jeudi 6 février 2014

Mouche sèche en eaux rapide


Aujourd’hui, un peu de lecture. L’ami Christophe m’avait prêté un livre il y a déjà un long moment et je n’avais pas trouvé le temps de le lire. Voilà qui est chose faîte. Il s’agit d’un livre paru aux éditions AMPHORA, écrit par Monsieur Jean-Pierre COMBY en 1985. Son nom, "Mouche sèche en eaux rapides". Je dois dire que je ne regrette pas de l’avoir lu. Ce livre est composé de plusieurs chapitres énumérés ci-dessous :

-    Pour situer l’action
-    La truite d’eaux rapides
-    La technique
-    Le matériel
-    Les artificielles
-    Au bord de l’eau
-    Pour conclure

Certains chapitres sont certes un peu passés de mode comme par exemple ceux sur le matériel ou les mouches artificielles. Depuis ces années, les évolutions ont été nombreuses dans ces deux domaines. Mais tout de même, il y a matière à réfléchir en parcourant ces pages.

Ce livre est une formidable bible pour celui qui souhaiterai aborder des eaux rapides. Il renferme de nombreux croquis et autres photographies expliquant la tenue des poissons ainsi que la façon de les aborder. En le parcourant, c’est un peu comme si je pêchais avec l’auteur.


Le dernier chapitre me laisse encore sans voix. L’auteur parle de protéger pour pêcher, pour rappel nous sommes en 1985. J’ai adoré ce passage car tout est dit, on retrouve les phénomènes actuels comme si personne n’en avait pris conscience ! Les maux suivants y sont décrits :

-    Pollution domestique et agricole
-    Les micro-centrales
-    Les curages
-    Les drainages
-    Les alevinages

Je ne rentre pas plus dans le détails mais vous constaterez de vous-même que les soucis sont toujours les mêmes aujourd’hui. Juste une petite précision sur la partie alevinage. L’auteur explique que le fait d’immerger des poissons "artificiels" que l’on nomme plus souvent "surdensitaire", nuit gravement aux populations autochtones. Ces poissons consomment une très grande partie de la nourriture mais aussi la ponte des truites "sauvage". Il préconise l’utilisation de boîtes Vibert ou d’alevins à résorption de vésicule.

Il termine son ouvrage par cette phrase : "Tout pêcheur doit être conscient de la fragilité de son loisir. Ne prélever que le strict nécessaire pour sa consommation familiale est une preuve de responsabilité et de bon sens."

Après ce chapitre final, une seule chose me vient à l'esprit, nous sommes loin d'une gestion convenable pour le milieu aquatique ... Y a t-il vraiment une réelle prise de conscience de la fragilité de ces milieux ? Permettez-moi d'en douter. Des efforts sont fait, certes, mais cela n'est pas suffisant !

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