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mardi 23 avril 2013

Quand cela ne veut pas ...


Tout est dans le titre, quand cela ne veut, cela ne veut pas !!! Depuis la fin de l’année dernière, c’est la catastrophe concernant les sorties pêche avec le club ainsi qu’à titre personnel. En effet, je vais faire un petit retour en arrière jusqu’en novembre 2012. Ce mois-là, une sortie était programmée au réservoir de Boismont, chez Yannick. La température extrêmement basse et l’absence de vent a rendu la pêche très délicate. En décembre la sortie au brochet sur la Moselle a été annulée pour cause de niveau trop élevé. En février, rendez-vous au réservoir de la Moselotte, un froid extrême nous attendait. La glace dans les anneaux empêchait le bon déroulement des opérations de lancer. Les poissons étaient quasi absents. Pour autant d’après le directeur de la base, quelques jours plus tôt, la pêche était bonne.

En mars, rendez-vous au réservoir de Sommedieue. Un rafraîchissement brutal la veille de notre venue a réduit nos espoirs à peau de chagrin. Un vent à décorner les bœufs et un vent du nord a fait baisser l’activité des poissons de façon drastique. Quelques poissons sont venus croquer nos mouches mais pas de quoi laisser un souvenir impérissable comme l’année précédente.


A la mi-avril, j’avais posé une semaine de congé en prévision du début d’activité sur la rivière. Quelques jours plus tôt un réchauffement et une vague pluvieuse est encore venu gâcher la fête. Résultat, une crue a eu lieu. Puis, grosse montée des températures en deux jours. La neige, encore présente sur les sommets Vosgiens, a continué à fondre. Ceci a eu pour effet de ne pas faire baisser le niveau d’eau. En fin de semaine la rivière semblait malgré tout vouloir se réveiller malgré un vent du nord persistant.

Le samedi 20 avril, la sortie mensuelle du club était programmée sur l’Ornain vers Ligny en Barrois. Une fois de plus la poisse était avec nous. Grosse baisse des températures, le thermomètre affichait avec bien du mal, huit degrés le matin et onze l’après-midi ! Le vent du nord a soufflé toute la journée, la rivière était trop haute de presque quarante centimètres. Autant dire que les espoirs de capture dans ces conditions étaient plutôt illusoires. Au total à dix pêcheurs, un seul poisson a été capturé ! Pour autant, l’après-midi, il y avait quelques éphémères qui défilaient sans pour autant attirer la curiosité des truites.


Cette semaine je reprends le travail, et devinez quoi ? Les températures deviennent clémentes, la neige a disparu, il n’y a plus de vent et le niveau d’eau est correct. Certains amis, comme Cyril, commence même à prendre de bien jolis poissons, pendant que j’enrage derrière mon bureau …

Je me dis que le week-end prochain, je vais enfin pouvoir assouvir ma passion. Eh bien, c’est sans compter sur la météo annoncée. Effectivement, toute cette semaine va être magnifique et à partir de vendredi, changement brutal. De la pluie et une grosse chute des températures est prévue pour le week-end !
Je commence à croire que je suis maudit par les dieux de la pêche … Il va falloir que les choses changent car depuis novembre dernier cela commence vraiment par faire long ! Les amis soyez sympa faîtes quelques incantations pour qu’à nouveau je puisse m’éclater avec mon passe-temps favori.

A la revoyotte …

dimanche 25 novembre 2012

Virée au domaine du moulin neuf


Le club mouche d'Épinal organisait, la semaine dernière, sa sortie mensuelle sur le réservoir, "Le domaine du moulin neuf". Pas d'éclosions, pas de soleil, pas de vent. En résumé une belle journée de galère nous attendait. Heureusement, chacun des participants a réussi à capturer au moins un poisson. Même un de nos derniers arrivant au club, Éric, a réussi une bien jolie prise. Je pense que ce joli poisson va lui laisser quelques traces inoubliables ! Je me souviendrai aussi de l'émotion procurée par ce poisson.


Quant à moi, un beau mâle pris avec une petite nymphe en autruche jaune légèrement plombée. Ce poisson n’avait pas voulu croquer dans les nymphes du padawan "Ptit seb". Et il m’avait demandé de l’essayer. Au final, il a dit oui au deuxième passage. Je trouve toujours intéressant d’essayer de prendre un poisson que les autres ont tenté sans succès. Mais attention, cela ne se finit pas toujours comme cette fois-là.



Pour finir, un bel exemplaire d’une truite arc en ciel prise par le padawan "Ptit seb". Un joli poisson qui lui a donné du fil à retorde !


Nous n’avons pas eu une météo favorable pour notre venue mais peu importe. La pêche en sèche n’a rien donné, le chiro était aléatoire. La nymphe à vue, hyper compliquée par manque de visibilité. Heureusement que nous avions emporté quelques streamers qui ont bien servi en cours d’après midi. Notamment les petits sparklers que nous avions montés au club il y a déjà un moment.

La prochaine sortie avec les copains du club mouche d’Epinal sera axée sur la pêche du brochet au streamer. A la revoyotte ...

mardi 18 septembre 2012

Une fermeture en catimini


Le week-end passé, c’était la fermeture des rivières de premières catégories pour le département des Vosges. Malgré un niveau d’eau plutôt bas et compte tenu des températures moins élevées, je comptais dire au revoir à la rivière. Le samedi avec le club mouche d'Épinal, nous avons organisé notre sortie mensuelle sur la Moselotte. Les callitriches ont envahi la rivière sans commune mesure. Que dire des poissons blancs! Ils ont colonisé toute la partie aval de la rivière. Il devient presque impossible d’approcher le peu d’ombres commun qu’il reste car ils sont sans cesse dérangés. Petite satisfaction dans l’après midi, une petite truite s’est laissé leurrer par une nymphe non lestée, à vue. La jolie mouchetée n’avait pas flairé le piège tendu.Elle en a juste été quitte pour une bonne frayeur puisque aussitôt relâchée, après une photo.

La fameuse truite de la Moselotte, sans doute une grande guerrière !  (Photo JC W)
Un peu plus tard avec les amis du club, nous sommes redescendus plus en aval sur la Moselle espérant prendre des poissons de taille plus respectable. Malheureusement pour nous, le courant ne se faisait pas sur le secteur tant convoité. En effet, un barragiste, encore un, retenait l’eau. Il a donc fallu se rabattre sur deux tout petits secteurs. Nous avons pêché à tour de rôle les quelques ombres communs qui se trouvaient être à table. Quelques vandoises se sont également mêlées à la fête. Ce n’était pas une grande sortie mais il fallait être là. Encore une fois, ce fut un bon moment de partage au cours de cette journée.

Le dimanche, en milieu de matinée, je décidais de rendre une dernière visite à la haute Moselle. Pas forcément pour y pêcher mais juste pour faire une balade. Arrivé sur place, le constat est accablant, le fond est colmaté. Les quelques gravières ont complètement disparu pour laisser la place à une couche de dépôt marron foncé. Les feuilles commencent à tomber des arbres et par endroit la surface de la rivière est carrément tapissée. Impossible de pêcher. Plus en amont, sur un secteur légèrement plus courant, l’eau est blanchâtre et sent une fois de plus la lessive. Constat déjà effectué en août dernier ! A priori rien ne bouge …

Un joli sac poubelle sans doute jeté depuis un pont tout proche ...
Je redescends dans un petit bois et me colle contre un arbre. J’observe le manège de quelques truites. Je vais finir par me décider à pêcher un peu car elles se nourrissent. Rapidement en pêchant à l’arbalète, je fais craquer deux poissons à l’aide de petites nymphes non lestées. Les jolies truites rejoindront très rapidement l’élément liquide, comme toujours. Plus tard, un autre poisson cette fois de taille assez conséquente attire mon attention. Je pense que la taille est supérieure à quarante-cinq centimètres. Ce poisson est superbe, il se nourrit une fois en surface, une fois entre deux eaux. Il fait son petit tour et revient se poster. J’essaye de faire un lancer arbalète. La truite entend la nymphe tomber. Elle se dirige dessus, l’observe, tourne autour et finalement l’ignore ! Pire que ça, elle quitte sa position comme pour me dire : Dark, je t’ai vu et je sais ce que tu veux faire …
Je reste sur place un moment en attendant son retour. Ma patience finira par payer. Tout à coup, je vois la truite arriver tranquillement par l’amont. Je lui envoie la nymphe sur son passage à l’aide d’un lancé arbalète. Cette fois, tout se passe bien, la truite ne réfléchit pas, elle enfourne la nymphe. Je ferre. Le poisson est pendu mais déjà il tire comme un damné. Je modifie le réglage du frein de mon moulinet Danielson, le poisson est trop gros. J’essaye de bagarrer mais c’est déjà trop tard. La maligne est à sa vitesse de nage maximum. Je risque la casse du fil si j’essaye de bloquer. Il faut dire que je n’ai pas changé ma pointe, pourtant j’en aurais eu le temps. Je suis en dix centièmes, cela me semble bien peu par rapport à la taille de ce poisson qui connait parfaitement l’environnement dans lequel il évolue. Il connait tellement bien qu’il va finir sa course sous des racines. En tentant de l’extirper de là, je suis obligé de tirer sur la canne à la limite de la rupture du fil. D’un coup, je sens que cela vient, mais bizarrement, plus de défense. Je vais juste ramener un paquet d’algues accrochées à mon hameçon !

On ne peut pas gagner à tous les coups et cette fois là, je n’avais pas mis tous les atouts de mon côté. C’est ainsi que va se terminer ma saison sur la première catégorie. Ensuite, j’irai prendre quelques photos de déchets trouvés au fil de l’eau.

Des canettes abandonnées par quelques individus peu scrupuleux !
Au moment de finir cet article, je souhaite vivement que l’eau arrive sur les sommets Vosgiens. Cette année, j’espère que les pauvres truites auront une rivière en ordre au moment de la reproduction. L’année dernière, cela n’a pas été le cas et je pense que la rivière ne pourra pas supporter longtemps des années sans reproduction. Personnellement, je trouve que les truites de la Moselle sont déjà de sacrées guerrières comme dirait l’ami Christophe VIGROUX. Il suffit de voir dans quel cloaque elles habitent en ce moment pour s’en persuader. Mes chères truites, je vous souhaite bonne chance pour survivre et j’espère vous revoir l’année prochaine …

lundi 2 juillet 2012

Sortie mensuelle du club mouche d’Épinal sur la Bruche


Samedi 16 juin, sept heures, départ pour l’Alsace où nous attendent Charles et ses joyeux drilles pour une partie de pêche endiablée sur la Bruche. Un accueil bien sympathique avec les traditionnels Bretzels nous attendait. Par petits groupes et accompagnés par les membres du club Baetis Rhodani, nous avons découvert la Bruche sur les lots de l’EDW. Les truites de taille démesurée nous attendaient et ont réservé de grosses surprises à ceux qui pêchaient trop fin ! Pour ma part, lors de la prise d’une riquette, un monstre a surgi de nulle part pour essayer de la croquer mais en vain. Le midi, un super moment de convivialité et d’échanges a eu lieu autour du casse croûte dans un petit coin bien agréable en bordure de la rivière.

Un bon moment autour du casse-croûte. Crédit photos: Lauryves
L’après midi, les petits groupes se sont à nouveau répartis sur le cours de la rivière avec même, pour certains, la visite d’une passe à poissons. La pêche a été plutôt difficile mais peu importe, c’est plutôt l’ambiance qu’il faut retenir. Même le coup du soir, tenté par les deux "Seb padawan" et moi-même n’a pas tenu toutes ses promesses. La faute à une dépression qui pointait son nez. Cependant quelques thymallus et autres farios ont eu le loisir de goûter au fer de nos hameçons.

Encore merci à Charles et son équipe pour son dévouement et l’organisation de notre venue. Merci aussi à Claude pour les infos juste avant notre venue. La sortie a visiblement bien plu. Donc je pense pouvoir dire que nous reviendrons faire un petit pèlerinage sur vos terres ! A la revoyotte ...

mardi 24 avril 2012

Sortie pluvieuse sur l’Ornain


Ce samedi, à la veille du premier tour des élections présidentielles, la sortie mensuelle du club mouche d' Épinal était programmée sur l’Ornain. La météo annoncée ne promettait rien de bien engageant mais cinq irréductibles moucheurs avaient décidé de se rendre coûte que coûte sur la rivière afin de ne pas avoir de regrets. Avant de nous rendre sur les lieux, comme les années précédentes, je passe un petit coup de téléphone au bar qui délivrait les cartes jusqu’à présent et c’est là que j’apprends qu’il n’en vend plus. Un bon moment de galère s’en suivra, J’apprendrai que l’Office du tourisme de Ligny en Barrois délivre le fameux sésame mais, manque de chance, ce samedi là il est fermé. Après quelques coups de téléphone, entre la Fédération de pêche du département et les dirigeants de l’AAPPMA locale, j’ai obtenu le nom d’un dépositaire: il s’agit d’un petit magasin de pêche et de bibelots situé dans la rue du Général De Gaulle, juste sur la gauche de l’enseigne Match.

Après avoir retrouvé Jean-Claude en chemin, nous sommes descendus vers Ligny par la route touristique afin de s’arrêter jeter un œil sur le pont dans la rue de Strasbourg. Il pleuvait légèrement et la rivière semblait ne pas avoir subi de montée du niveau d’eau. Le temps de prendre un petit café en ville, de passer à la boulangerie, de se procurer les cartes et il était temps de filer vers la rivière. Pour ce matin, j’avais décidé que, compte tenu du nombre, nous pourrions nous rendre tous en aval du parcours. Trois d’entre nous connaissaient le parcours qui est relativement facile d’accès et aussi à pêcher. Tandis que Dominique et Sébastien traquaient la zone calme plus en aval, Guillaume tentait sa chance dans les courants. Pour ma part, je restais avec Jean-Claude afin d’évaluer son niveau et de lui faire découvrir la rivière de mon enfance. A peine en poste dans un virage, qu’une première averse nous oblige à attendre avant de pouvoir pêcher ce qui nous permet de prendre le temps d’observer correctement les endroits plus propices à la tenue d’un poisson. La pluie baisse d’intensité: il n’y a pas encore d’insecte sur l’eau mais un gobage se produit à porté de lancer. Après quelques essais, le poisson ne se laisse pas prendre par la mouche artificielle présentée par Jean-Claude. Quelques instants plus tard, ce dernier me demande de tenter ma chance. Le poisson ne se manifeste plus mais le long du mur, une grosse pierre plate attire mon attention depuis un long moment et je me dis que si j’étais une truite, c’est à coup sûr ici que je me posterais. Je tente une première dérive sans succès: je suis un peu court. La deuxième tentative est plus précise et juste. Au moment où l’artificielle passe devant la pierre, la truite sort littéralement de l’eau pour s’emparer de la mouche. La fario n’est pas bien grosse et après un rapide combat, elle termine sa lutte au fond de l’épuisette. Nous ne ferons pas de photos de la bête car je suis certain que nous en prendrons des bien plus grosses plus tard : je vais me tromper !


Nous allons commencer à remonter tranquillement la rivière, qui semble comme vidée de ses occupantes, malgré de nombreux postes plus que prometteurs. Tout juste deux riquettes viendront compléter le tableau de la matinée. Pendant ce temps là, les autres compères n’avaient guère fait mieux. C’est ainsi que nous allons prendre le casse croûte de midi sous le pont de la voie ferrée qui enjambe la rivière. Jean-Claude avait disposé, en arrivant le matin, dans le lit de la rivière une bouteille "qui fait des bulles ", Nous avons donc pris l’apéro, Merci Jean-Claude ! Au moment du café, un d’entre nous sort du dessous du pont et se rend compte qu’il fait bien plus chaud à l’extérieur. Nous sortons tous de l’abri de fortune et en scrutant la rivière, nous observons quelques gobages que Dominique va s’empresser de convertir en poisson pris et relâchés. Une fois encore, les poissons n’étaient pas bien gros mais cela présageait une bonne après-midi de pêche si les conditions météorologiques se maintenaient en l’état. Comme nous le lirons plus tard, ce ne sera malheureusement pas le cas.

Aussitôt après le café, nous remontons dans les voitures pour pêcher plus en amont vers Ligny. Là encore, il y a assez de place pour dispatcher le groupe et se réserver de bons tronçons de rivière. Une fois tout le monde prêt à en découdre, la pluie fait son retour mais de façon plus violente que le matin. Des petites olives commencent à dériver. Nous arrivons avec Jean-Claude sur un secteur que j’affectionne particulièrement et au moment où j’explique comment nous allons pêcher, un gros gobage survient. Quelques secondes plus tard, un deuxième gobage encore plus prononcé se fait entendre. La pluie redouble d’intensité et je demande à Jean-Claude de  tenter ce poisson malgré tout. Mais il n’y a rien à faire. L’eau commence à légèrement se troubler. Je scrute toujours la proximité de l’endroit des gobages précédents quand  soudain, je vois le dos d’une truite qui effleure la surface de l’eau au moment où elle se saisit probablement d’une émergente dans la pellicule. Cette fois, j’en suis sûr: c’est " the poisson ". Jean-Claude va tenter plusieurs dérives sur le secteur mais il ne se passera rien. Nous allons patienter un long moment en espérant la fin de la pluie mais au bout de plus d’une heure sans bouger, avec de l’eau à mi-cuisse, nous sommes tous deux transis  et nous décidons de sortir de l’eau afin de prospecter plus en amont mais aussi de se réchauffer en marchant. L’eau se teinte de plus en plus et nous ne verrons plus aucune manifestation de poissons sur cette portion de rivière. Au moment où nous sortons de l’eau, nous apercevons les collègues qui remontent aussi vers nous. Même constat pour eux, mis à part un chevesne. Ce n’était pas la fête non plus.

Après une petite discussion, nous sommes motivés pour tester un autre morceau de parcours encore plus en amont. Depuis le parking, nous allons assister à un bien triste spectacle. En effet, nous allons voir de la mousse en suspension dans l’air arriver depuis la berge opposée jusqu’au milieu de la rivière. Un collecteur censé ne récupérer que des eaux de pluies issues des habitations et de la voie publique charrie autre chose. La photo ci-dessous a été envoyée à l’ONEMA du département de la Meuse qui m’a annoncé qu’un contrôle serait fait sur ce point de rejet.


Quelques dizaines de mètres en amont, j’observe à nouveau la rivière quand quelques gobages apparaissent et me sortent de ma torpeur. Ce n’est pas évident de descendre pour accéder à l’eau mais je vais y arriver. En observant de plus près, je vois bien quelques petits éphémères qui descendent plus ou moins régulièrement .Parmi eux, certains se font happer durant leur court voyage sur l’eau. Les gobages se situent en plein milieu de la rivière, à moins de dix mètres. Mais avant d’attaquer ceux là, Sébastien me dit de regarder en face, le long du mur: il a vu un rond. Après deux lancers au hasard, Séb me demande de coller plus au mur. Je n’ai pas vu ce poisson monter et je pêche à l’aveuglette.  Une dérive de plus sans rien, quand soudainement, pendant que j’effectue le faux lancer, je vois un mini gobage : ce qui me permet d’être certain de l’endroit où poser. La dérive, cette fois, est parfaite et, pendant celle-ci, une fario va venir enfourner l’artificielle.

C’est un poisson qui, une fois de plus, n’est pas imposant mais peu importe, c’est un joli coup réussi à deux, car sans les explications de Séb, je n’aurais probablement pas vu ce poisson. Ensuite, nous allons pêcher à tour de rôle de telle façon que chacun ait le loisir de prendre un poisson: certains plus rapidement que d’autres. Le souvenir du jour sera tout de même la première truite prise par Jean-Claude en notre compagnie. Il a fallu lui forcer la main pour qu’il se décide à descendre pêcher avec nous mais franchement cela valait le coup. Certes, l’endroit n’était pas facile mais il a réussi à force de persévérance. Ce poisson, nous sommes quatre à l’avoir pris et en écrivant ces lignes, je revois encore le ferrage, un peu retardé, puis après le cri de joie et enfin le sourire de notre ami. Quel bon moment, que chacun d’entre n’est pas prêt d’oublier. La température a commencé à baisser. Moins d’éphémères dérivaient et les gobages s’estompaient. Il était temps pour nous de quitter la rivière afin de reprendre la route dans le but de rejoindre nos pénates. Au fil de la discussion sur le chemin du retour, nous avons tous convenu qu’au final, nous avons bien fait de réaliser cette sortie du club. Il s’en fallait de peu pour faire beaucoup mieux, mais qu’à cela ne tienne, nous reviendrons …

Au moment où je clôture cet article, la pluie est omniprésente et le niveau des rivières remonte: il était temps car elles avaient plus que soif. Une petite inquiétude tout de même pour le frai des ombres. J’aurais préféré que la pluie arrive juste avant la reproduction: les frayères auraient été propres. A priori nous allons vers une stabilisation dans les jours à venir: pourvu que les œufs ne soient pas emportés, ni colmatés. Juste un petit constat : Une semaine de vacances dernièrement, j’ai eu mauvais temps. La reproduction de mes poissons de prédilection est plutôt difficile. Une sortie avec le club : le mauvais temps est de la partie avec une montée d’eau de six centimètres et un débit doublé passé de un à deux mètres cubes pas secondes !!!  Aurai-je toujours la poisse pour 2012 ? Quoiqu’il en soit, à bientôt pour de nouvelles aventures halieutiques.

dimanche 8 avril 2012

Le domaine de Sommedieue en 2012

Comme promis sur le précédent article, vous allez enfin pouvoir visionner un petit montage sur la sortie de Sommedieue. Remerciement aux divers photographes et tout particulièrement à Jean-Claude pour la prise de la truite à moitié immergée avec la queue qui forme un remous. Ce cliché est splendide.


@ bientôt pour de nouvelles aventures sur un autre réservoir sympathique ...

mardi 27 mars 2012

La Phrygane Spinalienne au Domaine de Sommedieue


Depuis le temps que je l’attendais ce moment était enfin arrivé, pourvoir pêcher à vue dans une eau limpide. Ce samedi avait lieu la fameuse sortie qui récompensait les membres du Club Mouche la Phrygane Spinalienne du travail fourni lors du sixième salon des pêcheurs d’Epinal qui s’était déroulé en Novembre 2011. Pour cette sortie, nous avions loué tout le domaine de façon à ne gêner personne, extérieur au club.

C’est donc au chant du coq que nous partirons à pas moins de sept voitures en direction de Verdun pour y arriver deux heures plus tard. Arrivé au domaine, chacun pouvait vaquer à ses occupations, pêche pour les plus pressés, petit café au Lodge pour les autres, ce qui fût mon cas. Un petit café noir en compagnie de la chatte noire qui attendait quelques caresses mais aussi son bol de lait, le petit déjeuné, c’est sacré ! Peu après, il était temps d’allez rendre une petite visite à Sébastien, le sympathique patron du magasin Cast-Again. Après quelques emplettes aussi bien personnelles que pour le club, Sébastien m’a fait tester une paire de lunette polarisante sur la petite rivière bordant le magasin, la Dieue, où quelques truites étaient en poste. J’ai essayé les lunettes toute la matinée et je dois bien avouer que cela m’a fortement plus. Ces lunettes de la marque Maui-jim ne déforme pas la vue et j’aime assez la couleur du verre, qui tire légèrement sur le vert, ces lunettes ne m’ont pas fatigué la vue malgré le soleil, chose qui arrive généralement avec d’autre lunette habituellement. Ce sera probablement un futur achat dés que les finances le permettront …

Une photo de la Dieue de Dominique dit "Doumé"
Ensuite, il était temps de s’équiper pour rejoindre les divers plans d’eau pour entamer la partie de pêche, but ultime de cette journée. L’objectif du jour était bien évidement de pêcher à la nymphe à vue et c’est avec une petite nymphe en pheasant de couleur olive que je décidai d’attaquer les premiers poissons et rapidement une première truite se retrouvait piégée et gagnait le fond de l’épuisette confectionnée par l’ami Pascal que je vous avais déjà présenté dans un précédent post.

Jusqu’à la cloche, signifiant l’heure du repas, les prises se sont succédées les unes aux autres dans chacun des plans d’eau y comprit dans celui situé tout en amont du domaine où l’eau est si claire que les poissons voient la nymphe de très loin. Pour une fois, le temps était vraiment plus que clément et c’est dehors sur la terrasse que le repas s’est déroulé tandis que chacun racontait ses aventures du matin. Après les agapes et le petit café il était temps de se remettre en selle pour parfaire cette splendide journée de printemps. Chacun s’est à nouveau réparti sur le domaine et jusqu’au soir des combats épiques ont eu lieu. Cette fois-ci, je n’ai pas eu la chance de croiser les fameuses fines mouchetées qui hantent les eaux, ce sera sans doute pour une autre fois. Pour changer un peu, je ne suis pas en photo avec un poisson, pour une fois cela change un peu. J’ai justement pris quelques autres photos et vidéos que je vous présenterai prochainement sans doute dans un petit montage retraçant ce périple.


Avant de finir cet article, je tiens à saluer Bruno et Steven pour leur bonne humeur, la qualité de leur accueil ainsi que pour la bonne table dont ils nous ont fait profiter. Chacun des membres du club mouche aura je l’espère, apprécié à sa juste valeur cette journée.

A la revoyotte …

jeudi 22 décembre 2011

Massacre au réservoir de Socourt


Le titre de cet article pourrait prêter à confusion mais tout malentendu va être rapidement dissipé. En effet, le Club la Phrygane Spinalienne organisait sa traditionnelle sortie mensuelle avec pour décor le réservoir de la Moyenne Moselle situé à Socourt. C’est avec grand plaisir qu’une quinzaine de membre du club se retrouvaient sur place pour cette sortie en réservoir dès huit heures le 10 Décembre dernier. Le temps semblait plutôt clément, un peu frais mais sans pluie avec un léger vent qui venait rider la surface sur une partie de l’étendue d’eau. En principe de quoi trouver des poissons actifs dans la couche d’eau supérieure. J’avais toutefois quelques doutes car dans les jours précédent la sortie, j’avais reçu quelques photos de la part de Laurette qui montraient les dégâts provoqué par une attaque en règle du grand cormoran. Plus tard en fin d’après midi, nous apprendrons que cette attaque a été menée par environ trois cent individus au plumage noir ! La photo ci-dessous parle d’elle-même …

Impossible de manger ces poissons trop gros, les hérons cendrés finiront le travail !
Alors que chacun s’équipaient, je scrutais le réservoir afin de déceler la moindre activité afin de me placer dans un secteur avec du poisson actif. La seule chose que j’ai vu, c’était ces fichues bestioles noires qui tournoyaient au dessus du réservoir afin de venir prendre un petit encas ! Certes, ils n’étaient pas nombreux trois où quatre mais c’était sans doute des précurseurs. Comme nous étions là ils n’ont pas osé passer à l’attaque. Chacun a commencé à se répartir autour du plan d’eau en espérant réaliser quelques captures. De mon coté c’est avec un train de nymphes de chiros que j’entamai la partie mais rapidement j’ai compris que la journée serait très difficile. En effet les truites se cantonnaient en bordure et pour certaines carrément à l’arrêt dans quelques centimètres d’eau. En milieu de matinée, après une ou deux prises tout de même, j’ai décidé de changer de technique pour passer en mode nymphe à vue. Rapidement la donne à changé et j’ai réussi à capturer quelques poissons supplémentaires.

Tout autour du réservoir, chacun des membres du club, réussissait aussi la capture de quelques spécimens. A midi, tout le monde était bien heureux de se retrancher dans le chalet où régnait une douce chaleur produite par le feu de bois allumé dans le fourneau. Les agapes vont bon train pendant une grosse heure, et encore une fois, le dessert de la fabrique « Laurette and Co » a suscité de nombreux intérêts ! Des petits gâteaux moelleux à la saveur carambar et des macarons aux divers parfums ont terminé de remplir les estomacs accompagné par une tarte aux pommes que j’avais également confectionné dès potron-minet.


Dès la reprise en début d’après midi, le constat était le même, pas de poissons en activité et toujours ces derniers entre les cinq premiers mètres et la bordure se déplaçant en groupe plus ou moins conséquent. Pour autant, les prises seront tout de même un peu plus nombreuses mais sans toutefois être exceptionnelles. Je tentai l’aventure une nouvelle fois au train de chiros après avoir observé quelques marsouinages mais aucune truite ne se laissa prendre au piège tendu. Je tenterai le coup en sèche, même constat, au streamer, pareil. Donc c’est encore à vue sur des poissons passant sur la bordure que je réaliserai la capture de quelques truites mais franchement pas de quoi se relever la nuit.

A la tombée de la nuit chacun regagnait sa voiture avec quand même une pointe de déception. L’oiseau noir nous aura joué un bien sale tour sur ce coup là. Désormais un système d’effarouchement est mis en place sur le plan d’eau, j’espère que cela sera efficace et permettra ainsi de réaliser des parties de pêche convenables dans le futur. Mais attention, le système d’effarouchement n’est pas la solution miracle car de toute façon cela ne fait que reporter le problème ailleurs. La solution serait purement et simplement l’éradication de cet oiseau de malheur sur les terres, n’en déplaise à certains défenseurs.


Pour le moment la rivière est épargnée à cause de la montée d’eau suite à la tempête Joachim. Mais dès lors que la rivière aura retrouvé un débit normal, le grand cormoran sévira à nouveau et si peu que les étangs soient gelés de nouveaux massacres sont à prévoir sur les rivières mais cette fois les poissons étant plus petits, il n’y aura pas de traces si ce n'est de la fiente blanchâtre sur les arbres ce qui aura aussi pour effet de les faire pourrir !!!

vendredi 23 septembre 2011

Fermeture 2011 en première catégorie


Le Samedi 17 Septembre 2011, la phrygane spinalienne organisait sa sortie mensuelle sur la rivière Moselle, histoire de rendre visite une dernière fois aux habitants des eaux de la première catégorie piscicole. Le rassemblement avait lieu au niveau du pont de Jarménil vers neuf heures. Un vent tournoyant nous accueillait et refroidissait méchamment l’atmosphère si bien que la petite laine était de rigueur. Quelques nuages menaçaient au loin si bien que certains d’entre nous avaient même sorti la veste de pluie au cas où.

Compte tenu des éléments, je m’attendais à nous voir souffrir pour capturer le moindre poisson mais rien de tout cela au final. Dés les premières minutes un gros gobage sur mon artificielle en plein courant venait crever la surface et ainsi récompenser une dérive parfaite. Un ombre commun s’était saisi de ma petite éphémère au corps brun avec une aile en cul de canard plutôt claire et au tag rose. Ce poisson avait quand même une drôle de bobine car tout tordu, il avait sans doute eu un souci à un moment de sa vie. Plus que des mots, une photo sera bien plus explicative.


Plus en amont des équipes se sont formées sur les divers courants et chacun s’emploie à faire monter les ombres en surface sur des éphémères voir des phryganes avec plus ou moins de réussite. Au bilan de la matinée presque tout le monde à eu la chance de toucher au moins un poisson, le bilan est plutôt positif à l’heure de midi. C’est sur la commune d’Archettes que nous passerons le temps du casse croûte au niveau de Bazimprè.

L’après midi, nous retournerons sur les mêmes secteurs que le matin et à peine la partie de pêche débutée, une petite pluie fine viens se mêler à la fête. J’adore ces moments là, le vent est moins soutenu et les dérives bien plus précises, posté sur le même courant que le matin, Sébastien "le pareur " en rive droite et moi en rive gauche les prises se succèdent les unes aux autres. Le moment de folie va durer pendant plus d’une demi-heure et de très beaux poissons seront mis dans les épuisettes. Pendant ce temps là, les autres membres du club en profitent aussi et prospectent les zones plus en aval. Vers la fin d’après midi, tout est plus calme comme si la saison était déjà finie et que les poissons ne voulaient plus jouer avec nous. Un peu plus tard, nous constaterons que le niveau d’eau est brusquement descendu de plus de cinq centimètres ce qui a sans aucun doute changé la donne. La vitesse de courant est augmentée, la pression différente ce qui a pour but ultime de caler les poissons.


Pour finir, j’aurais bien aimé toucher une truite fario aux alentours du pont de Jarménil mais rien à faire, aucune activité de surface et c’est presque résigné que j’allais abandonner la partie quand soudain, au loin sous le pont, un rond à la surface de l’eau me fait sortir de ma torpeur ! Je sors de l’eau et me déplace sur la berge pour me placer bien en amont. J’arrive doucement, je prépare ma sèche, vérifie le bas de ligne, ok, tout est parfait. Je me prépare à lancer quand le poisson se manifeste à nouveau, super, cela me permet de le localiser très précisément. J’effectue mes faux lancers pour atteindre la bonne distance, le posé est parfait bien en amont du poisson, la dérive se déroule parfaitement quand je vois ma mouche sèche disparaitre au milieu d’un gobage appuyé. Je ferre, c’est pendu ! Le poisson tourne sur lui-même, je le vois, il est superbe, c’est encore un thymallus. Je n’arrive pas à le brider, sans risquer de casser, je cours dans l’eau pour aller vers lui. Le poisson arrête de tourner, je le bride un peu plus quand soudain, plus rien ! Je pousse un cri de désespoir d’avoir perdu ce poisson qui aurait été le clou du spectacle car les amis du club remontaient le long du chemin en aval et assistaient à la scène.

C’est sur cette note que se terminera la saison sur la première catégorie pour mon compte personnel car le lendemain dimanche, je serais à l’aéroport de Mirecourt-Juvaincourt pour raison professionnelle ce qui me permettra d’assister au meeting aérien d’où je reviendrai impressionné par les démonstrations dynamique aussi bien de l’hélicoptère Tigre que des avions rafales et autres mirages sans oublier bien sûr la patrouille de France.

jeudi 28 juillet 2011

Pêche à la mouche sur la Bienne

Après l’article "misère sur la Bienne", voici le résumé en vidéo de ce séjour de pêche à la mouche dans le Haut Jura qui, même si la pêche n’a pas été à la hauteur de nos espérances, restera gravé pour les bons moments partagés. Les accès sont peu nombreux en amont de Saint-Claude, la nature s’en trouve un peu plus préservée. Le cadre est vraiment sympa, Sous roche blanche, Pissevielle, le pont de Longchaumois, de bien beaux souvenirs, il ne manquait que les poissons …

Bon film !

jeudi 21 juillet 2011

Misère sur la Bienne


Du 13 au 17 Juillet, le club mouche d’Épinal organisait sa sortie estivale sur une rivière du Haut Jura pour changer un peu et découvrir d’autres lieux. Nous sommes neuf membres pour cette sortie répartis dans trois voitures, un espace, la volvo et sa remorque plus le kangoo fourgonnette, le tout chargé à mitraille. La Loue chez Sanso, qui habituellement nous sert de terrain de jeu est encore en souffrance donc autant la laisser souffler encore un peu. Après un repérage effectué à Pâques cette année, la rivière semblait pouvoir nous accueillir mais c’est sans compter sur les aléas météorologiques. Le camping municipal de Saint-Claude, le martinet, servira de point de chute après les trois heures trente de routes. Partis de nos Vosges en début d’après midi sous la pluie, qui nous accompagnera un bon moment, nous allons voir les rivières gonfler et devenir brune à mesure que nous descendons vers la Franche Comté. A mi chemin au moment de la pause, la pluie cesse et l’on peut espérer trouver la rivière en bon état à notre arrivée. En fin d’après midi nous arrivons sur la région de St Claude et la pluie a fait son retour, la route est détrempée et il faut faire attention aux nombreux virages avant d’arriver à la capitale de la pipe et du diamant.

Les deux emplacements pour notre campement sont assez bien situés, la route est plus large et nous pourrons stationner les trois voitures en face des tentes, de plus nous avons le bloc sanitaire tout près ce qui sera très pratique. Pendant que certains commencent à monter le camp sous la pluie, je récupère le nécessaire pour allez chercher les cartes de pêche en ville. Une carte vacances pour un montant de 18 euros ce qui reste honnête par rapport à certaines sorties effectués par le passé, je me rappelle notamment celle sur la société de Clairon sur la Loue avec des prix exorbitant pour un parcours morcelé.

En début de soirée la pluie cesse mais il faut bien se rendre compte que toute cette eau tombée à priori toute la journée sur St Claude et environs va finir par arriver dans les rivières. Derrière nous se trouve une petite rivière nommée, le Tacon, au fur et à mesure que la soirée avance, le bruit de l’eau augmente. Cela n’envisage rien de bon pour le lendemain. Après un bon repas il est temps de trouver le sommeil réparateur, qui pour ma part ne viendra pas, le bruit de l’eau sera trop puissant. Au réveil, la petite rivière est vraiment haute, un moniteur de kayak nous le confirmera car son point de repère se trouve juste derrière notre campement.


Ce premier jour sera donc consacré à faire du repérage pour les jours suivants. Nous allons avoir la chance d’être guidé par un cousin d’un des trois Christian qui réside à la Rixouse et pêche lui aussi à la mouche. Avant la petite balade, un apéritif nous sera offert par l’Oncle à Christian, Merci encore. Quand je parle de petite balade, nous avons découvert que dans certains secteurs comme vers Villard sur Bienne, il faut avoir envie d’aller à la pêche, il faut descendre un long chemin avant d’apercevoir la rivière. Ensuite il faut avouer que c’est très beau, l’endroit ne doit pas être hyper fréquenté. Le niveau de la Bienne est toujours bien trop haut, nous ne verrons pas ce lieu sous son meilleur jour. Après il va falloir remonter la pente et cela ne sera pas une mince affaire, chacun à son rythme, certains même vont se mettre un fardeau de plus, un genre de souche d’arbre en partie fossilisé. Nous avons également visité, plus en aval sous roche blanche plus accessible. Ensuite il était temps de rejoindre le camping pour le repas après lequel certains d’entre nous se rendront à la piscine pendant que d’autres feront une sieste. Vers 17 heures nous allons continuer un peu la prospection juste en amont de st Claude, aux champs de Bienne, le parcours à l’air sympa mais ici aussi l’eau est encore trop haute mais à priori en train de baisser. Retour au campement, préparation du repas pour certains pendant que quatre d’entre nous essayent malgré tout la rivière derrière le camping, le Tacon, l’eau est haute mais il faut tenter le coup, avec la meilleur volonté, impossible de faire monter un seul poisson sur les sèches, pourtant une éclosion de petits éphémères et d' Ecdyonurus se déroule pendant la partie de pêche. Plus en amont Christian capturera trois petites truites à l’aide de nymphes plutôt lourdes.


 Il n’a pas plu de la journée, il a presque fait chaud au soleil et presque fait froid à l’ombre … Demain les niveaux seront sûrement plus propices à la pêche, et nous décidons d’aller sous roche blanche. Le lendemain matin, une fois sur place les groupes se forment, moi j’ai envie de remonter assez haut pour vraiment trouver des secteurs moins pêchés, le grand Séb me suivra et nous allons effectuer à nouveau une sacré balade avec quelques tentatives de pêche mais l’eau est encore bien trop torrentueuse et la pêche à vue restera impossible, la sèche ne donnera rien, il aurait sans doute fallu pêcher au fil mais je n’en avais l’envie. Le rendez vous du repas était fixé pour 13 heures et nous avons marché pendant plus de trente minutes pour rejoindre le parking …


 Le bilan de la matinée est triste pour tout le monde, pas de poissons ou quelques petite riquettes ! (Pléonasme) Le barbecue est excellent et les histoires vont bon train que déjà il faut retourner à la pêche, but de notre séjour. Cette fois je ne souhaite pas marcher autant que le matin, mais le terrain moins accidenté me fera faire un bout de chemin quand même, jusqu’au moment où un gros plat retient mon attention. La pêche en sèche et même à la nymphe à vue doivent y être possible sous réserve d’y voir un poisson, chose qui n’arrivera pas, quel dommage. L’eau est très froide pour la saison, c’est étrange, je n’ai pas l’habitude de trouver des eaux si froides en cette saison dans les Vosges. Après avoir grenouillé toute l’après midi sans prendre le moindre poisson en remontant, je reviens sur le grand plat avec du renfort et quelques riquettes vont à nouveau montrer le bout de leur nez. Quelques gobages apparaissent enfin mais sans poissons de taille correcte. Il est l’heure de remonter vers le pont, bizarrement personne n’y pêche, je me jette à l’eau apercevant un gobages sur la bordure. Le coup n’est pas simple mais j’ai la foi et je vais réussir le coup. Seulement une fois de plus le poisson est de petite taille, même pas vingt cinq centimètres. Une belle éclosion a lieu plus en amont et fait sortir quelques poissons de leur léthargie mais toujours de taille plus que modeste, la plus grosse truite zébrée du jour mesurera vingt-neuf centimètres, c’est pour dire. Retour pour finir au niveau du pont et de la prise d’eau de l’usine électrique, quelques poissons gobent de façon sporadique, je vais en tenter un mais sans succès et je fini par capituler. Mon padawan, qui me suit à nouveau, va réussir à prendre une truite sur ce secteur pendant que d’autres membres de l’expédition le regardent depuis le pont.


Il est grand temps de rentrer au campement pour un repas gargantuesque comme toujours, j’en profite pour saluer ici l’ensemble de l’équipe pour la participation à la préparation des repas aussi bien qu’à la vaisselle le tout sous la houlette du cuistot en chef, Michel. Ce soir là c’est une tartiflette que les nombreux passants vont nous envier …

Le lendemain nous allons décider de descendre plus en aval afin de peut-être trouver une rivière moins torrentueuse et ce que nous allons trouver entre vers Vaux les Saint-Claude. Une fois de plus je vais arpenter le terrain en compagnie de mon padawan et de Dominique, sur des secteurs en descendant, je trouve anormal de ne pas voir de truites postées, un courant lent, des roches, un mur de pierre, des trous d’eau, bref, tout pour plaire ! Après un très long plat, nous allons enfin trouver quelques truites et aussi un super endroit pour casser la croûte. Malheureusement Séb va manquer le premier poisson en sèche. Ensuite je vais tenter l’aventure en Nymphe à vue mais le soleil va me gêner de telle façon que les ombres portées du bas de ligne ou de la nymphe feront fuir les truites systématiquement. Des gobages vont même avoir lieu sans toutefois pouvoir en tenter un seul de façon sérieuse. Il faudra remonter pour chercher le reste du groupe et les voitures. A nouveau un grand moment autour du barbecue du midi puis retour à la pêche pour essayer de finir le séjour en beauté mais il n’en sera rien. Deux trois ombres se feront piéger mais point de truites. Pourtant ce tronçon de rivière semblait prometteur, j’aurais bien aimé pêcher ce parcours sans l’énorme coup d’eau qui a sans aucun doute balayé le fond et de nombreuses nymphes.


Il n’est jamais bon de pêcher sur la décrue et nous en avons fait les frais tout au long du séjour. En prenant les relevés sur le site vigicrues, le débit de la Bienne était à 4m3 secondes depuis plusieurs jours sur la station de Jeurre. Elle est passée à 80m3 au petit matin du 14 juillet pour revenir à 4m3 le dix-sept juillet à six heures du matin jour de notre départ. Afin de finir en apothéose la pluie a fait son retour dés cinq heures trente et ne nous quittera pas jusqu’à Salins les bains ce qui va nous obliger à remballer tout le matériel sous la pluie équipé de nos waders pour ne pas finir trempé comme des souches. Déjà sous les tentes, une partie du matériel avait bien pris l’eau compte tenu de la force de la pluie. De retour à la maison, les débits parlent d’eux-mêmes, la Bienne est repassée à 149m3 secondes à vingt heures !

Ainsi s’achève ce périple qui me laissera un goût amer au niveau pêche. En revanche, (ça va plaire à certain) pour le reste nous avons passé de bons moments, entre les histoires de chacun, les décors magnifique et les goûteux repas. Merci à tous pour votre bonne humeur dans ces conditions pas évidentes du tout et à bientôt pour un petit montage vidéo retraçant cette aventure …

mercredi 22 juin 2011

l'Appel du 18 juin


En cette journée de commémoration de l’appel du 18 juin du Général DE GAULLE, c’était pour un autre appel que le réveil avait sonné. C’était l’appel pour une sortie du club mouche d’Epinal sur les rivières vosgiennes. La météo de la nuit avait fait monter le niveau des rivières et seule la Moselle vers Rupt semblait encore possible à pêcher. Le hic, ce matin là c’est que de nombreux prédateurs à deux pattes étaient sur zone afin de remplir les musettes avec les truites devenues plus facile à prendre aussi bien aux leurres qu’aux appâts naturels. Il a donc fallu trouver une zone plus tranquille. Le matin, aucune manifestation de la part du moindre fish, uniquement vers midi et sur un seul secteur deux poissons se sont manifestés par quelques gobages. Le coup était assez technique et j’ai réussi à faire un poisson sur les deux présents, l’autre je le loupe au ferrage ... 
Le poisson capturé avait une robe tout à fait exceptionnelle et je regrette de ne pas avoir fait de photos même si sa taille avoisinait à peine les vingt-cinq centimètres.
Un troisième s’est ensuite mis à gober mais malgré tout mon savoir, je n’ai pas réussi à le tromper. Pour en finir avec la matinée c’est une belle erreur technique qui a eu raison de ma pointe qui est allée se fourrer au milieu du feuillage d’un arbre. Les trois collègues m’observaient et il me semble qu’eux aussi ont apprécié ce moment où il a fallu jouer serré.

Après le repas chacun est reparti motivé et tout le monde a réussi à prendre au moins une truite ou un ombre. Pour ma part, je me suis attaqué à un poisson que je commence à connaître. La dernière fois il avait flairé le piège tendu par Darkvaders à l’aide d’une petite nymphe. Aujourd’hui, devant l’éclosion multiple, je me doutais bien que la belle serait là. Ma patience a fini par payer car après plus d’une demi-heure d’attente, j’ai enfin pu observer ce que j’étais venu chercher, un minuscule gobage de la taille d’une pièce de cinq francs de l’époque. Je n’ai pas encore vu de truite faire des gobages de la taille d’une pièce de deux euro !!!

Après de multiples essais, j’ai enfin réussi à présenter la mouche au bon endroit mais aussi au bon moment, la belle est montée pour l’aspirer mais j’ai vendangé une nouvelle fois au ferrage ! A l’heure où j’écris ces lignes je m’en veux encore car j’avais tout réussi jusqu’à ce moment là, le coup était presque parfait ! J’ai attendu à nouveau mais bien évidement, la maligne truite n’est pas réapparue. Prochainement, je retournerai auprès de ce poisson et je compte bien faire une petite photo avant de lui rendre sa liberté. J’ai profité de l’occasion pour dégager trois toutes petites tiges de renouées du Japon,  m’empêchant de poser convenablement, afin de me faciliter la tâche en vue de la prochaine fois. A bientôt ma belle ...



Seulement deux averses sont venues perturber la journée de pêche et au cours de l’une d’elle j’ai encore réussi à faire une photo d’arc en ciel. (je prends plus d'arc en ciel que de truites en ce moment c'est même un double celui là ...)
Les éclosions ont été nombreuses et suivies durant toute la journée sans pour autant déclencher une frénésie alimentaire chez nos amis à écailles. Sur le soir le vent s’est accentué et cela a sonné le glas de cette journée. Bravo aux trois courageux qui ont pêché avec des conditions assez difficiles sur une journée bien mal engagée au départ …

mercredi 20 avril 2011

Journée de poisse sur l’Ornain !


Cela faisait bien longtemps que la poisse ne m’avait pas poursuivie aussi longtemps. L’histoire débute samedi 16 Avril au petit matin pour la sortie mensuelle de pêche programmée de longue date avec le club de pêche à la mouche d'Épinal. Rendez vous à sept heures tapantes sur le parking habituel, en face de chez Renault route de Saint-Dié, le département de la Meuse sera notre point de chute, plus précisément l’Ornain près de Ligny en Barrois. Délai de route, environ une heure et trente minutes d’où ce rendez vous matinal. Nous sommes sept participants répartis dans deux voitures, petite halte pour un passage éclair à la boulangerie et un peu avant neuf heures, nous sommes au Bar le Terminus afin de se procurer les cartes journalières mais aussi de prendre un petit café.

Comme nous sommes peu nombreux, je décide de changer un peu de parcours au moins pour le matin et c’est à Naix aux Forges que nous nous rendrons, dans un premier temps au centre du village et là, c’est la stupeur, il n’y a pas d’eau, la rivière ne coule pas sous le pont car elle est déviée au niveau d’un barrage dans un bras qui passe au sein du village !

Déplacement un peu plus en amont cette fois il y a bien plus d’eau, impossible même de rentrer dans cette dernière du moins sur la partie où nous sommes stationnés. J’explique le parcours brièvement afin que chacun puisse se répartir comme il l’entend. Nous formons trois groupes, Michel et un Dominique vers l’amont, Laurette, Yves et un autre Dominique dans le parc où nous sommes stationnés, avec Sébastien je décide de prendre la direction aval non sans m’être équipé de cuissarde auparavant. Je me souviens qu’il y a un barrage avec une espèce de dérivation qu’il va falloir traverser mais je suis loin de me douter de ce qui va m’arriver, l’endroit parait un peu envasé donc nous passerons quelques mettre plus loin. Séb passe en éclaireur avec son waders sans encombre, j’observe jusqu’où le niveau monte et comme je suis plus grand, cela passera forcement pour moi, même en cuissarde. Seulement j’ai oublié un détail de poids si je puis dire, j’ai oublié que quelques kilos nous séparent et donc en cours de traversée, je me rends compte que je m’enfonce bien plus que mon prédécesseur et qu’au final l’eau monte de telle sorte que je commence par remplir les deux cuissardes et je vais tremper jusqu’à la dynamo ! Je peux vous dire que l’eau n’est pas spécialement chaude en ce milieu avril. Après cette épique traversée nous découvrons le secteur aval un peu plus tourmenté mais aucun gobages à l’horizon. Quelques centaines de mètres plus en aval, nous commençons à pêcher juste au dessus du dernier radier avant le gros plein du barrage du village, Séb a repéré le déplacement d’un poisson, il le tente et réussi à lui faire prendre la mouche sèche mais il se décroche, le bougre !


En cours de matinée, nous montons une bordure quand mon padawan aperçoit à nouveau un poisson, la truite est de belle taille et je n’avais rien vu, après quelques lancés avec sa sèche qui visiblement n’intéresse pas le poisson, mon padawan fait fuir la truite de quelques mètres vers l’amont au moment où le fil passe sur cette dernière. Je scrute le fond et je retrouve le poisson, cette fois je vais le tenter à mon tour. Compte tenu de l’épisode précédent, je relie une nymphe « buillon d’olive » à mon bas de ligne et pendant que je procède à ce changement, la truite vient chercher un insecte en surface. Le spectacle est aussi soudain qu’imprévisible, la truite se décale de plus d’un mètre vers nous et en aval, gobe et vient se replacer, le tout à la vitesse de l’éclair. Je ne changerais pas de décision, je pêcherai en N.A.V. Le temps que je calcule l’endroit où je vais devoir poser ma nymphe, je vois cette truite qui nymphe par deux fois, je me dis, à ce moment là, qu’elle ne va pas avoir le choix, elle est à table donc d’ici peu elle devrait faire ma rencontre. Caché comme nous sommes, la truite ne voit pas le piège arriver et après quelques lancers, j’exécute la dérive parfaite, la fario se décale à très grande vitesse, elle prend, je ferre, j’ai bien senti qu’il y a eu contact mais elle n’est pas pendue ! Elle monte plus en amont, j’ai raté l’immanquable ! J’ai un semblant d’explication, à midi en rangeant ma canne je me suis rendu compte que le fil était passé autour du blank entre l’ anneau de pointe et son précédent.. Peut-être que cela a joué au moment du ferrage ? Impossible à savoir, plus tard je tenterais un autre poisson mais sans véritablement être convaincu de pouvoir le prendre. Je laisse mon padawan un peu seul pour me rendre sur le barrage où je vais observer des barbeaux gigantesques en train de frayer. Je montrerai cela à Sébastien avant de quitter le secteur car il est plutôt rare de voir des poissons de cette taille là, plus de quatre-vingts centimètres, c’est certain. Je connais certains pêcheurs vosgiens qui pour gagner le concours de la plus grosse prise avec le journal Vosges Matin se feraient un plaisir de pêcher ces poissons là. Pour la traversée de la dérivation nous contournerons un peu plus loin et cette fois je ne prendrais pas l’eau. Au pire cela n’aurait pas été un drame car je n’avais pas séché, à peine le haut du pantalon.

Arrivé aux voitures, la matinée a été plutôt calme, peu de prises mais une est à signaler, sur le plein un des Dominique a capturé une truite arc en ciel ! Je ne comprends pas ce que cette espèce de poisson fait dans l’Ornain et visiblement elle n’est pas seule car après le repas, une autre arc en ciel sera décrochée. Je suis inquiet de voir que ces truites soient introduites dans des rivières de ce type. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet ne connaissant pas assez les motivations des dirigeants de l’AAPPMA la Linéenne. Le repas pris sous le soleil m’a permis de sécher un peu même si parfois le soleil jouait à cache cache avec les nuages. En guise de dessert, Laurette, nous avait préparé des cakes aux brimbelles, ils étaient excellents et je crois ne pas avoir été le seul à les apprécier … A l’inverse des truites, les gourmands étaient de sortie !


Après ce grand moment de convivialité, nous avons repris les autos pour se diriger vers l’aval du parcours à Nançois sur Ornain, parcours de mes nombreuses heures à découvrir la pêche à la mouche. Une fois sur place j’explique le secteur à ceux qui ne connaissent pas et c’est reparti pour une après midi de fly-fishing attitude. Cette fois je m’équipe du waders plutôt sombre de chez décathlon car je suis sûr d’en avoir besoin au moins tout en aval du parcours dans le secteur calme. Tout en expliquant la façon dont nous allons aborder ce secteur, je demande à Séb de s’arrêter, je viens de repérer une truite en poste. Je suis en train d’attacher une petite nymphe lorsque mon padawan Domi arrive, malheureusement le soleil transperce les arbres de ses rayons et mon padawan avec son waders beige se retrouve éclairé, la truite prend peur et disparaît, je ne la reverrais pas. Décidément rien ne se passe comme il faudrait, c’est la dure réalité de cette journée et ce n’est pas fini !

Nous allons essayer de rester planqué derrière les arbres à attendre qu’une truite ou deux se manifestent, sans succès, afin de tenter la pêche en N.A.V. Ensuite, tentative de repérage sur la bordure d’en face au cas où un poisson serait à table, rien non plus de ce coté là ! Plus tard, je tente un secteur plus mouvementé où j’ai de vieux souvenirs qui me reviennent, notamment un après midi pluvieux où j’avais touché plus d’une vingtaine de truites dans ce secteur uniquement, comme si tout les poissons de la rivière s’étaient donné rendez vous pour tâter de ma mouche, une émergente de grande éphémère. Que de souvenirs car aujourd’hui, rien, à peine une toute petite riquette que je vais brillamment décrocher, une fois de plus. Pendant ce temps là, les membres du groupe se déplacent sur les différents secteurs et ce n’est pas la panacée, il n’y a pas grand poisson à prendre. Séb va avoir le bonheur d’apercevoir quelques gobages et le loisir de toucher à nouveau une truite, il faut dire que le secteur est propice, seulement un sanglier qui ne va pas le faire exprès va passer par là et stopper l’activité des poissons, c’est moche !


Moi je suis un peu démotivé mais après une petite pose, je reprends des forces et me dirige vers le virage derrière chez ‘rhovyl’ la aussi j’ai le souvenir de quelques moments extraordinaire. Je me poste juste en amont de Domi qui pêche la rive d’en face sur le radier. J’observe pendant un long moment et rien ne se passe, je décide de pêcher l’eau, quelques petits postes sont présents sur la fin du pool. Tout en me déplaçant au ralenti et surtout sans faire la moindre vague, j’aperçois enfin ce que je suis venu chercher. Un gobage presque imperceptible sur la rive en face perce la surface de façon très régulière, si le franc était toujours d’actualité, je dirais que la taille du gobage correspondait à un diamètre légèrement supérieur à celui d’une pièce de cinq francs. L’affaire parait compliquée pour présenter une mouche sur le chemin du poisson mais après une approche digne d’un sioux, je pense que je vais réussir ce coup. Il va falloir pêcher en travers de la rivière, le courant est bien plus fort devant moi que là où se trouve la truite, elle est postée le long des racines d’un arbre à proximité d’un amoncellement de branches, la partie va être serrée. Derrière moi, une bordure et des arbres partout m’empêchent de faire un lancer classique, je tente un lancer à l’horizontale à distance respectable du gobage pour ne pas effrayer le poisson en poste. Je constate que la dérive sera forcément très courte à cause de l’eau qui tire plus fort devant moi.

Allez, maintenant il faut tenter le coup, je sors plus de soie, je fais le même lancer que le coup précédent, l’artificielle arrive un peu trop loin du poisson qui ne se déplacera pas. J’attends afin d’être sûr de ne pas l’avoir effrayée et bingo, la truite gobe à nouveau. La tension est à son comble, je veux ce poisson, je sais que je suis capable d’arriver à poser mon petit éphémère émergent juste où il faut. Je rajoute encore quelques centimètres de soie, je m’applique et suis dans ma bulle, rien ne peux m’arriver, je fais le lancer parfait que je termine par un poser zigzag afin de retarder le dragage au maximum, la mouche dérive à moins de dix centimètres du bord, elle arrive dans l’axe du poisson, exactement comme les vraies mouches que la goulue intercepte régulièrement. Tout à coup le moment magique se produit, la truite gobe l’artificielle, cette fois le rond est plus marqué que tout à l’heure, un ferrage plutôt appuyé s’en suit car j’ai peur que la truite se réfugie dans les morceaux de bois devant la souche de l’arbre. Ouf, elle vient vers moi, c’est un joli poisson, le combat semble bien engagé, mon padawan qui n’est pas très loin a entendu qu’il se passait un truc, il a tourné la tête au moment du ferrage. La truite se défend comme une diablesse, elle est de fort belle taille comme prévu, elle ne se laisse pas faire et finie par se décrocher ! Je pousse un cri de rage accompagné de noms d’oiseaux. Je n’en crois pas mes yeux et comme me le dira Domi quelques secondes plus tard, j’avais pourtant bien fait le plus difficile.

Le double rond symbolise le poste de la truite
Après cet épisode supplémentaire, je commençais sérieusement à penser que cette journée n’était pas faîtes pour moi et j’étais maudit par les cieux, Saint-Pierre m’avait abandonné. Pris dans cette spirale négative, j’ai encore loupé quelques petits poissons au ferrage plus en amont en remontant vers les voitures mais ceux là n’avaient que peu d’importance par rapport aux précédents. Sébastien à un moment a capturé sur le même secteur trois truites dont une valait la photo, donc j’ai abandonné mon poste pour venir la faire.

Ensuite, je remonte vers l’amont afin de pêcher les deux derniers postes ou l’an dernier même j’avais secoué quelques poissons. (cf. l'article de l'an dernier). Soudainement j’entends au loin un cri, que je reconnaîtrais parmi des centaines, mon padawan vient de hurler pendu !!! Domi s’était amusé, à défaut de truites, sur un banc de barbeaux et un de ces derniers venait de croquer dans sa nymphe. La bagarre dura un moment et le poisson se laissa mener à l’épuisette. Bravo Domi, jolie prise ! C’est juste dommage pour la photo elle aurait put être plus jolie si quelqu’un était à coté de toi pour la prendre. Une autre foi, sans doute.


Après tout ces bons moments l’heure était déjà bien avancée, quasiment dix neuf heures, il fallait prendre une décision, soit rentrer, soit essayer un hypothétique coup du soir … Finalement, tout le monde était vanné et nous avons repris la direction d’Epinal. De toutes façons vu le peu de poissons aperçus et les quelques mouches éclosent en journée, il aurait fallu avoir une sacrée dose d’optimisme pour croire à un dantesque coup du soir. Ainsi s’achève cette sortie sur la rivière Ornain avec pour moi le sentiment d’avoir déjoué de malchance depuis le départ. Maintenant il faut positiver et passer à autre chose, la prochaine fois, ça ira mieux voilà tout. Avant de conclure cette news, je voudrais faire un petit clin d’œil à Laurette et Yves qui, eux aussi comme moi, n’ont pas eu la chance de capturer le moindre poisson durant de cette journée. Ne perdez pas confiance, vous avez fait d’énormes progrès et cela va finir par payer. Ci-après une phrase issue de leur mail de cette semaine, cela n’est-il pas la finalité de notre club, se faire plaisir ?

Nous avons bien apprécié la sortie de samedi même si nous sommes rentrés bredouilles.
L'essentiel étant de s'être fait plaisir.

lundi 4 avril 2011

NAV et Bagarre à Sommedieue


Flashback sur la sortie au réservoir de Sommedieue du 26 Février dernier, je vous avais parlé de m’être fait piéger comme un gamin sur une île par une truite géante, padawan Domi m’a envoyé une vidéo où l’on voit un morceau du combat. Pour mémoire j’ai touché cette truite à mes pieds et le temps de le dire j’étais sur la backing !

Dans ce montage vidéo retraçant quelques bons moments de la journée vous verrez les conditions météorologiques, le peu de lumière et les poissons retords ...

Dans un premier temps la fausse rivière où je n’ai pas réussi à prendre le moindre poisson en début de journée, je me suis rendu compte de la force du courant en revenant sur le secteur dans l’après midi. A l’aide de nymphes légèrement plombées j’ai capturé de jolis poissons dont la fine mouchetée en photo. Sur le même secteur, mon padawan capture une fario, dommage mais aucune image de la bête. Elle était un peu maigre de corps et nous pensions en capturer d’autres mais il n’en a rien été. Ça sera sans doute pour une prochaine fois au domaine de Sommedieue …

samedi 2 avril 2011

Nymphe à Vue au réservoir de la Moselotte


La dernière sortie du club mouche d'Épinal s’est déroulée en ce début de printemps au réservoir de la Moselotte, samedi 26 Mars, et c’est une sortie où de nombreux membres étaient présents. Quasiment une vingtaine de participants se sont donc retrouvés à la fraîche pour certains et plus tard pour d’autres sur les bords du réservoir de la Moselotte.

Comme nous étions quelques uns arrivés très tôt, il ne restait plus qu’à s’équiper en attendant que la base de loisir ouvre ses portes. Pour moi, c’était sûr, j’attaquerais en N.A.V, donc j’avais sorti ma canne Orvis Hélios 9’ # 5 - 4 brins avec action tip flex 9.5, un long bas de ligne de plus de six mètres avec une pointe en fluorocarbonne (Rio fluoroflex plus) de 12.7 de diamètre avec une longueur de 2.20 mètres. Une petit nymphe non lestée en guise de leurre et hop, il ne restait plus qu’à filer à la pêche non sans s’être inscrit au préalable et avoir bu le traditionnel café au bar de la base de loisir.

Qui est ce pêcheur ?
Quelques padawans commencent à pêcher à vue et c’était aussi l’occasion pour eux de se mesurer aux poissons du lac. Les conditions de pêche ne sont pas optimales pour la pêche en N.A.V mais restent acceptables malgré tout. A peine que la pêche avait débuté qu’un padawan, petit Séb, s’écrie pendu, un premier poisson avait croqué dans une petite nymphe en faisant.

Ensuite bien d’autres membres du club ont pris leur premier poisson de la journée, certains en sèche, d’autres au streamer, chacun en fonction de son niveau technique à réussi à extirper des eaux, un voir plusieurs poissons durant la matinée. Un peu avant midi j’ai changé de technique, j’ai noué un "chirolastic" à la place de la nymphe, en raison du vent qui ridait la surface de l’eau et m’empêchait de pêcher en N.A.V. Pendant un bon moment, les prises se sont succédées les unes aux autres au point d’excéder mes compères les plus proches … Il était désormais temps d’aller se restaurer avant que quelques padawan mettent leur menace à exécution, me noyer !

Le repas pris sous l’abri à coté du bar fût comme toujours gargantuesque et surtout un grand moment de partage. Pour changer j’avais apporté un petit blanc, Pouilly-Fuissé ou pas, conservé au frais dans la glacière, un pur régal. Il en reste encore 5 bouteilles … Laurette nous a une fois de plus gâtés avec la confection du dessert. Et c’est le ventre plein que la partie de pêche a pu reprendre.

Crédit photo: Djeanco
Avec bien du mal j’ai tenté d’expliquer à deux vieilles mains la pratique de la N.A.V et après quelques déboires, eu égard au vent principalement, j’ai enfin réussi à leur faire voir quelques prises de nymphes avec soit le blanc de la gueule soit un déplacement du poisson. L’objectif était atteint, désormais il ne leur reste plus qu’à mettre en application l’exercice. Un autre Séb a eu besoin de refaire le point avec la technique, apparemment ce fût concluant, puisque après il a enchaîné les prises. Après ce bon moment, j’ai terminé le tour du lac en croisant de-ci de-là quelques amis du club, chacun a pris du poisson et c’est bien là l’essentiel. Je crois que sur cette journée je me suis à nouveau fait un bon copain, le vent qui m’a poursuivi dans les moindre de mes déplacements. Quel pénible !!!

Nous avons fini très tard avec encore quelques poissons mais cette fois à l’aide d’un chiro sur la plage qu’il fallait lancer à très grande distance. Puis l’obscurité nous a obligés à abandonner la partie, la fatigue nous gagnait aussi, et de toute façon les poissons n’étaient plus très actifs.

La prochaine sortie aura lieu en rivière et j’ai déjà hâte d’y être...

jeudi 17 mars 2011

Une cure de jouvence pour le parcours No-Kill d'Epinal


Nous sommes mi Mars, la nature sort doucement de sa léthargie, les premiers insectes commencent à éclore et la pêche de la truite vient d’ouvrir, le temps me semble encore long pour aller jusqu’au mois de Mai et l’ouverture de la pêche de l’ombre mais plus particulièrement celle du parcours sans tuer d'Épinal. Aussi en cette période il était temps de faire une petite cure de jouvence à ce parcours. En plus du traditionnel nettoyage qui précède l’ouverture, cette année nous avons décidé de rafraîchir quelques saules. Autant le faire nous même proprement plutôt que de voir certains arbres massacrés en cours de saison par des riverains peu scrupuleux sous prétexte que les arbres leurs gênent la vue ! Pour cette opération nous avons concentré nos efforts sur la partie en rive gauche aussi bien sur l’amont que sur l’aval du parcours ce qui permettra à n’en pas douter, de mieux pêcher la partie plus dédiée aux carnassiers.

Crédit photo: Laurette

De nombreux membres du Club Mouche la Phrygane Spinalienne avaient fait le déplacement pour cette opération, qu’ils soient remerciés pour leur action. Il faut dépenser beaucoup d’énergie pour faire un nettoyage de la sorte, la benne ne peut être stockée qu’au niveau du chalet des pêcheurs et le parcours en rive gauche et assez long mais surtout scabreux par endroit ! Donc encore une fois bravo à tous.

Merci également à la fédération de pêche des Vosges pour sa participation avec la présence de l’agent de développement garderie. Arnaud, merci !
Enfin, merci aussi à la ville d’Épinal pour son soutien et la mise à disposition de bennes à déchets verts, à savoir que trois bennes ont été remplies.

Crédit photo: Laurette

Rendez-vous à la prochaine séance de nettoyage le vendredi 13 Mai 2011, où cette fois il y aura la renouée du japon et les ronces à éliminer. Si une crue ne survient pas d’ici là, du bois sera à enlever sur les îles en rive droite ainsi que des caddies qui sont arrivés avec la dernière crue en décembre 2010. Pour le moment, le parcours a subit une belle cure de jouvence, il ne reste plus qu'a laisser nos chers thymallus se reproduire tout en espérant qu'il n'y aura pas trop de perte pendant le frai.