Le week-end passé, c’était la fermeture des rivières de premières catégories pour le département des Vosges. Malgré un niveau d’eau plutôt bas et compte tenu des températures moins élevées, je comptais dire au revoir à la rivière. Le samedi avec le club mouche d'Épinal, nous avons organisé notre sortie mensuelle sur la Moselotte. Les callitriches ont envahi la rivière sans commune mesure. Que dire des poissons blancs! Ils ont colonisé toute la partie aval de la rivière. Il devient presque impossible d’approcher le peu d’ombres commun qu’il reste car ils sont sans cesse dérangés. Petite satisfaction dans l’après midi, une petite truite s’est laissé leurrer par une nymphe non lestée, à vue. La jolie mouchetée n’avait pas flairé le piège tendu.Elle en a juste été quitte pour une bonne frayeur puisque aussitôt relâchée, après une photo.
La fameuse truite de la Moselotte, sans doute une grande guerrière ! (Photo JC W) |
Le dimanche, en milieu de matinée, je décidais de rendre une dernière visite à la haute Moselle. Pas forcément pour y pêcher mais juste pour faire une balade. Arrivé sur place, le constat est accablant, le fond est colmaté. Les quelques gravières ont complètement disparu pour laisser la place à une couche de dépôt marron foncé. Les feuilles commencent à tomber des arbres et par endroit la surface de la rivière est carrément tapissée. Impossible de pêcher. Plus en amont, sur un secteur légèrement plus courant, l’eau est blanchâtre et sent une fois de plus la lessive. Constat déjà effectué en août dernier ! A priori rien ne bouge …
Un joli sac poubelle sans doute jeté depuis un pont tout proche ... |
Je reste sur place un moment en attendant son retour. Ma patience finira par payer. Tout à coup, je vois la truite arriver tranquillement par l’amont. Je lui envoie la nymphe sur son passage à l’aide d’un lancé arbalète. Cette fois, tout se passe bien, la truite ne réfléchit pas, elle enfourne la nymphe. Je ferre. Le poisson est pendu mais déjà il tire comme un damné. Je modifie le réglage du frein de mon moulinet Danielson, le poisson est trop gros. J’essaye de bagarrer mais c’est déjà trop tard. La maligne est à sa vitesse de nage maximum. Je risque la casse du fil si j’essaye de bloquer. Il faut dire que je n’ai pas changé ma pointe, pourtant j’en aurais eu le temps. Je suis en dix centièmes, cela me semble bien peu par rapport à la taille de ce poisson qui connait parfaitement l’environnement dans lequel il évolue. Il connait tellement bien qu’il va finir sa course sous des racines. En tentant de l’extirper de là, je suis obligé de tirer sur la canne à la limite de la rupture du fil. D’un coup, je sens que cela vient, mais bizarrement, plus de défense. Je vais juste ramener un paquet d’algues accrochées à mon hameçon !
On ne peut pas gagner à tous les coups et cette fois là, je n’avais pas mis tous les atouts de mon côté. C’est ainsi que va se terminer ma saison sur la première catégorie. Ensuite, j’irai prendre quelques photos de déchets trouvés au fil de l’eau.
Des canettes abandonnées par quelques individus peu scrupuleux ! |
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