mercredi 29 septembre 2010

Une belle fermeture 2010


Depuis le dimanche dix neuf septembre dernier la pêche en première catégorie est fermée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas "fait  la fermeture", plus souvent à cause du manque d'eau qu'un autre motif, cette année avec les pluies de la mi-août les niveaux étaient acceptable donc j'avais décidé de clôturer la saison sur la haute Moselle en compagnie de "Séb le couvreur".
Déjà le samedi j'avais pêché en compagnie d'un autre Séb aux environs d'Épinal par manque de temps. Un des secteurs que je n'avais pas pêché cette année s'est trouvé hyper productif et un autre moins. J'ai manqué un très gros ombre, ferrage trop tôt, il m'a montré sa grosse nageoire dorsale en gobant ma petite sèche, je le reverrai sans doute l'année prochaine. Nous avons passé un bel après-midi sous le soleil à voir les poissons prendre nos mouches, à refaire ...

Dimanche matin en compagnie du grand Séb, direction la haute Moselle pour "faire la fermeture", j'étais un peu mélancolique au moment de me préparer, comme si c'était la dernière fois, pourtant je sais qu'il y aura encore beaucoup d'émotions avant la fin de l'année. Mais il faut dire que la rivière est totalement différente entre l'amont de Remiremont et son aval et encore plus à partir d'Épinal, début des parcours de deuxième catégorie. Différente par sa taille mais aussi par l'aspect des fonds, en effet la pollution est moindre à l'amont, je ne dis pas qu'elle n'est pas présente, il est donc possible de pêcher à vue sur certains secteurs en amont de Remiremont et plus particulièrement après de petites crues comme dernièrement. La moyenne montagne nous a accueillis avec une petite fraîcheur matinale, proche des cinq degrés, et pourtant il était déjà presque dix heures. Brrrrrrr, ça meule !

Cette fois ci pour la matinée, décision était prise de pêcher un secteur que je ne connaissais presque pas, mis à part le début du parcours juste en amont d'un pont. A peine le temps de se placer sur la rivière que déjà quelques gobages crevaient la surface, il ne nous a pas fallu très longtemps pour prendre les premiers poissons à l'aide de nos éphémères de couleur olive à aile en V. Pourtant chacun d'entre nous a loupé le premier ferrage ! Après avoir épuisé le secteur nous sommes remonté un peu et j'ai découvert une superbe veine d'eau prometteuse, arrivé à pas de loups et voilà un gobage, à priori un joli poisson, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'ombre commun se retrouvait pendu et il sera assez sympa pour prendre la pose histoire d'immortaliser ce moment. C'est deux jolis poissons de plus qui viendront s'ajouter au compteur de la journée. C'est promis ce petit secteur, je le referai l'année prochaine, il y a un bon potentiel pour y coller des ombres et pourquoi pas des truites si elles ne se font pas tordre le cou ...


L'heure de midi étant plus qu'avancée, nous sommes sortis de l'eau et retourné à la voiture, ensuite direction le secteur le plus prometteur pour finir la saison en beauté. Nous avons cassé la croûte en observant de nombreux poissons qui en faisait autant. Même deux petites truites étaient postées à nos pieds, c'était bien sympa ce petit moment de convivialité. Allez, il faut y retourner, c'est à ce moment que nous avons eu la visite de Michel, un habitué du secteur, qui passait par là mais sans sa canne en mains, il était retenu par d'autres obligations. Après avoir discuté un petit moment, il fallait se replonger dans la pêche, l'objectif était de prendre un des poissons que nous avions observé pendant la pause casse croûte mais c'était sans compter sur l'aptitude des poissons à déceler la moindre anomalie et ou la présence humaine. Il fallait passer près d'eux, bien trop prêt à mon goût, je me doutais bien de ce qu'il se passerait mais tant pis, les poissons se sont décalés et étaient plutôt stressés. Il a fallu attendre au moins une demi-heure pour qu'ils retrouvent un comportement plus serein sans se nourrir avec frénésie pour autant, comme auparavant.

Séb aurait bien voulu refaire une vidéo comme la dernière fois, mais ce moment assez rare où l'on peu voir le poisson se déplacer et ouvrir la gueule pour ramasser la nymphe, est difficile à filmer. J'ai réussi à prendre deux très beaux poissons à la nymphe à vue pendant que Séb filmait mais pas le "bon poisson".
J'étais agacé de voir que ce dernier ne pêchait pas, il fallait en profiter car c'était la dernière fois de l'année sur ce secteur qu'il adore. Voir les autres pêcher c'est bien, mais au bout d'un moment il faut le faire, devant la non activité en surface des poissons, j'ai proposé à Séb de pêcher à la nymphe à vue. Quelques poissons se tenaient à portée de lancer dans une veine "plutôt facile", après quelques explications et réglages surtout pour le posé qui est très différent de la sèche, voilà qu'un poisson s'intéresse de très près à la nymphe qui est passée dans son champ de vision. Quelques lancer plus tard, la dérive était la bonne et Séb à réussi à prendre son premier poisson à la nymphe à vue en rivière. Bien joué Séb, j'en connais des autres padawans qui ont mis bien plus longtemps ...

Juste avant de quitter le secteur, cette fois en sèche, Séb a repris un autre ombre de taille plus conséquente, cinq poissons sur le même secteur c'était déjà suffisant. Nous sommes montés plus en amont sur une partie plus mouvementée, et je ne sais pas pourquoi, ça sentait la truite. Je suppose que je ne dois pas être le seul à qui cela arrive, de sentir le bon coup, tout en me dirigeant vers le poste présumé, je pêchais avec l'ultime conviction que j'allais prendre une truite et c'est bien ce qui s'est produit sur la troisième ou quatrième dérive. Mon éphémère a disparu dans un gobage plus appuyé qu'à l'habitude et vu la défense j'ai su de suite que c'était bien de dame Salmo Trutta Fario dont-il s'agissait. Elle aussi a eu droit à sa petite séance photo, cela fait plaisir de prendre à la fin de saison ce genre de poisson. Elle dépassait bien la taille réglementaire et avait sans doute réussi à passer au travers de tous les pièges tendus par les pêcheurs des environs. Elle aura encore l'occasion de grandir un peu et pourquoi pas de se reproduire puisque comme toutes mes prises, je l'ai relâchée.


Séb cassera sur une autre truite plus en amont sur un poste très marqué que je lui avais indiqué et il rageait de ne pas avoir capturé une seule truite sur la haute Moselle depuis les quelques dernières sorties. Ensuite nous redescendrons gentiment vers le premier poste de l'après midi tout en pêchant aval comme au cours de la précédente sortie. L'occasion une foi de plus de rigoler un sacré coup tout en tentant des "poissons impossibles". Certains ont tout de même fini dans nos épuisettes après quelques efforts. Séb a enfin réussi à prendre deux petites truites sur la haute Moselle, c'était jour de fête ! En toute fin d'après-midi, il était impossible de rester dans beaucoup d'eau à cause du froid qui nous saisissait. Je suis remonté sur une bordure en rive droite et c'est là que j'ai découvert un énorme trou d'eau, j'avais pourtant déjà pêché le secteur par deux fois mais sur l'autre rive, comme quoi il faut rester vigilant pour ne pas passer à coté de postes vraiment atypiques. J'étais super mal positionné et il m'était impossible de présenter correctement l'artificielle donc je n'ai pas réussi à piquer un seul poisson malgré avoir réussi à en faire monter au moins trois différent. Je me promettais de me venger l'année prochaine quand Séb m'a tiré de ma torpeur, il était l'heure de rentrer et de mettre un terme à cette saison sur la première catégorie. Ces journées là, on voudrait qu'elle dure indéfiniment tellement c'est bon, mais il faut savoir être raisonnable et se dire que désormais, les poissons ont besoin de calme afin de se préparer pour les amours, notamment pour dame truite.


A chaud, si je tire un premier bilan de cette saison sur la première, je la qualifierai de satisfaisante. J'ai découvert par la biais de l'ami Christophe encore de bien jolis secteurs, j'ai réussi quelques jolies sorties avec de nombreux poissons, sur certains secteurs ceux-ci reviennent en force. En revanche sur d'autres, le poisson a comme disparu, ce qui me dérange c'est que j'y ai vu des pêcheurs jusque là inconnu, j'espère simplement qu'ils ne sont pas la cause de ces disparitions. J'ai le souvenir d'un soir ou un énergumène est arrivé comme un sauvage avec sa voiture, il est sorti de celle-ci tout équipé et le temps de le dire il s'empressait de filer droit vers la rivière pour me devancer sans même un mot ou un regard. Tout à fait le genre de personnage que l'on aime voir au bord de l'eau ! Sur cette dernière journée, j'ai mis au sec, onze ombres et une truite, je trouve le bilan sympa surtout que certains des poissons étaient de belle taille compte tenu du profil de la rivière et de l'état dans lequel elle était il y a moins de deux ans, vide de poissons. Le garde pêche du secteur que nous avons croisé le matin nous a confirmé le retour du poisson mais aussi que cela n'est rien par rapport à il y a plus de vingt ans en arrière. Espérons que la rivière continue à reprendre de l'essor et que maintenant que les grands prédateurs que sont  les pêcheurs ont déserté la rivière, les grands oiseaux noirs ne viennent pas faire leurs courses ...

Coté pêche pour finir l'année, il me reste toute la deuxième catégorie à parcourir, avec de nombreux secteurs à découvrir ou redécouvrir avec la canne à mouche à la main, aussi bien pour la traque de thymallus thymallus ou encore celle de messires Esox.

vendredi 24 septembre 2010

Pêche sur la Sarine (Suisse)

Après vous avoir conté mon séjour du 11 et 12 juillet en Suisse dans le dernier post, vous trouverez ci dessous un petit montage retraçant cette formidable épopée.

Bon Film !

mercredi 15 septembre 2010

Week-end, amitié et pêche en Suisse


Depuis un bon moment déjà, le week-end du 11 et 12 Septembre était destiné à rejoindre Daniel, un ami pêcheur à la mouche, de l'autre coté des alpes, en Suisse. Après presque quatre heures de route assez fatigante, surtout après les quelques ralentissements dus à un accident, je suis arrivé à bon port un peu après douze heures trente, pour l'occasion le GPS qu'Hélène m'avait prêté m'a rendu un grand service. Le temps était superbe, un magnifique soleil m'avait accompagné jusqu'ici et le décor était grandiose. J'ai reconnu certaines montagnes, il faut dire que j'étais déjà venu dans la région avec mon club par deux fois, il y a déjà cinq ans nous avions campé quatre jours durant à Enney et une autre fois pour représenter notre club au Salon Romand de la pêche à Riaz. Un programme avait été établi par Daniel et Isabelle, que de bons moments, que je dévoilerai au fur et à mesure. Après l'apéro pris sur la terrasse du chalet avec la montagne en toile de fond nous sommes passés à table tout en nous racontant les dernières news, plus tard, nous avions rendez-vous avec la rivière, la Sarine.

Le premier lieu de pêche choisi pour ce séjour était "le pont qui branle", le lieu est situé non loin des villes de "Gruyères" et "Epagny" ce pont est entièrement recouvert sur sa partie supérieure par du bois, au moment de passer dessus cela fait bizarre, l'intérieur est tout sombre, seul deux lucarnes (une de chaque coté), permettent de voir la rivière. Après s'être équipé, nous voilà à pied d'œuvre, je prends tout de même le temps d'admirer le paysage, car vraiment, c'est différent de ce que je pratique habituellement. Les pierres de la rivière semblent comme lavées à la brosse à chiendent. Seul la couleur peut paraître étrange, l'eau est claire mais semble chargée en limon ce qui lui confère une couleur légèrement blanchâtre dés que la profondeur augmente. Néanmoins, pas de quoi me perturber sur ce premier spot, après avoir scruté un moment, seul un gobage est venu crever la surface. Daniel va commencer avec une énorme nymphe sur hameçon de douze imitant un éphémère, tandis que moi j'essaye une sèche imitant le même insecte. Au bout de quelques dérives et moins de cinq minutes, je tiens déjà le premier poisson du séjour dans le creux de ma main. Daniel aussi enchaîne les prises à une cadence infernale, sans compter les loupés ...


Des avions et hélicoptères nous perturberons aussi pendant un moment car nous sommes juste au dessus du couloir qu’ils empruntent pour atterrir sur l’aérodrome de la Gruyère à Epagny dont c’est le centenaire et où un meeting aérien a été organisé pour l'occasion.

Visiblement, les gros poissons ne sont pas de sortie, mais au regard de la quantité je suis content de ce premier contact avec la Sarine. Déjà il y a cinq ans, les poissons n'étaient pas plus gros, ils étaient simplement plus nombreux aujourd'hui, c'est déjà rassurant. Au moment où j'ai découvert la technique de pêche de mon acolyte, pêche en dérive aval pratiquement comme en noyée, je n'en revenais pas. Comment ces truites peuvent-elles prendre des imitations qui draguent ? Pour tout dire, j'ai bien essayé de faire la même chose, devant le nombre de touches bien supérieur à ma technique, mais impossible pour moi de pratiquer de la sorte. Je n'y croyais pas et d'ailleurs je n'ai pas touché un seul poisson. Qu'elles sont braves ces truites alpines ! J'aimerais bien voir la même technique employée sur les rivières Vosgiennes, je pense que le résultat serait tout différent ... Arrivé au bout de notre secteur, nous avons repris la voiture pour descendre plus en aval de quelques kilomètres.

C'est à Broc, toujours sur la Sarine, que nous avons tenté notre chance pour le coup du soir. Je reconnaissais quelques coins pour les avoir pêchés en 2005, nous sommes descendus plus en aval que ce que je connaissais, l'eau ici semblait encore un peu plus chargée ou tout simplement la luminosité diminuant me le faisait penser. Le secteur n’était pas très long, moins de cent mètres, un autre pêcheur était déjà présent sur la partie amont. Les engins volant de tout à l’heure étaient cette fois en phase de décollage au dessus de nos têtes. Avec les mêmes techniques pour chacun, moins de poissons sont venus se frotter à nos hameçons. J'ai tout de même réussi à prendre un ombret parmi les truitelles mais l'objectif de départ était bien de prendre des ombres de taille respectable. Je pense que sur ce coup là nous sommes passés à coté de la pêche, il y avait à un moment donné de nombreux gobages et les ombres montaient mais refusaient de façon systématique en nous faisant de faux gobages. Tant pis, ce sera pour une autre fois, j'espère...


Après toutes ces émotions, il était temps de retrouver Isabelle pour ce qui était la surprise du soir. Cette dernière consistait en fait à manger la fondue dans un véritable chalet d'Alpage. Je me souvenais avoir mangé la fondue à mon précédent passage en Suisse mais dans un restaurant "classique" même si le décor était là pour représenter le pays. Mais cette fois-ci, cela n’avait rien à voir, rien que la route pour se rendre à ce chalet valait déjà le détour. Sur place, peu ou pas d'éclairage, seul un gros chalet avec des tables en bois taillés dans la masse se découpait sur l'horizon. Une fois rentré dans le chalet, une odeur particulière m'a chatouillé les narines, au début je pensais que c'était un morceaux de "bois particulier" dans le fourneau mais il n'en était rien. Mes deux amis ont du me prendre pour un fou de ne pas les croire pendant un instant, j’étais persuadé qu’ils me faisaient marcher. C'était bien l'odeur des bêtes à l'étable que cela sentait, c'était le vrai chalet d'alpage. Finalement, passées les premières minutes on n’y prête plus attention et après quelques verres de vin blanc cela n’est plus qu’un lointain souvenir. Au cours de ce repas c'est plus d'un kilo de gruyère "moitié-moitié" qui est parti en fondue, visiblement, même la patronne de l'établissement avait rarement vu de tels mangeurs ! Ensuite, la nuit a été quelque peu difficile à cause d'une digestion bien trop lente (ferment lactique) et c’était également sans compter sur le coq qui s'en est allé de son petit concert vers quatre heures du matin, le bougre.

Après le petit déjeuné, direction à nouveau la Sarine cette fois plus en amont que la veille, entre Albeuve et Lessoc, en dessus du barrage. En quittant l’auto, un cerf brame dans la forêt en guise d’accueil. En regardant la rivière je deviens plus qu’inquiet, la couleur me fait plus penser à du lait qu’à de l’eau ! Mon hôte m’explique que cela arrive fréquemment par ici et sur de nombreuses rivières alpines. Daniel était déçu de ne pouvoir me montrer sa rivière sous son meilleur jour et aurait voulu me faire pêcher dans de l’eau claire comme du kirsch. J’avoue quand même que j’ai eu bien du mal à me motiver mais nous avons tout de même pêché ce secteur. Cette fois je pêcherais en nymphe au fil avec mes brins de fluo comme expliqué dans un précédent article pendant que mon ami utilisait à nouveau sa technique de pêche vers l’aval. Étonnamment, les truites trouvaient ma nymphe qui pourtant n’était pas énorme, un hameçon B160 en taille 16 avec une bille phosphorescente blanche et un corps en faisan teinté rouge. J’ai eu d’énormes difficultés pour pêcher dans ces conditions, impossible de savoir la profondeur, donc pas facile pour adapter le poids de la nymphe en fonction des veines d’eau. Pour vous donner une idée, à mi-mollet, impossible de voir les chaussures de wading ce matin là. Sur un morceau de 15 mètres de rivière c’est tout de même une dizaine de petites truites qui ont craqué pour la nymphe. Daniel de son coté en a fait autant puis tout à coup les poissons se sont calmés, plus une touche ou presque.


C’est alors que nous avons changé de secteur une dernière fois pour se rendre à Villars sous mont, ce secteur paraissait prometteur et il n’en a rien été, seul trois petites truites se sont laissées séduire à l’aide de ma petite nymphe. Au bout d’une petite heure, il était temps de rentrer pour la surprise de ce midi. Petit détour par le chalet de mes hôtes afin de se changer et direction un village proche de quelques kilomètres. En fait la sœur de Daniel et son mari organisait le ‘menu de Bénichon’ ce menu est un repas traditionnel symbolisant la fête des récoltes et la descente des troupeaux de l'alpage (la désalpe (Rindya), qui est l'opposée de la Poya, montée à l'alpage du printemps). Ce repas, a duré une grande partie de l’après midi compte tenu de la densité des plats qui se sont succédés les uns aux autres.

Ci après un petit résumé des différents plats constituant ce menu :
  • Cuchaule (brioche au safran), beurre et moutarde de bénichon.
  • Soupe aux choux.
  • Bouilli, accompagné de raves, de carottes et de céleri.
  • Ragoût de porc aux raisins, la purée et les poires à botsi, salade aux carottes rouges.
  • Assiette de jambon de la borne, lard, saucisson et choux et pomme de terre.
  • Deux meringues, les petits fruits (bleuets) et la crème double.
  • Café accompagné d’un bricelet, d’un croquet, d’un pain d’anis et d’une cuquette.
Le tout copieusement arrosé d’un vin blanc au début du repas puis de vin rouge avec en bouquet final des liqueurs, genre mirabelle, prune et autres du même acabit.

Je tiens ici à remercier, Maguy et Charly pour leur accueil et leur gentillesse de m’avoir fait découvrir cette spécialité. J’en profite pour remercier tout ceux qui de près ou de loin ont participé à la mise en œuvre et l’élaboration des différents plats. Nom de bleu, vous avez du y passer un sacré bout de temps, c’est sûr. Ce fut un grand moment que cette après midi, je n’oublierai jamais, encore Merci.

Après toutes ces agapes, il m’était impossible de repartir dans les Vosges, presque quatre heures de route, c’était un coup à s’endormir au volant. Aussi, mes hôtes m’ont proposé de passer une nuit supplémentaire à Villarbeney. C’était bien plus sage et du coup nous avons pu observer un orage qui éclatait sur les montagnes environnantes et sur le lac schwarzsee, bien à l’abri sur la terrasse du chalet. Sur les montagnes, le bruit du tonnerre résonnait, ce fût un joli spectacle, comme le bouquet final d’un son et lumière qui clôturait cette superbe journée.


La nuit a été calme, même le coq avait oublié de faire son show en fin de nuit, peut-être avait-il lui aussi fait la bénichon ? Après le petit déjeuné, je m’apprêtais à prendre la route sans oublier de récupérer le sandwich que m’avais préparé Isabelle avec des morceaux de "jambon de la borne" du repas de la veille, garni de moutarde et de cornichon. Je n’ai pas eu très faim le lundi, mais en mangeant ce sandwich, les moments de la veille resurgissaient et c’était bon.
Voilà, ici se termine mon récit sur ce séjour en suisse, séjour de découvertes, de pêche, de bonnes choses à grignoter et à boire et de bons moments partagés. On a pris une ‘pétée’ de poissons, d’autres pourraient dire une ‘chiée’ même s’ils étaient de taille modeste, c’était très bien et le tout dans un décor de rêve. J’adore vraiment cette contrée helvète qu’est la Gruyère.
C’est avec une vive émotion que j’ai quitté mes Amis Suisse, vous avez été formidables et m’avez fait partager votre culture. Pour reprendre une autre de vos expressions, c’est chou !
Encore mille mercis à Daniel et Isabelle, à bientôt de vous revoir.

jeudi 9 septembre 2010

Pêche à vue, en nymphe et sèche


Après la reprise du travail une fenêtre météo a permis de faire une virée "fly fishing" sur la haute Moselle dimanche 05 Septembre. Je me doutais bien que le niveau serait encore un peu haut mais pour autant pas impraticable, loin s'en faut. En milieu de matinée avec Sébastien, nous sommes arrivés sur la rivière et aucun gobage à l'horizon mais déjà quelques éphémères se montraient donc peut être que pour une fois, "ça allait le faire" ...

Le temps de se mettre en place sur un secteur connu pour être poissonneux que déjà quelques poissons se manifestaient à la surface. Une petite imitation d'éphémère olive et hop, premier poisson pendu. Chacun de notre coté, la pêche s'est gentiment déroulée jusqu'à plus de treize heures. Avec déjà pour chacun d'entre nous cinq poissons tous pris en sèche. Ombres et truites ont craqué sur les fameuses ailes en V ! Seul regret de la matinée, une casse sur un gros poisson que je soupçonne d'être une truite compte tenu de sa défense spectaculaire. A noter que les gros poissons sont plutôt rare par ici du fait des prélèvements, j'ai été quelque peu surpris et j'ai bridé un peu fort le poisson. Sans vouloir me trouver plus d'excuses, j'expérimentais le nouveau nylon que j'ai reçu tout dernièrement, pour remplacer mon éternel "Teklon", il s'agit du Rio Powerflex et c'était du 7X ce qui correspond à du 10.2 centièmes. Sûrement un peu faible pour maîtriser un gros poisson, surtout quand on ne s'y attend pas !

Petite info concernant le fil Rio Powerflex, Je l’ai utilisé en sèche comme pour la nymphe à vue. Visiblement il brille moins que le Teklon. De nombreux poissons étaient dehors mais tout de même, je me demande si le fil n’y est pas pour qu’elle chose sur cette journée. Plus de vingt poissons dans l’épuisette, c’est un chouette résultat, vivement la prochaine fois que je pousse le test plus en avant, je ne manquerai pas de vous tenir au courant sur ce fil.

Un rapide casse-croûte pris "à l'arrache" sur les abords de la voie verte, un petit coup de voiture et c'était reparti pour un après midi de pêche endiablé. Pour ceux qui ne connaissent pas la voie verte, c'est une petite route, reliant Remiremont à Bussang sur l'ancien tracé de la voie de chemin de fer, spécialement réservé aux cyclistes, rollers, randonneurs, joggeurs et même pour le ski de fond au cœur de l'hiver. A découvrir ...


La rivière est tout simplement magnifique, les galets sont tout propre lavés par la dernière crue, sur le deuxième secteur et après un rapide survol d'un poste très marqué, nous avons traversé pour aller voir un banc d'ombres que je n'avais pas réussi à montrer à Séb la dernière fois. Se déplaçant comme des sioux, les poissons ne nous ont pas vus arriver et c'est avec des yeux d'enfants devant le plus beau des cadeaux de noël que nous avons observé, à moins de trois mètres, des ombres tranquillement installés et pour certains d'entre eux à table. Après ce moment d'émerveillement, il était temps d'essayer d'en capturer au moins un, Séb filmait pendant que je me déplaçais afin de pouvoir lancer sans être gêné par les arbres ou la végétation rivulaire. Devant l'activité sub-aquatique des ombres et la clarté de l'eau, il fallait de toute évidence pêcher en nymphe à vue. Je me suis installé à un peu moins de huit mètres des poissons, ils ne m'avaient pas vu et j'avais donc toutes mes chances. A un moment quatre poissons sont dans le même secteur mais un seul m'intéresse, c'est le plus gros de la bande, il se tient dans un remous d'une grosse pierre en travers du courant. Je vais mettre un bon quart d'heure à trouver la dérive parfaite et le bon poids pour la nymphe. Une première fois, le plus gros des ombres s'est décalé à droite, une autre fois à gauche, j'ai aussitôt su que le moment de vérité était proche. Quelques posés plus tard, l'ombre se décalait sur sa droite, ouvrait une petite gueule toute ronde et la refermait sur ma minuscule nymphe sur hameçon de 20. Il ne me restait plus qu'à ferrer dans l'instant, un rapide combat s'en suivi et en voulant trop bien faire j'ai décroché le poisson sur le bord de l'épuisette. Ce n'est pas grave du tout, de toute façon je pêche en No-Kill intégral, le but était atteint, avoir trompé ce poisson.

Il est assez rare de voir le moment où le poisson prend la nymphe sur une vidéo, cette fois je peux vous dire que nous avons la séquence parfaite. On voit très bien le déplacement du poisson, la gueule qui s’ouvre et se referme, et le ferrage. Je souhaite vraiment remercier ici Sébastien pour sa patience lors de ce grand moment de pêche. Je pense qu’au-delà d’avoir filmé, il a enregistré bien d’autres choses et a découvert pour la première fois la pêche en nymphe à vue en rivière. Ne t’inquiète pas grand, un jour tu sauras faire la même chose, quand tu sera prêt je te montrerai ça, c’est promis.


Ensuite nous avons repris la pêche en même temps, Séb en sèche et moi toujours en Nymphe à vue. Le vent est venu jouer les perturbateurs par moment mais peu importe, j’ai réussi à prendre encore quelques ombres en N.A.V dont un sur le premier passage, Séb l’avait fait monter deux fois sur sa sèche mais s’arrêtant à dix centimètres de l’imitation, le poisson redescendait systématiquement sur le fond. Un peu plus tard deux poissons se sont laissés tenter par la sèche de Séb et on peut dire qu’il les a pris en sèche à vue, cela lui a beaucoup plus. Après avoir passé un vrai bon moment sur le poste nous avons décidé d’aller plus en amont afin de changer un peu. Je me suis remis en sèche pour l’occasion, les poissons se sont succédés les uns aux autres, truites et ombres étaient de sortie mais attention, il fallait toutefois pêcher juste, la moindre dérive mal contrôlée, une mouche plaquée et c’était un coup pour rien. J’en connais un qui s’est arraché les cheveux … (du moins le peu qu’il a)

Sur un dernier secteur, pas de poissons dehors, le courant n’était pas optimum pour placer les poissons donc nous sommes redescendu en pêchant aval. Pendant plus d’une heure nous avons pêché à tour de rôle, c’était très amusant vu le nombre de poissons qui gobaient, on se serait crus sur un de ces coups du soir dantesque, il ne se passait pas cinq minutes avant que le tour change, parfois nous n’avions même pas le temps de sécher la mouche ! Durant cette épopée j’ai tenté quelques poissons retords mal placés sur les bordures avec des dérives ou des posés impossibles, le but était au moins de les faire monter ou se déplacer, même si la prise n’était pas concrétisée peu importe. Cela m’a fort amusé et surtout poussé à faire des efforts pour encore mieux pêcher.

Pour conclure la journée nous avons terminé sur le secteur où les ombres étaient rassemblés en début d’après midi. Mais il était bien trop tard, une fois sur place, la rivière était redevenue d’un calme Olympien. Plus un seul gobage, tout juste quelques phryganes virevoltaient proches de la surface, peut-être qu’un coup du soir aurait lieu un peu plus tard ? N’y croyant pas plus que ça, mais aussi un peu transi par le froid nous avons décidé de mettre fin à cette magnifique journée de pêche sur la haute Moselle. La saison n’est pas encore finie, il reste encore deux semaines, le week-end qui arrive je pêcherai mais sur les terres Helvètes en compagnie de l’ami Daniel. (J’espère pouvoir vous en reparler dans un prochain post) Il ne me restera plus que le week-end de la fermeture, les dix huit et dix neuf Septembre, si je veux revoir une dernière fois les ombres et truites de la haute Moselle en 2010.

Voici, ci dessous, le résumé en vidéo où vous allez voir l'ombre montrer le blanc de sa gueule, preuve qu'il avait bien pris la nymphe. Profitez bien de ce moment car je crois que c'est plutôt rare de voir cette séquence sur le Woueb ! (Pour une meilleure définition, avec du haut débit, visionner en HD en 1080p)

mardi 7 septembre 2010

Bar TV, la télé locale de Bar le Duc


Depuis quelques jours, un de mes montages vidéos est en ligne sur une télévision locale. Il s'agit de la télévision locale participative de BAR le DUC qui réponds au nom de BarTV. Le montage en question est celui sur le vol des éphémères que j'avais filmé sur la rivière Ornain au cours d'une des sorties mensuelles avec mon club en mai 2010. Barbara la présidente de l'Association BarTV m'a contacté après avoir vu cette vidéo sur Daily Motion. j'avoue avoir été très surpris de sa demande mais après tout, c'est cela "l'Internet", on communique !
Je ne me suis pas posé plus de questions que cela et n'ai même pas demandé à Barbara pourquoi cette vidéo et pas une autre ? Peut être nous le diras t-elle par le biais d'un commentaire ...

Je trouve le concept de la télévision sous cette forme assez intéressante  et en tout les cas, rien a voir avec la télé "traditionnelle".

Brève explication de la télévision participative : (extrait du site de BarTv)

A ne pas confondre avec une télévision commerciale, tenue par la rentabilité, par l’audimat, pressée par les chiffres de la production… notre TV est associative avec pour seul objectif de replacer le spectateur comme acteur et de redonner aux habitants le moyen de s’accaparer l’image.
Véritable outil d’expressions et de valorisation de soi, la TV locale de proximité est un partenaire novateur pour les autres associations.
C’est aussi un média entre générations, un lien qui se tisse, une réunion autour de faits locaux.
C‘est aussi une association culturelle et artistique : où chaque programme est conçu de façon artisanale, minutieuse, par des bénévoles, des vidéastes amateurs, des habitants de la région, qui ont le souhait de prendre en main les images qu’ils perçoivent.
C’est une autre façon de faire de la Télévision, plus citoyenne, plus ouverte, loin des stéréotypes dont nous abreuve la Télévision Classique, celle qui exige de nous passivité et consommation devant son poste. Ici, il faut réinventer les formats, redire les codes, repenser les images…Ici, l’art peut se mélanger à l’information sans avoir peur d’être rejeté.