lundi 29 octobre 2012

Vidange du Barrage Hartmann d'Epinal


Aujourd’hui je vous propose un petit retour en arrière sur l’assèchement de la Moselle qui s’est déroulé à la mi-septembre de cette année. Asséchement provoqué par la vidange du "barrage Hartmann" situé sur la commune de Saint-Laurent dans les Vosges. Deux articles étaient parus dans la presse. Le premier relatant les faits tandis que le second tendait à expliquer pourquoi la rivière s’est retrouvée à sec. Je ne ferais pas de commentaires particuliers concernant cette affaire pour le moment car un dépôt de plainte à été effectué. Pour autant, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre qu’une fois de plus, l’argent est bien au centre du débat et que le reste importe peu !

Je remercie le journal VOSGES MATIN pour son aimable autorisation à publier les deux articles.

La Moselle à sec sur quatre kilomètres :

Article de Marion JACOB – Photos de Philippe BRIQUELEUR

La Mauvaise vanne d’Hartmann :

Article de Marion JACOB – Photos (VM)

Avant de clôturer ce post, je souhaite apporter une précision : En effet, dans l’article (La Moselle, rivière massacrée), j’expliquais en bas de page que le barrage datait probablement de 1876 d’après le site GR-ATLAS). Dans l'encart (Un peu d'histoire) du second article, on découvre qu’il daterait de 1945. Peut-être existait-il avant mais sous une forme différente ?

dimanche 21 octobre 2012

L'envers du décor


Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui ce sera un coup de gueule ! Hier, profitant de la baisse du niveau de la Moselle, j’avais décidé de me rendre sur le parcours no-kill d'Épinal. Qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir, sur la berge en rive gauche à l’aval du pont de l’armée PATCH: les résidus du feu d’artifice n’ont pas été évacués. En effet il est de coutume qu’un feu d’artifice soit tiré le dernier samedi de la fête de la saint Maurice. Tout cela est bien joli : hoooo, la belle bleue ! Ça pète bien ! Regarde celle là … Vous l’aurez compris, tout le monde est admiratif devant les feux d’artifice. Mais maintenant il me reste une question, qui va enlever les déchets de tirs ? Peut-être une crue, comme l’année dernière ?


Un ami artificier m’a expliqué que quand il tire un feu, il est responsable du départ de l’installation jusqu’au nettoyage du pas de tir. Maintenant, il doit bien y avoir un genre de contrat qui a du être signé pour autoriser ce feu en centre ville. J’ai pris contact avec les services de la ville d'Épinal, qui je pense, ne tarderont pas à me donner des infos.

J’imagine bien que les déchets de tir d’un feu d’artifice sont nocifs pour l’environnement. Il suffit de voir les photos, plastiques divers, câbles, cartons avec résidu de poudre, aluminium et autres matières inconnues … Je pense que tous ces déchets seraient bien mieux dans une déchetterie que sur les berges de la Moselle …


Je pousse ce coup de gueule car cette bande de terre, nous l’entretenons régulièrement. Cela demande beaucoup d’énergie et de temps aux membres du club mouche d’Épinal.. Pour mémoire si rien n’était fait, la renouée du japon envahirait le secteur de la même façon qu’en amont du pont. Pour s’en persuader, il suffit de voir la différence sur un de mes articles de cet hiver. Nous ramassons déjà de nombreux déchets jetés par les passants au cours de l’année donc ça suffit. Cannettes, emballage alimentaire,  papiers et plastiques divers, sapin de noël après les fêtes … C'est intolérable pour un monde où, soit disant, chacun est de plus en plus concerné par l'environnement !

Coté pêche, c’était plutôt sympa mais je vous en parlerai dans un futur article. A la revoyotte !

jeudi 18 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, dernière partie


Après bien des déboires avec l’encodage des vidéos de mon camarade Daniel, je suis heureux de vous présenter en images un petit résumé de mon séjour en Suisse. J’ai rencontré des difficultés à cause des codecs générés par Apple sur l’I phone de mon camarade. Après un réencodage avec le logiciel gratuit mais en anglais : Pazera - Mov To Avi, je suis parvenu à mes fins.

Vous pourrez donc découvrir, en premier lieu, la partie de pêche au lac de la mouille. Puis, dans un second temps, l’après midi de pêche sous la pluie sur la rivière Sarine. Dans cette partie, vous pourrez observer ce qui se voulait une approche discrète sur un plat. Pour le coup c’est loupé, mais la petite truite s’est montrée joueuse.

Enfin pour finir, un petit extrait de la raclette party avec en fond sonore, la musique folklorique.

Assez discuté, maintenant place au résumé … Bon film et à la revoyotte !

samedi 13 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, seconde partie


Après une nuit réparatrice, nous avions en projet de pêcher la Sarine. Devant le temps peu engageant, ce matin fut consacré à quelques rencontres. Dans un premier temps, nous rendîmes une visite de courtoisie à la sœur de Daniel. Dans son commerce à Bulle, une superbe boutique de prêt-à-porter féminin, "la boutique Glamour", elle travaillait. Malgré le peu de temps, ça m'a fait super plaisir de te revoir, Maguy. Ensuite nous sommes allés rendre visite à "Patoche".  On ne s’était pas recroisé depuis une virée au lac de la Moselotte. L’occasion fut bonne pour boire un bon petit blanc en se remémorant quelques souvenirs de pêche partagés. Ensuite il a fallu prendre congé pour ne pas tomber dans le cortège de la désalpes. Nous arrivâmes juste à temps. A un carrefour, un homme en costume de fête arrivait, menant son troupeau. Les vaches avaient les cornes ornées de fleurs. Malheureusement, je n’avais pas pris soin de prendre l’appareil photo numérique avec moi. Ce sera pour une autre fois sans doute.

L’après midi, direction la Sarine vers Montbovon. A cet endroit, la rivière n’est pas directement touchée par la montée des eaux. En effet, la rivière est captée plus en amont pour alimenter une microcentrale électrique située sur le lac du village. Nous nous sommes équipés sous la pluie. La partie de pêche a débuté dans les mêmes conditions. Un premier spot était plutôt prometteur. Un courant, de gros blocs rocheux, un joli trou d’eau. Pas un poisson ne se manifesta ! Ma mouche sèche flottait à merveille et je me désespérais de la voir aspirer par un quelconque poisson. L’ami Daniel me laissait aborder ce spot en restant en retrait.


Rien n’y fit. Plus tard, il passera le spot en revue à son tour avec une grosse noyée rouge et décrochera une petite truite. Juste en amont, il y avait un calme. En observant quelques minutes, nous avons enfin aperçu des gobages. Peu de temps après la première truite de l’après midi tressautait au fond de l’épuisette. Au fur et à mesure que nous pêchions ce grand plat, je pestais pour sécher mon petit éphémère en cul de canard. La pluie était toujours de la partie et ne facilitait pas la chose. N’étant pas un adepte de la mouche fabriquée avec une plume de coq, c’est bien fait pour moi !!! Après quelques réflexions, je me décidai à utiliser à nouveau une petite fourmi noire identique à celle de la veille. La construction en foam de cette dernière permettra de moins perdre de temps pour le séchage. Par définition elle flotte d’elle-même. Les quelques fibres de CDC me servent de point de repère visuel. A nouveau, les truites et même deux ombrets vont craquer pour cette imitation.

Durant l’après midi la pluie cessera un moment. Des éclosions auront lieu pour notre plus grand bonheur. Ainsi, sur les huit cents mètres que nous pêcherons, nous allons capturer un nombre assez conséquent de truites. Le parcours alterne entre des zones calmes avec quelques trous et des zones plus courantes. Nous concentrerons nos efforts sur les zones calmes avec l’espoir de toucher des poissons plus gros. Malheureusement, la plus grosse des truites capturées atteindra difficilement les vingt-cinq centimètres. Les postes étant tellement marqués, il me semble évident que les prédateurs à deux pattes ont sévi sur ce secteur. C’est vraiment dommage car la rivière est vraiment jolie sur ce parcours. En même temps, je ne pense pas que la rivière soit capable de fournir de gros spécimens. Il ne faut pas oublier que le milieu est pauvre et que nous sommes en montagne. Rien de comparable avec nos rivières vosgiennes qui elles non plus n’ont rien de comparable avec les rivières de plaines. Avec l’ami Daniel, nous nous sommes tout de même bien éclatés. Lui avec sa noyée qu’il animait et moi avec ma fourmi en mousse. J’ai bien failli prendre un bain, chose que je fais régulièrement si vous suivez mes aventures. Sous mon poids, les cailloux s’étaient fait la malle, je me suis retrouvé sur le cul. Heureusement j’étais tombé du bon coté, vers la berge. Ma veste de pluie avait fait le joint par-dessus le waders et je n’ai pas embarqué d’eau, une chance !


Avant de rebrousser chemin, il a fallu escalader un peu la berge pentue. Tandis que Daniel était parti devant, je m’attardais pour prendre une photo. A un moment, je l’entendis m’appeler, il avait peur que je sois tombé au jus une nouvelle fois tellement l’endroit était scabreux. Surtout que je ne répondais pas, trop concentré à chercher le réglage pour prendre ma photo. Ainsi se terminait notre après-midi de pêche formidable. Cela fait la troisième fois que je pêche la Sarine. Je crois que ce parcours reste le plus joli de tous. Merci Daniel de m’avoir, une fois de plus, fait découvrir ta rivière et ses habitantes. Dommage pour les autres rivières prévues au départ mais cela n’est que partie remise, je reviendrai !

De retour à la maison, nous avions un petit creux que nous comblâmes avec le fameux jambon cru, goûté la veille. Bien sûr nous l’avons accompagné d'un breuvage. Le soir venu, au moment du repas, j’allais découvrir et manger une raclette traditionnelle. Pour l’occasion, afin de pousser le vice, mes amis ont même lancé, un disque de musique folklorique sur la platine. Désormais quand on me parlera de raclette, je saurai ce que c’est exactement. Rien à voir avec le fromage fondu dans nos petites coupelles individuelles. Le seul point commun au deux, la soif qui se déclenche systématiquement. Pour cela, pas de problème, nous avons bien vécu ! Nous avons terminé le repas avec, un vin de noix pour Isabelle, et une vieille prune pour nous. Je ne connaissais pas cet alcool pourtant produit en France: un régal ! Après cette mise en bouche, nous avons goûté, et même un peu plus, l’eau de vie de poire à Botzi. Cette petite poire, qui pousse dans le canton Fribourg, fait aussi partie du menu de la bénichon. Festin traditionnel auquel j’ai eu la joie et la chance de participer lors d’un de mes derniers périples en Suisse. Mon estomac s’en souvient encore ! L’origine du nom de cette poire tient au fait qu’en patois fribourgeois "botzi" signifie grappe. Comme cette poire pousse en grappe, fait plutôt rarissime, vous avez compris la suite...


Le dimanche matin, la pêche fut impossible à envisager. L’eau tombée en quantité avait teinté les rivières encore un peu plus. Peu importe nous avions déjà bien profité. C’est donc après, encore, un bon repas que je devais prendre congé de mes amis. Sur le chemin du retour, j’avais tellement de bons moments à me remémorer que je ne trouvais pas le temps long. Ainsi s’achevait mon périple de cette année en Suisse. J’espère que l’année prochaine Daniel et Isa seront disponibles pour, à leur tour, découvrir un peu plus les Vosges. J’aimerais aussi présenter quelques truites Vosgiennes à mon ami fribourgeois. Avant de clôturer cet article, je vous remercie encore une fois, tous les deux, pour les super moments que nous avons partagé durant ce week-end de fin septembre.

A la revoyotte

PS: Prochainement un petit montage vidéo retracera ce séjour.

dimanche 7 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, première partie


Mon dernier voyage en Suisse datait de septembre deux mille dix. Courant août, l’ami Daniel m’avait proposé de passer un séjour pêche dans son joli pays avant la fermeture. Je ne pouvais refuser une telle offre. C’est donc avec grand plaisir que je prenais la route le dernier jeudi après-midi de septembre. Je trouvais en chemin, l’orage qui allait m’accompagner depuis le pied de la montagne vosgienne jusqu’à la frontière Suisse. Après quelques heures de voyage, j’arrivais enfin à proximité du château de Gruyère. J’avais choisi ce dernier en point de repère. Ensuite il ne me restait que très peu de chemin pour arriver à destination. A l’aide du plan envoyé par Daniel, je trouvais du premier coup la maison. Le GPS ne reconnaît pas encore ce quartier résidentiel tout neuf !

Après les premiers instants de retrouvailles, il fallait fêter ça. De plus c’était l’heure de l’apéro, cela tombait plutôt bien. Un bon vin blanc du Valais accompagné de jambon fumé. Un régal pour les papilles ! Plus tard, Isabelle arrivait enfin après une dure journée de travail. J’étais aussi très heureux de la retrouver. Du coup, nous avons à nouveau fêté cela. Vous allez penser que nous n’avons fait que boire des canons, et bien non, nous avons aussi pêché.

Tout comme chez nous, la pluie avait fait monter le niveau des rivières presque subitement. Donc, pour le premier jour, Daniel avait prévu une superbe alternative. Nous allions faire un peu de route afin de nous rendre dans le Valais vers, Morgins. Sur les hauteurs de cette commune, se trouve un petit lac de montagne, le lac de la Mouille. Pêcher en lac de montagne sera une première pour moi. Ce lac est situé sur la partie française de la montagne. Situation peu banale que d’aller en Suisse pour au final, pêcher en France !



Sans blagues, la route pour rejoindre un endroit où garer la voiture était impressionnante. Nous étions à environ, 1800 mètres d’altitude. Ensuite, nous avons donc passé la frontière à pied par un sentier tout en descendant vers le lac. Il est situé à environ 1500 mètres d’altitude. Chemin faisant, nous avons entendu le cerf bramer. Après un moment, nous arrivâmes sur place. Le sol était gelé. Le soleil n’était pas encore assez haut pour éclairer le lac. Quoiqu’il en soit, la vue était spectaculaire. On se serait cru dans un film où le décor venait d’être installé. Depuis la sortie du lac, on dominait la vallée et de l’autre coté les Préalpes nous faisaient sentir tout petit. Déjà en chemin sur l’autoroute, j’étais subjugué par la puissance imposée par la montagne. La neige fraîchement tombée enjolivait les sommets. Une vraie carte postale !

L’eau était assez claire et j'allais démarrer la pêche à la nymphe à vue sur quelques poissons aperçus en bordure. Pendant ce temps, Daniel, tentait sa chance en sèche une grande partie de la matinée.  Ensuite, il passa au streamer en espérant toucher un des gros spécimens qui hante le lac. De mon coté j'allais essayer le chiro sans grand succès. Au moment de casser la croûte, nous étions déjà heureux d’avoir touché quelques poissons. De très jolies truites fario et d’autres arcs en ciel. La reprise était un peu laborieuse, je cherchais la mouche qui ferait la différence. Les fario gobaient sans s’intéresser à ce que je leur présentais. Subitement je me remémorais quelques lectures et je me souvins. Une phrase me revins en tête : En lac de montagne, peu importe la couleur des mouches pourvu que ça soit du noir ! Aussi, je me souvins que Daniel, ce matin à proximité de la voiture, m’avait montré une fourmilière géante. La poche ventrale de mon gilet Petitjean basculée, je regardais mes mouches et tout naturellement, je choisissais une fourmi en foam et croupion de canard. Cette fourmis est issue du site de Cyril BAILLY. Un monteur de mouches, hors pairs, originaire des Vosges, que je remercie au passage. Cette fourmis allait me faire prendre un nombre incalculable de poissons tout au long de l’après-midi jusqu’au moment où nous décidâmes de stopper la pêche. La pauvre imitation finira totalement détruite mais peu importe, elle aura parfaitement rempli son rôle. Prendre du poisson !


Après cette mémorable partie de pêche, nous reprendrîmes le sentier pour repasser la frontière. Cette fois, le chemin fut bien plus éprouvant. Pas question de siffloter. Ça montait sec ! Après vingt-cinq minutes de marche, le souffle court, nous arrivâmes à la voiture. Ensuite il nous a fallu une bonne heure et demi pour retrouver la maison. Daniel me fit visiter son pays en passant par une autre vallée que le matin. Dommage que je supportai assez mal la route. Car le paysage était vraiment magnifique. A chaque virage, une photo était à prendre. Avant de rentrer, nous allâmes à la rencontre des chamois qui se firent vraiment timides car nous n’en vîmes aucun.

C’est l’estomac dans les talons que nous sommes rentrés. Heureusement, Isa, avait préparé un succulent rôti pour nous requinquer. La journée au grand air nous avait épuisés. Le lendemain nous pêchâmes la Sarine.