jeudi 27 décembre 2012

Les truites fario d'Epinal - Partie 1


En plusieurs épisodes, je vais essayer de vous parler d’un sujet que j’estime important. Il s’agit de la reproduction assistée des truites de l’AAPPMA d’Épinal. J’entends déjà certains commentaires où l’on va vouloir me dire qu’il faut laisser faire la nature, qu’elle se débrouille bien sans nous. Que les écloseries, cela ne sert à rien. Que l’on perd notre temps à jouer aux apprentis sorciers, et blablabla et blablabla … 

Je peux comprendre, mais malheureusement, si la nature était si forte, il y aurait des truites partout. Nous sommes bien obligés de constater que non ! Sur certains secteurs où les truites venaient pondre, les castors sont arrivés et ont ennoyé les champs. Les truites ne viennent plus ! Autre idée, prenons le cas de cette année, la neige est arrivée de façon précoce. Puis avec le radoucissement brutal, une crue a nettoyé les rivières et autres ruisseaux ou encore rus où sans doute les truites avaient pondu. C’est la deuxième année consécutive où la reproduction ne se passe pas au mieux. Certes, tout n’est jamais perdu mais quand même, un petit coup de main à la nature sera sans doute apprécié au risque de voir des trous dans les cheptels futurs.

Sans parler d’usine à faire de la reproduction à gogo, une écloserie peut palier à ces quelques désagréments. C’est pourquoi je vais vous présenter le travail d’une poignée de bénévoles de l’AAPPMA d’Épinal. Tout commence à la fin de l’automne, il faut récupérer quelques géniteurs. En principe les poissons sont pêchés à l’aide de la fée électricité avec un "martin pêcheur". Un premier tri est effectué sur place afin de sélectionner les poissons les plus jolis et comportant de bonnes caractéristiques.

Quelques femelles de truites Fario en attente de manipulations pour la ponte
La robe, et la morphologie entre autres facteurs. Les truites sont ensuite rapportées à l’écloserie pour y être triées. Les mâles d’un coté et les femelles de l’autre. Il n’est pas toujours aisé de faire ce tri, surtout lorsque les poissons sont de petites tailles. Une fois les poissons mis en stabulation, il convient de vérifier régulièrement l’état des femelles en les tâtant. Lorsque certaines d’entre elles sont prêtes, alors les bénévoles entrent en jeu. Les truites prêtes à pondre sont placées dans un seau où sont déversées quelques gouttes de produit destiné à endormir légèrement les poissons. 

Ceci évitera toute gesticulation lors des différentes manipulations et aussi évite aux poissons un stress inutile. Une fois les truites stabilisées, il faut procéder à l’extraction des œufs: exercer une pression sur les flancs de la femelle et les œufs s’écoulent dans la cuvette prévue à cet effet. 

Les œufs de la truite sont expulsés dans la cuvette
Une fois la récolte d’œufs suffisante, il faut les féconder. La femelle qui a pondu est relâchée dans un bassin classique et après une phase de récupération au bout de quelques jours, elle ira rejoindre ses congénères dans sa rivière ou ruisseau d’origine. Ensuite, se saisir d’un mâle voire même plusieurs. En principe ceux là ne sont pas endormis, la manipulation étant bien plus rapide. Arroser les œufs avec la laitance en pressant sur les flancs des mâles, même procédé que pour les femelles. 

Expulsion de la laitance d'un mâle
Enfin, il faut mélanger à l’aide d’une plume d’oie ou d’autre oiseau mais suffisamment souple, recouvrir la cuvette puis attendre une dizaine de minutes. (L’idéal étant de laisser au maximum les œufs dans le noir). Dans le milieu naturel, ils seraient recouverts par les graviers. Après ces dix minutes, ajouter un volume d’eau environ égal au volume total des œufs, mélanger à nouveau à l’aide de la plume et recouvrir pendant encore dix autres minutes.Après cette attente, les œufs ont déjà changé de couleur par rapport au moment où ils ont été expulsés. La couleur est déjà plus terne. Désormais il va falloir répartir les œufs fécondés dans les clayettes. 

Répartition des œufs au fond de la clayette
Il faut y aller de façon très progressive en jouant avec l’eau au fur et à mesure que la cuvette se vide. Une fois les clayettes préparées, il suffira de les recouvrir pour une fois de plus et les mettre dans le noir. Maintenant vient le temps de l’attente avec un contrôle régulier. En effet, il faut relever la température de l’eau afin de déterminer l’émergence des premiers alevins. Il faut également, contrôler l’état des œufs. Parfois, il y a des œufs qui blanchissent et il faut donc les enlever à l’aide d’une pipette. 

Pipette pour retirer les œufs blanchis
Si tout se passe bien au bout d’environ 400 jours degrés, l’éclosion devrait avoir lieu. Pour calculer, il est admis que dix jours degrés correspondent à deux jours d’eau à 5° Celsius. Autre exemple, deux jours à 3 °C et un autre jour à 4°C. Toutes les truites ne pondent jamais en même temps et il faut donc répéter l’opération à plusieurs reprises. Nous suivrons prochainement l’état d’avancement des clayettes.

Les œufs reposent au fond des clayettes
D'ors et déjà, je tire mon chapeau aux différents acteurs qui œuvrent dans l’ombre pour préserver la ressource. Merci à Jean-Claude, Jean-Marie et Michel pour les explications fournies lors de ma venue à l’écloserie. A bientôt pour la suite …

lundi 17 décembre 2012

Réglementation 2013 de l'AAPPMA Epinal et Environs


L’année 2012 se termine avec une crue sur la Moselle suite à la fonte de la neige après un gros radoucissement des températures. Depuis cet automne, je n’aurai quasiment pas traîné mes waders au bord de l’eau, à mon grand regret. Les ombres communs de la moyenne Moselle auront eu une paix royale. Ils n’auront pas vu l’ombre du coté obscur de la force planer sur la rivière …

Comme nous sommes obligés de rester bien au chaud et qu'un peu de lecture ne fait de mal à personne. Je vous fait profiter des premières informations reçues concernant la réglementation de la pêche sur les lots de l’AAPPMA d'Épinal et Environs pour l’année 2013. Ci-dessous, vous trouverez un document, au format "PDF", contenant cinq pages. N’hésitez pas à le consulter. Il contient de nombreuses informations très intéressantes.

Puisque j’ai enfin trouvé la solution pour intégrer des fichiers pdf sous "Blogger" avec la nouvelle version de "Google Docs", qui s’appelle désormais "Google Drive", je vous ferai profiter d’autres infos sous ce format très prochainement.

Je profite de cet article pour vous annoncer que l'assemblée générale de l'AAPPMA d’Épinal et Environs aura lieu le Samedi 19 Janvier 2013 à 14h00 dans la salle des spectacles du plateau de la justice, place d'Avrinsart.Venez nombreux !

J’adresse mes remerciements au conseil d'administration pour son aimable autorisation à publier ce document sur le blog.

@ la revoyotte ...


dimanche 25 novembre 2012

Virée au domaine du moulin neuf


Le club mouche d'Épinal organisait, la semaine dernière, sa sortie mensuelle sur le réservoir, "Le domaine du moulin neuf". Pas d'éclosions, pas de soleil, pas de vent. En résumé une belle journée de galère nous attendait. Heureusement, chacun des participants a réussi à capturer au moins un poisson. Même un de nos derniers arrivant au club, Éric, a réussi une bien jolie prise. Je pense que ce joli poisson va lui laisser quelques traces inoubliables ! Je me souviendrai aussi de l'émotion procurée par ce poisson.


Quant à moi, un beau mâle pris avec une petite nymphe en autruche jaune légèrement plombée. Ce poisson n’avait pas voulu croquer dans les nymphes du padawan "Ptit seb". Et il m’avait demandé de l’essayer. Au final, il a dit oui au deuxième passage. Je trouve toujours intéressant d’essayer de prendre un poisson que les autres ont tenté sans succès. Mais attention, cela ne se finit pas toujours comme cette fois-là.



Pour finir, un bel exemplaire d’une truite arc en ciel prise par le padawan "Ptit seb". Un joli poisson qui lui a donné du fil à retorde !


Nous n’avons pas eu une météo favorable pour notre venue mais peu importe. La pêche en sèche n’a rien donné, le chiro était aléatoire. La nymphe à vue, hyper compliquée par manque de visibilité. Heureusement que nous avions emporté quelques streamers qui ont bien servi en cours d’après midi. Notamment les petits sparklers que nous avions montés au club il y a déjà un moment.

La prochaine sortie avec les copains du club mouche d’Epinal sera axée sur la pêche du brochet au streamer. A la revoyotte ...

dimanche 11 novembre 2012

Brochet d'automne


Un dicton stipule que : Faute de grives on mange des merles. Aujourd'hui je l'ai adapté en version pêche : Faute de pêcher l'ombre, on pêche le "pike" ! Si ce n'est quelques heures sur le parcours no kill d’Épinal, il est vrai que cette automne, je n'ai pas eu le loisir de pêcher la rivière à la recherche des ombres. Je ne suis pas allé traquer la moyenne Moselle et j'avoue que cela me manque. Entre un lumbago, et une météo récalcitrante, je n'ai pas été à la fête. Ce samedi, je n'en pouvais plus. Il fallait que je pêche, coûte que coûte. La pluie tombait drue depuis le matin. Après le repas de midi, j'ai décidé d'aller rôder sur la Moselle avec quelques streamer dans mon "chest pack" acheté chez field and fish lors du dernier salon des pêcheurs d’Épinal.

La rivière était déjà haute à cause de la pluie tombée en masse lors du week-end dernier. Elle était à nouveau en train de monter et il a fallu chercher les petits recoins où un pike serait à l'affût d'une proie. Après quelques échecs, des suivis, des attaques manquées et un dépiqué, j'ai enfin eu la touche ! J'avais aperçu, juste avant,  un poisson derrière mon streamer. Il était venu par deux fois mais sans attaquer. Changement de mouche, j'avais une blanche que j'ai troqué pour une verte chartreuse, ma couleur préférée pour le pike. C'est sur cette couleur que le gourmand a craqué. Il m'a fait une belle attaque et un super démarrage vers le large. Mais il s'est vite rendu compte qu'il était piégé et qu'il n'aurait pas le dernier mot face à ma canne "JMC Triumph SPM". Ce poisson était de belle taille, légèrement au dessus de quatre-vingt centimètres,et surtout assez bien proportionné. Une vraie torpille !



Après la petite séance photo, maître esox, est allé rejoindre son élément comme un grand. Tel une anguille, il se tortillait en direction de la rivière tandis que j'essayais de le photographier. Alors, je l'ai laissé faire tout en le filmant.A la revoyotte, joli poisson !

mercredi 7 novembre 2012

Le 7° Salon des pêcheurs d'Épinal


Actuellement de nombreux lecteurs cherchent la date du prochain salon de la pêche se déroulant à Épinal. Je vous annonce officiellement que le club mouche la Phrygane Spinalienne organisera ce salon, comme tous les deux ans. Les dates retenues sont le samedi 30 novembre et le 01 décembre 2013. Ce salon se déroulera dans la salle de l’Espace Cours, à coté du Petit Champ de Mars à Épinal. Une page sera spécialement créée, sur le blog, comme pour le salon précédent. Notre artiste local, Dominique CHILTE, a déjà réalisé l’affiche du salon que je mettrais en ligne prochainement. Cette affiche aura une tendance hivernale au vu de la date légèrement reculée dans le temps de deux semaines par rapport aux éditions précédentes.

 

Amis exposants, si vous êtes intéressés par cet événement, vous pouvez dors et déjà prendre contact avec le club mouche d'Épinal pour réserver un emplacement par le biais du site Internet du club. Envoyez nous un courriel en cliquant sur le mot "contact" en bas de la page d’accueil.

Amis pêcheurs, prenez dates et parlez-en autour de vous. Venez nombreux à la septième édition du salon des pêcheurs !

lundi 29 octobre 2012

Vidange du Barrage Hartmann d'Epinal


Aujourd’hui je vous propose un petit retour en arrière sur l’assèchement de la Moselle qui s’est déroulé à la mi-septembre de cette année. Asséchement provoqué par la vidange du "barrage Hartmann" situé sur la commune de Saint-Laurent dans les Vosges. Deux articles étaient parus dans la presse. Le premier relatant les faits tandis que le second tendait à expliquer pourquoi la rivière s’est retrouvée à sec. Je ne ferais pas de commentaires particuliers concernant cette affaire pour le moment car un dépôt de plainte à été effectué. Pour autant, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre qu’une fois de plus, l’argent est bien au centre du débat et que le reste importe peu !

Je remercie le journal VOSGES MATIN pour son aimable autorisation à publier les deux articles.

La Moselle à sec sur quatre kilomètres :

Article de Marion JACOB – Photos de Philippe BRIQUELEUR

La Mauvaise vanne d’Hartmann :

Article de Marion JACOB – Photos (VM)

Avant de clôturer ce post, je souhaite apporter une précision : En effet, dans l’article (La Moselle, rivière massacrée), j’expliquais en bas de page que le barrage datait probablement de 1876 d’après le site GR-ATLAS). Dans l'encart (Un peu d'histoire) du second article, on découvre qu’il daterait de 1945. Peut-être existait-il avant mais sous une forme différente ?

dimanche 21 octobre 2012

L'envers du décor


Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui ce sera un coup de gueule ! Hier, profitant de la baisse du niveau de la Moselle, j’avais décidé de me rendre sur le parcours no-kill d'Épinal. Qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir, sur la berge en rive gauche à l’aval du pont de l’armée PATCH: les résidus du feu d’artifice n’ont pas été évacués. En effet il est de coutume qu’un feu d’artifice soit tiré le dernier samedi de la fête de la saint Maurice. Tout cela est bien joli : hoooo, la belle bleue ! Ça pète bien ! Regarde celle là … Vous l’aurez compris, tout le monde est admiratif devant les feux d’artifice. Mais maintenant il me reste une question, qui va enlever les déchets de tirs ? Peut-être une crue, comme l’année dernière ?


Un ami artificier m’a expliqué que quand il tire un feu, il est responsable du départ de l’installation jusqu’au nettoyage du pas de tir. Maintenant, il doit bien y avoir un genre de contrat qui a du être signé pour autoriser ce feu en centre ville. J’ai pris contact avec les services de la ville d'Épinal, qui je pense, ne tarderont pas à me donner des infos.

J’imagine bien que les déchets de tir d’un feu d’artifice sont nocifs pour l’environnement. Il suffit de voir les photos, plastiques divers, câbles, cartons avec résidu de poudre, aluminium et autres matières inconnues … Je pense que tous ces déchets seraient bien mieux dans une déchetterie que sur les berges de la Moselle …


Je pousse ce coup de gueule car cette bande de terre, nous l’entretenons régulièrement. Cela demande beaucoup d’énergie et de temps aux membres du club mouche d’Épinal.. Pour mémoire si rien n’était fait, la renouée du japon envahirait le secteur de la même façon qu’en amont du pont. Pour s’en persuader, il suffit de voir la différence sur un de mes articles de cet hiver. Nous ramassons déjà de nombreux déchets jetés par les passants au cours de l’année donc ça suffit. Cannettes, emballage alimentaire,  papiers et plastiques divers, sapin de noël après les fêtes … C'est intolérable pour un monde où, soit disant, chacun est de plus en plus concerné par l'environnement !

Coté pêche, c’était plutôt sympa mais je vous en parlerai dans un futur article. A la revoyotte !

jeudi 18 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, dernière partie


Après bien des déboires avec l’encodage des vidéos de mon camarade Daniel, je suis heureux de vous présenter en images un petit résumé de mon séjour en Suisse. J’ai rencontré des difficultés à cause des codecs générés par Apple sur l’I phone de mon camarade. Après un réencodage avec le logiciel gratuit mais en anglais : Pazera - Mov To Avi, je suis parvenu à mes fins.

Vous pourrez donc découvrir, en premier lieu, la partie de pêche au lac de la mouille. Puis, dans un second temps, l’après midi de pêche sous la pluie sur la rivière Sarine. Dans cette partie, vous pourrez observer ce qui se voulait une approche discrète sur un plat. Pour le coup c’est loupé, mais la petite truite s’est montrée joueuse.

Enfin pour finir, un petit extrait de la raclette party avec en fond sonore, la musique folklorique.

Assez discuté, maintenant place au résumé … Bon film et à la revoyotte !

samedi 13 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, seconde partie


Après une nuit réparatrice, nous avions en projet de pêcher la Sarine. Devant le temps peu engageant, ce matin fut consacré à quelques rencontres. Dans un premier temps, nous rendîmes une visite de courtoisie à la sœur de Daniel. Dans son commerce à Bulle, une superbe boutique de prêt-à-porter féminin, "la boutique Glamour", elle travaillait. Malgré le peu de temps, ça m'a fait super plaisir de te revoir, Maguy. Ensuite nous sommes allés rendre visite à "Patoche".  On ne s’était pas recroisé depuis une virée au lac de la Moselotte. L’occasion fut bonne pour boire un bon petit blanc en se remémorant quelques souvenirs de pêche partagés. Ensuite il a fallu prendre congé pour ne pas tomber dans le cortège de la désalpes. Nous arrivâmes juste à temps. A un carrefour, un homme en costume de fête arrivait, menant son troupeau. Les vaches avaient les cornes ornées de fleurs. Malheureusement, je n’avais pas pris soin de prendre l’appareil photo numérique avec moi. Ce sera pour une autre fois sans doute.

L’après midi, direction la Sarine vers Montbovon. A cet endroit, la rivière n’est pas directement touchée par la montée des eaux. En effet, la rivière est captée plus en amont pour alimenter une microcentrale électrique située sur le lac du village. Nous nous sommes équipés sous la pluie. La partie de pêche a débuté dans les mêmes conditions. Un premier spot était plutôt prometteur. Un courant, de gros blocs rocheux, un joli trou d’eau. Pas un poisson ne se manifesta ! Ma mouche sèche flottait à merveille et je me désespérais de la voir aspirer par un quelconque poisson. L’ami Daniel me laissait aborder ce spot en restant en retrait.


Rien n’y fit. Plus tard, il passera le spot en revue à son tour avec une grosse noyée rouge et décrochera une petite truite. Juste en amont, il y avait un calme. En observant quelques minutes, nous avons enfin aperçu des gobages. Peu de temps après la première truite de l’après midi tressautait au fond de l’épuisette. Au fur et à mesure que nous pêchions ce grand plat, je pestais pour sécher mon petit éphémère en cul de canard. La pluie était toujours de la partie et ne facilitait pas la chose. N’étant pas un adepte de la mouche fabriquée avec une plume de coq, c’est bien fait pour moi !!! Après quelques réflexions, je me décidai à utiliser à nouveau une petite fourmi noire identique à celle de la veille. La construction en foam de cette dernière permettra de moins perdre de temps pour le séchage. Par définition elle flotte d’elle-même. Les quelques fibres de CDC me servent de point de repère visuel. A nouveau, les truites et même deux ombrets vont craquer pour cette imitation.

Durant l’après midi la pluie cessera un moment. Des éclosions auront lieu pour notre plus grand bonheur. Ainsi, sur les huit cents mètres que nous pêcherons, nous allons capturer un nombre assez conséquent de truites. Le parcours alterne entre des zones calmes avec quelques trous et des zones plus courantes. Nous concentrerons nos efforts sur les zones calmes avec l’espoir de toucher des poissons plus gros. Malheureusement, la plus grosse des truites capturées atteindra difficilement les vingt-cinq centimètres. Les postes étant tellement marqués, il me semble évident que les prédateurs à deux pattes ont sévi sur ce secteur. C’est vraiment dommage car la rivière est vraiment jolie sur ce parcours. En même temps, je ne pense pas que la rivière soit capable de fournir de gros spécimens. Il ne faut pas oublier que le milieu est pauvre et que nous sommes en montagne. Rien de comparable avec nos rivières vosgiennes qui elles non plus n’ont rien de comparable avec les rivières de plaines. Avec l’ami Daniel, nous nous sommes tout de même bien éclatés. Lui avec sa noyée qu’il animait et moi avec ma fourmi en mousse. J’ai bien failli prendre un bain, chose que je fais régulièrement si vous suivez mes aventures. Sous mon poids, les cailloux s’étaient fait la malle, je me suis retrouvé sur le cul. Heureusement j’étais tombé du bon coté, vers la berge. Ma veste de pluie avait fait le joint par-dessus le waders et je n’ai pas embarqué d’eau, une chance !


Avant de rebrousser chemin, il a fallu escalader un peu la berge pentue. Tandis que Daniel était parti devant, je m’attardais pour prendre une photo. A un moment, je l’entendis m’appeler, il avait peur que je sois tombé au jus une nouvelle fois tellement l’endroit était scabreux. Surtout que je ne répondais pas, trop concentré à chercher le réglage pour prendre ma photo. Ainsi se terminait notre après-midi de pêche formidable. Cela fait la troisième fois que je pêche la Sarine. Je crois que ce parcours reste le plus joli de tous. Merci Daniel de m’avoir, une fois de plus, fait découvrir ta rivière et ses habitantes. Dommage pour les autres rivières prévues au départ mais cela n’est que partie remise, je reviendrai !

De retour à la maison, nous avions un petit creux que nous comblâmes avec le fameux jambon cru, goûté la veille. Bien sûr nous l’avons accompagné d'un breuvage. Le soir venu, au moment du repas, j’allais découvrir et manger une raclette traditionnelle. Pour l’occasion, afin de pousser le vice, mes amis ont même lancé, un disque de musique folklorique sur la platine. Désormais quand on me parlera de raclette, je saurai ce que c’est exactement. Rien à voir avec le fromage fondu dans nos petites coupelles individuelles. Le seul point commun au deux, la soif qui se déclenche systématiquement. Pour cela, pas de problème, nous avons bien vécu ! Nous avons terminé le repas avec, un vin de noix pour Isabelle, et une vieille prune pour nous. Je ne connaissais pas cet alcool pourtant produit en France: un régal ! Après cette mise en bouche, nous avons goûté, et même un peu plus, l’eau de vie de poire à Botzi. Cette petite poire, qui pousse dans le canton Fribourg, fait aussi partie du menu de la bénichon. Festin traditionnel auquel j’ai eu la joie et la chance de participer lors d’un de mes derniers périples en Suisse. Mon estomac s’en souvient encore ! L’origine du nom de cette poire tient au fait qu’en patois fribourgeois "botzi" signifie grappe. Comme cette poire pousse en grappe, fait plutôt rarissime, vous avez compris la suite...


Le dimanche matin, la pêche fut impossible à envisager. L’eau tombée en quantité avait teinté les rivières encore un peu plus. Peu importe nous avions déjà bien profité. C’est donc après, encore, un bon repas que je devais prendre congé de mes amis. Sur le chemin du retour, j’avais tellement de bons moments à me remémorer que je ne trouvais pas le temps long. Ainsi s’achevait mon périple de cette année en Suisse. J’espère que l’année prochaine Daniel et Isa seront disponibles pour, à leur tour, découvrir un peu plus les Vosges. J’aimerais aussi présenter quelques truites Vosgiennes à mon ami fribourgeois. Avant de clôturer cet article, je vous remercie encore une fois, tous les deux, pour les super moments que nous avons partagé durant ce week-end de fin septembre.

A la revoyotte

PS: Prochainement un petit montage vidéo retracera ce séjour.

dimanche 7 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, première partie


Mon dernier voyage en Suisse datait de septembre deux mille dix. Courant août, l’ami Daniel m’avait proposé de passer un séjour pêche dans son joli pays avant la fermeture. Je ne pouvais refuser une telle offre. C’est donc avec grand plaisir que je prenais la route le dernier jeudi après-midi de septembre. Je trouvais en chemin, l’orage qui allait m’accompagner depuis le pied de la montagne vosgienne jusqu’à la frontière Suisse. Après quelques heures de voyage, j’arrivais enfin à proximité du château de Gruyère. J’avais choisi ce dernier en point de repère. Ensuite il ne me restait que très peu de chemin pour arriver à destination. A l’aide du plan envoyé par Daniel, je trouvais du premier coup la maison. Le GPS ne reconnaît pas encore ce quartier résidentiel tout neuf !

Après les premiers instants de retrouvailles, il fallait fêter ça. De plus c’était l’heure de l’apéro, cela tombait plutôt bien. Un bon vin blanc du Valais accompagné de jambon fumé. Un régal pour les papilles ! Plus tard, Isabelle arrivait enfin après une dure journée de travail. J’étais aussi très heureux de la retrouver. Du coup, nous avons à nouveau fêté cela. Vous allez penser que nous n’avons fait que boire des canons, et bien non, nous avons aussi pêché.

Tout comme chez nous, la pluie avait fait monter le niveau des rivières presque subitement. Donc, pour le premier jour, Daniel avait prévu une superbe alternative. Nous allions faire un peu de route afin de nous rendre dans le Valais vers, Morgins. Sur les hauteurs de cette commune, se trouve un petit lac de montagne, le lac de la Mouille. Pêcher en lac de montagne sera une première pour moi. Ce lac est situé sur la partie française de la montagne. Situation peu banale que d’aller en Suisse pour au final, pêcher en France !



Sans blagues, la route pour rejoindre un endroit où garer la voiture était impressionnante. Nous étions à environ, 1800 mètres d’altitude. Ensuite, nous avons donc passé la frontière à pied par un sentier tout en descendant vers le lac. Il est situé à environ 1500 mètres d’altitude. Chemin faisant, nous avons entendu le cerf bramer. Après un moment, nous arrivâmes sur place. Le sol était gelé. Le soleil n’était pas encore assez haut pour éclairer le lac. Quoiqu’il en soit, la vue était spectaculaire. On se serait cru dans un film où le décor venait d’être installé. Depuis la sortie du lac, on dominait la vallée et de l’autre coté les Préalpes nous faisaient sentir tout petit. Déjà en chemin sur l’autoroute, j’étais subjugué par la puissance imposée par la montagne. La neige fraîchement tombée enjolivait les sommets. Une vraie carte postale !

L’eau était assez claire et j'allais démarrer la pêche à la nymphe à vue sur quelques poissons aperçus en bordure. Pendant ce temps, Daniel, tentait sa chance en sèche une grande partie de la matinée.  Ensuite, il passa au streamer en espérant toucher un des gros spécimens qui hante le lac. De mon coté j'allais essayer le chiro sans grand succès. Au moment de casser la croûte, nous étions déjà heureux d’avoir touché quelques poissons. De très jolies truites fario et d’autres arcs en ciel. La reprise était un peu laborieuse, je cherchais la mouche qui ferait la différence. Les fario gobaient sans s’intéresser à ce que je leur présentais. Subitement je me remémorais quelques lectures et je me souvins. Une phrase me revins en tête : En lac de montagne, peu importe la couleur des mouches pourvu que ça soit du noir ! Aussi, je me souvins que Daniel, ce matin à proximité de la voiture, m’avait montré une fourmilière géante. La poche ventrale de mon gilet Petitjean basculée, je regardais mes mouches et tout naturellement, je choisissais une fourmi en foam et croupion de canard. Cette fourmis est issue du site de Cyril BAILLY. Un monteur de mouches, hors pairs, originaire des Vosges, que je remercie au passage. Cette fourmis allait me faire prendre un nombre incalculable de poissons tout au long de l’après-midi jusqu’au moment où nous décidâmes de stopper la pêche. La pauvre imitation finira totalement détruite mais peu importe, elle aura parfaitement rempli son rôle. Prendre du poisson !


Après cette mémorable partie de pêche, nous reprendrîmes le sentier pour repasser la frontière. Cette fois, le chemin fut bien plus éprouvant. Pas question de siffloter. Ça montait sec ! Après vingt-cinq minutes de marche, le souffle court, nous arrivâmes à la voiture. Ensuite il nous a fallu une bonne heure et demi pour retrouver la maison. Daniel me fit visiter son pays en passant par une autre vallée que le matin. Dommage que je supportai assez mal la route. Car le paysage était vraiment magnifique. A chaque virage, une photo était à prendre. Avant de rentrer, nous allâmes à la rencontre des chamois qui se firent vraiment timides car nous n’en vîmes aucun.

C’est l’estomac dans les talons que nous sommes rentrés. Heureusement, Isa, avait préparé un succulent rôti pour nous requinquer. La journée au grand air nous avait épuisés. Le lendemain nous pêchâmes la Sarine.

lundi 24 septembre 2012

Les vendanges dans les Vosges


Ce week-end pas de pêche, mais c'est pour bientôt. Je me réjouis d'aller rendre visite aux poissons suisse prochainement. Cela est une autre histoire. Avec l’automne qui arrive, c’est la saison des vendanges qui revient. Comme depuis quelques années, je suis allé égrainer les raisins de la récolte 2012.


Cette année nous étions moins nombreux que l’an passé. Par conséquent, une bonne grosse journée de labeur nous attendait. La pluie dans la nuit précédente avait détrempé le terrain. Pour les cueilleurs, la terre collait aux bottes ! Pour ma part, comme à l'accoutumée, j’ai passé la journée à l'égrappage des fruits sur la grille. Ici point de pressoir, mes deux mains le remplacent. Ainsi ce sont deux bonnes cuves de pulpe et de jus de raisin qui seront extraites de la vigne. Comme toujours, j’ai mangé quelques grappes, tel un fennec …

Une fois la moitié de la vigne récoltée, c'est la petite pause avec le café et la brioche. J'aime aussi bien boire un canon de rouge de l'année d'avant lors de cette pause. Une fois la récolte terminée, sonne l'heure du casse-croûte. Au cul de la vigne, comme je me plais à l'appeler. A cet instant, à nous, le pâté, le ratafia, la saucisse, le vin de pissenlit, le jambon fumé, les fromages et les gâteaux et je vous en passe ! Super souvenirs du gâteau aux poires et pépites de chocolat !


Après ces agapes, il faut redescendre à la ferme afin de transvaser le fruit de la récolte dans les cuves où la fermentation se produira. A peine le transvasement terminé qu'il faut tirer le jus de raisin. Tirer également le gris qui fermentera dans les petits tonneaux en bois. Ensuite, il faudra réaliser le grand nettoyage du matériel. Enfin pour finir la journée, tout le monde se retrouve autour de la table pour le repas du soir. Merci les amis, pour ces bons moments. C'est la quatrième fois que je réalisais les vendanges chez les amis et ce fut encore un grand moment. La tradition a une fois de plus été respectée. Espérons que la transformation du raisin en vin se passera au mieux afin d’avoir bientôt un bon rouge à boire lors de la pause du matin l'année prochaine !

mardi 18 septembre 2012

Une fermeture en catimini


Le week-end passé, c’était la fermeture des rivières de premières catégories pour le département des Vosges. Malgré un niveau d’eau plutôt bas et compte tenu des températures moins élevées, je comptais dire au revoir à la rivière. Le samedi avec le club mouche d'Épinal, nous avons organisé notre sortie mensuelle sur la Moselotte. Les callitriches ont envahi la rivière sans commune mesure. Que dire des poissons blancs! Ils ont colonisé toute la partie aval de la rivière. Il devient presque impossible d’approcher le peu d’ombres commun qu’il reste car ils sont sans cesse dérangés. Petite satisfaction dans l’après midi, une petite truite s’est laissé leurrer par une nymphe non lestée, à vue. La jolie mouchetée n’avait pas flairé le piège tendu.Elle en a juste été quitte pour une bonne frayeur puisque aussitôt relâchée, après une photo.

La fameuse truite de la Moselotte, sans doute une grande guerrière !  (Photo JC W)
Un peu plus tard avec les amis du club, nous sommes redescendus plus en aval sur la Moselle espérant prendre des poissons de taille plus respectable. Malheureusement pour nous, le courant ne se faisait pas sur le secteur tant convoité. En effet, un barragiste, encore un, retenait l’eau. Il a donc fallu se rabattre sur deux tout petits secteurs. Nous avons pêché à tour de rôle les quelques ombres communs qui se trouvaient être à table. Quelques vandoises se sont également mêlées à la fête. Ce n’était pas une grande sortie mais il fallait être là. Encore une fois, ce fut un bon moment de partage au cours de cette journée.

Le dimanche, en milieu de matinée, je décidais de rendre une dernière visite à la haute Moselle. Pas forcément pour y pêcher mais juste pour faire une balade. Arrivé sur place, le constat est accablant, le fond est colmaté. Les quelques gravières ont complètement disparu pour laisser la place à une couche de dépôt marron foncé. Les feuilles commencent à tomber des arbres et par endroit la surface de la rivière est carrément tapissée. Impossible de pêcher. Plus en amont, sur un secteur légèrement plus courant, l’eau est blanchâtre et sent une fois de plus la lessive. Constat déjà effectué en août dernier ! A priori rien ne bouge …

Un joli sac poubelle sans doute jeté depuis un pont tout proche ...
Je redescends dans un petit bois et me colle contre un arbre. J’observe le manège de quelques truites. Je vais finir par me décider à pêcher un peu car elles se nourrissent. Rapidement en pêchant à l’arbalète, je fais craquer deux poissons à l’aide de petites nymphes non lestées. Les jolies truites rejoindront très rapidement l’élément liquide, comme toujours. Plus tard, un autre poisson cette fois de taille assez conséquente attire mon attention. Je pense que la taille est supérieure à quarante-cinq centimètres. Ce poisson est superbe, il se nourrit une fois en surface, une fois entre deux eaux. Il fait son petit tour et revient se poster. J’essaye de faire un lancer arbalète. La truite entend la nymphe tomber. Elle se dirige dessus, l’observe, tourne autour et finalement l’ignore ! Pire que ça, elle quitte sa position comme pour me dire : Dark, je t’ai vu et je sais ce que tu veux faire …
Je reste sur place un moment en attendant son retour. Ma patience finira par payer. Tout à coup, je vois la truite arriver tranquillement par l’amont. Je lui envoie la nymphe sur son passage à l’aide d’un lancé arbalète. Cette fois, tout se passe bien, la truite ne réfléchit pas, elle enfourne la nymphe. Je ferre. Le poisson est pendu mais déjà il tire comme un damné. Je modifie le réglage du frein de mon moulinet Danielson, le poisson est trop gros. J’essaye de bagarrer mais c’est déjà trop tard. La maligne est à sa vitesse de nage maximum. Je risque la casse du fil si j’essaye de bloquer. Il faut dire que je n’ai pas changé ma pointe, pourtant j’en aurais eu le temps. Je suis en dix centièmes, cela me semble bien peu par rapport à la taille de ce poisson qui connait parfaitement l’environnement dans lequel il évolue. Il connait tellement bien qu’il va finir sa course sous des racines. En tentant de l’extirper de là, je suis obligé de tirer sur la canne à la limite de la rupture du fil. D’un coup, je sens que cela vient, mais bizarrement, plus de défense. Je vais juste ramener un paquet d’algues accrochées à mon hameçon !

On ne peut pas gagner à tous les coups et cette fois là, je n’avais pas mis tous les atouts de mon côté. C’est ainsi que va se terminer ma saison sur la première catégorie. Ensuite, j’irai prendre quelques photos de déchets trouvés au fil de l’eau.

Des canettes abandonnées par quelques individus peu scrupuleux !
Au moment de finir cet article, je souhaite vivement que l’eau arrive sur les sommets Vosgiens. Cette année, j’espère que les pauvres truites auront une rivière en ordre au moment de la reproduction. L’année dernière, cela n’a pas été le cas et je pense que la rivière ne pourra pas supporter longtemps des années sans reproduction. Personnellement, je trouve que les truites de la Moselle sont déjà de sacrées guerrières comme dirait l’ami Christophe VIGROUX. Il suffit de voir dans quel cloaque elles habitent en ce moment pour s’en persuader. Mes chères truites, je vous souhaite bonne chance pour survivre et j’espère vous revoir l’année prochaine …

mardi 11 septembre 2012

La Moselle, rivière massacrée


Aujourd’hui, je suis triste. Je suis triste de constater qu’une fois de plus, nos rivières et plus particulièrement la faune et la flore, ne pèsent rien aux yeux de certains. Ces mêmes individus ne savent que tirer profit de la rivière. Comment ça, allez vous me dire ? Tout simplement à l’aide de micro-centrale électrique. C’est la grande mode, tout le monde (médias, politiques, écolos de tous bords) nous rebat les oreilles avec les énergies propres et renouvelables. J’aimerai bien que quelqu’un vienne m’expliquer ce qu’elle a de propre cette énergie …

Barrage HARTMANN avec les trois portes ouvertes - 10 Septembre 2012 vers 11h00
Déjà en temps normal, il y a de quoi être scandalisé par les marnages sur la rivière même en période d’étiage. La rivière subit des variations de débits en quelques minutes qui détruisent petit à petit l’écosystème. Les larves d’invertébrés sont emportées à la montée d’eau, des gravières sont mises à sec, etc… Pendant ce temps là, il y a quelques personnes qui s’enrichissent à vendre de l’électricité à EDF qui est obligé de l’acheter au prix fort.
Cette fois, c’est pire que tout. Toute la retenue d’eau en amont du « barrage HARTMANN de Saint Laurent» est vide. On a l’impression d’être en bord de mer à marée basse ! Il ne reste qu’un filet d’eau, sans doute le lit mineur, cela sur une distance presque 4 kilomètres. Je veux bien croire que parfois le propriétaire du dit barrage et de la micro-centrale a besoin de faire contrôler et entretenir son ouvrage. A mon avis, il doit bien y avoir des règles à respecter, notamment des autorisations auprès des organismes gestionnaires de l’eau et des milieux aquatiques ? D.D.T, O.N.E.M.A, et sûrement d’autres. Visiblement si des autorisations ont été données, elles n’ont pas été retransmises aux instances de la pêche. Donc, ni la fédération de pêche du département des Vosges, ni l’A.A.P.P.M.A d’EPINAL et Environs n’ont été informés de la vidange. Car quand j’ai transmis les informations, tout le monde est tombé des nues.

Des poissons se retrouvent piégés dans des poches d’eau et cela aurait pu être évité par le biais de pêche de sauvetage. Des milliers, non, des millions d’invertébrés, principale source d’alimentation des poissons, sont également détruits. D’ailleurs les poissons, vu la masse d’eau au départ et le peu qu’il reste aujourd’hui, je serais bien curieux de voir ce qu’il en reste... En aval, le constat n’est guère plus réjouissant. En effet depuis au moins deux jours la rivière coule brune. Le courant qui se créer en amont draine et emporte vase vers l’aval du barrage.

Pied du barrage HARTMANN avec le stock de vase - 10 septembre 2012 vers 16h00
Ce qui semble étrange c’est que pour le moment, nous n’avons pas constaté de mortalité en aval. C’est une bonne chose mais cela va t-il durer ? Attendons de voir la suite mais il y a fort à parier que le fond va être colmaté à mort et que là aussi sur plusieurs centaines de mètres, il n’y aura plus de vie possible au moins jusqu’à une prochaine crue.

Je ne vous cache pas que le parcours No-Kill d'Épinal va subir de plein fouet les conséquences de cette vidange. Comme si nous n’avions pas assez de problème avec la perte d’eau causée par l’effondrement progressif du barrage ! Franchement, il y en a marre de constater, il est temps d’agir !

Ci dessous, quelques photos de ce que j’appelle purement et simplement une catastrophe écologique !

Rejet à l'aval immédiat du barrage
Quelques centaines de mètres plus en aval, l'eau est toujours aussi chargée en matières suspendues
Juste à l'amont du barrage HARTMANN - 10 Septembre 2012
Ce qu'il reste de la Moselle à Dinozé - 10 Septembre 2012
La Moselle à sec - lieu dit SOBA vers les terrains de sports - 10 Septembre 2012
Quand je regarde ces photos, ça me donne la nausée. Quand je pense aux efforts du comité de l'A.A.P.P.M.A d’Épinal dans un tas de domaine, voir le tout ruiné, tout ça pour quoi ? Pour du fric et rien que pour cela !

Petit historique trouvé sur le site GR-ATLAS concernant l’ouvrage du barrage HARTMANN de Saint-LAURENT :
Il semblerait que la construction du site HARTMANN date de 1876, l’usine, un tissage, était alimenté en énergie hydraulique, puis en électricité, par le barrage coupant la Moselle. Le bâtiment n’a plus de fonction industrielle en 2008 et il abrite des PME tertiaires. En revanche, l’électricité continue à être produite à partir du barrage, avant d’être revendue à Électricité de France (EDF).

mardi 28 août 2012

Pêche en carpodrome


S’il est bien une technique que je ne connaissais pas, c’est bien celle de la carpe à la grande canne. Comme tout un chacun, j’ai eu la chance de toucher et prendre de petits carpeaux dans ma jeunesse en pêchant au coup. Il faut bien admettre que cela relevait plus du hasard. Cette fois là, nous allons le faire exprès. Les amis Marc et Christophe, accompagnés de Pascal, m’avaient invité à passer la journée en leur compagnie pour pêcher « au tuyau de poêle », comme ils disent, au carpodrome de Padoux.

Je vais tout de suite remercier Marc pour le prêt du matériel car sans lui, rien ne serait possible. Dès le départ j’ai été surpris par le diamètre et la longueur de l’élastique. Vous pourrez vous en rendre compte dans le montage vidéo. La canne est un peu plus lourde qu’une autre car elle est renforcée. Après notre installation, Marc dépose avec la coupelle du maïs en grain. Dans les secondes qui suivent, les carpes sont déjà là en train de fouiller. Des milliers de bulles remontent vers la surface. Je vais rester dubitatif un moment. Ce n’est pas un spectacle auquel je suis habitué et cela me surprend vraiment. Une fois l’amorçage terminé, il est temps de pêcher. Moins de dix minutes plus tard, les premières touches vont arriver. Les premiers combats aussi. Les quatre que nous sommes allons nous régaler tout au long de la journée. Afin de garder une trace de cette journée, j’ai préparé un petit montage vidéo que vous pourrez voir ci-dessous.



La taille moyenne des poissons se situe autour de un à trois kilos. Dans ce carpodrome, l’esprit de base a été respecté. En effet on y trouve une grosse densité de poissons afin de permettre de faire de belles bourriches. Je me suis bien éclaté pendant cette sortie à la grande canne et du coup je vais y retourner avant la fin de la semaine. J’espère pouvoir faire au moins aussi bien que la dernière fois.

@ la revoyotte …

lundi 20 août 2012

Pêche au coup en étang


Compte tenu de l’état de la rivière qui est au plus bas, j’ai décidé, samedi dernier de changer de pêche. Après une invitation des camarades Marc COLLINET et Christophe VIGROUX, tous deux moniteurs guides de pêche, à pêcher en étang, à la grande canne, en leur compagnie, il aurait été bête de refuser. L’ami Pascal dit « Bébert » sera également présent. Cela formera un sacré quatuor. Marc me prêtera le matériel nécessaire car le mien n’est pas utilisable en l’état, par manque d’utilisation. De plus, sur ma vieille caisse et mon ponton, cela ne ferait pas sérieux à coté des belles caisses "rive" des copains ! Merci Marc pour la prestation grand luxe.

Vers huit heures, nous nous retrouvons à l’étang et il faut un long moment pour mettre le matériel en place. Trente minutes plus tard, nous sommes prêts et l’amorçage débute. J'ai formé une équipe avec Marc. Christophe et Pascal sont un peu décalés l’un par rapport à l’autre. Des marmites, preuve que des carpes ou tanches se nourrissent, sont visibles à quelques mètres de notre coup. Après de longues minutes, c’est la première touche … Marc est déjà "attelé", il s’agit d’un petit carpeau. Pendant ce temps-là, Christophe pêche sur une bosse et "Bébert" capture quelques gardons. Quant à moi, j’attends que Marc épuise son poisson. Puis les touches vont arriver progressivement: un coup Marc, un coup moi. Nous allons enchaîner les touches jusqu’à midi. Je me ferai exploser par un petit carpeau, ce sera d’ailleurs le seul que je toucherai. J’ai plongé la canne trop vite, voir inutilement, tandis que le poisson partait en surface, c’était la casse assurée ! Il faut être pris pour être appris … La majeure partie des prises, de la matinée,  s'est faite sur des animations de l’esche sur le fond.


Le soleil tapait bien fort sur l’étang dès midi et le nombre de touches a fortement diminué. Il était temps pour nous de casser la croûte. A la reprise, malgré un amorçage identique au matin, plus aucun poisson ne venait enfoncer nos flotteurs. La chaleur était à la limite du supportable, tout en étant à l’ombre des arbres. Pendant ce temps, Christophe et Pascal, pêchaient au rappel et arrivaient à tromper quelques gardons. Marc et moi cherchions la bagarre en vain. Après quelques essais de changement de plombée et de longueur de bas de ligne traînant au fond, mon flotteur s’est mis à plonger. Ferrage … Rien ! Au même endroit, une minute plus tard, le flotteur plonge, ferrage… cette fois c’est pendu ! Gros combat avec une magnifique tanche. Je vais mettre un long moment pour arriver à la mettre à l’épuisette, privant Marc de pêche. Ce sera d’ailleurs ce dernier qui épuisera le poisson. Cela fait des années que je n’avais pas pêché autant de tanches au cours d’une seule séance. Au final, nous totalisons presque douze kilos de tanches, y compris deux carpeaux. Nos comparses, feront moins bien et ne prendront pas le temps de peser. De toutes façons, ce n’était pas dans le but de savoir qui ferait mieux que l’autre même si le sujet de l’invitation par courriel était : Master fishing ! Au final, c'est sympa la pêche au coup. On a les tanches qui viennent taper dans les boules toute la journée et en plus on se fait sucer l'asticot !!! (désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher)

Pour finir la journée, nous avons mangé les grillades chez l’ami "Bébert", bercé par le bruit des feux d’artifices. Avant de clôturer, je vous remercie tous les trois pour cette bonne journée passée en votre compagnie. A ceux qui voudraient découvrir la pêche à la grande canne, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels qui sauront vous expliquer tout cela dans les moindres détails avec du matériel performant.

Vous voulez pêcher dans les Vosges et vous cherchez un guide de pêche ? C’est à la compagnie des guides qu’il faut vous renseigner !

@ la revoyotte …


vendredi 17 août 2012

Le blog des "RiversexpertS"


En ce moment, il fait bien trop chaud pour trainer le waders sur la rivière. J'ai bien tenté quelques coups du soir. Par deux fois, je me suis cassé les dents. Encore hier soir, il y avait des phryganes par centaines, elles me couraient sur les bras. Une multitude de petits éphémères très clairs étaient également présents. Pour autant, aucun poisson n'était à table.

Le coté obscur de la force domine depuis quelques jours ! Il faut attendre un petit coup d'eau sur la Moselle pour espérer un changement. Mais cela ne va pas être pour tout de suite. En effet, la canicule nous est promise pendant les jours prochains. Alors pour patienter, je traîne sur la toile. J'en profite pour vous présenter un nouveau blog qui est né récemment. Le nom du blog est "RiversexpertS", J'espère que vous ne m'en voudrez pas pour avoir utilisé votre bandeau pour ce petit coup de pub.


Ce blog est le fruit du partage et de l'imagination des trois experts marnais (d'adoption pour certains). Pour ne pas les nommer, Jean-Marc, Brice et Fred. Je souhaite longue vie à leur aventure en espérant y voir la bonne humeur qui caractérise si bien les trois personnages. Allez les mecs, régalez nous encore ! Et surtout à bientôt sur la belle Moselle à le recherche des supers étendards ...

Un lien permanent se trouve dans, "les blogs des copains", rubrique que je viens de mettre à jour. Vous pourrez y retrouver aussi le blog, un peu plus vieux, d'un de mes padawans: Celui du "petit Seb".

Allez, à la revoyotte !

samedi 11 août 2012

Marche à l'ombre


Comme vous vous en doutez sûrement, avec le titre "Marche à l'ombre", je ne vais pas vous parler du film réalisé par Michel BLANC ni de la chanson de Renaud. Le chanteur, lui aussi pêcheur à la mouche qui a même écrit quelques chansons sur le sujet, pourrait prendre cet article comme un petit clin d’œil.

La première semaine de vacances vient de s’écouler. La pluie ne tombe plus depuis un long moment et les rivières commencent à baisser sérieusement. L’étiage n’est pas loin et le fond de la rivière se colmate doucement mais sûrement. En milieu de semaine, c’est avec Christophe qu’un après-midi de pêche à la mouche était programmé. Nous avions décidé de rendre une petite visite à la Moselle sur le parcours de la dynamique A.A.P.P.M.A d’Eloyes. Il faut dire que, depuis avril dernier, nous n’avons pas pêché ensemble, faute à un genou capricieux. C’est donc avec grand plaisir que je retrouvais "le Toff " un peu après seize heures. Le soleil était au rendez-vous pour nous accompagner, et nous allions chercher l’ombre …

Sur le premier secteur, où je m’étais déjà rendu une fois cette année: aucune activité. Il faut dire que devant la chaleur du jour, quelques baigneurs se rafraîchissaient quelque peu dans l’eau de la Moselle. Les pauvres thymallus doivent être bien cachés. Même les "Nases appelés aussi Hotus" qui fouillent le fond en montrant leurs flancs semblaient absents. Il va falloir chercher un peu plus en amont. Après une bonne heure de pêche, les premiers thymallus viennent enfin gober les artificielles. Il était temps ! Ils ne sont pas bien énormes ces premiers poissons mais ce n’est pas grave. Ils vont avoir l’occasion de grossir. Je vous en reparlerai en fin de billet. Un de ces ombres va m’offrir la chance de réaliser un cliché que seule cette espèce peut donner. En effet, l’ombre commun peut rester à proximité du pêcheur s’il le remet à l’eau avec délicatesse. Cette photo est pour moi, la plus belle de cette année en subaquatique.


Après cette belle photo, j’ai rejoint l’ami Christophe qui se situait juste quelques dizaines de mètres en aval. D’un commun accord, nous avons décidé d’aller sur un autre secteur où l’année dernière nous avions touché de très jolis "Thymallus Thymallus". Le soleil commence à infléchir sa course vers le couchant mais la lumière est tout de même gênante. Il est difficile de voir la mouche à la surface de l’eau. Après avoir prospecté le bas du secteur, nous allons remonter dans la partie plus rapide. Comme en début d’après-midi, les poissons se tiennent là. Ils sont, semble t-il, à la recherche d’une eau plus riche en oxygène dissous. Peu de gobages sur la zone, mais juste assez pour se faire plaisir à deux. Une fois encore, on a joué à notre petit jeu,: "à toi, à moi". A un moment, sur une phrygane à peine déposée sur l’eau, un violent gobage vient exploser à la surface de l’onde. Ferrage de l’ami Christophe: trop tard ! Plusieurs passages après, rien ne se passe. Changement de mouche, toujours rien. Je propose à Christophe de tenter le coup avec une de mes éphémères: Un corps orangé en matière synthétique et une aile sombre en cul de canard (CDC). L’éphémère, à peine nouée et déposée sur l’eau dans la bonne veine d’eau, le gobage se produit. La bagarre s’engage entre Christophe et l’ombre commun qui joue de toutes ses nageoires dans le puissant courant. Il semble être de belle taille car il offre une jolie résistance mais, après quelques rushs, il se rend à l’épuisette. C’est confirmé, c’est un joli poisson !


Dans le même secteur, plus sur la bordure, une truite viendra aspirer une sèche. Quelques autres ombres goberont mais nous n’arriverons pas à les capturer. Nous déciderons de les laisser en paix pour cette fois … Cet après-midi là, nous avons marché à l’ombre, dans les deux sens du terme, d’où le titre de ce billet.

Pour conclure, je remonte de quelques lignes pour vous expliquer pourquoi les poissons vont avoir l’occasion de grossir. Deux raisons, à cela. La première est due au fait que nous relâchons toutes nos prises. Mais cela n’est pas nouveau. La deuxième tient au fait que sur ce parcours,par un arrêté préfectoral, l’ombre est totalement protégé depuis cette année. En effet, au cours de la dernière assemblée générale, l’idée avait été abordée et soumise au vote des pêcheurs présents. Aucune surprise, le vote pour un No-Kill intégral de l’ombre commun était entendu sur la totalité du parcours. Je tiens à féliciter le président et les membres du conseil d’administration de l’A.A.P.P.M.A d’Eloyes pour cette belle action de protection d’une espèce. Question : Que se cache t-il sous les lettres de la dénomination "A.A.P.P.M.A" ? Réponse : Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique. Peu d’associations peuvent se targuer de respecter le P de protection. Bien d’autres actions sont en cours de réalisation comme par exemple un plan de lutte contre la renouée du japon. Mais le combat est difficile, nous en savons quelque chose au club mouche d'Épinal.

Amis pêcheurs, vous voulez faire changer les choses ? Vous trouvez que la pêche va mal dans votre secteur ? Au lieu de râler dans votre coin en sachant que cela ne changera rien. Venez aux assemblées générales. Ainsi vous pourrez vous exprimer et prendre part aux décisions !

A la revoyotte…

mardi 7 août 2012

Une truite fario combattante


Dans le dernier article, je vous parlais d’une belle truite que je traque depuis quelques séances. La dernière fois que je l'avais croisée, j’étais arrivé trop tard et l’ombre m’avait empêché de la localiser précisément. Jeudi dernier, lors d’une après-midi de récupération, la bagarre a enfin eu lieu. Tout débute la veille au soir lorsque mon padawan me dit : "On devrait aller en premier voir si la grosse truite est là, ensuite il sera temps d’aller voir ailleurs." Il est vrai que le soleil pose pas mal de souci sur ce poste en fin de journée, celui-ci étant dans notre dos. Juste avant treize heures, nous arrivons au parking. Le temps n’est pas spécialement au beau fixe, le soleil est caché par un voile nuageux. Il est  temps de s’équiper, de monter les cannes et refaire les pointes de bas de ligne. Je décide de refaire la pointe de mon bas de ligne avec du fluorocarbone. Pour information, j’utilise le "Rio Fluoroflex plus". En chemin vers la gravière, je me demande si la luminosité sera suffisante et surtout si le joli poisson sera présent à cette heure avancée ?

Juste avant d’arriver sur le poste, mon padawan va poser sa sèche sur un petit courant et capturer une première truite. C’est rassurant de savoir qu’il y a des poissons actifs. Après ce premier poisson, nous pouvons monter plus en amont. Nous arrivons sur la droite de la gravière et par l’arrière. Bizarrement, dans peu d’eau, il n’y a pas une truite. Habituellement, en fin d’après midi, il y en a au moins six ou sept qui tournent à la recherche de leur pitance …
J’ai bien peur que nous soyons venus pour rien. Dans les quelques centimètres d’eau, nous avançons au ralenti afin de ne pas faire de vagues. Après quelques mètres, quelques poissons sont visibles dans plus d’eau. A un moment, trois truites semblent même se disputer le casse-croûte ! Elles tournent sur à peine deux mètres carrés et se font un peu la chasse par moment …
Mon padawan qui se trouve légèrement en retrait sur ma gauche, observe également le manège des truites. Tout à coup, un poil en amont, à la faveur d’un petit rayon de soleil, j’aperçois celle pour qui nous sommes venus. J’attends d’être sûr de mon coup pour la pêcher. Je sais, par expérience, que cette truite est maligne. Elle bouge régulièrement vers l’amont et revient aussitôt en place. Parfois, elle nymphe en redescendant. Je vois, là, une belle possibilité de la tenter. Je l’avais déjà vu faire au cours d’une autre sortie. La truite monte vers l’amont. Je lance la toute petite nymphe non lestée.

Elle tombe parfaitement en parachute à une bonne dizaine de mètres de nous. Mentalement, je suis la course de la nymphe: je l'imagine en train de descendre vers le fond. Voilà la truite qui descend, elle arrive légèrement sur le coté. Elle accélère doucement mais sûrement en direction de ce qu’elle a vu. Dans l’élan, elle ouvre une large gueule, puis la referme. Je ferre ! Elle est pendue ! Sébastien ne comprend pas ce que je viens de ferrer. Il pensait que je pêchais les trois truites qui tournaient devant nous. Le combat s’engage et ma canne Orvis Zéro Gravity encaisse le premier rush tout en puissance de la bête. Le bas de ligne tient bon lui aussi. Je suis confiant, la truite n’a ni réussi à se réfugier dans les branches ni à monter dans les trous plus en amont. C’est seulement à cet instant que Sébastien réalise que c’est avec "la grosse" que je suis en train de livrer le combat. La lumière ne lui permettait de voir ce que je pêchais. Après les premiers rushs, il peut enfin récupérer l’appareil qui se trouve dans une de mes poches. La truite semble se fatiguer un peu. Et pourtant, vous allez voir dans la vidéo ci-dessous qu’elle avait encore de la ressource. Je suis super heureux quand cette truite arrive dans l’épuisette. Sur la vidéo, pas de musique pour une fois, juste la réalité du moment.



Cette truite a rapidement rejoint son élément après quelques photos. Aussitôt, je me souviens des propos d’un "papy pêcheur" aperçu dernièrement : "Il y a des truites ici, mais trop de moucheurs. Ils prennent les truites puis les relâchent ! Après, nous, on n'arrive plus à les prendre …"
J’ai cru défaillir en entendant ses propos, puis en regardant son montage, je me disais finalement que les truites ne risquaient pas grand-chose. Un gros buldo, un fil d’au moins vingt centièmes en bas de ligne, un gros hameçon de dix avec un gros plomb à moins de dix centimètres et une teigne comme appât. Sur un coup d’eau, je veux bien que cela fonctionne, mais là …
Cette belle truite que nous avons mesurée à l’aide du mètre en bois, offert par l’ami JM51 en octobre dernier, accusait un bon quarante-sept centimètres. Je pense que ce poisson est sauvé pour cette année. N’en déplaise à notre papy pêcheur !

Après cette belle truite, il était bien difficile de se remotiver. Nous avons quitté la gravière pour monter de quelques dizaines de mètres afin que mon padawan puisse pêcher un peu en sèche et moi toujours à vue. Rien de bien terrible, si ce n’est quelques refus sur des poissons hyper méfiants. Bref, nous décidons de retourner à la voiture quand en chemin, Sébastien m’arrête et me dit :

    "Tu la vois celle-là ?
-    Heuuu, non !
-    Mais si, regarde, dans le tas de bois. Regarde la belle !
-    Ah oui! Ça y est, je la vois!
-    Tu es en nymphe, vas-y !…"

En effet, une superbe truite est à la recherche de nymphes. Elle tourne autour d’un enchevêtrement de bois sur le fond. D’un coup, elle disparaît ! Je passe la canne entre le feuillage des arbres, je prends la nymphe entre mes doigts et j’attends. Moins d’une minute plus tard, je vois la truite qui revient dans le tas de bois. Elle ramasse une nymphe et monte un peu vers nous. Je tente le coup et lâche la nymphe (arbalète). Je pense être un peu court mais finalement tout se passe bien. J’anime doucement la nymphe qui remonte légèrement. La truite accélère et semble chercher d’où provient ce mouvement. Elle avance encore un peu, j’anime à nouveau. La truite qui n’est plus qu’à quelques dizaines de centimètres, accélère encore et finalement enfourne la nymphe !
Cette fois, mon padawan n’a pas perdu une miette de la scène. Il a bien vu le blanc de la gueule de la truite et le ferrage juste après. Il est déjà descendu vers l’eau pour épuiser le poisson. Cela ne va pas se faire sans mal car la truite est de belle taille. Elle impose sa force en début de combat et compte bien rentrer dans le tas de bois. Elle n’y arrivera pas, j’aurai rapidement le dessus. Le moment le plus difficile sera de changer de main pour passer devant un arbre, la truite va en profiter pour tirer plus fort. Au final, elle se rendra après un passage à coté de l’épuisette durant lequel mon padawan aura transpiré plus que moi !


Le reste de la journée sera anecdotique. Quelques autres poissons seront pris mais ces deux-là aurontt marqué l’après midi. Avant de finir ce billet, je voudrais remercier Sébastien car cet après-midi là, si nous sommes allés sur ce morceau de rivière, à ce moment précis, c’est un peu grâce à lui. Sans lui, je n’aurais peut-être pas réussi ces deux fabuleux coups de ligne. Alors, merci padawan.
A la revoyotte …

dimanche 29 juillet 2012

La magie du coup du soir


Cela faisait un bon moment que je n’avais pas effectué un coup du soir. La semaine dernière, j’avais une journée de récupération. Avec mon padawan, Seb le couvreur, nous avions décidé de passer la journée sur la haute Moselle. Je me faisais une joie de pouvoir pêcher à vue car le soleil était au rendez-vous. Seulement j’allais vite déchanter : les truites allaient se montrer tatillonnes ! Dès le début de la partie de pêche, vers neuf heures trente, il y avait un truc qui ne collait pas. Sur le premier secteur, c’était comme si la rivière s’était vidée de ses habitantes !

Sur le deuxième secteur prospecté, quelques belles truites sont bien présentes mais elles ne s’alimentent pas. A cet endroit de la rivière, le soleil est mal orienté. À chaque tentative de lancer, les truites voient l’ombre de la soie ou du bas de ligne projeté sur la rivière et c’est la fuite assurée. Bizarrement, même en pêchant dans l’ombre, les poissons viennent voir les nymphes extra-légères mais se refusent à croquer dedans. Il va falloir que je sorte toute ma "science" pour réussir à leurrer deux poissons durant cette matinée. Même sans prendre grand-chose, le spectacle valut le détour: nous aurons observé de nombreux poissons. Bien après l’heure de midi, il était temps de rejoindre la voiture afin de prendre un casse-croûte bien mérité.

L’après midi, légèrement plus en amont, les poissons sont toujours aussi récalcitrants. Toutefois, un gobage retient toute notre attention. Une truite gobe devant des renouées du japon, le long d’un mur. Des arbres gênent le lancer arrière mais le coup reste jouable. Malgré mon insistance (car je sais qu’il est capable de le faire!) mon padawan n’ose pas tenter le coup ! Donc je vais m’y coller. La mouche passe bien à la deuxième dérive mais rien ne se passe. Je vais faire plusieurs tentatives sans succès. En fait, je pêche à contre temps: le poisson monte ou trop tôt, ou trop tard. Une fois dans le bon timing, à priori l’artificielle ne convient pas ! Je vais enfin trouver le salut avec une éphémère à ailes possédant un corps orange. Ça sera d’ailleurs la mouche "sèche" qui restera liée à mon bas de ligne jusqu’à la fin.


Plus tard, je souhaite me rendre sur un autre secteur où j’ai découvert une belle truite dernièrement. Pour le moment, elle refuse tout ce que je lui présente mais je ne désespère pas de la prendre à la nymphe à vue. Ce ne sera pas pour cette fois car l’ombre est déjà bien avancée sur le poste de la bête. Je ne pourrais pas la tenter. Qu’à cela ne tienne, nous allons attendre un long moment avant de voir apparaître les premiers gobages en amont d’un gros pool. Il faut faire un long déplacement dans l’eau au risque de faire fuir tous les poissons. A ce jeu de quitte ou double, nous allons perdre ! Il va falloir rester calme un long moment avant de voir de timides gobages réapparaître. C'est à partir de ce moment-là que la pêche va devenir magique ce soir-là. Le premier poisson est situé sous des branches. Le coup semble difficile au départ mais finalement, après un moment d’observation, je me rends compte que le courant va porter la mouche directement dans la gueule du poisson. A la première dérive, la truite n’a pas d’autre choix que de se saisir de l’artificielle. Après une belle bagarre, j’échoue la bête dans l’épuisette et la relâche illico. Une autre est toujours en poste à quelques mètres, juste en amont, devant une roche. Encore une fois, à la première dérive, je tombe juste. La truite gobe la mouche : je ferre mais je dépique aussitôt !

Dix mètres plus haut, deux autres poissons sont attablés. Cette fois, ils sont en pleine eau, sans obstacle. Mon padawan a remballé depuis longtemps son matériel: Dommage. Je me dis qu’il serait bête de ne pas les tenter. Le plus difficile était de se déplacer sans faire de bruit. Une fois à portée de tir, la première truite est toujours en poste. Une fois de plus, à la première dérive, elle monte s’emparer de mon éphémère. A peine ai-je relâché cette fario que la deuxième gobe quelques mètres en amont. A ce moment là, Sébastien me demande de lui donner l’appareil photo numérique. En principe, cela me met la pression mais là, ce soir, je suis intouchable. La preuve avec la vidéo ci-dessous.


La qualité n'est pas terrible mais on essayera de mieux faire à l'avenir. A priori, quelques réglages s'imposent. Encore une fois, au premier posé, la truite prend avec violence la mouche. Durant le combat, elle va nous gratifier de deux magnifiques chandelles sans toutefois réussir à se défaire du piège. Après ce dernier combat, quelques poissons gobent encore plus haut. Je me raisonne à me dire que pour aujourd’hui, il faut savoir s’arrêter. Il nous reste un gros kilomètre à parcourir pour rejoindre la voiture avant la nuit. Cela nous laissera le temps de savourer encore un peu les instants magiques vécus ce soir. Vivement la prochaine fois et à la revoyotte …

jeudi 26 juillet 2012

Test de soies synthétiques


Aujourd'hui parlons un peu des soies synthétiques pour la pêche à la mouche. Depuis quelques années, j'ai l'impression d'être un grand consommateur de soies, notamment les TT de chez Lee Wulff et les Sylk 444 de chez Cortland . Il est vrai que je pêche de façon très régulière mais tout de même. L'usure de certaines soies me semble assez prématurée. Est-ce la qualité des soies qui laisse vraiment à désirer ou alors est-ce la qualité des nos eaux de nos rivières qui agresse les soies ? La dernière en date était une Lee Wulff Triangle Taper flottante de couleur Ivoire en N°5 qui s'est usée en trente sorties de pêche seulement. Depuis, je teste deux nouveaux modèles : une Orvis et une Scientific Anglers.

Le premier modèle est une des dernières nées de la firme Orvis: référence HYDROS 3D fly line flottante N°5. Le revêtement peut paraître assez surprennant de prime abord. La surface de la soie n'est pas lisse: elle est plutôt en relief d'où son nom je suppose. Cet aspect particulier contribue sans doute à offrir une surface de contact moins importante avec l'eau donc par ce simple fait, une flottabilité plus élevée. Ce qui semble le plus étrange, c'est le bruit provoqué par le passage de la soie dans les anneaux de la canne mais au final on s'y habitue. Cela ressemble à s'y méprendre au frottement d'une soie qui aurait fait un passage dans un bac à sable ! J'ai relié à cette soie un bas de ligne classique pour la pêche à la nymphe à vue. Les posés sont discrets en comparaison avec le modèle précédent. Pour le moment, cette soie convient parfaitement bien à ma canne Orvis Zéro Gravity Hélios en 9 pieds soie de 5. Petit point supplémentaire, l'emballage de cette soie est réalisé en carton recyclé donc un peu plus respectueux de l'environnement. Bien vu ! Pour ceux qui souhaiteraient en faire l’acquisition, je me la suis procurée chez Jérémy de "Pêche 2001" en Belgique.


Le deuxième modèle que je teste en ce moment est différent. Il s'agit du modèle Mastery VPT (Versatile Présentation Taper) de chez Scientific Anglers en soie de 5 également. J'ai utilisé ce dernier sur le parcours No-kill d'Epinal et la Marne. La soie est bicolore. La pointe vert olive, le fuseau de lancer orange et le running line à nouveau vert olive. Le changement de couleur permet sans doute aux débutants de mieux visualiser le moment où la soie charge la canne. La soie parait bien plus grosse sur le fuseau  par rapport à l'Orvis 3D mais pour autant, la pointe compense bien et au final les posés restent discrets sous réserve de ne pas trop plaquer. Cette soie m'a été fournie par le magasin "Cast-Again" de l'ami Sébastien que je remercie au passage pour ses conseils. Par la même occasion je me suis procuré le produit pour entretenir les soies de la même marque afin de peut-être prolonger leur durée de vie. Petite précision, sur les deux modèles il y a une boucle qui permet de relier le bas de ligne par un système boucle dans boucle. Je le supprime car je trouve que cela alourdi la pointe et transmet mal l'énergie. Je relie mon bas de ligne à la soie par un nœud Albright.

Quitte à faire des tests, je me suis amusé à modifier de façon plutôt drastique mon bas de ligne. J'ai supprimé tous les brins intermédiaires finissant par cinq. (quarante-cinq - trente-cinq - vingt-cinq)

En résumé, voilà la formule que j'utilise sur cette soie :

Le bas de ligne jusqu'au 20/100 est composé de maxima chaméléon recuit à raison d'une minute pour 10 centièmes.

Diamètre 50/100 longueur 70 centimètres
Diamètre 40/100 longueur 70 centimètres
Diamètre 30/100 longueur 70 centimètres
Diamètre 20/100 longueur 70 centimètres plus une "perfect loop"

Le fil du porte pointe et de la pointe est constitué de Rio powerflex
Porte pointe diamètre 15.2/100 longueur 60 centimètres
Pointe diamètre 12.7 ou 10.2/100 de 1.20 mètre à 3 mètres.

Pour les bons lanceurs, il est possible de rajouter du 17.8/100 dans les mêmes proportions afin de rallonger encore un peu le bas de ligne.

Ce bas de ligne se pose d'un seul tenant; même avec un léger vent. Il a déjà séduit quelques padawans ... Il ne vous reste plus qu'à faire vos propres essais et vous m'en direz des nouvelles, ou pas !

A la revoyotte ...

lundi 2 juillet 2012

Sortie mensuelle du club mouche d’Épinal sur la Bruche


Samedi 16 juin, sept heures, départ pour l’Alsace où nous attendent Charles et ses joyeux drilles pour une partie de pêche endiablée sur la Bruche. Un accueil bien sympathique avec les traditionnels Bretzels nous attendait. Par petits groupes et accompagnés par les membres du club Baetis Rhodani, nous avons découvert la Bruche sur les lots de l’EDW. Les truites de taille démesurée nous attendaient et ont réservé de grosses surprises à ceux qui pêchaient trop fin ! Pour ma part, lors de la prise d’une riquette, un monstre a surgi de nulle part pour essayer de la croquer mais en vain. Le midi, un super moment de convivialité et d’échanges a eu lieu autour du casse croûte dans un petit coin bien agréable en bordure de la rivière.

Un bon moment autour du casse-croûte. Crédit photos: Lauryves
L’après midi, les petits groupes se sont à nouveau répartis sur le cours de la rivière avec même, pour certains, la visite d’une passe à poissons. La pêche a été plutôt difficile mais peu importe, c’est plutôt l’ambiance qu’il faut retenir. Même le coup du soir, tenté par les deux "Seb padawan" et moi-même n’a pas tenu toutes ses promesses. La faute à une dépression qui pointait son nez. Cependant quelques thymallus et autres farios ont eu le loisir de goûter au fer de nos hameçons.

Encore merci à Charles et son équipe pour son dévouement et l’organisation de notre venue. Merci aussi à Claude pour les infos juste avant notre venue. La sortie a visiblement bien plu. Donc je pense pouvoir dire que nous reviendrons faire un petit pèlerinage sur vos terres ! A la revoyotte ...

vendredi 29 juin 2012

Repérage sur la Marne


Du 09 au 11 juin dernier, accompagné de Michel et de mon padawan, je suis allé faire un repérage dans le département voisin en vue de la sortie estivale prévue avec le club mouche "la Phrygane Spinalienne" en juillet prochain. La rivière choisie cette année sera la Marne sur les lots de l’URNE (Union Réciprocitaire du Grand Est). Ne connaissant pas bien les lieux, deux amis rencontrés virtuellement sur le site de gobages  puis en chair et en os l’automne dernier, nous ont accompagné pendant deux journées afin de nous montrer certains accès et parcours de pêche. Le samedi matin c’était Jean-Marc, alias JM51, qui nous accompagnait et nous faisait découvrir la rivière. Le niveau était encore un peu haut mais cela nous a vraiment plu au point de définir que c’était sur les secteurs parcourus qu’aurait lieu la sortie estivale. La pêche ne fut pas extraordinaire mais là n’était pas le but. Toutefois au coup du soir nous avons passé un moment bien sympa avec quelques ombres qui sont venus se saisir de sèches bien présentées. Nous avons même effectué un doublé d’ombres !


Le lendemain, c’était au tour d’Emmanuel, alias Thymallus10, de nous faire découvrir un autre tronçon de la rivière en compagnie de Mathias. Là encore, nous avons traqué un grand bout de rivière et avons vu de bien jolis poissons, notamment le matin avant onze heures. Ensuite la pêche a été un peu plus délicate mais nous avons passé un bon moment. Plus en soirée, sur un autre secteur, les ombres se mettaient enfin à table pour mes deux comparses. Moi, pendant ce temps là, je m’étais fatigué à pêcher une zone où finalement il n’y avait que des hotus ! Après une petite dose de "motivex", je me décidai à faire une bordure enrochée et au final, derrière un léger courant, j’ai aperçu un minuscule gobage. Après trois tentatives avortées par une mauvaise présentation, j’ai vu ma phrygane en cul de bécasse disparaitre, comme aspirée. Ferrage: Yesss ! Pendue ! Une truite avait bel et bien gobé mon artificielle et se débattait telle une diablesse à un tel point que je la croyais plus grosse. Il faut dire que le courant était assez puissant compte tenu que la rivière avait toujours au moins vingt centimètres de trop.


Le Lundi, cette fois nous étions seuls. Le mauvais temps était de la partie. La nuit avait été humide. Une infiltration d’eau dans la tente avait mouillé toutes nos affaires. Les belles averses du matin avec de l’eau bien froide n’ont pas favorisé nos desseins mais peu importe. Nous avons tout de même touché quelques riquettes afin de nous consoler. Depuis, sur le trio, nous sommes deux à trainer une bonne crève …

Encore un grand merci à Jean-Marc et Manu pour leur gentillesse et leur disponibilité. je n’oublie pas Brice, alias Loops qui n’était dans la région à cette date mais qui a malgré tout contribué à me donner des réponses sur les secteurs à prospecter.

Voilà! Maintenant que le repérage est fait, il ne reste plus qu’à attendre la sortie estivale du 14 Juillet en espérant trouver une rivière en ordre afin de pouvoir profiter un peu plus de ses habitants ...

A la revoyotte