Décidément nous vivons une drôle saison de pêche. J’ai bien peu de chose à vous raconter concernant mes différentes sorties en rivière. Cette année ne restera pas gravée dans les annales, du moins pour ce qui concerne le début de saison. Dernièrement, entre quelques jours de congés et les divers jours fériés, j’ai eu beau tenter l’aventure à plusieurs reprises mais sans grand succès. J’ai tout juste réussi quelques truites de-ci de-là, mais rien d’extravagant ! Si je compare avec le début de saison de l’année dernière, c’est le jour et la nuit.
Je me pose de grandes questions concernant l’avenir de la Moselle sur sa partie supérieure. (En amont de Remiremont) Le niveau est resté plus que correct jusqu’ici. Nous avons même essuyé quelques crues notables et pour autant la rivière est déjà entièrement colmatée par endroit. C'est à n’y rien comprendre ! La jolie frayère que j’ai fréquentée assidûment à cause d’un joli poisson que j’avais réussi à capturer après bien des déconvenues est méconnaissable. (Film de cette capture) Aujourd’hui l’endroit est tout vert, pas un seul caillou n’est visible. Des algues filamenteuses ont recouvert tout le fond de la rivière. Bizarrement très peu de champs bordent la Moselle sur ce secteur. L’année passée, en août, l’eau sentait la lessive. Avec l’ami Christophe, en fin d’année, nous avions même trouvé une station d’épuration fendue et rafistolée qui par conséquent laissait échapper des eaux usées directement dans la rivière (voir l'article). Comment ne pas imaginer que la cause du colmatage de la rivière n’est pas une résultante de cette anomalie ? Je ne vous cache pas que l’envie d’aller traquer sur la rivière ne me fait pas plus envie que cela. De toute façon, les truites sont bien moins nombreuses que par le passé et si rien n’est fait, je crains le pire pour l’avenir !
Une jolie truite en sursis ! |
Pour en revenir au titre de ce billet, les températures des jours précédents semblaient annoncer le réveil de la rivière. Mais les trois fameux saints de glace, Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais, pointaient le bout de leur nez. La pression atmosphérique a chuté considérablement en même temps que la température.
Malgré tout, le samedi, premier saint de glace, j’ai décidé de tenter ma chance une fois de plus et avec bien du mal, j‘ai réussi à tromper la méfiance d'une truite qui gobait sur une bordure. Le soir venu, je rentrais avec le moral dans les chaussettes. Il ne me restait que le dimanche pour essayer de me refaire. Je n’avais pas envie de reprendre le chemin de la rivière et je pensais traquer un peu le brochet au streamer pour changer un peu. Peut-être que la chance finirait-elle par sourire ? Je me remémorais ma dernière expérience qui s’était soldée par un pseudo échec. A la dernière tentative avec Michel, cinq suivis dont quatre attaques, mais pas une seule capture.
Cette fois, c’est avec François que nous allions tenter l’aventure. Rendez-vous juste après le repas de midi et direction d'un étang. Avant d’aller plus loin dans ce récit, vous devez savoir que mardi dernier, François et Michel s’étaient rendus sur cette pièce d’eau et qu’ils avaient touché sur la journée pas moins de vingt-cinq brochets ! Autant vous dire que j'avais l'eau à la bouche. J’avais apporté le "float tube" afin de prospecter correctement. Finalement nous avons trouvé une barque suffisamment grande pour nous accueillir tous les deux. Je me voyais déjà ferrer des "pikes" toute l’après-midi avec mes streamers faits de poils et de matériaux synthétiques. Au final rien de tout cela ne s’est produit. Il a fallu batailler comme un damné pour réussir à prendre un poisson. J’avais débuté la partie de pêche avec une soie intermédiaire transparente. J’ai essayé différents streamers, du rose, du chartreux, du blanc et bien d'autres coloris, des plus ou moins volumineux. Pas une seule touche, pas un suivi, le néant !
François, pendant ce temps-là était logé à la même enseigne même en pêchant aux leurres. Aucune activité pendant une grosse partie de l’après-midi. Puis quelques rotengles ont commencé à se manifester. Afin d’avoir une idée sur l’activité des brochets, décision fut prise de capturer un poisson blanc afin de pêcher au vif. François qui avait apporté tout un fagot de canne se chargea de pêcher de la sorte. Le gros flotteur resta uniquement animé par le rotangle pendant presque une heure. Soudainement, le bouchon s’enfonça, et moins de cinq secondes plus tard ce fut le ferrage. Le vif était armé d’un gros hameçon simple sur le dos ce qui induisit un ferrage quasi instantané. Ce fut un premier poisson qui allait se rendre non sans lutter à un point que nous estimions sa taille bien supérieure à celle effective ! A ce moment je me dis que ça allait démarrer.
Mais non, toujours pas d’attaque sur mes streamers. François reprit un petit rotengle, l’accrocha par le dos, et quelques minutes plus tard, le flotteur plongea à nouveau ! Un brochet d’environ soixante centimètres se rendit , lui aussi après une belle lutte. Le scénario allait se reproduire à quatre reprises. J’aime autant vous dire que pendant ce temps-là, je gambergeais. A un moment, nous parlions même de me faire exorciser car ce n’était pas possible de ne pas avoir une seule touche.
Compte tenu de la topographie du secteur, je décidai de passer sur une soie flottante. Ceci me permit de lancer un peu plus loin et de mieux taper la bordure. Un rassemblement de poissons blanc avait attiré mon attention. J’avais même aperçu un semblant de chasse mais sans en être véritablement sûr. En insistant sur le secteur, alors que je voyais mon streamer à moins d’un mètre de la bordure, un éclair jaillit de dessous les branches. Dans le quart de seconde une grosse attaque eut lieu. J’étais prêt, et j’ai ferré de façon très appuyée. Le pauvre brochet a du se demander ce qui se passait. Après un court instant, il reprit ses esprits et mena un combat bien sympathique. Au final, c’est un poisson d’un peu plus de soixante-dix centimètres qui est reparti rejoindre ses congénères. Bon sang que cela a fait du bien d’avoir une vraie attaque ! Cela m'a tout de même un peu réchauffé car pour information, j'ai enduré le waders néoprène et la veste de pluie
pendant toute la partie de pêche sans avoir plus chaud que cela.
Force est de constater que ce dimanche après-midi, les poissons ne semblaient vouloir attaquer que sur du naturel. J'avoue que c'est assez déstabilisant de savoir qu'en pêchant autrement il y a moyen de faire des touches. Mais, que voulez vous, cela ne m'amuse plus de pêcher le brochet à autre chose qu'à la mouche. Il va falloir réfléchir pour créer des streamers qui fonctionnent un peu mieux, car finalement, c'est peut-être là que j'ai tout faux ? Si je pêche à nouveau ce plan d'eau, je vais également réviser la taille de mes bestioles car la majorité présente sur ce dernier semble mesurer moins de 10 centimètres. Que dire de l'animation, j'ai pourtant essayé bien des variantes. Comment reproduire la nage d'un vrai poisson ? Vous voyez, je l'avais déjà écrit par le passé sur le blog mais je dois avoir un problème avec ce poisson ! En plus de la poisse qui me caractérise, cela commence à faire beaucoup. Allez maintenant il faut songer à notre séjour sur les terres Ardéchoises avec Michel.
A la revoyotte ...
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