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samedi 24 octobre 2015

Premier frimas automnal


Voilà bien longtemps que je n'avais pas raconté mes aventures sur le blog. Je ne vous oublie pas mes chers lecteurs donc aujourd'hui je m'en vais vous raconter ma dernière sortie sur ma si chère Moselle réalisée avec quelques membres du club mouche "la phrygane spinalienne".
Depuis le temps que nous rêvions de pouvoir faire cette sortie en arrière saison sur la moyenne Moselle, elle a enfin eu lieu. En effet, deux années de suite, elle fut annulée à cause du niveau d’eau trop élevé.Raisonnablement, je m’attendais à voir plus de monde sur cette sortie car au final nous n’étions que quatre au rendez-vous le matin. En début d’après midi nous sommes passés à cinq membres. Il est vrai que la météo était peu engageante, il faisait plutôt froid. Le niveau de la rivière extrêmement bas combiné au vent de nord-est depuis plusieurs jours avait sans aucun doute refroidi les ardeurs de certains adhérents.

C’est donc à quatre que la partie de pêche a débuté vers les étangs fédéraux de Nomexy et plus précisément juste derrière le « N°1 ». A peine arrivé au bord de la rivière, sans rentrer dans l’eau, je constate qu’un rond vient de se produire juste devant moi. J’informe mes trois comparses qui se tiennent juste derrière moi. Est-ce un Ombre ou un Hotu ? Gloups, un nouveau rond au même endroit puis un autre quelques secondes plus tard. C’est sûr, c’est bien "thymallus thymallus" qui vient crever la surface pour ramasser quelques mouches pour le moment invisibles à nos yeux.

Je demande qui veut l’attaquer mais chacun me laisse la priorité car il est vrai que je suis le mieux placé. Quelques faux lancers et deux dérives plus tard, le poisson se fait piéger par mon artificielle, la synthétique sur un hameçon de 18, taille courante pour les mouches à cette saison sur la Moselle. La matinée démarre plutôt bien mais je n’aime pas trop quand cela commence de la sorte. Après avoir traversé, nous allons tenter notre chance avec plus ou moins de succès. Ceci dit, tout le monde va réussir à prendre quelques poissons mais aucun de taille supérieure à 30 centimètres.


En fin de matinée, nous descendons la rivière de quelques centaines de mètres. Après le grand plat, je trouve une toute petite zone avec une grosse activité. Des poissons gobent de partout. J’ai beau m’escrimer et changer de mouche, les dérives sont compliquées et les poissons vraiment sélectifs. Je réussirai à en prendre seulement trois, alors qu’ils étaient beaucoup plus, et pas un avec la même imitation. Juste avant d’aller déjeuner, j’ai vu les mouches sombres et microscopiques dont les ombres se goinfraient. Il m’aurait fallu un hameçon de 42 pour avoir la bonne taille !

Le repas fut pris sur place au niveau des tables et une fois de plus les discussions allaient bon train. Un Ch’ti canon ? Qui veut du pâté ? Tu as gouté mon fromage ? Le dessert aussi fut partagé. Cette fois c’était Francine qui avait préparé une tarte à la poire et chocolat qui a remporté un franc succès. Une fois les ventres bien remplis, il fallait se remettre en selle.  Nous décidions de changer de secteur et de se diriger en amont de la déchetterie de Nomexy à la Héronnière.

C’est en arrivant sur place que Dominique nous a rejoints. Il avait aperçu nos voitures sur la route entre la voie ferrée et le canal. A quelques secondes près, il ne nous voyait pas passer et nous aurait sans doute cherchés un moment … Cela faisait un moment que je ne m’étais pas rendu sur le secteur. Quelle fut ma surprise de découvrir que l’endroit était devenu impossible à  accéder comme auparavant. Il a fallu parcourir un long bout de chemin à pied afin d’accéder aux meilleurs spots de pêche.

A peine arrivé, une éclosion de petit baétis se déroulait. Je me suis presque pincé afin de savoir si je ne rêvais pas. La cadence du défilé des petits voiliers est vite devenue infernale. Pour autant, la rivière ne s’est pas mise à bouillonner comme j’avais pu le voir par le passé. (Cela commence à dater) Il se produisait un gobage de temps en temps et il a fallu vraiment s’appliquer afin de réussir quelques captures. Aucun dragage ne fut toléré pas les "Thymallins" et autres poissons. 


En effet, lors de cette après- midi, nous avons capturé des ablettes, des chevesnes, des vandoises en plus de quelques ombres. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pêché autant d’espèces dans une même journée : j’ai apprécié ! Peu à peu, moins d’éphémères défilaient sur la surface et les gobages disparurent. La température baissait : il était temps de rejoindre les voitures.

Visiblement, chacun des participants a apprécié le fait de voir une si grosse éclosion. Encore un peu et on se serait cru sur le vieux Rhin à la belle époque. Un brin de soleil aurait également apporté un peu de couleur dans ce paysage un peu trop gris pour faire de belles photos.

Seul ombre au tableau, si je peux dire, sur cet autre secteur aucun poisson dépassant les 30 Cm ne fut capturé. C’est plutôt étrange ... Autre constat fait en cours de matinée, cette mousse blanche visible que de l'eau est un peu brassée par le moindre courant. Ce n'est pas signe d'une grande qualité d'eau, ceci explique peut-être en partie la baisse du nombre de thymmalidés ...

A la revoyotte !

mercredi 23 avril 2014

Visite de l'ami Helvète


Il y a déjà quelques années, bientôt dix ans, je rencontrais un personnage haut en couleur.  Sans faire durer le suspense plus longtemps, il s’agit de mon ami helvète, Daniel. J’ai déjà eu l’occasion de relater sur le blog quelques-unes de nos aventures. En cherchant un peu, vous les trouverez sans doute. Cette fois, Daniel m’avait passé un courriel pour m’expliquer qu’il souhaitait faire un petit séjour dans ma région vers le quinze avril. Après quelques échanges de courriels, j’ai réussi à me libérer un créneau sur une journée. A cette saison, il est bien difficile de trouver un bout de rivière où la pêche est possible sans déranger les ombres en pleine période de reproduction ou tout juste sorti du frai. Je ne fais pas partie de cette population de pêcheur qui se permet tout et n’importe quoi et qui plus tard dans la saison viendra se plaindre …

Ce seize avril, le "jeune padawan", Seb, est de la partie également. Une fois la rivière choisie, il ne nous reste plus qu’à trouver un ou deux poissons disponible. La rivière est très basse, très claire et le fond déjà colmaté ! Il n’y a pas d’éclosion, quelques truites sont visibles mais impossible à pêcher. Le vent du nord et aussi nord-est par moment ne favorise pas nos desseins. Au bilan, le matin, les trois comparses que nous sommes sont capots. Ce n’est pas un problème, le temps passé ensemble nous procure déjà une immense joie. Durant la matinée, je ferai un cliché bien sympathique que je suis heureux de vous présenter ci-dessous. Une toute petite truite de l’année qui, je l’espère, deviendra grande si elle ne croise pas un de ces "viandards" sur la longue route qui la mènera jusqu’à la reproduction …


Les truites se reproduisent sur certains secteurs : il s’agit de véritables sanctuaires qu’il faut absolument protéger. Voilà en partie pourquoi je ne dis plus grand-chose sur les endroits que je fréquente. Pendant une période, je pensais pouvoir partager: je me suis trompé ! Il y a trop de pêcheurs malhonnêtes pour donner les bons plans.
Dans l’après-midi, sur un secteur à l’abri du vent, la partie de pêche a vraiment commencé. Quelques timides gobages s’offraient à nos yeux. Je vais garder en souvenir le premier poisson possible à pêcher que nous avons laissé à notre ami helvète. Un gobage régulier se produisait sur un amorti de courant. L’approche de Daniel fut tellement parfaite que lors du posé de réglage, sur la droite de la truite en poste, une autre truite a sauté sur l’artificielle. Surpris, le ferrage de Daniel fut bien trop appuyé et la casse inévitable. Quelques minutes plus tard, la belle gobeuse de l’amorti prenait la pose avant de retourner à l’élément liquide.


Durant presque tout l’après-midi, nous avons eu la chance de trouver quelques poissons en poste. Aussi bien sur les courants que contre des roches ou encore le long des souches. Il a fallu par moment sortir toute notre science pour parvenir au but ultime: capturer une truite. Le vent ne nous a pas quittés un seul instant et cela nous a valu une situation plutôt amusante. Sur les vingt derniers mètres de rivière qu’il restait  à pêcher, c’était au tour de Sébastien de tenter sa chance. Malheureusement, sa mouche sèche s’est fichée dans une branche. Les poissons tant convoités continuaient à se saisir des derniers éphémères qui dérivaient. Il aurait été dommage de déranger tout ce petit monde bien à table et surtout de ne pas les tenter. Nous avons demandé à Sébastien de ne pas bouger. Il a juste relevé sa canne afin que nous puissions à notre tour essayer de capturer une belle. En deux temps, trois mouvements, Daniel et moi avons réussi à prendre chacun une truite ! Cela nous laissera à tous les trois un bon souvenir même s’il aurait été préférable que le jeune "padawan" capture un de ces poissons. N’est pas le roi de la branche qui veut …

Je reverrai mon ami Daniel dès ce week-end car le club mouche la phrygane de Fribourg fête ses vingt années d’existence au réservoir de la Moselotte et je suis cordialement invité pour le repas du soir. Nous partagerons donc la partie de pêche une fois de plus avec grand plaisir.

A la revoyotte …

mercredi 26 mars 2014

L'appel de la rivière


Ces temps-ci, il me manque quelque chose dans la vie. Comme chacun le sait, quand je suis trop longtemps sans pêcher, je tourne en rond et trouve la vie monotone. La pêche en première catégorie est ouverte depuis déjà dix-neuf jours et je n’ai toujours pas tenu la moindre canne à mouche au creux de ma main. En réalité, cela fait même un mois sans pouvoir pêcher. Pire que cela, je n’ai même pas participé à deux sorties prévues avec le club mouche "La Phrygane Spinalienne". La première au réservoir de "Socourt" le 15 mars dernier, inscrite au calendrier des sorties mensuelles. La seconde au "Domaine de Sommedieue" sortie organisée en récompense du travail fourni lors du 7° salon des pêcheurs d’Épinal. Croyez moi, ce fut un véritable crève-cœur de ne pouvoir participer à ces deux événements.

Tout ceci a une explication. En effet, j’ai été contraint de me faire opérer du canal carpien (pas banal pour un pêcheur) au niveau de la main droite. Cette opération s’est déroulée le douze mars dernier et je dois bien avouer qu’il était temps. Les quelques sorties effectuées cet hiver en réservoir furent de véritables calvaires. Maintenant, chaque jour qui passe me rapproche de la guérison. Je suis impatient d’en découdre à nouveau avec mes copines à nageoires ! Impatient à tel point que depuis une semaine, je rôde au bord de l’eau tout en trépignant.

Hier, l’appel de la rivière m’a emporté un peu plus loin de la maison que les jours précédents en compagnie de Sébastien. J’espérais voir quelques truites sur des fonds propres, malheureusement ce ne fut pas le cas. C’est un problème récurrent en début de saison, une algue verte prolifère due sans aucun doute à une belle pollution insidieuse. Une fois que l’eau se réchauffe un peu, cette algue meurt et le fond de la rivière retrouve un semblant de propreté pour une courte période avant le développement d’une autre algue qui prolifère dans une eau plus chaude …

Lors de cette balade d’hier, les truites étaient nombreuses à s’alimenter. Visiblement il y avait quelques insectes sur l’eau avec notamment la présence de toutes petites perles. Plus que des discours, le montage vidéo ci-dessous vous permettra de voir quelques gobages.


J’espère que ces quelques images vous auront plu. Pour que l’histoire continue, pensez à relâcher vos prises. Cette fois pour nous, avec le padawan « JarJar Seb », ce fut carrément du No-Catch ! Mais vous pouvez être sûr que bientôt, j’aurais l’occasion de vous présenter les belles gobeuses …

A la revoyotte …

lundi 17 février 2014

Malédiction ?


Voilà un début de d’année bien compliqué. En effet, à chaque fois que je me rends sur un lieu de pêche, il y fait un temps de chien ! J’en veux pour preuve, mes dernières sorties de l’année 2013 mais aussi celles effectuées jusqu’ici. Rien que pour 2014, je me suis rendu trois fois au réservoir de la Moselotte et à chaque fois je suis rentré trempé.

Déjà l’année dernière, c’était la même rengaine. Lors de mon séjour ardéchois, pluie et neige à la fin du mois de mai. En juillet, en Franche-Comté, même combat, alors que je dormais à la belle étoile, il a fallu que je me réfugie sous une tente en catastrophe. Quelques jours plus tard sur une autre rivière, il a tellement plu que l’eau est devenue toute brune donc impossible à pêcher. Un de mes padawans, "Jarjar Seb" se souviendra de cette fin de séjour, où nous sommes restés sous une gloriette pendant de nombreuses heures à regarder la pluie tomber alors qu'un héron nous narguait.

J’ai comme l’impression que du côté obscur de la force quelqu’un possède une poupée vaudou à mon effigie et la trempe dans la flotte à chaque fois que je me rends sur un coin de pêche !

Malgré tout, voici ci-dessous quelques images de ce début d’année plus qu’humide. J’espère que la roue va enfin tourner. Quand je vois le beau soleil d’aujourd’hui, je me demande ce que je faisais au bureau …



A la revoyotte …

jeudi 11 juillet 2013

Séjour de pêche dans l'Ardèche - Dernière partie


Voici le dernier opus de mon dernier séjour de pêche. Retrouvez dans le montage vidéo ci-dessous quelques photos supplémentaires ainsi que quelques séquences vidéos. A la fin, vous découvrirez une séquence particulière ...

Bon film et à la revoyotte !


samedi 6 juillet 2013

Séjour de pêche dans l’Ardèche - Seconde partie


Voici la suite, tant attendue, de notre périple sur les terres ardéchoises en compagnie de Michel à l'Auberge de la Grolle. Après m'être changé (souvenez-vous, j'ai pris un bain) et avoir pris le repas du soir, il fallait trouver une nouvelle destination pour le lendemain. Et c'est vers les gorges de la Loire que nous allions jeter notre dévolu. Une fois de plus, Pascal, nous expliqua le chemin d’accès que nous trouvâmes sans aucune difficulté. Ce jeudi matin, la température était toujours aussi basse, environ 7 degrés, mais le ciel semblait vouloir se dégager un peu. Seul bémol, le vent était toujours de la partie. Arrivés dans le secteur défini nous rencontrâmes un ramasseur de champignons. En réalité il cherchait des morilles mais n'en trouvait point. A un moment, l'homme nous dit : je vais aller voir les gorges, c'est très beau mais dangereux ...

Tandis que nous préparions notre équipement, nous vîmes revenir l'homme tout essoufflé. Ce dernier nous tint ces propos: L'eau est haute, c'est très dangereux, il y a des trous avec huit mètres d'eau ! Cela glisse tellement que je ne suis pas descendu jusqu'en bas. A ce moment-là, je me suis demandé si ce brave homme n'avait pas un problème cardiaque car il était vraiment à bout de souffle. Passons ...

Après encore quelques échanges, nous quittâmes ce brave homme afin d'aller à la rencontre des gorges. Nous avions décidé d’aller trainer nos waders  vers le "Gouffre de Glaude". A peine quelques dizaines de mètres après notre point de stationnement, il fallait descendre un véritable mur. Le passage était très étroit, les pierres glissaient tout comme les racines. Il fallait rester très attentif au moindre pas. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes enfin au fond des gorges. Le spectacle était grandiose mais déjà les questions se bousculaient dans ma tête. Comment allions-nous pêcher cet endroit car en effet, il y avait bien trop d'eau. Nous pêchâmes les postes les plus marqués avec des mouches hyper flottantes en poils de chevreuil et polypropylène. Malheureusement aucun poisson n’est venu nous procurer la joie de gober les artificielles.

Le Gouffre de Glaude

 Juste au niveau du "Gouffre de Glaude", la paroi abrupte ne nous permettait pas d’aller au-delà. En levant la tête nous apercevions la roche par endroit friable. Au sol, des roches semblaient s’être détachées récemment. Cela ne nous rassurait guère. Surtout qu’avant de partir, Pascal nous avait raconté qu’il y avait déjà eu des accidents. Du coup nous décidâmes de sortir des gorges. De toutes façons,  il était presque midi. Le chemin du retour fut éprouvant. Il a fallu reprendre notre souffle à plusieurs reprises. Arrivé à la voiture, j’étais trempé de sueur malgré la température de moins de 10 degrés. A ce moment, j’ai compris pourquoi le brave homme croisé en début de matinée était aussi essoufflé !

Après le casse-croûte de midi, nous souhaitions changer de secteur. Le problème, Pascal devait nous rejoindre et il risquait de ne pas nous trouver à l’endroit initialement prévu. Le téléphone ne passait pas là où nous étions. Nous sommes donc repartis vers le lac de "la Palisse". Lorsque nous avons enfin trouvé du réseau nous avons appelé à l’auberge où Jocelyne nous expliqua que Pascal était déjà en route pour nous rejoindre. Quelques secondes plus tard, ce dernier arrivait à notre hauteur. Nous lui avons expliqué le déroulement de la matinée et exprimé le besoin de changer de lieu. 

Le matin nous avions aperçu un joli endroit sur la rivière « le Vernazon » à moins d’un kilomètre de notre point actuel. Pascal, partagea notre sentiment et nous partîmes tous les trois pour cette rivière. Moins de cinq minutes plus tard, nous étions garés et préparions le matériel avant d’entamer une descente bien moins périlleuse que le matin. En effet, même si la côte était pentue, au départ il y avait un chemin presque carrossable et ensuite une prairie. Pendant le court chemin vers la rivière, la température s’était élevée. Le ciel était bien dégagé même si le vent était assez soutenu. Le soleil réchauffait nos carcasses et cela n’était pas sans nous déplaire. Nous n’étions visiblement pas les seuls à attendre car déjà de multiples éclosions se produisaient. C’est assis sur un banc de cailloux et de sable que nous allions observer quelques truites bien à table. Une d’entre elles était particulièrement étrange. Elle laissait de gros "baétis rhodani" passer sous son nez lorsqu’ils dérivaient au grè du courant. En revanche, dès qu’une rafale de vent en faisait dériver vers l’amont, ils étaient gobés de façon systématique ! 


C’est un poisson que nous n’avons pas réussi à prendre vous vous en doutez bien. Cette rivière ressemblait un peu plus à celle à laquelle je m’attendais à trouver et je me sentais bien. Nous avons passé un long moment à observer tout en profitant du soleil avant de se répartir et de pêcher un peu. Rapidement, ce fut la fête. A l'amorce d'une accélération, sous les arbres des poissons s’en donnaient à qui mieux mieux pour intercepter les mouches. Les truites n’étaient pas énormes mais possédaient une bonne puissance eu égard à leur taille. Un peu plus tard sur un courant quelques dizaines de mètres en amont, Michel et moi avons fait craquer quelques truites supplémentaires avant de rejoindre Pascal.


Ce dernier était encore plus haut sur le Vernazon, une petite centaine de mètres. Après un virage, nous retrouvâmes notre homme avec de l'eau presque jusqu'à la "Dynamo" (comprendre l'endroit sensible chez l'homme). Ce qu'il faut savoir, c'est que Pascal ne porte pas de combinaison de pêche ! Il pêche en short et chaussure de wading. Je vous laisse imaginer la température de l'eau compte tenu des conditions climatiques depuis le début de semaine. Moi, qui ne suis pas du genre frileux, j'ai du mal à comprendre comment il peut résister au froid pendant aussi longtemps, en moyenne deux à trois heures pas séance. Brrrrrrrrr !J'en ai encore froid dans le dos !


Devant Pascal, quelques gobages se produisaient qu'il attaqua méthodiquement. Les poissons se succédaient les uns aux autres. Toutefois, il y eut une rebelle. Il lui fallut un long moment pour réussir à la capturer mais ce fut chose faîte. C’était une jolie truite, vraisemblablement la plus belle du séjour. Les éphémères se faisaient de plus en plus rares sur la surface de l'eau. Il était l'heure pour Pascal de rentrer préparer le repas pour ses hôtes du soir. Après son départ, nous ne réalisâmes plus une seule capture ! La rivière était retombée en léthargie. Plus un insecte, plus un gobage, le vide total, le néant. Comme si Pascal avait appuyé sur une télécommande et avait dit stop. Tout en restant sur notre faim, nous nous sommes résignés à rentrer à l'auberge de la grolle pour l'apéro et le repas du soir.

Alors que nous étions à table, en jetant un œil par la fenêtre, dehors c'était le déluge. Le ciel tombait en morceaux : pluie et de la neige mêlées. Incroyable, quand je dis que la poisse me suit ... Nous sommes quand même le 23 mai. Du coup, on se dit que pour demain, dernière matinée de pêche, cela risque d'être encore plus compliqué que tous les jours précédents. Après une bonne nuit et le petit déjeuner nous décidâmes de tenter l'aventure malgré le froid hivernal qui nous saisit à peine le seuil de l'auberge franchi. Les personnes de passage n'en croyaient pas leurs yeux et devaient nous prendre pour des fous. Ce que nous sommes peut-être d'ailleurs ? Pour ces dernières heures nous allions pêcher juste en bas de l'auberge sur le "Rau de Mazzan". L'eau avait bien baissé depuis le début de notre séjour et cela semblait être sympa. Depuis la route, chaque jours, nous apercevions ce "rau" à l'eau cristalline et au fond clair. Nous allions être stupéfaits de la quantité de larve de trichoptères à fourreau. Ce sont des dizaines de milliers qui tapissaient le fond de ce ruisseau. Je ne me rappelle pas en avoir vu autant sur une rivière dans toute ma "carrière" de pêcheur. Il en devenait même difficile de traverser sans en écraser, il fallait bien choisir le passage. Nous allions essuyer quelques grains en cours de matinée et ne vîmes aucune activité. En fin de matinée, nous décidâmes de nous séparer pour finir le secteur tout en nous donnant rendez-vous vers midi au niveau de l'Abbaye.

La qualité d'eau de ce "rau" est exceptionnelle, à tel point que l'on se croirait dans un aquarium. Sur la dernière cuvette, j'avais aperçu de très loin, la silhouette d'un poisson. Là, je me suis dit : Dark, c'est ta dernière chance de capturer un poisson sur ce séjour. Applique toi si tu ne veux pas partir avec des regrets. Il a fallu faire une approche de sioux, à quatre pattes et au ralenti. J'ai observé ce poisson durant toute cette manœuvre. A un moment, je l'ai même vu gober. Une fois à portée de tir, au premier posé, la bête se laissa porter vers la surface afin d'aller inspecter l’intrus. Elle refusa la phrygane si bien présentée. J'ai tenté un nouveau passage : pas de réaction. Troisième passage : rien. Je changeai de mouche à plusieurs reprises, à chaque nouveau modèle, la truite monte inspecter l'artificielle puis replonge. Nouveau changement pour une petite nymphe, je me dis : Là, ça va le faire. Aucune réaction de la part du poisson. Essai d'un autre modèle, rien non plus. Je n'en croyais pas mes yeux. Alors que les cloches de Mazzan l'Abbaye sonnait midi et que l'heure fatidique arrivait, je décidai de remettre une dernière mouche. A nouveau une phrygane, celle que je sors pour les cas extrêmes. La fameuse phrygane en plumes de cul de bécasse dérivé d'un montage issu de blog de Gérard Piquard dit "Pouic". Je l'utilise très peu car je n'en possède qu'une dizaine. En effet, je n'arrive pas à me procurer les fameuses plumes pour monter ce modèle. (Amis lecteurs, si vous avez des connaissances dans ce domaine. J'ai un formulaire de contact sur le coté gauche du blog)

La phrygane nouée à mon bas de ligne, j'effectuai les mêmes gestes que précédemment. La truite est montée à nouveau mais cette fois, après un léger temps d'arrêt, elle a englouti l'artificielle. J'étais aux anges d'avoir leurré cette difficile truite. Ce fut bien le dernier poisson du séjour car juste après la séance photo et la remise à l'eau, Michel arrivait et nous mettions fin à l'activité pêche.


Après un dernier repas pris à l'auberge ce midi là, nous reprîmes la route en direction des Vosges avec un temps mi-figue, mi-raisin. Avant de clôturer cet article, je voudrais sincèrement remercier Pascal et Jocelyne pour leur accueil et leur gentillesse. Nous avons passé un agréable séjour à l'Auberge de la grolle. Je pense qu'il va falloir que l'on y revienne car nous n'avons pas pris le temps de s'en faire une, de grolle ! Amis lecteurs, pêcheurs, voyageurs, si un jour vous passez vers Mazzan l'Abbaye, n'hésitez pas à passer une soirée à l'auberge de la grolle, vous ne le regretterez pas !

A suivre prochainement, un petit résumé en vidéo ... A la revoyotte !

vendredi 31 mai 2013

Séjour de pêche dans l’Ardèche - Première partie


Après plusieurs voyages de pêche aux carnassiers sur l’île d’Irlande, j’avais besoin de voir autre chose. Il faut aussi dire que mon premier « padawan », Dominique, ne peut plus se servir de son arme et par conséquent, il est difficile de former une autre équipe de joyeux drilles. L’année dernière, je n’ai pas effectué de séjour pêche mis à part l’excursion chez mes amis helvètes. J’avoue que cela m’a terriblement manqué. Cette année, j’ai décidé avec mon ami Michel, d’effectuer un séjour de pêche dans le département de l’Ardèche. Depuis le mois de janvier la décision était prise de nous rendre à Mazan l’Abbaye. Cette destination, n’a pas été choisie au hasard, bien au contraire. L’année de la sécheresse, en 2003, nous avions effectué un séjour avec le club mouche d' Épinal sur les terres d’adoption du regretté Jean-Louis POIROT, avec lequel  nous avions passé de très bons moments. La région m’avait bien plu, alors pourquoi ne pas y retourner ? Lors des salons que nous organisons avec le club mouche d' Épinal, Pascal VERNIER, nancéien d’origine qui s’est expatrié dans la région proche du mont Gerbier, vient nous présenter son savoir-faire. Je m’étais promis qu’un jour je ferai un séjour dans les environs. C’est désormais chose faîte avec ce séjour à l’auberge de la Grolle. Nous allons faire un petit retour sur ce périple de 5 jours.


Tout commence le Dimanche dix-neuf mai avec le rendez-vous chez Michel. Le temps de charger la voiture, de boire un café et nous voilà partis pour quelques heures de route. Direction, Besançon, puis l’autoroute jusqu’à Saint-Étienne où nous ferons la pause de midi. Ensuite, il nous faut prendre la direction du Puy en Velay et ensuite bifurquer pour rejoindre Mazan l’Abbaye et l'Auberge de "la grolle". Quelques kilomètres avant notre arrivée, on s’aperçoit que la neige est tombée il y a peu ! En réalité, le vendredi soir et le samedi la pluie et la neige étaient tombées en abondance. Cet épisode a eu pour effet d’augmenter les débits des "rau ou riau" (appellation des ruisseaux) et des rivières. Peu après notre arrivée à l’auberge de la grolle, Pascal se proposait de nous faire visiter quelques endroits sympathiques où nous pourrions exercer nos talents durant notre séjour. Que de virages dans cette contrée ! A tel point qu’au retour de notre visite, j’ai été malade comme un chien. La bière dégustée à notre arrivée a été régurgitée sur la route devant l’auberge. J’imagine encore la tête d’un touriste se posant la question avant d'entrer à l’auberge !  Heureusement, compte tenu des conditions météo, personne ne se promenait sur la route. Durant le repas du soir, j’ai eu droit à un petit sobriquet : Vomito. Les fans de la bande dessinée "Titeuf " comprendront.

Le lundi matin après une bonne nuit, nous avons pris le petit-déjeuner à huit heures comme chaque jour en compagnie des patrons et des hôtes présents. Ensuite, direction la première rivière. Notre choix s’était porté sur la Padelle en aval de (Sagnes et Goudoulet). J’avais bien senti qu’il ne faisait pas très chaud mais quelle surprise quand j’ai découvert que mes chaussures étaient recouvertes de givre. Elles étaient pourtant stockées dans le coffre de la voiture ! La température avait sans doute bien chuté pendant la nuit. Pour bien démarrer le séjour, j’avais oublié la veste de pluie dans la chambre. Dommage, elle m’aurait bien servi compte tenu du vent que nous allions subir une grande partie de la journée. Coté pêche, nous étions un peu perdus. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce genre de profil, plutôt tourmenté.


Il a fallu réfléchir un peu et se résoudre à pêcher les postes les plus marqués en l’absence totale de gobages. Après un long moment, c‘est Michel qui a ouvert le bal en pratiquant la pêche en noyée. J’ai eu bien du mal à prendre mon premier poisson qui plus est, de petite taille. Nous avons rapidement déduit que sur cette rivière, nous ne prendrions pas de poissons gigantesques. Peu importe, toutes les truites capturées sont nées dans la rivière, donc des vrais poissons et ça c’est vraiment bien. Après le casse-croûte du midi, préparé par Jocelyne chaque matin, nous avons insisté sur ce secteur. Sur un plat, quelques truites commençaient à se nourrir en surface. Je me préparais à les pêcher quand des promeneurs sont arrivés en lançant le traditionnel : "ça mord ?" La route surplombant la rivière, les truites ont eu tôt fait de se réfugier sous les cailloux. Après une attente de plus de trente minutes, elles ne sont pas ressorties. Nous allions décidé de quitter le secteur pour nous rendre sur le parcours no-kill de la Loire entre Sainte-Eulalie et Riautord, quelques kilomètres plus en aval.

Sur un grand "plat", des gobages claquaient à la surface à un rythme effréné. Le vent semblait souffler un peu moins fort à mesure que le temps passait. Nous allons nous éclater pendant seulement quelques minutes devant ce spectacle tout en commençant à pêcher et enregistrer quelques prises. Cela faisait du bien de pouvoir enfin pêcher sur des poissons à table. La température chutant, les gobages devenaient sporadiques. Malgré cela, nous réussirons encore quelques captures. De quoi nous regonfler à bloc pour le lendemain !

Retour à l’auberge tout juste pour l’apéro, où chaque soir nous découvrions les nouveaux hôtes. L’apéro consistait à un kir à la châtaigne et le grignotage des gâteaux fabrication maison de Jocelyne. C’était bien sympa de découvrir chaque soir où presque des nouvelles têtes. Nous avons échangé sur des tas de sujets avec de bien belles parties de rigolade. Il était marrant de voir la bobine des gens en nous trouvant aussi passionnés et de pouvoir rester dehors avec des températures aussi basses des journées durant. Nombreux sont ceux qui s’attendaient à nous voir arriver avec des truites dans un panier ! Le seul panier à présenter était nos l’appareil photos numérique.


Mardi, fort de l’expérience de la veille, nous avons décidé de pêcher à nouveau le parcours no-kill et ses environs toute la journée. La température bien basse n’a pas permis de revoir les gobages de la veille. Mais sur des postes bien marqués nous avons tout de même enregistré quelques prises. En milieu d’après-midi Pascal nous a rejoints comme tous les jours suivants d’ailleurs. Ce dernier nous a clairement expliqué que nous trouverions plus de poissons "disponibles" sur les secteurs agités que sur les zones calmes. L’après-midi fut tout de même assez calme. Michel a toutefois enregistré plus de touches en pêchant, tantôt en nymphe, tantôt en noyée. Pour ma part, je rêvais sans cesse de gobages sur mes sèches … Le vent était incessant et assez fort durant toute la journée et brisait tous mes espoirs. Quand je pense que j’avais regardé la météo avant de partir et que j’avais vu des températures autour de 18 degrés. Foutaise, durant toute la semaine, sauf le jeudi après-midi, nous n’avons pas dépassé les dix degrés en journée.

Mercredi matin, où va-t-on ? Lecture de la carte après le petit déjeuner, frugal comme d’habitude. Compte tenu de l’orientation du vent assez soutenu, nous décidions de retourner sur la Padelle. La rivière avait déjà changé de visage par rapport à notre première visite du lundi. Le niveau avait baissé et les postes étaient plus nombreux pour essayer de poser des sèches. Je dis bien essayer car le vent etait très violent. Il fallait même attendre et lancer entre les rafales ! De temps en temps, quelques "Rhodani" dérivaient à la surface.


En fin de matinée, alors que le vent réduisait un peu, j'allais apercevoir un gobage. Cela me redonnait un peu d’espoir et rapidement la truite gobeuse se retrouvait piégée. Certes ce n’était pas un monstre mais cela m’importe peu, une montée, c’est une montée ! Sur le même secteur, j'allais enregistrer quelques prises supplémentaires. Michel quant à lui, capturera aussi quelques poissons pendant cette matinée. L’après-midi, nous allions voir Pascal exercer son talent. A peine la mouche posée sur l’eau que déjà une truite venait s’en saisir ! C’est qu’elles sont sacrément bien dressées les bestioles, elles ne connaissent que leur maître. Nous en reparlerons plus loin d’ailleurs. Après une grosse demi-heure à discuter et pêcher, c’était à mon tour d’attaquer un poisson. Je me positionnais à genoux afin de rester discret et au bout de deux faux lancers … Plouf, je me retrouvais au jus ! Voilà le premier bain de l’année.

C’est bien mouillé que la partie de pêche se finira mais j’irai jusqu’au bout même si l’ami Michel insistait pour que l’on rentre plus tôt. C’est ainsi que se termine la première partie de nos aventures sur les terres Ardéchoises. A suivre …

mardi 23 avril 2013

Quand cela ne veut pas ...


Tout est dans le titre, quand cela ne veut, cela ne veut pas !!! Depuis la fin de l’année dernière, c’est la catastrophe concernant les sorties pêche avec le club ainsi qu’à titre personnel. En effet, je vais faire un petit retour en arrière jusqu’en novembre 2012. Ce mois-là, une sortie était programmée au réservoir de Boismont, chez Yannick. La température extrêmement basse et l’absence de vent a rendu la pêche très délicate. En décembre la sortie au brochet sur la Moselle a été annulée pour cause de niveau trop élevé. En février, rendez-vous au réservoir de la Moselotte, un froid extrême nous attendait. La glace dans les anneaux empêchait le bon déroulement des opérations de lancer. Les poissons étaient quasi absents. Pour autant d’après le directeur de la base, quelques jours plus tôt, la pêche était bonne.

En mars, rendez-vous au réservoir de Sommedieue. Un rafraîchissement brutal la veille de notre venue a réduit nos espoirs à peau de chagrin. Un vent à décorner les bœufs et un vent du nord a fait baisser l’activité des poissons de façon drastique. Quelques poissons sont venus croquer nos mouches mais pas de quoi laisser un souvenir impérissable comme l’année précédente.


A la mi-avril, j’avais posé une semaine de congé en prévision du début d’activité sur la rivière. Quelques jours plus tôt un réchauffement et une vague pluvieuse est encore venu gâcher la fête. Résultat, une crue a eu lieu. Puis, grosse montée des températures en deux jours. La neige, encore présente sur les sommets Vosgiens, a continué à fondre. Ceci a eu pour effet de ne pas faire baisser le niveau d’eau. En fin de semaine la rivière semblait malgré tout vouloir se réveiller malgré un vent du nord persistant.

Le samedi 20 avril, la sortie mensuelle du club était programmée sur l’Ornain vers Ligny en Barrois. Une fois de plus la poisse était avec nous. Grosse baisse des températures, le thermomètre affichait avec bien du mal, huit degrés le matin et onze l’après-midi ! Le vent du nord a soufflé toute la journée, la rivière était trop haute de presque quarante centimètres. Autant dire que les espoirs de capture dans ces conditions étaient plutôt illusoires. Au total à dix pêcheurs, un seul poisson a été capturé ! Pour autant, l’après-midi, il y avait quelques éphémères qui défilaient sans pour autant attirer la curiosité des truites.


Cette semaine je reprends le travail, et devinez quoi ? Les températures deviennent clémentes, la neige a disparu, il n’y a plus de vent et le niveau d’eau est correct. Certains amis, comme Cyril, commence même à prendre de bien jolis poissons, pendant que j’enrage derrière mon bureau …

Je me dis que le week-end prochain, je vais enfin pouvoir assouvir ma passion. Eh bien, c’est sans compter sur la météo annoncée. Effectivement, toute cette semaine va être magnifique et à partir de vendredi, changement brutal. De la pluie et une grosse chute des températures est prévue pour le week-end !
Je commence à croire que je suis maudit par les dieux de la pêche … Il va falloir que les choses changent car depuis novembre dernier cela commence vraiment par faire long ! Les amis soyez sympa faîtes quelques incantations pour qu’à nouveau je puisse m’éclater avec mon passe-temps favori.

A la revoyotte …

lundi 8 avril 2013

Début de saison calamiteux


Les saisons de pêche se suivent et ne se ressemblent pas ! Je m'étais habitué aux printemps précoces et aux belles parties de pêche dès la fin du mois de mars. Cette année, retour à la réalité avec un début de saison plus que froid.

Hier, je m'étais programmé une sortie en petite rivière histoire d'étrenner une nouvelle canne de 7 pieds 4 pour soie de 4 et ce fut un fiasco complet. La météo annoncée, du soleil, m'avait fait sortir de la torpeur hivernale. Arrivé sur place en fin de matinée, c'est un froid glacial et le vent de nord-est qui m'accueillait. Pas un insecte n'était sorti donc aucune activité ne venait troubler la quiétude de la rivière. Le niveau d'eau m'a semblé étrangement bas compte tenu de la saison et de l'hiver que nous avons subi. La neige est tombée en suffisance tout l'hiver depuis novembre jusqu'à fin mars. J'entends dire que les nappes phréatiques sont pleines, j'avoue avoir du mal à y croire car si c'était vraiment le cas, il y aurait de l'eau dans les rivières. Actuellement, on se croirait sur des niveaux de début juillet ! Pour autant il faut bien savoir que la végétation est encore en léthargie ce qui ne laisse rien présager de bon, en effet dès lors que les arbres vont commencer à sortir leurs feuilles, ils vont avoir besoin de beaucoup d'eau.


En début d'après midi, le soleil tentait une percée avec bien du mal. Et avec l'ami Michel nous avons prospecté encore un long moment sans rien apercevoir. Seules les jonquilles donnaient un air bucolique au paysage. A partir de seize heures, le soleil arrivait enfin et aussitôt quelques éphémères et perles noires s'extirpaient de l'onde. Dans mon esprit cela présageait enfin le début de la partie de pêche mais c'était sans compter sur les promeneurs du dimanche qui eux aussi, voyant le soleil, avaient décidé de prendre l'air afin de faire la cueillette des jolies fleurs jaunes.

A cet instant, toutes les conditions étaient réunies pour empêcher toute capture, comble de tout, sur un poste prometteur où j'étais posté en retrait, un gamin est venu jeter des morceaux de bois dans l'eau. Bilan de cette journée, un gobage aperçu et pas moyen de lancer sur la zone. Concernant la canne de 7 pieds 4, il va sans doute me falloir quelques heures de pratique et surtout de meilleures conditions pour en tirer toute la quintessence. Merci à guillaume pour le travail réalisé.


Un sacré chantier en arrière plan, les castors se font les dents sur de très gros arbres ! Il ne reste qu'à espérer que celui-ci ne tombe pas dans la rivière car elle ne sera pas capable de l'évacuer. Pour conclure, vivement des jours meilleurs, il y en a marre de ce vent du nord, nord-est et de ce froid glacial. J'espère que le temps va enfin changer comme l'a annoncé la météo et que la saison va enfin véritablement commencer ...

dimanche 11 novembre 2012

Brochet d'automne


Un dicton stipule que : Faute de grives on mange des merles. Aujourd'hui je l'ai adapté en version pêche : Faute de pêcher l'ombre, on pêche le "pike" ! Si ce n'est quelques heures sur le parcours no kill d’Épinal, il est vrai que cette automne, je n'ai pas eu le loisir de pêcher la rivière à la recherche des ombres. Je ne suis pas allé traquer la moyenne Moselle et j'avoue que cela me manque. Entre un lumbago, et une météo récalcitrante, je n'ai pas été à la fête. Ce samedi, je n'en pouvais plus. Il fallait que je pêche, coûte que coûte. La pluie tombait drue depuis le matin. Après le repas de midi, j'ai décidé d'aller rôder sur la Moselle avec quelques streamer dans mon "chest pack" acheté chez field and fish lors du dernier salon des pêcheurs d’Épinal.

La rivière était déjà haute à cause de la pluie tombée en masse lors du week-end dernier. Elle était à nouveau en train de monter et il a fallu chercher les petits recoins où un pike serait à l'affût d'une proie. Après quelques échecs, des suivis, des attaques manquées et un dépiqué, j'ai enfin eu la touche ! J'avais aperçu, juste avant,  un poisson derrière mon streamer. Il était venu par deux fois mais sans attaquer. Changement de mouche, j'avais une blanche que j'ai troqué pour une verte chartreuse, ma couleur préférée pour le pike. C'est sur cette couleur que le gourmand a craqué. Il m'a fait une belle attaque et un super démarrage vers le large. Mais il s'est vite rendu compte qu'il était piégé et qu'il n'aurait pas le dernier mot face à ma canne "JMC Triumph SPM". Ce poisson était de belle taille, légèrement au dessus de quatre-vingt centimètres,et surtout assez bien proportionné. Une vraie torpille !



Après la petite séance photo, maître esox, est allé rejoindre son élément comme un grand. Tel une anguille, il se tortillait en direction de la rivière tandis que j'essayais de le photographier. Alors, je l'ai laissé faire tout en le filmant.A la revoyotte, joli poisson !