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jeudi 7 juillet 2016

Le retour de Darkvaders


Quatre articles depuis le 10 juillet 2014, cela fait quand même très peu pour faire vivre un blog ! J’aurais pourtant bien des choses à vous raconter mais le temps me manque. Au sujet du temps, justement, avec la sécheresse, l’année dernière fut une belle catastrophe pour la pêche dans ma région. Je me suis abstenu sur presque toute la saison. Cette année, c’est l’inverse, que d’eau jusqu’ici! Je pense n’avoir jamais vu les rivières vosgiennes aussi hautes pendant une si longue période. Autant vous dire que la pêche en rivière s’est réduite à une seule sortie : l’ouverture du parcours « no-kill d’Épinal » correspondant à l’ouverture de l’ombre commun.

Ci-dessous un petit graphique qui en dira bien plus que des mots pour résumer la situation hydrologique de la Moselle sur Épinal depuis une année. On pourra également constater que la sécheresse de 2015 fut plus étalée sur l’arrière-saison que les précédentes datant de 1976 et 2003 ! 


Revenons sur le sujet de ce billet concernant le retour de Darkvaders. L’automne dernier, grâce à mes amis Laurette et Yves, j’ai fait l’acquisition d’un nouveau jouet. A savoir un caméscope « Waterproof » de marque JVC modèle Everio. Pour le moment, je n’ai pas eu l’occasion de filmer sous l’eau mais cela ne saurait tarder. J’ai tout de même filmé quelques séquences notamment sur de la pêche au Brochet au Streamer. Ce n’est pas facile de filmer et de pêcher en même temps. Vous pourrez le constater dans le montage que j’ai réalisé et visible ci-dessous. Le brochet à la mouche est une technique qui me passionne mais souvent je rentre déçu. Je trouve ce poisson bien capricieux à capturer et je joue souvent de malchance. Quoi qu’il en soit dans cette vidéo, vous allez apercevoir un très beau poisson que j’estime à un peu plus du mètre. Il va me balader un moment et il vous sera sans doute difficile de supporter les soubresauts et tremblements de la caméra mais le jeu en vaut la chandelle. Je ne vais pas vous dévoiler la totalité de la vidéo, visionnez là et vous saurez …


Maintenant que vous avez vu la vidéo, si vous aviez l’habitude de suivre les aventures de Darkvaders par le passé, vous aurez constaté que le générique de présentation a changé. Je me sers désormais d’un nouveau logiciel de montage qui est plus axé vidéo que le précédent. L’apprentissage sera long mais je suis content de ce premier montage. Je me suis amusé pour réaliser ce montage avec ce titre évocateur : la guerre des brochets ! D’autres suivront sans doute. Je tiens une nouvelle fois à remercier Laurette et Yves pour le logiciel et les conseils qu’ils m’ont donnés.

Avant de partir, un petit mot pour vous mes lecteurs. Certains d’entre vous m’ont fait savoir que mon silence leur a semblé long. J’ai encore en tête les paroles d’un pêcheur croisé au réservoir de la Moselotte le jour de la fermeture. Alors voilà, Darkvaders est de retour !  Serait-il en train de renaître de ses cendres, tel le Phoenix ?

A la revoyotte …

samedi 24 octobre 2015

Premier frimas automnal


Voilà bien longtemps que je n'avais pas raconté mes aventures sur le blog. Je ne vous oublie pas mes chers lecteurs donc aujourd'hui je m'en vais vous raconter ma dernière sortie sur ma si chère Moselle réalisée avec quelques membres du club mouche "la phrygane spinalienne".
Depuis le temps que nous rêvions de pouvoir faire cette sortie en arrière saison sur la moyenne Moselle, elle a enfin eu lieu. En effet, deux années de suite, elle fut annulée à cause du niveau d’eau trop élevé.Raisonnablement, je m’attendais à voir plus de monde sur cette sortie car au final nous n’étions que quatre au rendez-vous le matin. En début d’après midi nous sommes passés à cinq membres. Il est vrai que la météo était peu engageante, il faisait plutôt froid. Le niveau de la rivière extrêmement bas combiné au vent de nord-est depuis plusieurs jours avait sans aucun doute refroidi les ardeurs de certains adhérents.

C’est donc à quatre que la partie de pêche a débuté vers les étangs fédéraux de Nomexy et plus précisément juste derrière le « N°1 ». A peine arrivé au bord de la rivière, sans rentrer dans l’eau, je constate qu’un rond vient de se produire juste devant moi. J’informe mes trois comparses qui se tiennent juste derrière moi. Est-ce un Ombre ou un Hotu ? Gloups, un nouveau rond au même endroit puis un autre quelques secondes plus tard. C’est sûr, c’est bien "thymallus thymallus" qui vient crever la surface pour ramasser quelques mouches pour le moment invisibles à nos yeux.

Je demande qui veut l’attaquer mais chacun me laisse la priorité car il est vrai que je suis le mieux placé. Quelques faux lancers et deux dérives plus tard, le poisson se fait piéger par mon artificielle, la synthétique sur un hameçon de 18, taille courante pour les mouches à cette saison sur la Moselle. La matinée démarre plutôt bien mais je n’aime pas trop quand cela commence de la sorte. Après avoir traversé, nous allons tenter notre chance avec plus ou moins de succès. Ceci dit, tout le monde va réussir à prendre quelques poissons mais aucun de taille supérieure à 30 centimètres.


En fin de matinée, nous descendons la rivière de quelques centaines de mètres. Après le grand plat, je trouve une toute petite zone avec une grosse activité. Des poissons gobent de partout. J’ai beau m’escrimer et changer de mouche, les dérives sont compliquées et les poissons vraiment sélectifs. Je réussirai à en prendre seulement trois, alors qu’ils étaient beaucoup plus, et pas un avec la même imitation. Juste avant d’aller déjeuner, j’ai vu les mouches sombres et microscopiques dont les ombres se goinfraient. Il m’aurait fallu un hameçon de 42 pour avoir la bonne taille !

Le repas fut pris sur place au niveau des tables et une fois de plus les discussions allaient bon train. Un Ch’ti canon ? Qui veut du pâté ? Tu as gouté mon fromage ? Le dessert aussi fut partagé. Cette fois c’était Francine qui avait préparé une tarte à la poire et chocolat qui a remporté un franc succès. Une fois les ventres bien remplis, il fallait se remettre en selle.  Nous décidions de changer de secteur et de se diriger en amont de la déchetterie de Nomexy à la Héronnière.

C’est en arrivant sur place que Dominique nous a rejoints. Il avait aperçu nos voitures sur la route entre la voie ferrée et le canal. A quelques secondes près, il ne nous voyait pas passer et nous aurait sans doute cherchés un moment … Cela faisait un moment que je ne m’étais pas rendu sur le secteur. Quelle fut ma surprise de découvrir que l’endroit était devenu impossible à  accéder comme auparavant. Il a fallu parcourir un long bout de chemin à pied afin d’accéder aux meilleurs spots de pêche.

A peine arrivé, une éclosion de petit baétis se déroulait. Je me suis presque pincé afin de savoir si je ne rêvais pas. La cadence du défilé des petits voiliers est vite devenue infernale. Pour autant, la rivière ne s’est pas mise à bouillonner comme j’avais pu le voir par le passé. (Cela commence à dater) Il se produisait un gobage de temps en temps et il a fallu vraiment s’appliquer afin de réussir quelques captures. Aucun dragage ne fut toléré pas les "Thymallins" et autres poissons. 


En effet, lors de cette après- midi, nous avons capturé des ablettes, des chevesnes, des vandoises en plus de quelques ombres. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pêché autant d’espèces dans une même journée : j’ai apprécié ! Peu à peu, moins d’éphémères défilaient sur la surface et les gobages disparurent. La température baissait : il était temps de rejoindre les voitures.

Visiblement, chacun des participants a apprécié le fait de voir une si grosse éclosion. Encore un peu et on se serait cru sur le vieux Rhin à la belle époque. Un brin de soleil aurait également apporté un peu de couleur dans ce paysage un peu trop gris pour faire de belles photos.

Seul ombre au tableau, si je peux dire, sur cet autre secteur aucun poisson dépassant les 30 Cm ne fut capturé. C’est plutôt étrange ... Autre constat fait en cours de matinée, cette mousse blanche visible que de l'eau est un peu brassée par le moindre courant. Ce n'est pas signe d'une grande qualité d'eau, ceci explique peut-être en partie la baisse du nombre de thymmalidés ...

A la revoyotte !

jeudi 10 juillet 2014

Week-end chez tonton la pêche


Au mois de mai dernier, je sais cela date un peu … J’avais la joie de recevoir, pour quelques jours, mon petit neveu âgé de 10 ans. Ce dernier, lorsqu’il était plus petit m’appelait « tonton la pêche ». Cela faisait longtemps que nous avions décidé d’organiser un petit séjour chez moi mais à chaque fois, cela tombait à l’eau, si je puis dire. Encore cette année, pour les grandes vacances, pas moyen de se voir. Le long week-end du 8 mai étant la seule possibilité: c’est à ce moment que Tobias est venu à la maison accompagné de Mamie.

Au départ je voulais lui faire découvrir la pêche de la carpe au coup en carpodrome mais cela fut impossible en raison de l’organisation d’un concours sur le lieu choisi. La solution de repli était de pêcher en étang des poissons un peu plus petits. L’ami Marc COLLINET, moniteur guide de pêche s’est chargé de toute la préparation pour cette après-midi de pêche au coup. Le matin, nous sommes allés récupérer une station Rive qui allait bientôt devenir mienne et un peu de barda. ( Et oui! je retourne parfois à mes premières amours. Il faut dire que j’en ai passé du temps au bord du canal de Marne au Rhin les fesses vissées sur mon panier. )

En tout début d’après-midi nous retrouvâmes Marc à l’étang. Ce fut une totale découverte pour Tobias qui pêche de temps en temps mais pas de cette façon. Pour cette première partie de pêche, nous allions pêcher à la grande canne à déboîter. Marc, l’expert, assistait Tobias si bien que rapidement, les premiers "poissonnets" tombèrent au fond de la bourriche. Plus tard, quelques tanches nous donnèrent du fil à retordre et cela nous amusa beaucoup. L’après-midi passa à une vitesse folle et je peux dire sans me tromper que Tobias s’est éclaté.


Le lendemain matin, nous sommes allés donner un coup de main aux membres du club mouche, la Phrygane spinalienne, qui s’employaient à nettoyer le parcours no-kill d’Epinal. Ceci dans le but de sensibiliser mon neveu un peu plus à l’environnement. Profiter de la pêche en achetant une carte, c’est bien mais respecter l’environnement, c’est mieux. ( Je profite de cette petite phrase pour dire qu’à mon sens chaque pêcheur devrait consacrer une journée de travail à l’AAPPMA dont il dépend en achetant sa carte. Ceci serait à mon sens une réelle avancée vers la prise de conscience qu’il faut préserver les rivières et autres plans d’eau. Cela permettrait peut-être d’éviter certains comportements inacceptables, comme par exemple ceux qui laissent leurs déchets sur place après une partie de pêche …)

L’après-midi, nouveau rendez-vous à l’étang avec Marc pour découvrir la pêche aux leurres des carnassiers. Que de merveilles dans les boîtes, même moi j’en prends plein les yeux à chaque fois. Après quelques explications, nous étions à pied d’œuvre. Malgré une belle technique pour une première fois, aucun carnassier n’est venu taper sur les leurres. Quel dommage! j’aurais tant aimé voir Tobias aux prises avec un brochet. Un jour peut être…
Pendant ces trois jours, Tobias a également fabriqué ses premières mouches artificielles sous l’œil bienveillant de « tonton la pêche » et Mamie qui jouait au reporter photographe. Ce fut une expérience différente pour moi qui ait l’habitude d’expliquer le montage des mouches à des adultes. Mon gaillard faisant preuve d’une concentration extraordinaire: le résultat fut excellent. L’expérience ayant plu à Tobias, elle fut renouvelée.

Dans la continuité, j’aurais aimé lui faire découvrir la pêche à la mouche mais ce n’était pas la bonne occasion. J’espère pouvoir faire cela prochainement depuis une barque au réservoir de la Moselotte. Il est vrai que depuis une embarcation, il n’est pas utile de savoir lancer bien loin pour prendre quelques poissons. Affaire à suivre …

Au moment de se dire au revoir, j’avais un peu « les goldens » car j’avais passé quelques jours vraiment formidables. Derrière la carapace, il y a un être humain. Merci à toi Maman d'être venu avec Tobias. En plus des souvenirs à jamais dans ma mémoire, il me reste le dessin représentant un " poisson chat mangeur de mouches " ! (MIAOUUUUU)


Avant de terminer cet article, je voudrais remercier Marc pour sa générosité et sa gentillesse car c’est aussi en grande partie grâce à lui que nous avons passé ces bons moments. 

MERCI et à la revoyotte …

mercredi 23 avril 2014

Visite de l'ami Helvète


Il y a déjà quelques années, bientôt dix ans, je rencontrais un personnage haut en couleur.  Sans faire durer le suspense plus longtemps, il s’agit de mon ami helvète, Daniel. J’ai déjà eu l’occasion de relater sur le blog quelques-unes de nos aventures. En cherchant un peu, vous les trouverez sans doute. Cette fois, Daniel m’avait passé un courriel pour m’expliquer qu’il souhaitait faire un petit séjour dans ma région vers le quinze avril. Après quelques échanges de courriels, j’ai réussi à me libérer un créneau sur une journée. A cette saison, il est bien difficile de trouver un bout de rivière où la pêche est possible sans déranger les ombres en pleine période de reproduction ou tout juste sorti du frai. Je ne fais pas partie de cette population de pêcheur qui se permet tout et n’importe quoi et qui plus tard dans la saison viendra se plaindre …

Ce seize avril, le "jeune padawan", Seb, est de la partie également. Une fois la rivière choisie, il ne nous reste plus qu’à trouver un ou deux poissons disponible. La rivière est très basse, très claire et le fond déjà colmaté ! Il n’y a pas d’éclosion, quelques truites sont visibles mais impossible à pêcher. Le vent du nord et aussi nord-est par moment ne favorise pas nos desseins. Au bilan, le matin, les trois comparses que nous sommes sont capots. Ce n’est pas un problème, le temps passé ensemble nous procure déjà une immense joie. Durant la matinée, je ferai un cliché bien sympathique que je suis heureux de vous présenter ci-dessous. Une toute petite truite de l’année qui, je l’espère, deviendra grande si elle ne croise pas un de ces "viandards" sur la longue route qui la mènera jusqu’à la reproduction …


Les truites se reproduisent sur certains secteurs : il s’agit de véritables sanctuaires qu’il faut absolument protéger. Voilà en partie pourquoi je ne dis plus grand-chose sur les endroits que je fréquente. Pendant une période, je pensais pouvoir partager: je me suis trompé ! Il y a trop de pêcheurs malhonnêtes pour donner les bons plans.
Dans l’après-midi, sur un secteur à l’abri du vent, la partie de pêche a vraiment commencé. Quelques timides gobages s’offraient à nos yeux. Je vais garder en souvenir le premier poisson possible à pêcher que nous avons laissé à notre ami helvète. Un gobage régulier se produisait sur un amorti de courant. L’approche de Daniel fut tellement parfaite que lors du posé de réglage, sur la droite de la truite en poste, une autre truite a sauté sur l’artificielle. Surpris, le ferrage de Daniel fut bien trop appuyé et la casse inévitable. Quelques minutes plus tard, la belle gobeuse de l’amorti prenait la pose avant de retourner à l’élément liquide.


Durant presque tout l’après-midi, nous avons eu la chance de trouver quelques poissons en poste. Aussi bien sur les courants que contre des roches ou encore le long des souches. Il a fallu par moment sortir toute notre science pour parvenir au but ultime: capturer une truite. Le vent ne nous a pas quittés un seul instant et cela nous a valu une situation plutôt amusante. Sur les vingt derniers mètres de rivière qu’il restait  à pêcher, c’était au tour de Sébastien de tenter sa chance. Malheureusement, sa mouche sèche s’est fichée dans une branche. Les poissons tant convoités continuaient à se saisir des derniers éphémères qui dérivaient. Il aurait été dommage de déranger tout ce petit monde bien à table et surtout de ne pas les tenter. Nous avons demandé à Sébastien de ne pas bouger. Il a juste relevé sa canne afin que nous puissions à notre tour essayer de capturer une belle. En deux temps, trois mouvements, Daniel et moi avons réussi à prendre chacun une truite ! Cela nous laissera à tous les trois un bon souvenir même s’il aurait été préférable que le jeune "padawan" capture un de ces poissons. N’est pas le roi de la branche qui veut …

Je reverrai mon ami Daniel dès ce week-end car le club mouche la phrygane de Fribourg fête ses vingt années d’existence au réservoir de la Moselotte et je suis cordialement invité pour le repas du soir. Nous partagerons donc la partie de pêche une fois de plus avec grand plaisir.

A la revoyotte …

mercredi 26 mars 2014

L'appel de la rivière


Ces temps-ci, il me manque quelque chose dans la vie. Comme chacun le sait, quand je suis trop longtemps sans pêcher, je tourne en rond et trouve la vie monotone. La pêche en première catégorie est ouverte depuis déjà dix-neuf jours et je n’ai toujours pas tenu la moindre canne à mouche au creux de ma main. En réalité, cela fait même un mois sans pouvoir pêcher. Pire que cela, je n’ai même pas participé à deux sorties prévues avec le club mouche "La Phrygane Spinalienne". La première au réservoir de "Socourt" le 15 mars dernier, inscrite au calendrier des sorties mensuelles. La seconde au "Domaine de Sommedieue" sortie organisée en récompense du travail fourni lors du 7° salon des pêcheurs d’Épinal. Croyez moi, ce fut un véritable crève-cœur de ne pouvoir participer à ces deux événements.

Tout ceci a une explication. En effet, j’ai été contraint de me faire opérer du canal carpien (pas banal pour un pêcheur) au niveau de la main droite. Cette opération s’est déroulée le douze mars dernier et je dois bien avouer qu’il était temps. Les quelques sorties effectuées cet hiver en réservoir furent de véritables calvaires. Maintenant, chaque jour qui passe me rapproche de la guérison. Je suis impatient d’en découdre à nouveau avec mes copines à nageoires ! Impatient à tel point que depuis une semaine, je rôde au bord de l’eau tout en trépignant.

Hier, l’appel de la rivière m’a emporté un peu plus loin de la maison que les jours précédents en compagnie de Sébastien. J’espérais voir quelques truites sur des fonds propres, malheureusement ce ne fut pas le cas. C’est un problème récurrent en début de saison, une algue verte prolifère due sans aucun doute à une belle pollution insidieuse. Une fois que l’eau se réchauffe un peu, cette algue meurt et le fond de la rivière retrouve un semblant de propreté pour une courte période avant le développement d’une autre algue qui prolifère dans une eau plus chaude …

Lors de cette balade d’hier, les truites étaient nombreuses à s’alimenter. Visiblement il y avait quelques insectes sur l’eau avec notamment la présence de toutes petites perles. Plus que des discours, le montage vidéo ci-dessous vous permettra de voir quelques gobages.


J’espère que ces quelques images vous auront plu. Pour que l’histoire continue, pensez à relâcher vos prises. Cette fois pour nous, avec le padawan « JarJar Seb », ce fut carrément du No-Catch ! Mais vous pouvez être sûr que bientôt, j’aurais l’occasion de vous présenter les belles gobeuses …

A la revoyotte …

samedi 6 juillet 2013

Séjour de pêche dans l’Ardèche - Seconde partie


Voici la suite, tant attendue, de notre périple sur les terres ardéchoises en compagnie de Michel à l'Auberge de la Grolle. Après m'être changé (souvenez-vous, j'ai pris un bain) et avoir pris le repas du soir, il fallait trouver une nouvelle destination pour le lendemain. Et c'est vers les gorges de la Loire que nous allions jeter notre dévolu. Une fois de plus, Pascal, nous expliqua le chemin d’accès que nous trouvâmes sans aucune difficulté. Ce jeudi matin, la température était toujours aussi basse, environ 7 degrés, mais le ciel semblait vouloir se dégager un peu. Seul bémol, le vent était toujours de la partie. Arrivés dans le secteur défini nous rencontrâmes un ramasseur de champignons. En réalité il cherchait des morilles mais n'en trouvait point. A un moment, l'homme nous dit : je vais aller voir les gorges, c'est très beau mais dangereux ...

Tandis que nous préparions notre équipement, nous vîmes revenir l'homme tout essoufflé. Ce dernier nous tint ces propos: L'eau est haute, c'est très dangereux, il y a des trous avec huit mètres d'eau ! Cela glisse tellement que je ne suis pas descendu jusqu'en bas. A ce moment-là, je me suis demandé si ce brave homme n'avait pas un problème cardiaque car il était vraiment à bout de souffle. Passons ...

Après encore quelques échanges, nous quittâmes ce brave homme afin d'aller à la rencontre des gorges. Nous avions décidé d’aller trainer nos waders  vers le "Gouffre de Glaude". A peine quelques dizaines de mètres après notre point de stationnement, il fallait descendre un véritable mur. Le passage était très étroit, les pierres glissaient tout comme les racines. Il fallait rester très attentif au moindre pas. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes enfin au fond des gorges. Le spectacle était grandiose mais déjà les questions se bousculaient dans ma tête. Comment allions-nous pêcher cet endroit car en effet, il y avait bien trop d'eau. Nous pêchâmes les postes les plus marqués avec des mouches hyper flottantes en poils de chevreuil et polypropylène. Malheureusement aucun poisson n’est venu nous procurer la joie de gober les artificielles.

Le Gouffre de Glaude

 Juste au niveau du "Gouffre de Glaude", la paroi abrupte ne nous permettait pas d’aller au-delà. En levant la tête nous apercevions la roche par endroit friable. Au sol, des roches semblaient s’être détachées récemment. Cela ne nous rassurait guère. Surtout qu’avant de partir, Pascal nous avait raconté qu’il y avait déjà eu des accidents. Du coup nous décidâmes de sortir des gorges. De toutes façons,  il était presque midi. Le chemin du retour fut éprouvant. Il a fallu reprendre notre souffle à plusieurs reprises. Arrivé à la voiture, j’étais trempé de sueur malgré la température de moins de 10 degrés. A ce moment, j’ai compris pourquoi le brave homme croisé en début de matinée était aussi essoufflé !

Après le casse-croûte de midi, nous souhaitions changer de secteur. Le problème, Pascal devait nous rejoindre et il risquait de ne pas nous trouver à l’endroit initialement prévu. Le téléphone ne passait pas là où nous étions. Nous sommes donc repartis vers le lac de "la Palisse". Lorsque nous avons enfin trouvé du réseau nous avons appelé à l’auberge où Jocelyne nous expliqua que Pascal était déjà en route pour nous rejoindre. Quelques secondes plus tard, ce dernier arrivait à notre hauteur. Nous lui avons expliqué le déroulement de la matinée et exprimé le besoin de changer de lieu. 

Le matin nous avions aperçu un joli endroit sur la rivière « le Vernazon » à moins d’un kilomètre de notre point actuel. Pascal, partagea notre sentiment et nous partîmes tous les trois pour cette rivière. Moins de cinq minutes plus tard, nous étions garés et préparions le matériel avant d’entamer une descente bien moins périlleuse que le matin. En effet, même si la côte était pentue, au départ il y avait un chemin presque carrossable et ensuite une prairie. Pendant le court chemin vers la rivière, la température s’était élevée. Le ciel était bien dégagé même si le vent était assez soutenu. Le soleil réchauffait nos carcasses et cela n’était pas sans nous déplaire. Nous n’étions visiblement pas les seuls à attendre car déjà de multiples éclosions se produisaient. C’est assis sur un banc de cailloux et de sable que nous allions observer quelques truites bien à table. Une d’entre elles était particulièrement étrange. Elle laissait de gros "baétis rhodani" passer sous son nez lorsqu’ils dérivaient au grè du courant. En revanche, dès qu’une rafale de vent en faisait dériver vers l’amont, ils étaient gobés de façon systématique ! 


C’est un poisson que nous n’avons pas réussi à prendre vous vous en doutez bien. Cette rivière ressemblait un peu plus à celle à laquelle je m’attendais à trouver et je me sentais bien. Nous avons passé un long moment à observer tout en profitant du soleil avant de se répartir et de pêcher un peu. Rapidement, ce fut la fête. A l'amorce d'une accélération, sous les arbres des poissons s’en donnaient à qui mieux mieux pour intercepter les mouches. Les truites n’étaient pas énormes mais possédaient une bonne puissance eu égard à leur taille. Un peu plus tard sur un courant quelques dizaines de mètres en amont, Michel et moi avons fait craquer quelques truites supplémentaires avant de rejoindre Pascal.


Ce dernier était encore plus haut sur le Vernazon, une petite centaine de mètres. Après un virage, nous retrouvâmes notre homme avec de l'eau presque jusqu'à la "Dynamo" (comprendre l'endroit sensible chez l'homme). Ce qu'il faut savoir, c'est que Pascal ne porte pas de combinaison de pêche ! Il pêche en short et chaussure de wading. Je vous laisse imaginer la température de l'eau compte tenu des conditions climatiques depuis le début de semaine. Moi, qui ne suis pas du genre frileux, j'ai du mal à comprendre comment il peut résister au froid pendant aussi longtemps, en moyenne deux à trois heures pas séance. Brrrrrrrrr !J'en ai encore froid dans le dos !


Devant Pascal, quelques gobages se produisaient qu'il attaqua méthodiquement. Les poissons se succédaient les uns aux autres. Toutefois, il y eut une rebelle. Il lui fallut un long moment pour réussir à la capturer mais ce fut chose faîte. C’était une jolie truite, vraisemblablement la plus belle du séjour. Les éphémères se faisaient de plus en plus rares sur la surface de l'eau. Il était l'heure pour Pascal de rentrer préparer le repas pour ses hôtes du soir. Après son départ, nous ne réalisâmes plus une seule capture ! La rivière était retombée en léthargie. Plus un insecte, plus un gobage, le vide total, le néant. Comme si Pascal avait appuyé sur une télécommande et avait dit stop. Tout en restant sur notre faim, nous nous sommes résignés à rentrer à l'auberge de la grolle pour l'apéro et le repas du soir.

Alors que nous étions à table, en jetant un œil par la fenêtre, dehors c'était le déluge. Le ciel tombait en morceaux : pluie et de la neige mêlées. Incroyable, quand je dis que la poisse me suit ... Nous sommes quand même le 23 mai. Du coup, on se dit que pour demain, dernière matinée de pêche, cela risque d'être encore plus compliqué que tous les jours précédents. Après une bonne nuit et le petit déjeuner nous décidâmes de tenter l'aventure malgré le froid hivernal qui nous saisit à peine le seuil de l'auberge franchi. Les personnes de passage n'en croyaient pas leurs yeux et devaient nous prendre pour des fous. Ce que nous sommes peut-être d'ailleurs ? Pour ces dernières heures nous allions pêcher juste en bas de l'auberge sur le "Rau de Mazzan". L'eau avait bien baissé depuis le début de notre séjour et cela semblait être sympa. Depuis la route, chaque jours, nous apercevions ce "rau" à l'eau cristalline et au fond clair. Nous allions être stupéfaits de la quantité de larve de trichoptères à fourreau. Ce sont des dizaines de milliers qui tapissaient le fond de ce ruisseau. Je ne me rappelle pas en avoir vu autant sur une rivière dans toute ma "carrière" de pêcheur. Il en devenait même difficile de traverser sans en écraser, il fallait bien choisir le passage. Nous allions essuyer quelques grains en cours de matinée et ne vîmes aucune activité. En fin de matinée, nous décidâmes de nous séparer pour finir le secteur tout en nous donnant rendez-vous vers midi au niveau de l'Abbaye.

La qualité d'eau de ce "rau" est exceptionnelle, à tel point que l'on se croirait dans un aquarium. Sur la dernière cuvette, j'avais aperçu de très loin, la silhouette d'un poisson. Là, je me suis dit : Dark, c'est ta dernière chance de capturer un poisson sur ce séjour. Applique toi si tu ne veux pas partir avec des regrets. Il a fallu faire une approche de sioux, à quatre pattes et au ralenti. J'ai observé ce poisson durant toute cette manœuvre. A un moment, je l'ai même vu gober. Une fois à portée de tir, au premier posé, la bête se laissa porter vers la surface afin d'aller inspecter l’intrus. Elle refusa la phrygane si bien présentée. J'ai tenté un nouveau passage : pas de réaction. Troisième passage : rien. Je changeai de mouche à plusieurs reprises, à chaque nouveau modèle, la truite monte inspecter l'artificielle puis replonge. Nouveau changement pour une petite nymphe, je me dis : Là, ça va le faire. Aucune réaction de la part du poisson. Essai d'un autre modèle, rien non plus. Je n'en croyais pas mes yeux. Alors que les cloches de Mazzan l'Abbaye sonnait midi et que l'heure fatidique arrivait, je décidai de remettre une dernière mouche. A nouveau une phrygane, celle que je sors pour les cas extrêmes. La fameuse phrygane en plumes de cul de bécasse dérivé d'un montage issu de blog de Gérard Piquard dit "Pouic". Je l'utilise très peu car je n'en possède qu'une dizaine. En effet, je n'arrive pas à me procurer les fameuses plumes pour monter ce modèle. (Amis lecteurs, si vous avez des connaissances dans ce domaine. J'ai un formulaire de contact sur le coté gauche du blog)

La phrygane nouée à mon bas de ligne, j'effectuai les mêmes gestes que précédemment. La truite est montée à nouveau mais cette fois, après un léger temps d'arrêt, elle a englouti l'artificielle. J'étais aux anges d'avoir leurré cette difficile truite. Ce fut bien le dernier poisson du séjour car juste après la séance photo et la remise à l'eau, Michel arrivait et nous mettions fin à l'activité pêche.


Après un dernier repas pris à l'auberge ce midi là, nous reprîmes la route en direction des Vosges avec un temps mi-figue, mi-raisin. Avant de clôturer cet article, je voudrais sincèrement remercier Pascal et Jocelyne pour leur accueil et leur gentillesse. Nous avons passé un agréable séjour à l'Auberge de la grolle. Je pense qu'il va falloir que l'on y revienne car nous n'avons pas pris le temps de s'en faire une, de grolle ! Amis lecteurs, pêcheurs, voyageurs, si un jour vous passez vers Mazzan l'Abbaye, n'hésitez pas à passer une soirée à l'auberge de la grolle, vous ne le regretterez pas !

A suivre prochainement, un petit résumé en vidéo ... A la revoyotte !

vendredi 31 mai 2013

Séjour de pêche dans l’Ardèche - Première partie


Après plusieurs voyages de pêche aux carnassiers sur l’île d’Irlande, j’avais besoin de voir autre chose. Il faut aussi dire que mon premier « padawan », Dominique, ne peut plus se servir de son arme et par conséquent, il est difficile de former une autre équipe de joyeux drilles. L’année dernière, je n’ai pas effectué de séjour pêche mis à part l’excursion chez mes amis helvètes. J’avoue que cela m’a terriblement manqué. Cette année, j’ai décidé avec mon ami Michel, d’effectuer un séjour de pêche dans le département de l’Ardèche. Depuis le mois de janvier la décision était prise de nous rendre à Mazan l’Abbaye. Cette destination, n’a pas été choisie au hasard, bien au contraire. L’année de la sécheresse, en 2003, nous avions effectué un séjour avec le club mouche d' Épinal sur les terres d’adoption du regretté Jean-Louis POIROT, avec lequel  nous avions passé de très bons moments. La région m’avait bien plu, alors pourquoi ne pas y retourner ? Lors des salons que nous organisons avec le club mouche d' Épinal, Pascal VERNIER, nancéien d’origine qui s’est expatrié dans la région proche du mont Gerbier, vient nous présenter son savoir-faire. Je m’étais promis qu’un jour je ferai un séjour dans les environs. C’est désormais chose faîte avec ce séjour à l’auberge de la Grolle. Nous allons faire un petit retour sur ce périple de 5 jours.


Tout commence le Dimanche dix-neuf mai avec le rendez-vous chez Michel. Le temps de charger la voiture, de boire un café et nous voilà partis pour quelques heures de route. Direction, Besançon, puis l’autoroute jusqu’à Saint-Étienne où nous ferons la pause de midi. Ensuite, il nous faut prendre la direction du Puy en Velay et ensuite bifurquer pour rejoindre Mazan l’Abbaye et l'Auberge de "la grolle". Quelques kilomètres avant notre arrivée, on s’aperçoit que la neige est tombée il y a peu ! En réalité, le vendredi soir et le samedi la pluie et la neige étaient tombées en abondance. Cet épisode a eu pour effet d’augmenter les débits des "rau ou riau" (appellation des ruisseaux) et des rivières. Peu après notre arrivée à l’auberge de la grolle, Pascal se proposait de nous faire visiter quelques endroits sympathiques où nous pourrions exercer nos talents durant notre séjour. Que de virages dans cette contrée ! A tel point qu’au retour de notre visite, j’ai été malade comme un chien. La bière dégustée à notre arrivée a été régurgitée sur la route devant l’auberge. J’imagine encore la tête d’un touriste se posant la question avant d'entrer à l’auberge !  Heureusement, compte tenu des conditions météo, personne ne se promenait sur la route. Durant le repas du soir, j’ai eu droit à un petit sobriquet : Vomito. Les fans de la bande dessinée "Titeuf " comprendront.

Le lundi matin après une bonne nuit, nous avons pris le petit-déjeuner à huit heures comme chaque jour en compagnie des patrons et des hôtes présents. Ensuite, direction la première rivière. Notre choix s’était porté sur la Padelle en aval de (Sagnes et Goudoulet). J’avais bien senti qu’il ne faisait pas très chaud mais quelle surprise quand j’ai découvert que mes chaussures étaient recouvertes de givre. Elles étaient pourtant stockées dans le coffre de la voiture ! La température avait sans doute bien chuté pendant la nuit. Pour bien démarrer le séjour, j’avais oublié la veste de pluie dans la chambre. Dommage, elle m’aurait bien servi compte tenu du vent que nous allions subir une grande partie de la journée. Coté pêche, nous étions un peu perdus. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce genre de profil, plutôt tourmenté.


Il a fallu réfléchir un peu et se résoudre à pêcher les postes les plus marqués en l’absence totale de gobages. Après un long moment, c‘est Michel qui a ouvert le bal en pratiquant la pêche en noyée. J’ai eu bien du mal à prendre mon premier poisson qui plus est, de petite taille. Nous avons rapidement déduit que sur cette rivière, nous ne prendrions pas de poissons gigantesques. Peu importe, toutes les truites capturées sont nées dans la rivière, donc des vrais poissons et ça c’est vraiment bien. Après le casse-croûte du midi, préparé par Jocelyne chaque matin, nous avons insisté sur ce secteur. Sur un plat, quelques truites commençaient à se nourrir en surface. Je me préparais à les pêcher quand des promeneurs sont arrivés en lançant le traditionnel : "ça mord ?" La route surplombant la rivière, les truites ont eu tôt fait de se réfugier sous les cailloux. Après une attente de plus de trente minutes, elles ne sont pas ressorties. Nous allions décidé de quitter le secteur pour nous rendre sur le parcours no-kill de la Loire entre Sainte-Eulalie et Riautord, quelques kilomètres plus en aval.

Sur un grand "plat", des gobages claquaient à la surface à un rythme effréné. Le vent semblait souffler un peu moins fort à mesure que le temps passait. Nous allons nous éclater pendant seulement quelques minutes devant ce spectacle tout en commençant à pêcher et enregistrer quelques prises. Cela faisait du bien de pouvoir enfin pêcher sur des poissons à table. La température chutant, les gobages devenaient sporadiques. Malgré cela, nous réussirons encore quelques captures. De quoi nous regonfler à bloc pour le lendemain !

Retour à l’auberge tout juste pour l’apéro, où chaque soir nous découvrions les nouveaux hôtes. L’apéro consistait à un kir à la châtaigne et le grignotage des gâteaux fabrication maison de Jocelyne. C’était bien sympa de découvrir chaque soir où presque des nouvelles têtes. Nous avons échangé sur des tas de sujets avec de bien belles parties de rigolade. Il était marrant de voir la bobine des gens en nous trouvant aussi passionnés et de pouvoir rester dehors avec des températures aussi basses des journées durant. Nombreux sont ceux qui s’attendaient à nous voir arriver avec des truites dans un panier ! Le seul panier à présenter était nos l’appareil photos numérique.


Mardi, fort de l’expérience de la veille, nous avons décidé de pêcher à nouveau le parcours no-kill et ses environs toute la journée. La température bien basse n’a pas permis de revoir les gobages de la veille. Mais sur des postes bien marqués nous avons tout de même enregistré quelques prises. En milieu d’après-midi Pascal nous a rejoints comme tous les jours suivants d’ailleurs. Ce dernier nous a clairement expliqué que nous trouverions plus de poissons "disponibles" sur les secteurs agités que sur les zones calmes. L’après-midi fut tout de même assez calme. Michel a toutefois enregistré plus de touches en pêchant, tantôt en nymphe, tantôt en noyée. Pour ma part, je rêvais sans cesse de gobages sur mes sèches … Le vent était incessant et assez fort durant toute la journée et brisait tous mes espoirs. Quand je pense que j’avais regardé la météo avant de partir et que j’avais vu des températures autour de 18 degrés. Foutaise, durant toute la semaine, sauf le jeudi après-midi, nous n’avons pas dépassé les dix degrés en journée.

Mercredi matin, où va-t-on ? Lecture de la carte après le petit déjeuner, frugal comme d’habitude. Compte tenu de l’orientation du vent assez soutenu, nous décidions de retourner sur la Padelle. La rivière avait déjà changé de visage par rapport à notre première visite du lundi. Le niveau avait baissé et les postes étaient plus nombreux pour essayer de poser des sèches. Je dis bien essayer car le vent etait très violent. Il fallait même attendre et lancer entre les rafales ! De temps en temps, quelques "Rhodani" dérivaient à la surface.


En fin de matinée, alors que le vent réduisait un peu, j'allais apercevoir un gobage. Cela me redonnait un peu d’espoir et rapidement la truite gobeuse se retrouvait piégée. Certes ce n’était pas un monstre mais cela m’importe peu, une montée, c’est une montée ! Sur le même secteur, j'allais enregistrer quelques prises supplémentaires. Michel quant à lui, capturera aussi quelques poissons pendant cette matinée. L’après-midi, nous allions voir Pascal exercer son talent. A peine la mouche posée sur l’eau que déjà une truite venait s’en saisir ! C’est qu’elles sont sacrément bien dressées les bestioles, elles ne connaissent que leur maître. Nous en reparlerons plus loin d’ailleurs. Après une grosse demi-heure à discuter et pêcher, c’était à mon tour d’attaquer un poisson. Je me positionnais à genoux afin de rester discret et au bout de deux faux lancers … Plouf, je me retrouvais au jus ! Voilà le premier bain de l’année.

C’est bien mouillé que la partie de pêche se finira mais j’irai jusqu’au bout même si l’ami Michel insistait pour que l’on rentre plus tôt. C’est ainsi que se termine la première partie de nos aventures sur les terres Ardéchoises. A suivre …

mardi 14 mai 2013

La pêche et les saints de glace


Décidément nous vivons une drôle saison de pêche. J’ai bien peu de chose à vous raconter concernant mes différentes sorties en rivière. Cette année ne restera pas gravée dans les annales, du moins pour ce qui concerne le début de saison. Dernièrement, entre quelques jours de congés et les divers jours fériés, j’ai eu beau tenter l’aventure à plusieurs reprises mais sans grand succès. J’ai tout juste réussi quelques truites de-ci de-là, mais rien d’extravagant ! Si je compare avec le début de saison de l’année dernière, c’est le jour et la nuit.
Je me pose de grandes questions concernant l’avenir de la Moselle sur sa partie supérieure. (En amont de Remiremont) Le niveau est resté plus que correct jusqu’ici. Nous avons même essuyé quelques crues notables et pour autant la rivière est déjà entièrement colmatée par endroit. C'est à n’y rien comprendre ! La jolie frayère que j’ai fréquentée assidûment à cause d’un joli poisson que j’avais réussi à capturer après bien des déconvenues est méconnaissable.  (Film de cette capture) Aujourd’hui l’endroit est tout vert, pas un seul caillou n’est visible. Des algues filamenteuses ont recouvert tout le fond de la rivière. Bizarrement très peu de champs bordent la Moselle sur ce secteur. L’année passée, en août, l’eau sentait la lessive. Avec l’ami Christophe, en fin d’année, nous avions même trouvé une station d’épuration fendue et rafistolée qui par conséquent laissait échapper des eaux usées directement dans la rivière (voir l'article). Comment ne pas imaginer que la cause du colmatage de la rivière n’est pas une résultante de cette anomalie ? Je ne vous cache pas que l’envie d’aller traquer sur la rivière ne me fait pas plus envie que cela. De toute façon, les truites sont bien moins nombreuses que par le passé et si rien n’est fait, je crains le pire pour l’avenir !

Une jolie truite en sursis !
Pour en revenir au titre de ce billet, les températures des jours précédents semblaient annoncer le réveil de la rivière. Mais les trois fameux saints de glace, Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais, pointaient le bout de leur nez. La pression atmosphérique a chuté considérablement en même temps que la température.

Malgré tout, le samedi, premier saint de glace, j’ai décidé de tenter ma chance une fois de plus et avec bien du mal, j‘ai réussi à tromper la méfiance d'une truite qui gobait sur une bordure. Le soir venu, je rentrais avec le moral dans les chaussettes. Il ne me restait que le dimanche pour essayer de me refaire. Je n’avais pas envie de reprendre le chemin de la rivière et je pensais traquer un peu le brochet au streamer pour changer un peu. Peut-être que la chance finirait-elle par sourire ? Je me remémorais ma dernière expérience qui s’était soldée par un pseudo échec. A la dernière tentative avec Michel, cinq suivis dont quatre attaques, mais pas une seule capture.

Cette fois, c’est avec François que nous allions tenter l’aventure. Rendez-vous juste après le repas de midi et direction d'un étang. Avant d’aller plus loin dans ce récit, vous devez savoir que mardi dernier, François et Michel s’étaient rendus sur cette pièce d’eau et qu’ils avaient touché sur la journée pas moins de vingt-cinq brochets ! Autant vous dire que j'avais l'eau à la bouche. J’avais apporté le "float tube" afin de prospecter correctement. Finalement nous avons trouvé une barque suffisamment grande pour nous accueillir tous les deux. Je me voyais déjà ferrer des "pikes" toute l’après-midi avec mes streamers faits de poils et de matériaux synthétiques. Au final rien de tout cela ne s’est produit. Il a fallu batailler comme un damné pour réussir à prendre un poisson. J’avais débuté la partie de pêche avec une soie intermédiaire transparente. J’ai essayé différents streamers, du rose, du chartreux, du blanc et bien d'autres coloris, des plus ou moins volumineux. Pas une seule touche, pas un suivi, le néant !

François, pendant ce temps-là était logé à la même enseigne même en pêchant aux leurres. Aucune activité pendant une grosse partie de l’après-midi. Puis quelques rotengles ont commencé à se manifester. Afin d’avoir une idée sur l’activité des brochets, décision fut prise de capturer un poisson blanc afin de pêcher au vif. François qui avait apporté tout un fagot de canne se chargea de pêcher de la sorte. Le gros flotteur resta uniquement animé par le rotangle pendant presque une heure. Soudainement, le bouchon s’enfonça, et moins de cinq secondes plus tard ce fut le ferrage. Le vif était armé d’un gros hameçon simple sur le dos ce qui induisit un ferrage quasi instantané. Ce fut un premier poisson qui allait se rendre non sans lutter à un point que nous estimions sa taille bien supérieure à celle effective ! A ce moment je me dis que ça allait démarrer.

Mais non, toujours pas d’attaque sur mes streamers. François reprit un petit rotengle, l’accrocha par le dos, et quelques minutes plus tard, le flotteur plongea à nouveau ! Un brochet d’environ soixante centimètres se rendit , lui aussi après une belle lutte. Le scénario allait se reproduire à quatre reprises. J’aime autant vous dire que pendant ce temps-là, je gambergeais. A un moment, nous parlions même de me faire exorciser car ce n’était pas possible de ne pas avoir une seule touche.

Compte tenu de la topographie du secteur, je décidai de passer sur une soie flottante. Ceci me permit de lancer un peu plus loin et de mieux taper la bordure. Un rassemblement de poissons blanc avait attiré mon attention. J’avais même aperçu un semblant de chasse mais sans en être véritablement sûr. En insistant sur le secteur, alors que je voyais mon streamer à moins d’un mètre de la bordure, un éclair jaillit de dessous les branches. Dans le quart de seconde une grosse attaque eut lieu. J’étais prêt, et j’ai ferré de façon très appuyée. Le pauvre brochet a du se demander ce qui se passait. Après un court instant, il reprit ses esprits et mena un combat bien sympathique. Au final, c’est un poisson d’un peu plus de soixante-dix centimètres qui est reparti rejoindre ses congénères. Bon sang que cela a fait du bien d’avoir une vraie attaque ! Cela m'a tout de même un peu réchauffé car pour information, j'ai enduré le waders néoprène et la veste de pluie pendant toute la partie de pêche sans avoir plus chaud que cela.


Force est de constater que ce dimanche après-midi, les poissons ne semblaient vouloir attaquer que sur du naturel. J'avoue que c'est assez déstabilisant de savoir qu'en pêchant autrement il y a moyen de faire des touches. Mais, que voulez vous, cela ne m'amuse plus de pêcher le brochet à autre chose qu'à la mouche. Il va falloir réfléchir pour créer des streamers qui fonctionnent un peu mieux, car finalement, c'est peut-être là que j'ai tout faux ? Si je pêche à nouveau ce plan d'eau, je vais également réviser la taille de mes bestioles car la majorité présente sur ce dernier semble mesurer moins de 10 centimètres. Que dire de l'animation, j'ai pourtant essayé bien des variantes. Comment reproduire la nage d'un vrai poisson ? Vous voyez, je l'avais déjà écrit par le passé sur le blog mais je dois avoir un problème avec ce poisson ! En plus de la poisse qui me caractérise, cela commence à faire beaucoup. Allez maintenant il faut songer à notre séjour sur les terres Ardéchoises avec Michel.

A la revoyotte ...

mardi 23 avril 2013

Quand cela ne veut pas ...


Tout est dans le titre, quand cela ne veut, cela ne veut pas !!! Depuis la fin de l’année dernière, c’est la catastrophe concernant les sorties pêche avec le club ainsi qu’à titre personnel. En effet, je vais faire un petit retour en arrière jusqu’en novembre 2012. Ce mois-là, une sortie était programmée au réservoir de Boismont, chez Yannick. La température extrêmement basse et l’absence de vent a rendu la pêche très délicate. En décembre la sortie au brochet sur la Moselle a été annulée pour cause de niveau trop élevé. En février, rendez-vous au réservoir de la Moselotte, un froid extrême nous attendait. La glace dans les anneaux empêchait le bon déroulement des opérations de lancer. Les poissons étaient quasi absents. Pour autant d’après le directeur de la base, quelques jours plus tôt, la pêche était bonne.

En mars, rendez-vous au réservoir de Sommedieue. Un rafraîchissement brutal la veille de notre venue a réduit nos espoirs à peau de chagrin. Un vent à décorner les bœufs et un vent du nord a fait baisser l’activité des poissons de façon drastique. Quelques poissons sont venus croquer nos mouches mais pas de quoi laisser un souvenir impérissable comme l’année précédente.


A la mi-avril, j’avais posé une semaine de congé en prévision du début d’activité sur la rivière. Quelques jours plus tôt un réchauffement et une vague pluvieuse est encore venu gâcher la fête. Résultat, une crue a eu lieu. Puis, grosse montée des températures en deux jours. La neige, encore présente sur les sommets Vosgiens, a continué à fondre. Ceci a eu pour effet de ne pas faire baisser le niveau d’eau. En fin de semaine la rivière semblait malgré tout vouloir se réveiller malgré un vent du nord persistant.

Le samedi 20 avril, la sortie mensuelle du club était programmée sur l’Ornain vers Ligny en Barrois. Une fois de plus la poisse était avec nous. Grosse baisse des températures, le thermomètre affichait avec bien du mal, huit degrés le matin et onze l’après-midi ! Le vent du nord a soufflé toute la journée, la rivière était trop haute de presque quarante centimètres. Autant dire que les espoirs de capture dans ces conditions étaient plutôt illusoires. Au total à dix pêcheurs, un seul poisson a été capturé ! Pour autant, l’après-midi, il y avait quelques éphémères qui défilaient sans pour autant attirer la curiosité des truites.


Cette semaine je reprends le travail, et devinez quoi ? Les températures deviennent clémentes, la neige a disparu, il n’y a plus de vent et le niveau d’eau est correct. Certains amis, comme Cyril, commence même à prendre de bien jolis poissons, pendant que j’enrage derrière mon bureau …

Je me dis que le week-end prochain, je vais enfin pouvoir assouvir ma passion. Eh bien, c’est sans compter sur la météo annoncée. Effectivement, toute cette semaine va être magnifique et à partir de vendredi, changement brutal. De la pluie et une grosse chute des températures est prévue pour le week-end !
Je commence à croire que je suis maudit par les dieux de la pêche … Il va falloir que les choses changent car depuis novembre dernier cela commence vraiment par faire long ! Les amis soyez sympa faîtes quelques incantations pour qu’à nouveau je puisse m’éclater avec mon passe-temps favori.

A la revoyotte …

lundi 8 avril 2013

Début de saison calamiteux


Les saisons de pêche se suivent et ne se ressemblent pas ! Je m'étais habitué aux printemps précoces et aux belles parties de pêche dès la fin du mois de mars. Cette année, retour à la réalité avec un début de saison plus que froid.

Hier, je m'étais programmé une sortie en petite rivière histoire d'étrenner une nouvelle canne de 7 pieds 4 pour soie de 4 et ce fut un fiasco complet. La météo annoncée, du soleil, m'avait fait sortir de la torpeur hivernale. Arrivé sur place en fin de matinée, c'est un froid glacial et le vent de nord-est qui m'accueillait. Pas un insecte n'était sorti donc aucune activité ne venait troubler la quiétude de la rivière. Le niveau d'eau m'a semblé étrangement bas compte tenu de la saison et de l'hiver que nous avons subi. La neige est tombée en suffisance tout l'hiver depuis novembre jusqu'à fin mars. J'entends dire que les nappes phréatiques sont pleines, j'avoue avoir du mal à y croire car si c'était vraiment le cas, il y aurait de l'eau dans les rivières. Actuellement, on se croirait sur des niveaux de début juillet ! Pour autant il faut bien savoir que la végétation est encore en léthargie ce qui ne laisse rien présager de bon, en effet dès lors que les arbres vont commencer à sortir leurs feuilles, ils vont avoir besoin de beaucoup d'eau.


En début d'après midi, le soleil tentait une percée avec bien du mal. Et avec l'ami Michel nous avons prospecté encore un long moment sans rien apercevoir. Seules les jonquilles donnaient un air bucolique au paysage. A partir de seize heures, le soleil arrivait enfin et aussitôt quelques éphémères et perles noires s'extirpaient de l'onde. Dans mon esprit cela présageait enfin le début de la partie de pêche mais c'était sans compter sur les promeneurs du dimanche qui eux aussi, voyant le soleil, avaient décidé de prendre l'air afin de faire la cueillette des jolies fleurs jaunes.

A cet instant, toutes les conditions étaient réunies pour empêcher toute capture, comble de tout, sur un poste prometteur où j'étais posté en retrait, un gamin est venu jeter des morceaux de bois dans l'eau. Bilan de cette journée, un gobage aperçu et pas moyen de lancer sur la zone. Concernant la canne de 7 pieds 4, il va sans doute me falloir quelques heures de pratique et surtout de meilleures conditions pour en tirer toute la quintessence. Merci à guillaume pour le travail réalisé.


Un sacré chantier en arrière plan, les castors se font les dents sur de très gros arbres ! Il ne reste qu'à espérer que celui-ci ne tombe pas dans la rivière car elle ne sera pas capable de l'évacuer. Pour conclure, vivement des jours meilleurs, il y en a marre de ce vent du nord, nord-est et de ce froid glacial. J'espère que le temps va enfin changer comme l'a annoncé la météo et que la saison va enfin véritablement commencer ...

jeudi 18 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, dernière partie


Après bien des déboires avec l’encodage des vidéos de mon camarade Daniel, je suis heureux de vous présenter en images un petit résumé de mon séjour en Suisse. J’ai rencontré des difficultés à cause des codecs générés par Apple sur l’I phone de mon camarade. Après un réencodage avec le logiciel gratuit mais en anglais : Pazera - Mov To Avi, je suis parvenu à mes fins.

Vous pourrez donc découvrir, en premier lieu, la partie de pêche au lac de la mouille. Puis, dans un second temps, l’après midi de pêche sous la pluie sur la rivière Sarine. Dans cette partie, vous pourrez observer ce qui se voulait une approche discrète sur un plat. Pour le coup c’est loupé, mais la petite truite s’est montrée joueuse.

Enfin pour finir, un petit extrait de la raclette party avec en fond sonore, la musique folklorique.

Assez discuté, maintenant place au résumé … Bon film et à la revoyotte !

samedi 13 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, seconde partie


Après une nuit réparatrice, nous avions en projet de pêcher la Sarine. Devant le temps peu engageant, ce matin fut consacré à quelques rencontres. Dans un premier temps, nous rendîmes une visite de courtoisie à la sœur de Daniel. Dans son commerce à Bulle, une superbe boutique de prêt-à-porter féminin, "la boutique Glamour", elle travaillait. Malgré le peu de temps, ça m'a fait super plaisir de te revoir, Maguy. Ensuite nous sommes allés rendre visite à "Patoche".  On ne s’était pas recroisé depuis une virée au lac de la Moselotte. L’occasion fut bonne pour boire un bon petit blanc en se remémorant quelques souvenirs de pêche partagés. Ensuite il a fallu prendre congé pour ne pas tomber dans le cortège de la désalpes. Nous arrivâmes juste à temps. A un carrefour, un homme en costume de fête arrivait, menant son troupeau. Les vaches avaient les cornes ornées de fleurs. Malheureusement, je n’avais pas pris soin de prendre l’appareil photo numérique avec moi. Ce sera pour une autre fois sans doute.

L’après midi, direction la Sarine vers Montbovon. A cet endroit, la rivière n’est pas directement touchée par la montée des eaux. En effet, la rivière est captée plus en amont pour alimenter une microcentrale électrique située sur le lac du village. Nous nous sommes équipés sous la pluie. La partie de pêche a débuté dans les mêmes conditions. Un premier spot était plutôt prometteur. Un courant, de gros blocs rocheux, un joli trou d’eau. Pas un poisson ne se manifesta ! Ma mouche sèche flottait à merveille et je me désespérais de la voir aspirer par un quelconque poisson. L’ami Daniel me laissait aborder ce spot en restant en retrait.


Rien n’y fit. Plus tard, il passera le spot en revue à son tour avec une grosse noyée rouge et décrochera une petite truite. Juste en amont, il y avait un calme. En observant quelques minutes, nous avons enfin aperçu des gobages. Peu de temps après la première truite de l’après midi tressautait au fond de l’épuisette. Au fur et à mesure que nous pêchions ce grand plat, je pestais pour sécher mon petit éphémère en cul de canard. La pluie était toujours de la partie et ne facilitait pas la chose. N’étant pas un adepte de la mouche fabriquée avec une plume de coq, c’est bien fait pour moi !!! Après quelques réflexions, je me décidai à utiliser à nouveau une petite fourmi noire identique à celle de la veille. La construction en foam de cette dernière permettra de moins perdre de temps pour le séchage. Par définition elle flotte d’elle-même. Les quelques fibres de CDC me servent de point de repère visuel. A nouveau, les truites et même deux ombrets vont craquer pour cette imitation.

Durant l’après midi la pluie cessera un moment. Des éclosions auront lieu pour notre plus grand bonheur. Ainsi, sur les huit cents mètres que nous pêcherons, nous allons capturer un nombre assez conséquent de truites. Le parcours alterne entre des zones calmes avec quelques trous et des zones plus courantes. Nous concentrerons nos efforts sur les zones calmes avec l’espoir de toucher des poissons plus gros. Malheureusement, la plus grosse des truites capturées atteindra difficilement les vingt-cinq centimètres. Les postes étant tellement marqués, il me semble évident que les prédateurs à deux pattes ont sévi sur ce secteur. C’est vraiment dommage car la rivière est vraiment jolie sur ce parcours. En même temps, je ne pense pas que la rivière soit capable de fournir de gros spécimens. Il ne faut pas oublier que le milieu est pauvre et que nous sommes en montagne. Rien de comparable avec nos rivières vosgiennes qui elles non plus n’ont rien de comparable avec les rivières de plaines. Avec l’ami Daniel, nous nous sommes tout de même bien éclatés. Lui avec sa noyée qu’il animait et moi avec ma fourmi en mousse. J’ai bien failli prendre un bain, chose que je fais régulièrement si vous suivez mes aventures. Sous mon poids, les cailloux s’étaient fait la malle, je me suis retrouvé sur le cul. Heureusement j’étais tombé du bon coté, vers la berge. Ma veste de pluie avait fait le joint par-dessus le waders et je n’ai pas embarqué d’eau, une chance !


Avant de rebrousser chemin, il a fallu escalader un peu la berge pentue. Tandis que Daniel était parti devant, je m’attardais pour prendre une photo. A un moment, je l’entendis m’appeler, il avait peur que je sois tombé au jus une nouvelle fois tellement l’endroit était scabreux. Surtout que je ne répondais pas, trop concentré à chercher le réglage pour prendre ma photo. Ainsi se terminait notre après-midi de pêche formidable. Cela fait la troisième fois que je pêche la Sarine. Je crois que ce parcours reste le plus joli de tous. Merci Daniel de m’avoir, une fois de plus, fait découvrir ta rivière et ses habitantes. Dommage pour les autres rivières prévues au départ mais cela n’est que partie remise, je reviendrai !

De retour à la maison, nous avions un petit creux que nous comblâmes avec le fameux jambon cru, goûté la veille. Bien sûr nous l’avons accompagné d'un breuvage. Le soir venu, au moment du repas, j’allais découvrir et manger une raclette traditionnelle. Pour l’occasion, afin de pousser le vice, mes amis ont même lancé, un disque de musique folklorique sur la platine. Désormais quand on me parlera de raclette, je saurai ce que c’est exactement. Rien à voir avec le fromage fondu dans nos petites coupelles individuelles. Le seul point commun au deux, la soif qui se déclenche systématiquement. Pour cela, pas de problème, nous avons bien vécu ! Nous avons terminé le repas avec, un vin de noix pour Isabelle, et une vieille prune pour nous. Je ne connaissais pas cet alcool pourtant produit en France: un régal ! Après cette mise en bouche, nous avons goûté, et même un peu plus, l’eau de vie de poire à Botzi. Cette petite poire, qui pousse dans le canton Fribourg, fait aussi partie du menu de la bénichon. Festin traditionnel auquel j’ai eu la joie et la chance de participer lors d’un de mes derniers périples en Suisse. Mon estomac s’en souvient encore ! L’origine du nom de cette poire tient au fait qu’en patois fribourgeois "botzi" signifie grappe. Comme cette poire pousse en grappe, fait plutôt rarissime, vous avez compris la suite...


Le dimanche matin, la pêche fut impossible à envisager. L’eau tombée en quantité avait teinté les rivières encore un peu plus. Peu importe nous avions déjà bien profité. C’est donc après, encore, un bon repas que je devais prendre congé de mes amis. Sur le chemin du retour, j’avais tellement de bons moments à me remémorer que je ne trouvais pas le temps long. Ainsi s’achevait mon périple de cette année en Suisse. J’espère que l’année prochaine Daniel et Isa seront disponibles pour, à leur tour, découvrir un peu plus les Vosges. J’aimerais aussi présenter quelques truites Vosgiennes à mon ami fribourgeois. Avant de clôturer cet article, je vous remercie encore une fois, tous les deux, pour les super moments que nous avons partagé durant ce week-end de fin septembre.

A la revoyotte

PS: Prochainement un petit montage vidéo retracera ce séjour.

dimanche 7 octobre 2012

Pèlerinage en Gruyère, première partie


Mon dernier voyage en Suisse datait de septembre deux mille dix. Courant août, l’ami Daniel m’avait proposé de passer un séjour pêche dans son joli pays avant la fermeture. Je ne pouvais refuser une telle offre. C’est donc avec grand plaisir que je prenais la route le dernier jeudi après-midi de septembre. Je trouvais en chemin, l’orage qui allait m’accompagner depuis le pied de la montagne vosgienne jusqu’à la frontière Suisse. Après quelques heures de voyage, j’arrivais enfin à proximité du château de Gruyère. J’avais choisi ce dernier en point de repère. Ensuite il ne me restait que très peu de chemin pour arriver à destination. A l’aide du plan envoyé par Daniel, je trouvais du premier coup la maison. Le GPS ne reconnaît pas encore ce quartier résidentiel tout neuf !

Après les premiers instants de retrouvailles, il fallait fêter ça. De plus c’était l’heure de l’apéro, cela tombait plutôt bien. Un bon vin blanc du Valais accompagné de jambon fumé. Un régal pour les papilles ! Plus tard, Isabelle arrivait enfin après une dure journée de travail. J’étais aussi très heureux de la retrouver. Du coup, nous avons à nouveau fêté cela. Vous allez penser que nous n’avons fait que boire des canons, et bien non, nous avons aussi pêché.

Tout comme chez nous, la pluie avait fait monter le niveau des rivières presque subitement. Donc, pour le premier jour, Daniel avait prévu une superbe alternative. Nous allions faire un peu de route afin de nous rendre dans le Valais vers, Morgins. Sur les hauteurs de cette commune, se trouve un petit lac de montagne, le lac de la Mouille. Pêcher en lac de montagne sera une première pour moi. Ce lac est situé sur la partie française de la montagne. Situation peu banale que d’aller en Suisse pour au final, pêcher en France !



Sans blagues, la route pour rejoindre un endroit où garer la voiture était impressionnante. Nous étions à environ, 1800 mètres d’altitude. Ensuite, nous avons donc passé la frontière à pied par un sentier tout en descendant vers le lac. Il est situé à environ 1500 mètres d’altitude. Chemin faisant, nous avons entendu le cerf bramer. Après un moment, nous arrivâmes sur place. Le sol était gelé. Le soleil n’était pas encore assez haut pour éclairer le lac. Quoiqu’il en soit, la vue était spectaculaire. On se serait cru dans un film où le décor venait d’être installé. Depuis la sortie du lac, on dominait la vallée et de l’autre coté les Préalpes nous faisaient sentir tout petit. Déjà en chemin sur l’autoroute, j’étais subjugué par la puissance imposée par la montagne. La neige fraîchement tombée enjolivait les sommets. Une vraie carte postale !

L’eau était assez claire et j'allais démarrer la pêche à la nymphe à vue sur quelques poissons aperçus en bordure. Pendant ce temps, Daniel, tentait sa chance en sèche une grande partie de la matinée.  Ensuite, il passa au streamer en espérant toucher un des gros spécimens qui hante le lac. De mon coté j'allais essayer le chiro sans grand succès. Au moment de casser la croûte, nous étions déjà heureux d’avoir touché quelques poissons. De très jolies truites fario et d’autres arcs en ciel. La reprise était un peu laborieuse, je cherchais la mouche qui ferait la différence. Les fario gobaient sans s’intéresser à ce que je leur présentais. Subitement je me remémorais quelques lectures et je me souvins. Une phrase me revins en tête : En lac de montagne, peu importe la couleur des mouches pourvu que ça soit du noir ! Aussi, je me souvins que Daniel, ce matin à proximité de la voiture, m’avait montré une fourmilière géante. La poche ventrale de mon gilet Petitjean basculée, je regardais mes mouches et tout naturellement, je choisissais une fourmi en foam et croupion de canard. Cette fourmis est issue du site de Cyril BAILLY. Un monteur de mouches, hors pairs, originaire des Vosges, que je remercie au passage. Cette fourmis allait me faire prendre un nombre incalculable de poissons tout au long de l’après-midi jusqu’au moment où nous décidâmes de stopper la pêche. La pauvre imitation finira totalement détruite mais peu importe, elle aura parfaitement rempli son rôle. Prendre du poisson !


Après cette mémorable partie de pêche, nous reprendrîmes le sentier pour repasser la frontière. Cette fois, le chemin fut bien plus éprouvant. Pas question de siffloter. Ça montait sec ! Après vingt-cinq minutes de marche, le souffle court, nous arrivâmes à la voiture. Ensuite il nous a fallu une bonne heure et demi pour retrouver la maison. Daniel me fit visiter son pays en passant par une autre vallée que le matin. Dommage que je supportai assez mal la route. Car le paysage était vraiment magnifique. A chaque virage, une photo était à prendre. Avant de rentrer, nous allâmes à la rencontre des chamois qui se firent vraiment timides car nous n’en vîmes aucun.

C’est l’estomac dans les talons que nous sommes rentrés. Heureusement, Isa, avait préparé un succulent rôti pour nous requinquer. La journée au grand air nous avait épuisés. Le lendemain nous pêchâmes la Sarine.

mardi 18 septembre 2012

Une fermeture en catimini


Le week-end passé, c’était la fermeture des rivières de premières catégories pour le département des Vosges. Malgré un niveau d’eau plutôt bas et compte tenu des températures moins élevées, je comptais dire au revoir à la rivière. Le samedi avec le club mouche d'Épinal, nous avons organisé notre sortie mensuelle sur la Moselotte. Les callitriches ont envahi la rivière sans commune mesure. Que dire des poissons blancs! Ils ont colonisé toute la partie aval de la rivière. Il devient presque impossible d’approcher le peu d’ombres commun qu’il reste car ils sont sans cesse dérangés. Petite satisfaction dans l’après midi, une petite truite s’est laissé leurrer par une nymphe non lestée, à vue. La jolie mouchetée n’avait pas flairé le piège tendu.Elle en a juste été quitte pour une bonne frayeur puisque aussitôt relâchée, après une photo.

La fameuse truite de la Moselotte, sans doute une grande guerrière !  (Photo JC W)
Un peu plus tard avec les amis du club, nous sommes redescendus plus en aval sur la Moselle espérant prendre des poissons de taille plus respectable. Malheureusement pour nous, le courant ne se faisait pas sur le secteur tant convoité. En effet, un barragiste, encore un, retenait l’eau. Il a donc fallu se rabattre sur deux tout petits secteurs. Nous avons pêché à tour de rôle les quelques ombres communs qui se trouvaient être à table. Quelques vandoises se sont également mêlées à la fête. Ce n’était pas une grande sortie mais il fallait être là. Encore une fois, ce fut un bon moment de partage au cours de cette journée.

Le dimanche, en milieu de matinée, je décidais de rendre une dernière visite à la haute Moselle. Pas forcément pour y pêcher mais juste pour faire une balade. Arrivé sur place, le constat est accablant, le fond est colmaté. Les quelques gravières ont complètement disparu pour laisser la place à une couche de dépôt marron foncé. Les feuilles commencent à tomber des arbres et par endroit la surface de la rivière est carrément tapissée. Impossible de pêcher. Plus en amont, sur un secteur légèrement plus courant, l’eau est blanchâtre et sent une fois de plus la lessive. Constat déjà effectué en août dernier ! A priori rien ne bouge …

Un joli sac poubelle sans doute jeté depuis un pont tout proche ...
Je redescends dans un petit bois et me colle contre un arbre. J’observe le manège de quelques truites. Je vais finir par me décider à pêcher un peu car elles se nourrissent. Rapidement en pêchant à l’arbalète, je fais craquer deux poissons à l’aide de petites nymphes non lestées. Les jolies truites rejoindront très rapidement l’élément liquide, comme toujours. Plus tard, un autre poisson cette fois de taille assez conséquente attire mon attention. Je pense que la taille est supérieure à quarante-cinq centimètres. Ce poisson est superbe, il se nourrit une fois en surface, une fois entre deux eaux. Il fait son petit tour et revient se poster. J’essaye de faire un lancer arbalète. La truite entend la nymphe tomber. Elle se dirige dessus, l’observe, tourne autour et finalement l’ignore ! Pire que ça, elle quitte sa position comme pour me dire : Dark, je t’ai vu et je sais ce que tu veux faire …
Je reste sur place un moment en attendant son retour. Ma patience finira par payer. Tout à coup, je vois la truite arriver tranquillement par l’amont. Je lui envoie la nymphe sur son passage à l’aide d’un lancé arbalète. Cette fois, tout se passe bien, la truite ne réfléchit pas, elle enfourne la nymphe. Je ferre. Le poisson est pendu mais déjà il tire comme un damné. Je modifie le réglage du frein de mon moulinet Danielson, le poisson est trop gros. J’essaye de bagarrer mais c’est déjà trop tard. La maligne est à sa vitesse de nage maximum. Je risque la casse du fil si j’essaye de bloquer. Il faut dire que je n’ai pas changé ma pointe, pourtant j’en aurais eu le temps. Je suis en dix centièmes, cela me semble bien peu par rapport à la taille de ce poisson qui connait parfaitement l’environnement dans lequel il évolue. Il connait tellement bien qu’il va finir sa course sous des racines. En tentant de l’extirper de là, je suis obligé de tirer sur la canne à la limite de la rupture du fil. D’un coup, je sens que cela vient, mais bizarrement, plus de défense. Je vais juste ramener un paquet d’algues accrochées à mon hameçon !

On ne peut pas gagner à tous les coups et cette fois là, je n’avais pas mis tous les atouts de mon côté. C’est ainsi que va se terminer ma saison sur la première catégorie. Ensuite, j’irai prendre quelques photos de déchets trouvés au fil de l’eau.

Des canettes abandonnées par quelques individus peu scrupuleux !
Au moment de finir cet article, je souhaite vivement que l’eau arrive sur les sommets Vosgiens. Cette année, j’espère que les pauvres truites auront une rivière en ordre au moment de la reproduction. L’année dernière, cela n’a pas été le cas et je pense que la rivière ne pourra pas supporter longtemps des années sans reproduction. Personnellement, je trouve que les truites de la Moselle sont déjà de sacrées guerrières comme dirait l’ami Christophe VIGROUX. Il suffit de voir dans quel cloaque elles habitent en ce moment pour s’en persuader. Mes chères truites, je vous souhaite bonne chance pour survivre et j’espère vous revoir l’année prochaine …