cette initiative qui me semble être une avançée, notament pour les pêcheurs itinérants. Cette nouvelle façon de procéder présente de nombreux avantages, comme par exemple, le fait de pouvoir réimprimer sa carte de pêche autant de fois qu'on le souhaite sous réserve d'avoir enregistré le fichier bien entendu, le fait de ne pas avoir à se déplacer me semble trés pratique surtout quand comme moi on ne pêche pas dans un département totalement réciprocitaire et que l'on est obligé de prendre plusieurs cartes de pêche. Mais ce système ne présente pas que des avantages et c'est bien là le but du billet du jour !

Effectivement, le département des Vosges compte un grand nombre d'AAPPMA, certaines se sont rassemblées dans des groupements réciprocitaires mais aussi quelques unes sont encore isolées. Ceci m'oblige à prendre pas moins de quatre cartes de pêche si je souhaite exercer sur les parcours de première catégorie que j'affectionne. Donc cette année pour des raisons pratique et aussi pour faire fonctionner le système, j'ai décidé de prendre ma carte par Internet. Pour celui qui a déjà commandé sur un site Internet, la chose est plutôt simple à faire. Il suffit de se créer un compte et ensuite de choisir son AAPPMA en sachant que par défaut on vous propose l'AAPPMA la plus proche du domicile, si tel n'est pas notre choix, il y a la possibilté de changer trés facilement, puis ensuite de choisir le type de permis de pêche souhaité.

Sur chaque carte de pêche il existe une cotisation fédérale qui est reversée à la fédération du département où l'adhérent à choisi de prendre cette dernière. Dans les Vosges, la volonté de la fédération, depuis plusieurs années et de ne pas faire repayer cette cotisation fédérale si un pêcheur prends une carte supplémentaire dans le département et c'est une bonne chose. Jusqu'ici, il n'y avait pas ou peu de problème avec cette cotisation mais depuis l'avénement d'Internet, il n'y a pas la possibilité de défalquer cette cotisation fédérale tout comme on peut le faire avec le timbre CPMA. Sur une carte annuelle personne majeure, le montant de cette cotisation fédérale s'élève à 16€. Dans mon cas, cela revient à dire que je payerai quatre fois cette somme si je passe par le site de vente par Internet. En revanche si je me déplace chez un dépositaire, la cotisation fédérale pourra être déduite du montant pour mes trois autres cartes, donc je ne payerai qu'une seule fois. L'économie s'élève tout de même à 48 € !

Donc aussi par l'intermèdiaire de ce billet j'invite tous les pêcheurs qui souhaitent prendre au minimum deux cartes sur le département des Vosges de ne pas utiliser le site de vente des cartes par Internet au moins pour ce qui concerne le deuxième permis et les suivants le cas échéant. Sauf si bien évidement vous aimez payer le prix fort pour un même produit ! Mon conseil serai de prendre celui avec le timbre CPMA sur Internet soit celui qui coûte le plus cher, et les autres chez vos détaillants habituels.

A savoir que le département des Vosges n'est pas le seul concerné par cet état de fait alors je vous invite à vérifier les prix avant de vous lancer dans l'achat de vos permis de pêche sur le site Internet de la FNPF.

A la revoyotte !

Ils sont venus, ils sont tous là ...

Cette fois ils sont bien installés, pour dire c’est la première fois que je vois autant de grands cormorans en ville. En regardant cette photo, vous pouvez facilement imaginer les dégâts considérables que font ces oiseaux sur le cheptel piscicole dans les environs, regardez bien les branches, elles sont toutes blanches et je vous garantis que ce n’est pas le gel. Aujourd’hui il faisait plus de 10° C.

Le temps que j’étais là, j’ai même vu le ballet de certains de ces oiseaux et même un qui a pratiqué plusieurs apnées afin de chercher sa pitance juste en dessous du nichoir ! Mon dieu qu’il sont malins ces sacrés oiseaux, ils ont tout compris, là où ils nichent, ils ne peuvent être tirés et le garde-manger et tout proche, le parcours No-Kill d'Épinal entre autre.

Nous qui faisons tant d’efforts, pour essayer de protéger les quelques poissons qui peuvent l’être, pour essayer de redonner un beau visage à nos rivières en participant à des opérations d’entretien des berges, voilà une fois de plus ces derniers réduit à néant. Tout ceci à cause de la sale bête noire !

Et pendant ce temps là, dans les hautes sphères de la pêche en France, que fait-on ? On discute, on politise, on cherche des solutions pour fabriquer du pêcheur car la vente de cartes chute d’année en année, on ménage la chèvre et le choux. Pendant ce temps là sur le terrain, quelques bénévoles travaillent d'arrache pieds mais cela ne solutionne pas les problèmes.

Il serait grand temps que les temps changent car nous sommes de plus en plus nombreux à en avoir assez …

L'appel de la rivière

Cela commence vraiment à faire long, depuis le 23 décembre 2011 que je n’ai pas trempé ni promener une mouche sur ou sous l’eau ! Même les réservoirs sont impraticables à cause des fortes gelées, où le thermomètre est descendu à -20° C. Cela fait deux week-ends que la rivière m’attire à elle, la semaine dernière c’était pour y réaliser un nettoyage des berges avec brûlage de bois et bambous.  Ce samedi, c’était plutôt balade, histoire de voir si la rivière avait changé après les crues successive de décembre et début janvier. Force est de constater qu’il y a eu quelques dégâts mais je pense honnêtement que ces crues auront bien nettoyées le lit de la rivière. Certes, nous savons qu’une grosse partie de la reproduction des truites a été emporté, il faudra faire avec, l’idée pourrait être de ne pas prélever un seul poisson sur l’année pour donner une chance à la population de se refaire à l’automne prochain. Sur les parcours reconnus hier avec mon padawan, nous avons eu la chance d’observer quelques truites malgré des conditions peu favorable. Je n’ai pas réussi à faire de photo correcte pour vous montrer ça, c’est bien dommage. Toutefois, j’ai réussi à shooter un ombre et même si la photo est de piètre qualité, je ne résiste pas à vous présenter un super géniteur, en effet sa taille avoisine les cinquante centimètres. Il y a un moment que je n’avais vu un tel spécimen sur la haute Moselle.

Le fond de la rivière a tout de même été sacrément nettoyé, les callitriches ont été arrachées. Les secteurs qui avaient accumulé un peu de sédiment et autres feuilles ont été nettoyés eux aussi. Il faut souhaiter que le mois de février vois tout de même quelques pluies mais aussi mars, ensuite, la neige accumulé sur les sommets Vosgiens apportera encore un peu d’eau jusqu’en avril. Car en se promenant hier, on s’est rendu compte que l’eau est plutôt basse si l’on tient compte des crues passées qui ne sont quand même pas si lointaines. Le niveau d’eau basse laisse apparaître le mal qui a été fait aux berges. La renouée du japon ayant détruite toute la végétation rivulaire, la terre sablonneuse est mise à nu et dés que l’eau passe dessus, il n’y a rien pour retenir la berge, donc tout part à l’eau. Donc par endroit il manque quelques morceaux de berge, même des arbres ont disparu de la circulation. Maintenant il va falloir être patient pour retrouver le chemin de la rivière avec une canne en main. En attendant, une sortie est programmée au réservoir de la Moselotte pour samedi prochain, en espérant que la glace soit fondue d’ici là. La photo ci-dessous permet de se rendre compte de la hauteur de l’eau atteinte pendant les dernières crues, avouez que la différence est énorme. Encore une fois, on se demande où part toute cette eau ?

Emergente d'éphémère pâle

Avec le temps glacial qui règne sur nos contrées Vosgiennes, j'ai passé quelques moments derrière l'étau afin de fabriquer quelques mouches pour la saison 2012. J'ai fait un tri spectaculaire dans les boîtes, c'est Mike qui est heureux depuis ! Maintenant, j'ai du pain sur la planche et parmi toutes les imitations à faire en voici une que j'ai utilisé assez souvent et qui m'a valu quelques belles prises aussi bien d'ombres que de truites la saison passée. C'est une émergente de couleur plutôt pâle bien pratique pour imiter les nombreux petits éphémères rencontrés au fil de l'eau.

Pour construire cette émergente voici la liste des matériaux nécessaires :

- Hameçon taille 16 à 20 hampe droite en fonction de la taille des insectes rencontrés.
- Cerques, plume de pelle en coq du limousin
- Abdomen, dubbing super fin "Spectrablend Dry Fly" couleur Tan
- Ailes,  plume de cul de canard
- Thorax, dubbing super fin "Spectrablend Dry Fly" couleur Olive Gray
- fil de montage 8/0 Olive

Débuter le montage à deux millimètres de l’œillet et aller jusqu'à l'amorce de la courbure puis poser les cerques en coq du limousin. Régler la longueur qui doit être égale à la longueur utile. Emprisonner au même endroit le tinsel qui servira au cerclage.

Préparer un dubbing super fin de couleur tan et l'enrouler sur les deux tiers de la hampe pour faire un corps légèrement conique. Cercler l'abdomen à spires espacées, dans le sens opposé à l'enroulement du fil de soie. Cela évite que le cerclage s’enfonce dans le dubbing.

Prélever des fibres d'une plume de cul de canard par arrachement le long du rachis. Fixer les fibres par les pieds, les pointes vers la courbure. Ensuite refaire un léger dubbing olive cette fois et l'enrouler pour former le thorax.

Désormais, rabattre les fibres de cul de canard (CDC) vers l'avant par dessus le thorax. Faire deux tours de fil pour fixer les fibres. Ensuite, relever les fibres de CDC en passant la soie de montage devant les fibres. Faire un nœud final, je préfère de loin un wip finish plutôt que des demi-clés et du vernis qui alourdissent la mouche sur ce genre de montage qui doit rester très léger.

Ensuite il suffira de régler la longueur de l'aile par arrachage des fibres entre la pulpe des doigts. Cette opération peut être réalisée au bord de l'eau ...
Voilà un petit éphémère assez facile à monter, qui peut être modifiée dans les coloris en fonction des insectes que vous allez rencontrer sur vos rivières préférées. Celui ci est assez pâle mais il en existe bien d'autres. Alors maintenant, à vos étaux, c'est à vous de jouer ! A la revoyotte ...

PS : Si vous prenez des poissons avec, n'hésitez pas à mettre un commentaire.

La Moselle glaçée

Depuis quelques jours un froid polaire, que l’on croirait descendu directement du grand Nord, sévi sur la France entière et sur les Vosges. Par endroit, la Moselle s’est revêtue d’une telle couche de glace qu’à s’y méprendre, on se croirait sur le fleuve St LAURENT ! D’accord j’exagère un peu là, la Moselle n’est pas aussi large ! Mais tout de même, le froid est si intense que ma fidèle voiture m’a abandonné. Cela devait finir par arriver, elle toussotait dès que la température passait sous la barre fatidique des zéro degrés.

Ce matin la température était proche de -17°, et avec la bise qui soufflait, il ne faisait pas bon parcourir les deux kilomètres qui me mènent au travail. Sur le pont patch, des plaques d’eau figée et de glace parfois se laissaient emporter par le courant comme au ralenti. Brrrrrrr, rien que d’y penser, je n’aimerais pas être un poisson par les temps qui courrent, même si je sais pertinemment qu’ils ont le sang froid, leur métabolisme est ralenti à l’extrême par ces eaux glaciales.

La Moselle à Épinal au Pont de l'Armée Patch le 07 février 2012 à 7h55

Après les crues de décembre et janvier, la rivière est comme nettoyée, pour dire je ne n’avais encore jamais vu les galets de notre chère rivière aussi propre depuis mon retour sur le département. Je ne me trompe pas beaucoup en disant que le fond a été brassé avec force. Je rêve de voir les galets aussi propre toute la saison mais cela est purement utopique. Dommage, actuellement on se croirait sur des rivières comme la Loue où la Bienne, les fonds sont aussi clairs ! J’espère pouvoir faire une photo prochainement pour vous montrer ça …

Vivement une petite amélioration des températures car je suis en manque, je n’ai toujours pas touché de canne depuis le 23 Décembre. C’est la première fois depuis bien longtemps que je suis resté sans pêcher durant une période aussi longue. Pour patienter et continuer à rêver je monte quelques mouches artificielles qui seront bienvenues pendant la prochaine saison …

La Moselle à Épinal vers le Pont de la république le 07 Février 2012 vers 9h30

Fête de la pêche à la mouche de Charleroi en 2012

Samedi 28 janvier, avant que le coq ne chante, je retrouvais quelques comparses du club mouche la phrygane spinalienne afin de me rendre au salon de la pêche de Charleroi. Il faut dire que le chemin est long, même si tout du long c’est de l’autoroute, pour se rendre à ce salon, environ quatre heures sont nécessaires en incluant une petite pose café. Cette année c’est sans but particulier que je m’y rendais sauf le fait de revoir quelques amis. Déjà au moment de prendre la pause café, je retrouvais des collègues du club de Nancy, dont certains que je n’avais pas revus depuis un long moment, c’était sympa et le ton était donné.

Une fois sur place, le salon est plein à craquer, il est quasi impossible de circuler et encore moins de s’approcher des stands. C’est dommage, du coup j’essaye de faire un tour du salon pour voir les différents exposants. C’est à cette occasion que je retrouverai avec grand plaisir quelques uns qui étaient venus au 6° salon des pêcheurs d’Épinal en novembre dernier.

Puis après un moment d’accalmie dans les allées, j’ai essayé de me mettre à la recherche d’une nouvelle paire de chaussure de wading car ma fidèle paire de Simms Freestone me fait mal aux pieds car légèrement trop petite. Le premier critère pour cette recherche était axé sur le type de semelles, cela fait pas mal d’années que je pratique avec des semelles en feutre sur la Moselle sans trop de soucis coté glissade ceci mis à part quand elles sont trop usées. Depuis quelques années on voit fleurir de nouvelles semelles en matière synthétique et cela fait deux ans que je me pose la question de savoir si cela pourrait convenir sur les galets de la glissante Moselle. Après avoir pris conseils à plusieurs reprises, personne n’est capable de m’assurer une bonne tenue, il faudrait essayer pour être sûr…

Tout sûr j’éliminai les modèles avec des clous tungstène car je n’aime pas et je trouve que cela fait du bruit lors des déplacements, j’ai déjà entendu les collègues et je suis certains que les poissons n’aiment pas ça. Après avoir regardé chez quelques détaillants, je n’avais toujours rien trouvé d’intéressant. En discutant sur le stand JMC avec Jean-Marc, il m’a présenté un modèle combinant feutre et gomme tendre en caoutchouc, les chaussures "JMC Hydrox". J’ai choisi le modèle "Oural", il a un petit look sympa et visiblement cela à l’air solide, j’espère ne pas me tromper, je vous en donnerai des nouvelles pendant la saison prochaine.

Parmi les autres achats, je me suis procuré trois boîtes d’hameçons Tiemco qui me serviront le jour où je trouverai le temps de monter quelques sèches ou émergentes. Pour finir je me suis trouvé une casquette avec une assez grande visière de couleur olive car ma précédente est terriblement usée donc il est grandement temps de la changer. Sur ce modèle qui provient de chez Patagonia, il y a un ajout de tissus sur l’arrière qui servira de protection pour le cou et les oreilles en temps voulu, j’ai déjà hâte de l’essayer.

Le matin, j'ai croisé ThymDD57 qui était visiblement heureux d'être là et sans doute à la recherche d'une multitude de matériaux afin de réaliser ses nombreux montages. Durant l’après midi j’ai croisé "les experts Champenois", à savoir Fred, Loops et JM51 avec qui j’avais passé un bon moment cet automne sur la moyenne Moselle, ça ma fait plaisir de vous revoir les amis. Je maintiens ce que je vous ai dis, je viens à la pêche chez vous cette année c’est promis ! Un regret tout de même, pour la deuxième année consécutive, je n’ai pas revu mes amis du Nord, Stéphane et son épouse, avec qui j’échange un mail de temps en temps, ce n’est que partie remise, nous devrions partager une partie de pêche cet année dans les Vosges.