jeudi 30 décembre 2010

Un peu de lecture ?


Pour la première fois sur ce blog, je vous présente un livre. Je m'étais procuré ce dernier, "Ombres d'Automne", durant notre dernier Salon des pêcheurs. Pour ne rien cacher, je ne suis pas un grand littéraire, j'ai bien du mal à lire, même des livres sur ma passion c'est pour dire ! Même les magazines, je les lis avec bien du mal, non pas que je ne sache pas le faire mais plutôt que je n'en prends pas le temps, le soir au lit, encore moins, si j'y suis j'y dors ...

Quoiqu'il en soit, j'ai tout de même trouvé le temps de lire ce livre qui nous transporte au grès des saisons le long de la Bruche. Ce fût un bon moment et cela  permet de rester un peu à la pêche en cette fin d'année où il est difficile de tremper le fil. La Moselle est trop haute et l'eau chargée de la fonte des neiges, les routes plus ou moins dangereuses, bref autant rester à la maison.

Dans cet ouvrage, pas de grande démonstration technique mais plutôt un voyage au coeur de la nature durant une année. Merci pour le voyage Claude, ce fût sympa, par moment je me voyais à la pêche sur la Bruche.

Avec notre club nous avons pratiqué plusieurs fois cette rivière, mais bien plus en amont au niveau de Schirmeck, à l'époque de petits tacons (sauf erreur de ma part) et autres petites truites venaient se pendre à nos noyées. Après avoir lu ce livre, j'ai bien envie d'aller refaire un tour sur cette rivière, peut-être dés deux mille onze, qui sait ?

Pour ceux qui souhaiteraient faire un cadeau sympa ou tout simplement se faire plaisir, vous trouverez tous les éléments sous le lien ci-dessous:

Bonne lecture !

mardi 21 décembre 2010

C'est Noël avant l'heure


Le père Noël est un peu en avance dans les Vosges cette année, il faut dire qu’avec la couche de neige que nous avons amassé les temps derniers, les conditions étaient réunies pour que le traîneau glisse parfaitement. Il en a profité pour me déposer un superbe objet qui je l’espère me servira de nombreuse fois l’année prochaine.

L’objet en question n’est rien moins qu’une épuisette en bois, fabriquée par un Vosgien que je connais de nom, je l’ai aperçu une fois de loin, mais je pense que nous aurons l’occasion de nous rencontrer en deux mille onze. Je félicite tout particulièrement Pascal, dit "Bébert", pour son œuvre que vous pouvez voir sur la photographie ci-dessous.


Cette épuisette est tout simplement superbe, j’adore les différentes couleurs de bois, l’ouverture est suffisamment grande car large de plus de trente centimètres et haute de plus de quarante cinq centimètres, largement de quoi mettre de fort jolis poissons qui ne s’abîmeront pas grâce au filet à maille fine. Encore faudra t-il croiser la route de ces gros poissons et être capable de les tromper ! Petit plus, une truite est dessinée sur le manche mais aussi les initiales du diminutif de mon prénom et de mon nom. Ceci en fait un exemplaire unique au monde, c’est Mon épuisette.

Merci à toi, l’Ami Christophe pour ce magnifique cadeau authentique. Heuuuu, flûte, merci Père Noël !

mercredi 15 décembre 2010

Déception au réservoir de la Moselotte


Samedi 11 Décembre le club mouche d’Epinal avait choisi la destination du réservoir de la Moselotte pour effectuer sa sortie mensuelle. Une fois de plus, voir mon précédent post, les conditions météorologiques ne plaidaient pas en notre faveur. Pas un souffle d’air ne ridait la surface de l’eau, le ciel était bouché et gris et évidement une légère bruine venait nous mouiller pour couronner le tout. Le matin, c’est à six que la partie de pêche a débuté, chacun y est allé de sa technique, streamer, nymphe, sèche en pour moi nymphe à vue.

Bizarrement, quasi aucun gobage sur le lac, cela n’était pas bon signe et comme depuis la reprise de cet automne, des poissons semblaient être en paquets au niveau de la plage.
J’ai bien tenté quelques poissons mais il n’a pas été simple de faire des captures. J’ai fait le tour du lac au complet sans voir un seul poisson sur toute la partie droite. Je défini cette portion du lac par tout ce qui se trouve à droite à partir d’en face du bar coté chalet de location.

Pour la matinée je réussi néanmoins la prise de cinq truites, deux au chiro au fil plus deux en sèche et une en N.A.V. Je me souvient de mes début en N.A.V il y a quelques années, je pêchait avec l’ami Patrick qui s’en ai retourné à la Réunion, au niveau de la passerelle en bois qui est hors d’usage aujourd’hui, à cet endroit on pouvait voir très profondément même en plein cœur de l’hiver. Désormais, pour pêcher à vue au réservoir de la Moselotte il faut des conditions de luminosité bien particulières, sans ça, cette méthode de pêche devient trop aléatoire, même sur la plage cela devient difficile d’y voir. Un développement d’algue se produit en permanence et le fond devient noir.

Bilan au moment de passer à table, c’est la misère, tout le monde s’est plus ou moins cassé les dents sur les poissons qui la plupart du temps s’enfuie dés lors qu’une mouche arrive dans l’eau. Pourtant en ce jour, pas de grosse pression de pêche il n’y a que nous !

L’après midi les seuls à tirer leurs épingles du jeu seront ceux qui pêcherons au boobies sur la plage. Les poissons sont en paquets et quand ça passe, ça prend. Je ne pratique plus cette pêche aux bobbies depuis fort longtemps mais j’avoue que cela reste efficace, attention toutefois de bien savoir utiliser ce genre de montage car sinon, les poissons en subiront les conséquences avec un taux de mortalité assez élevé ceci dû au fait que les poissons avalent littéralement les boobies.


Pour ma part je ne toucherais qu’un seul poisson durant l’après midi et je dirais encore une fois de taille plus que modeste. L’humeur générale était plutôt morose au moment de quitter le réservoir et chacun se disait que l’on ferai mieux la prochaine fois.

Ce n’est pas courant mais, autant quand tout va bien tout le monde le dit, autant quand tout va mal, ce n’est plus pareil. Donc je vous livre mes impressions, je suis hyper déçu depuis la reprise en septembre dernier de la qualité de la pêche sur le réservoir de la Moselotte. Les poissons sont de petites tailles, ils restent en paquets et ne se nourrissent pas, ils ont peur de tout, nombreux sont ceux que l’on appelle « des manches courtes », mis a part la montagne qui n’a pas changé, tout le reste disparaît au fil des années. Les petits pontons en bois, disparus, la passerelle, hors d’usage depuis plus de deux ans. Et pour finir, cet été, ce sont des arbres qui ont été supprimé par la commune pour mieux voir le feu d’artifice du quatorze juillet.

Je me pose de sérieuses questions pour l’avenir de ce réservoir car je ne dois pas être le seul à être déçu à ce point. L’avenir nous le dira mais j’émets de sérieux doutes, à suivre  …

jeudi 9 décembre 2010

La traque du brochet à la mouche


En ces temps de disette, je fais un petit retour en arrière pour parler d'un poisson que je pêche assez peu en France, Esox Lucius, le brochet pour ne pas le nommer. Lors de ma dernière semaine de vacances, à la mi-novembre, le niveau d'eau était bien trop haut pour pêcher la moyenne Moselle. Dommage pour moi car en réalité cette semaine était principalement prévue pour pêcher l'ombre commun pendant l'arrière saison, mais comme toute cette année, la météo n'a pas tourné en ma faveur. La pluie a arrosé notre région et a entraîné la montée des eaux, par conséquent il m'a fallu trouver une solution de repli car je ne voulais pas rester à la maison toute la semaine à tourner en rond. Je m'étais donc mis en tête de tenter la capture d'un grand gousier, j'ai essayé plusieurs secteurs, les étangs fédéraux à Nomexy-Châtel sur Moselle, à Igney-Vaxoncourt, l'étang de l'Abbaye et le réservoir de Bouzey.

Ce poisson, ne s'est pas montré à la hauteur de mes espérances car au bilan je n'ai même pas enregistré la moindre touche ! J'ai pourtant passé en revue de nombreux streamers avec des actions toutes biens différentes. J'ai également peigné plusieurs couches d'eau en passant de la soie plongeante S IV à la flottante, les animations aussi bien lentes que rapides, saccadés, rien n'y a fait. Même pas un suivi, rien de rien !


Si je dois tirer un bilan de mon année sur le domaine public avec ce poisson, il est plus que maigre, à vrai dire je n'ai pas le souvenir de la moindre capture. Mis à part un superbe brochet sur la Moselle qui a chassé mon streamer gueule fermé, c'est tout pour 2010. Sur le domaine privé, le bilan est un peu mieux, grand merci au passage à Alain du domaine "à la limonade" et concernant mon séjour en Irlande en mai dernier, il n'y a pas de quoi s'enflammer non plus. Maintenant, la saison n'est pas finie, peut-être aurais-je la chance de faire au moins un joli "dragon" avant la fermeture en Janvier 2011.

Si l'année 2010 n'a pas été un grand cru coté carnassiers, il faut dire que la météo y est pour beaucoup. Souvent des températures trop basses, des eaux trop hautes, bref, une année à oublier. J'essayerai de faire mieux pour l'an prochain avec déjà quelques nouveaux montages en prévision et surtout quelques prières pour tomber dans de meilleures conditions météo. Déjà pour le futur voyage sur la terre d'émeraude, l'Irlande à la fin du mois de mai, début juin. Cette fois-ci, les saints de glaces seront passés et les nénuphars bien sortis, cela changera la donne par rapport à cette année, cela fera un décalage de presque trois semaines.

A suivre ...

mardi 30 novembre 2010

Clap de fin sur le No-Kill d'Epinal


Le dernier week-end du mois de Novembre correspond traditionnellement à la fermeture du parcours de pêche à la mouche d’Epinal. Malgré l’épisode neigeux des deux jours précédents, j’avais envie de tout de même faire la fermeture le dimanche en journée, j’avais reçu un courriel la veille d’un Gob’naute, Hervé, qui avait décidé d’en faire autant. Ceci était une formidable occasion de passer du virtuel au réel, car nous avions échangé quelques messages dernièrement, sans toutefois se connaître vraiment.

Les berges du parcours étaient toutes de blanc vêtues et un magnifique soleil de novembre réchauffait quelque peu l’atmosphère de ses faibles rayons. Une possible éclosion de petits éphémères était envisageable mais un petit vent d’Est combiné à une faible température de l’eau a ruiné tout nos espoirs. Après avoir tenté notre chance sur la partie aval, nous avons essayé la partie amont, Sébastien, un des derniers padawan, s’était joint à nous entre-temps. A peine arrivé dans le secteur que je convoitais, qu’un minuscule gobage se produisait sur ma mouche, ferrage, manqué ! J’ai attendu cinq minutes sans pêcher afin de ne pas traumatiser ce poisson et j’ai eu le bonheur d’avoir une seconde chance sur la deuxième dérive, cette fois, je n’ai pas loupé le ferrage et c’est un ombret de vingt-cinq centimètres environs qui était pendu à mon artificielle. Nous avons tous pensés que la partie allait vraiment débuter mais au final rien de tout cela, mis à part la capture de trois babys thymallus par mon padawan.


Vers quatorze heures trente, nous avons mis fin à cette partie de pêche, les orteils congelés et c’est ainsi que la saison 2010 s’achèvera sur le parcours. Désormais, il ne reste que la partie aval de la passerelle du cours où la traque des carnassiers est encore possible jusqu’au dernier week-end de Janvier prochain.

Hervé, je te remercie ainsi qu’Annick pour les clichés, je pense que nous nous reverrons l’année prochaine avec je l’espère cette fois des prises qui s’enchaîneront. A moins qu’une période favorable se présente et que la moyenne Moselle soit pêchable pendant cet hiver …

Pour finir cliquez ici pour visualiser un montage vidéo réalisé par Annick et Hervé.

vendredi 26 novembre 2010

Un poisson extraordinaire


Qu'il est bien difficile d'aller traîner au bord de l'onde en ce moment dans les Vosges. Les premières chutes de neige sont arrivées depuis 24 heures et dame nature est joliment recouverte de son manteau blanc.

Il ne nous reste plus qu'à rêver de pouvoir faire encore deux ou trois sorties en rivière d'ici la fin de l'année avec pourquoi pas quelques jolis ombres à la clef. Dimanche soir, le parcours No-Kill d'Épinal fermera pour sa partie supérieure, ensuite il faudra se diriger vers la moyenne Moselle.

Quoi qu'il en soit, je vous présente un poisson extraordinaire qui m'a été remis à mon dernier passage dans la Meuse. 


 Un grand merci à mon petit neveu qui s'est armé de patience pour dessiner un joli poisson pour son tonton pêcheur. C'est vraiment un poisson extraordinaire, bravo et merci Tobias.

vendredi 19 novembre 2010

Chironome noir (Buzzer)


La saison du réservoir débute, je vous propose le montage d'une nymphe de chironome appelée aussi Buzzer.
Le noir est un grand classique de l'hiver donc à utiliser sans modération.
Matériaux nécessaires :

- Hameçon N° 10 à 14 courbe genre kamasan B 100
- Corps : Fil de montage kevlar ou 1/0 et 8/0 noir
- Thorax : Fibres brillantes genre flashabou ou substitut
- Cerclage : Tinsel plat or fin
- Colle de réparation de waders (U.V Wader Repair de chez Loon Outdoors)

 Emprisonner le fil de montage de gros diamètre (kevlar) à deux millimètres de l’œillet
A la suite fixer le tinsel qui servira de cerclage, je le fixe de suite pour ne pas faire de sur-épaisseur disgracieuse sur le corps.

Descendre dans la courbure en recouvrant le tinsel
S’arrêter plus bas que le milieu de la courbure


Remonter avec le fil de montage jusqu'à l’emplacement du départ du thorax
Cercler avec le tinsel plat or


Bloquer le tinsel avec le fil kevlar puis emprisonner les quelques fibres de flashabou.
Ensuite former une petite boule et faire un nœud final.


Emprisonner le fil noir 8/0 à l’œillet
Remonter sur le thorax et finaliser le thorax en lui donnant la forme d'un ballon de rugby.
Rabattre les quelques fibres brillantes de flashabou vers l'avant en s'assurant que les fibres recouvrent bien toute la partie supérieure du thorax puis faire un nœud final à l'œillet.


Enduire de colle U.V (colle pour la réparation des waders de chez Loon) le corps du chironome avec une aiguille à dubbing puis le passer à la lampe U.V
Enduire cette fois le thorax et le passer à la lampe également.


Admirez les jolis reflets grâce à la combinaison, colle U.V et flashabou, sur la vue de dessus ... (ci-dessous)


Voilà, cette nymphe de chironome est terminée, il ne reste plus qu'à la mettre sur un train de chironomes ou seul sur un long bas de ligne. Il devrait vous rapporter de nombreux poissons ! Ce chironome peut être monté de différentes couleurs, rouge, bordeaux, olive pour les plus courantes ...

jeudi 11 novembre 2010

Les travailleurs de l'Ombre ... et du reste !


Depuis de nombreuses années, l'homme réintroduit des poissons dans les rivières et autres milieux aquatiques, comme je le dis souvent, il ne devrait plus y avoir de place pour y mettre de l'eau ! Pourtant il en va tout autrement, force est de constater que sur de nombreux secteurs les poissons, même ceux à faible valeur gustative, disparaissent et ce malgré une diminution du nombre de disciple de Saint-Pierre. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, les pollutions sous toutes leurs formes, domestiques, industrielles, agricoles, mais aussi la dégradation due aux variations de débits causées par les barrages hydroélectriques et pour finir la prédation qu'elle soit humaine ou animale. (liste non exhaustive)

Depuis bien longtemps disais-je l’homme réintroduit des poissons pour faire plaisir aux pêcheurs et ainsi continuer à vendre de la carte, ne nous voilons pas la face, l’argent est bien le nerf de la guerre. Pas de cartes vendues, pas de rentrées d’argent. C’est une chaîne sans fin, mais tout de même quelques AAPPMA essayent avec leurs moyens et surtout grâce aux bénévoles de donner un coup de pouce à la nature. Aujourd’hui en pleine saison des amours de dame truite dans les Vosges, je voudrais rendre un petit hommage à l’AAPPMA d’Epinal et à ses bénévoles. Comme certaines autres, cette association consacre une très grande partie de son budget pour remettre du poisson dans les milieux mais ce n’est pas tout. Tout au long de l’année, les bénévoles de l’AAPPMA sont sur tous les fronts, pêche de sauvetage dans le canal de l’Est, production de petits brochets (fingerlings), production de petites truites Fario, animation de la fête de la pêche, réception d'écoles aux écloseries, nettoyages divers et variés. Là encore j’en oublie... Sur les années dernières, quelques réhabilitations ont aussi eu lieu et d’autres sont à venir. Donc, Messieurs les membres du Conseil d’Administration ainsi que tous les bénévoles, bravo pour tout ce que vous faîtes au long cours et souvent dans l'ombre.

Après ces quelques lignes, je reste persuadé, et cela n’engage que moi, qu’il serait préférable de laisser faire les choses concernant les poissons et qu’il faudrait plus s’attacher à remettre les rus, ruisseaux, rivières et consort en état afin que justement ces chers poissons puissent à nouveau les coloniser ! Mais combien de pêcheurs seraient prêts à sacrifier quelques années de pêche avec un peu moins de poissons et de l’argent encore plus investi vers les milieux aquatiques ?

Ci dessous quelques photos, merci aux photographes, de truites géniteurs, à l'état de vésicules et d'alevin à vésicule puis de truitelles, un fingerling et quelques écrevisses.


Certains diront que nous sommes des apprentis sorciers et qu’il faudrait mieux laisser faire la nature, ce n’est pas faux, j’en ai déjà parlé plus haut, mais en attendant de pouvoir faire mieux, je trouve que ce n’est déjà pas si mal et cela permet au moins de sauver quelques espèces …
Si rien n’avait été fait pour l’Ombre commun, il y a de ça quelques années, il y a fort à parier que les hordes de pêcheurs qui viennent le traquer sur la Moselle, n’en attraperaient pas l’ombre d’un seul, ou si peu !

Alors qu’à l’heure actuelle, cette rivière commence à avoir un joli potentiel envié et enviable. Je rappelle juste pour la forme que la pêche de l’ombre commun est en NO-KILL intégral sur les parcours allant du pont de l’Armée PATCH à Épinal jusqu’à la limite du département avec la Meurthe et Moselle et ce jusqu'au 31 Décembre 2013. Avant d'en finir, il me reste une question, pourquoi certains s'évertuent à vouloir assommer les ombres commun à grand renfort de billes tungstène alors qu'ils sont de si bons gobeurs en cette saison ? Personnellement, je ne trouve pas passionnante la pêche à la roulette et je ne parle même pas de celle dite du bouchon qui se démocratise. (Une grosse sèche et deux nymphes en dessous)
Messieurs en vérité je vous le dis, rangez vos cannes à mouche et achetez vous des cannes au toc !

dimanche 7 novembre 2010

Les feuilles mortes se ramassent ...


Moi qui avait entendu dans une chanson de Prévert, chantée par Yves Montand :
"Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi, Et le vent du nord les emporte "

Je peux vous dire qu'en ce moment, les feuilles mortes se ramassent à l'épuisette ! Il descends tellement de feuilles aussi bien en surface qu'en pleine eau que la pêche n'est plus possible ...
Sur la photo ci -dessous on peut même constater qu'un barrage s'est formé sur la vanne du parcours No-Kill d'Epinal !
A tel point que ce barrage empêchait l'eau de s'écouler normalement sur la rive droite de la Moselle. Le courant ne se faisait plus normalement et une énorme quantité de feuilles tournoyaient sur place sans pouvoir prendre le courant.


J'ai réussi après quelques minutes d'acharnement à faire sauter cet embâcle et tout est rentré dans l'ordre, jusqu'a la prochaine fois.
Avec le temps qu'il fait ces jours-ci, je pense faire un tour du coté de l'étau. Peut-être aurez vous un montage dans un prochain billet ...

mercredi 3 novembre 2010

Pêches d'automne en sèche


L'automne avec ses couleurs chatoyantes est bien installé sur le département et après un bon passage de vent, une fenêtre météo favorable se dessinait autour du week-end du premier novembre. Après avoir eu bien du mal à ma dernière virée pêche en réservoir, je décidai de jeter mon dévolu sur la rivière en deuxième catégorie afin de voir si mes amis les thymallidés pouvaient avoir la bonté de prendre quelques mouches sèches ...

Dimanche après midi, des centaines de gobages crevaient la surface suite à une grosse éclosion de baétis plutôt clairs, mais, qu'il a été difficile de leurrer quelques poissons! Avec le changement d'horaire dans la nuit précédente combiné à la pluie, la nuit est arrivée plus vite et les poissons se sont également calmés trop rapidement à mon goût. En rentrant le soir à la maison, j'ai essayé de fabriquer une mouche ressemblant par sa tonalité et aussi par sa taille aux éphémères aperçues dans l'après midi. Je lui ai rajouté le petit truc en plus afin de déclencher l'attaque de ces chers ombres communs. J'avais réalisé deux exemplaires de ce modèle car on ne sait jamais. La suite me donnera raison...


Lundi, jour de Toussaint, le repas de midi avalé en quatrième vitesse, je suis parti rôder bien plus tôt, à midi et demi j'étais à pieds d'œuvre sur le parcours d'Épinal à la conquête des thymallus-thymallus. En observant un peu je me suis vite rendu compte que l'activité n'était pas à son comble, comme la veille, donc je me suis mis à traquer les truites sur le barrage du parcours No-Kill. Une première truite s'est laissée séduire par ma création de la veille, en voulant prendre une photo de la belle celle-ci s'est échappée sans demander son reste. J'enrageai de ne pas avoir réussi à la prendre en photo mais les dieux de la pêche étaient avec moi car dans les minutes suivantes j'ai repris une autre truite fario sur le même poste. Cette fois j'ai redoublé de prudence pour immortaliser la bête à l'aide de mon "Olympus1030SW", en voici la preuve ci-dessous.


Ensuite, j'ai exploité les courants en aval plus propices aux ombres communs et une éclosion de petits éphémères commençait à poindre. La luminosité était loin d'être parfaite, il était donc difficile de repérer la petite mouche au milieu des flots, de même que de visualiser les gobages. Malgré tout j'ai réussi quelques jolies prises, un poisson probablement plus gros que les autres a même réussi à me casser. Heureusement, j'avais encore un exemplaire de "la mouche du jour" et la pêche a ainsi continué sur la même base. L'ami Raoul en promenade dans les environs en a bien profité pour faire quelques clichés avec un appareil numérique muni d'un téléobjectif. Je pense qu'il a du se faire plaisir, les couleurs du feuillage des arbres du petit champ de mars en arrière plan sont magnifiques en ce moment. Séb, un des derniers padawan est arrivé lui aussi pour essayer de prendre quelques poissons, il voulait se venger de la veille ...

Ensemble nous sommes remontés sur la partie amont du parcours où semblait se dérouler un regain d'activité, Il a tout de même fallu chercher un peu pour trouver une autre mouche et c'est avec une toute petite "quill de paon ébarbé" sur hameçon de vingt que j'ai fait monter quelques jolis ombres. Séb, de son coté, prenait effectivement sa revanche avec les poissons, cette fois pas de blanchaille, il s'agissait bien d'ombres qui gobaient sa sèche. J'ai profité de cette fin d'après midi pour patrouiller un peu sur les secteurs moins usités et je me suis régalé. Comme la veille l'activité a cessé d'un coup, en même temps, j'avais les doigts de pieds tout engourdis par le froid, il était l'heure de sortir de l'eau.

jeudi 28 octobre 2010

La pêche au "train de chiros"


Avec l'automne qui s'installe, la pêche en réservoir va reprendre ses droits de temps en temps. Le formidable terrain de jeu qu'est le réservoir de la Moselotte vient de recevoir ma visite et je dois dire que je suis un peu déçu de cette sortie. Déçu par la qualité de la pêche, les poissons n'étaient vraiment pas à table. Il faut dire que la météo était plutôt défavorable, pas un poil de vent, pas une ride sur le lac. Bref, une belle galère ...
Les quasi seuls poissons pris l'ont été dès lors qu'un léger souffle de vent avait ridé la surface du lac avec quelques vaguelettes. J'avais prévu de pêcher avec un train de chiros et compte tenu des conditions il a bien fallu s'adapter. J'ai tout de même réussi quelques coups de maître notamment sur quelques truites gold en maraude.
Déçu aussi parce que j'ai l'impression de m'être trompé d'endroit, la veille des gobages avaient lieu plein partout sur la Moselle, les ombres étaient à table, et encore le jour d'avant c'était pareil ...

Pour une fois je vais vous parler un peu de technique, je vais essayer de vous faire un petit résumé de ma façon de pêcher aux chiros

Le Matériel :

- Canne pour soie de 6 à 7 de 9,6 pieds ou 10 pieds - Personnellement j'utilise une Canne JMC Elite 9'6 # 6/7 - 3 et j'en suis super content, légère et puissante à la fois.

- Soie flottante de 6 ou 7 bien droite (préférer un profil WF ou TT)
- Soie Intermédiaire pour les jours venteux (préférer un profil WF ou TT)
- Soie très plongeante S IV voir S V (de préférence à densité compensée)

- Moulinet au choix même si j'ai une énorme préférence pour les sacrés bêtes de courses que sont à mes yeux les Danielson dans les Séries LW et FW.

Les bas de lignes à chiros :


Les bas de lignes pour pêcher au chiro avoisinent les six mètres car l’espace entre les mouches varie de 1 à 1,20 mètres voir plus. Le diamètre de la pointe pour un bas de ligne à trois mouches varie de 16 à 20/100 alors que si la pêche est vraiment dure et qu’il faut pêcher avec une seule mouche, cela peut descendre au 12/100. Les diamètres les plus fins seront utilisés avec des soies flottantes sinon la casse est assurée.

De préférence, utiliser un fil en fluorucarbone qui a une densité inférieure à celle de l’eau, cela favorisera l’immersion des mouches et de surcroit il est moins visible par les poissons. Pensez à dégraisser tout de même de temps à autre votre bas de ligne. Un simple mouchoir en papier peu suffire même s’il existe des produits fait pour cela. Evitez le produit vaisselle avec un mélange d’argile, cela abîme le fil, j’ai testé pour vous !

Concernant les potences, afin d’éviter de faire des "choucroutes" il est préférable de monter de deux centièmes par rapport au corps de ligne. La potence sera alors plus rigide est s’emmêlera moins. La longueur des potences pour une présentation correcte ne devra pas dépasser les 20 Cm.

J’utilise du fil fluorocarbone (Rio-fluoroflex plus) à partir de la micro boucle soit à partir du 20/100 la plupart du temps. Le dernier brin de fil doit être d’un seul tenant et supportera les potences, les distances indiquées servent à vous donner l’emplacement des mouches. Enfin, pour relier les potences sur le corps de ligne, le nœud du chirurgien convient parfaitement mais il vaut mieux passer quatre fois dans la boucle avec le fluoro car il a tendance à glisser un peu.

Quelques exemples de bas de lignes pour la pêche aux chiros :

B.D.L Trois mouches soie sèche WF6 - 444 Sylk. Longueur 6 mètres
50 Cm de 50/100 + 50 Cm de 45/100 + 50 Cm de 40/100 + 50 Cm de 35/100 + 50 Cm de 30/100 + 50 Cm de 25/100 + 50 Cm de 20/100 + micro boucle + 40 Cm 18/100 + 90 Cm en 16/100 + 120 Cm en 16/100 (Potence en 18/100)

B.D.L Trois mouches soie intermédiaire WF7. Longueur 5 mètres
Poly leader 200 Cm finissant en 25/100 + 45 Cm de 22/100 + micro boucle + 35 Cm de 20/100 + 100 Cm de 20/100 + 120 Cm en 20/100 (potence en 22/100)


B.D.L Trois mouches soie Super Plongeante N°7 S5 à densité compensée . Longueur 3.2 mètres
100 Cm 25/100 + 100 Cm de 20/100 + 120 Cm de 20/100 (Potence en 22/10) Mettre un bobby en pointe pour faire remonter le montage, attention à la violence des touches.


La pêche aux Chiros se pratique en règle générale avec un train composé de trois mouches qui facilitent l’étalement du bas de ligne et favorisent son immersion. Cependant, en cas de pêche difficile il est possible d’enlever la potence du milieu afin de ne pêcher qu’à deux mouches. Ne pas essayer de faire des boucles serrées avec trois mouches car sinon vous passerez plus de temps à démêler qu’à pêcher …

Attention également à l’équilibre des mouches sur la ligne, la mouche la plus lourde en pointe et la plus légère en sauteuse. Juste après votre posé, tendez la soie et soyez prêt à ferrer car les touches se produisent souvent au cours de l’immersion des mouches. Attendez que le bas de ligne disparaisse de la surface de l’eau et récupérer en tricotant la soie très lentement. Attendre deux à trois secondes puis imprimer à la soie une tirée de 30 à 40 centimètres (pulling). A ce moment précis les touches sont très fréquentent également. Renouvelez les opérations si pas de touches. En approchant du bord, faites glisser les mouches prés de la surface en relevant la canne lentement et régulièrement (lift).

Aux chiros, la touche est souvent violente à cause de la vitesse de récupération lente associée à l’utilisation de mouches imitant la nourriture habituelle de la truite. Cependant parfois, la touche peut être très subtile, légère tension sur la soie à peine perceptible, parfois la touche se traduit par une légère immersion de la pointe de la soie. En résumé, il faut rester très vigilant et ne jamais perdre de vue la pointe de la soie ou le bas de ligne.

Quand les poissons descendent un peu, essayez de compter jusqu'à enregistrer les première touches. Ensuite il suffit d’animer toujours au même moment. Une autre façon de récupérer les mouches consiste à faire un long mouvement ample mais souple, ponctué de pauses, qui démarre au moulinet et le bras se déplie complètement à l’arrière, derrière le dos.

Parfois, la récupération n’est pas nécessaire. (dérive inerte) Il suffit de se poster sur une berge avec un petit vent latéral et de lancer légèrement en diagonale par rapport au sens du vent. Commencez par des dérives courtes et allongez la distance progressivement. Recherchez la qualité de présentation plutôt que la distance de lancer.

Plusieurs combinaisons de mouches peuvent être effectuées. Trois nymphes, une nymphe plus une émergente et une sèche, trois émergentes, un booby et deux nymphes, ect.
En résumé, en pêchant aux chiros, ne vous précipitez pas trop ! Ce serait plutôt, CHI VA PIANO VA SANO !

mardi 19 octobre 2010

La Phrygane Spinalienne "à la limonade"


Samedi 16 octobre, rendez vous était donné pour la sortie mensuelle du Club mouche " La Phrygane Spinalienne". Une sortie un peu différente des autres car celle ci aurait pour théâtre, des plans d'eau privés, aux environs de Fresse sur Moselle, à la limonade. La pêche était axée sur la traque des carnassiers à la mouche et c'est à une dizaine de membres que nous nous sommes retrouvés. Arrivé sur place le propriétaire des lieux, que je remercie au passage, nous a accueilli avec le café de bienvenue, et il fut bien agréable de se remplir l'estomac avec une boisson chaude car le temps était plus que maussade, froid et pluie se mêlaient à la partie.

Connaissant l'endroit pour m'y être rendu quelques fois, j'étais sûr que nous allions voir des poissons et même des gros, non, je dirai plutôt des très gros. Quant à les faire mordre c'est tout autre chose surtout compte tenu du nombre de pêcheurs, les brochets se sentent vite dérangés et finissent pas se caler. Cependant au cours de la matinée, "les Dominique", ont enregistré des touches, un premier brochet, estimé à 90 +, a rapidement craqué sur un streamer blanc. Félicitations à l'heureux pêcheur qui n'y croyait guère la veille au soir...

Ensuite il a été moins en veine, car il a eu une autre touche mais le poisson s'est décroché. Plus tard c'est un autre Dominique qui se retrouvait pendu par deux fois ! Une fois sur un streamer plutôt noir et l'autre fois sur un blanc. Pour le reste du groupe, quelques suivis, une ou deux attaques mais rien de définitif. Une fois de plus la météo n'a pas plaidé en notre faveur, un gros rafraîchissement et intervenu deux jours avant notre arrivée et a sans doute eu pour effet de calmer les ardeurs des brochets. Peu importe, je pense que tout le monde a passé une bonne journée et c'est bien cela l'essentiel. Pour mon compte personnel, j'ai réussi a faire suivre quelques très gros pikes notamment avec un streamer rose. J'ai ressenti une seule attaque mais maître esox avait la gueule fermé, le brochet poussait mon streamer probablement considéré comme un intrus, preuve qu'il n'était pas enclin à se nourrir.

Enfin, je voudrais encore une fois remercier Alain, le propriétaire de cet endroit, pour son extrême  gentillesse, sa bonne humeur mais aussi pour l'amour qu'il donne à ces poissons. Je lui souhaite une grande réussite pour le futur en espérant que rapidement il puisse continuer ses travaux afin de parfaire l'endroit. Si vous aimez et respectez le poisson alors venez faire un tour à la limonade, de grosses surprises vous y attendent pour peu que cela veule rigoler un peu ...

Je ne désespère pas de prendre un poisson énooooorme un de ces jours à la limonade.


mardi 12 octobre 2010

L'ennemi public N°1


L'année 2010 aura été jusqu'ici plus que souvent accompagnée de l'ennemi public numéro un, il n'est nullement question de parler de Jacques Mesrine ici, entendez par ennemi N°1 pour nous autres pêcheurs à la mouche, le vent. Cette année plus que les autres le vent de Nord-est s'est régulièrement invité à nos parties de pêches. Il faut bien l'avouer, quand ce vent là est de la partie, d'une part les poissons sont peu actifs mais en plus il nuit gravement à la présentation, particulièrement en rivière, et une partie de pêche peu vite tourner au cauchemar. Pour pêcher la Moyenne Moselle j'utilise des bas de ligne assez long, en moyenne de six mètres, sans quoi les dérives ne sont pas correctes. Déposer une mouche en CDC à quinze mètres avec un vent de la sorte relève de l'impossible, surtout quand on sait dans quel sens coule ma Moselle.
J'en veux pour preuve les deux derniers week-end, sur les trois sorties effectuées, il a fallu jouer avec les méandres de la moyenne Moselle pour trouver des coins plus ou moins abrités. Ceci m'a permit de pêcher des secteurs non exploité cette année avec plus ou moins de succès.

Heureusement quelques ombres communs se manifestent de temps à autres, sur certains secteurs c'était même carrément la fête mais pour des poissons de petites tailles. Quelques chevesnes et autres vandoises profitent encore des massives éclosions pour peu que le soleil soit de la partie.

J'aimerais bien que l'ennemi public se calme un peu afin de pouvoir au moins faire une belle sortie avec des adversaires de tailles avant la fin de saison. Le seul vrai gros qu'il m'a été donné de toucher dimanche dernier, Je l'ai brillamment décroché après une trop courte bagarre ! Il faut dire que le posé était spécifique et le bas de ligne pas forcément tendu, donc l'inévitable s'est produit. "Séb le couvreur", a vu le poisson et m'a confirmé que c'était vraiment un fort gros poisson. Qu'à cela ne tienne, j'y retournerai dans de meilleures conditions, je suis sûr qu'il y a vraiment des gros thymallus dans ce petit tronçon.

Par ailleurs j'attends avec impatience que la fête foraine quitte Épinal afin que les abords du parcours No-Kill retrouvent calme et sérénité. En parlant des forains je vais en profiter pour pousser un véritable coups de gueule, en effet, à l'heure où l'on fait tout pour protéger l'environnement, comment ne pas s'insurger en voyant ces braves forains rejeter leurs eaux usées directement dans la rivière, les tuyaux des machines à laver sont la face visible, je n'ose imaginer le reste. Il suffira de faire le constat quand ils quitteront le petit champs de Mars pour se rendre compte une fois de plus qu'ils ne respectent pas grand chose. Par le passé nous avons retrouvé des batteries, des tambours de roues, disques de freins et détritus en tout genre ... Cette année encore, à peine installés, leur premier souci est de pêcher à tous les modes et sans carte bien sûr, il faut leur faire la chasse pendant des jours avant que cela porte ses fruits, c'est de la folie.

Voilà, désormais je vais faire quelques prières en invoquant Éole, on ne sait jamais, peut-être qu'il nous enverra l'ennemi public N°1 un peu moins souvent du moins pour la pêche en rivière car en réservoir c'est différent, le vent devient parfois un allié ! Allez comprendre ...


Quoi qu'il en soit, la rivière est belle en ce moment, les arbres changent leurs parures pour se revêtir de splendides couleurs automnales. Le niveau d'eau est satisfaisant même s’il faudra bientôt quelques pluies tout de même afin de ne pas avoir des niveaux d’étiages pendant la reproduction des truites ...

lundi 4 octobre 2010

Salon de la pêche à ÉPINAL


Ce petit billet en réaction aux recherches effectuées en ce moment sur le net par le biais de vos moteurs de recherche.

J'ai en effet constaté que nombre d'entre vous cherchent des informations sur le "Salon de la pêche à Epinal" en 2010. Donc, je vous informe que le Club de pêche à la mouche, la Phrygane Spinalienne, organise ce salon tout les deux ans.

Le dernier salon date de Novembre 2009, par conséquent le prochain se déroulera en Novembre 2011. Je ne manquerai pas de vous tenir informé par le biais de ce blog à chaque fois que le besoin s'en fera sentir.
Nous commençons à chercher des exposants pour ce futur salon qui se déroulera comme par le passé dans la salle de l'espace cours à ÉPINAL. N’hésitez pas à vous faire connaître en passant par le formulaire de contact du site du club mouche.

Coordonnées GPS de la salle de l'espace cours :

Latitude : 48.170385
Longitude: 6.446678

Un grand parking gratuit, appelé petit champ de Mars, est situé à proximité du salon.

mercredi 29 septembre 2010

Une belle fermeture 2010


Depuis le dimanche dix neuf septembre dernier la pêche en première catégorie est fermée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas "fait  la fermeture", plus souvent à cause du manque d'eau qu'un autre motif, cette année avec les pluies de la mi-août les niveaux étaient acceptable donc j'avais décidé de clôturer la saison sur la haute Moselle en compagnie de "Séb le couvreur".
Déjà le samedi j'avais pêché en compagnie d'un autre Séb aux environs d'Épinal par manque de temps. Un des secteurs que je n'avais pas pêché cette année s'est trouvé hyper productif et un autre moins. J'ai manqué un très gros ombre, ferrage trop tôt, il m'a montré sa grosse nageoire dorsale en gobant ma petite sèche, je le reverrai sans doute l'année prochaine. Nous avons passé un bel après-midi sous le soleil à voir les poissons prendre nos mouches, à refaire ...

Dimanche matin en compagnie du grand Séb, direction la haute Moselle pour "faire la fermeture", j'étais un peu mélancolique au moment de me préparer, comme si c'était la dernière fois, pourtant je sais qu'il y aura encore beaucoup d'émotions avant la fin de l'année. Mais il faut dire que la rivière est totalement différente entre l'amont de Remiremont et son aval et encore plus à partir d'Épinal, début des parcours de deuxième catégorie. Différente par sa taille mais aussi par l'aspect des fonds, en effet la pollution est moindre à l'amont, je ne dis pas qu'elle n'est pas présente, il est donc possible de pêcher à vue sur certains secteurs en amont de Remiremont et plus particulièrement après de petites crues comme dernièrement. La moyenne montagne nous a accueillis avec une petite fraîcheur matinale, proche des cinq degrés, et pourtant il était déjà presque dix heures. Brrrrrrr, ça meule !

Cette fois ci pour la matinée, décision était prise de pêcher un secteur que je ne connaissais presque pas, mis à part le début du parcours juste en amont d'un pont. A peine le temps de se placer sur la rivière que déjà quelques gobages crevaient la surface, il ne nous a pas fallu très longtemps pour prendre les premiers poissons à l'aide de nos éphémères de couleur olive à aile en V. Pourtant chacun d'entre nous a loupé le premier ferrage ! Après avoir épuisé le secteur nous sommes remonté un peu et j'ai découvert une superbe veine d'eau prometteuse, arrivé à pas de loups et voilà un gobage, à priori un joli poisson, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'ombre commun se retrouvait pendu et il sera assez sympa pour prendre la pose histoire d'immortaliser ce moment. C'est deux jolis poissons de plus qui viendront s'ajouter au compteur de la journée. C'est promis ce petit secteur, je le referai l'année prochaine, il y a un bon potentiel pour y coller des ombres et pourquoi pas des truites si elles ne se font pas tordre le cou ...


L'heure de midi étant plus qu'avancée, nous sommes sortis de l'eau et retourné à la voiture, ensuite direction le secteur le plus prometteur pour finir la saison en beauté. Nous avons cassé la croûte en observant de nombreux poissons qui en faisait autant. Même deux petites truites étaient postées à nos pieds, c'était bien sympa ce petit moment de convivialité. Allez, il faut y retourner, c'est à ce moment que nous avons eu la visite de Michel, un habitué du secteur, qui passait par là mais sans sa canne en mains, il était retenu par d'autres obligations. Après avoir discuté un petit moment, il fallait se replonger dans la pêche, l'objectif était de prendre un des poissons que nous avions observé pendant la pause casse croûte mais c'était sans compter sur l'aptitude des poissons à déceler la moindre anomalie et ou la présence humaine. Il fallait passer près d'eux, bien trop prêt à mon goût, je me doutais bien de ce qu'il se passerait mais tant pis, les poissons se sont décalés et étaient plutôt stressés. Il a fallu attendre au moins une demi-heure pour qu'ils retrouvent un comportement plus serein sans se nourrir avec frénésie pour autant, comme auparavant.

Séb aurait bien voulu refaire une vidéo comme la dernière fois, mais ce moment assez rare où l'on peu voir le poisson se déplacer et ouvrir la gueule pour ramasser la nymphe, est difficile à filmer. J'ai réussi à prendre deux très beaux poissons à la nymphe à vue pendant que Séb filmait mais pas le "bon poisson".
J'étais agacé de voir que ce dernier ne pêchait pas, il fallait en profiter car c'était la dernière fois de l'année sur ce secteur qu'il adore. Voir les autres pêcher c'est bien, mais au bout d'un moment il faut le faire, devant la non activité en surface des poissons, j'ai proposé à Séb de pêcher à la nymphe à vue. Quelques poissons se tenaient à portée de lancer dans une veine "plutôt facile", après quelques explications et réglages surtout pour le posé qui est très différent de la sèche, voilà qu'un poisson s'intéresse de très près à la nymphe qui est passée dans son champ de vision. Quelques lancer plus tard, la dérive était la bonne et Séb à réussi à prendre son premier poisson à la nymphe à vue en rivière. Bien joué Séb, j'en connais des autres padawans qui ont mis bien plus longtemps ...

Juste avant de quitter le secteur, cette fois en sèche, Séb a repris un autre ombre de taille plus conséquente, cinq poissons sur le même secteur c'était déjà suffisant. Nous sommes montés plus en amont sur une partie plus mouvementée, et je ne sais pas pourquoi, ça sentait la truite. Je suppose que je ne dois pas être le seul à qui cela arrive, de sentir le bon coup, tout en me dirigeant vers le poste présumé, je pêchais avec l'ultime conviction que j'allais prendre une truite et c'est bien ce qui s'est produit sur la troisième ou quatrième dérive. Mon éphémère a disparu dans un gobage plus appuyé qu'à l'habitude et vu la défense j'ai su de suite que c'était bien de dame Salmo Trutta Fario dont-il s'agissait. Elle aussi a eu droit à sa petite séance photo, cela fait plaisir de prendre à la fin de saison ce genre de poisson. Elle dépassait bien la taille réglementaire et avait sans doute réussi à passer au travers de tous les pièges tendus par les pêcheurs des environs. Elle aura encore l'occasion de grandir un peu et pourquoi pas de se reproduire puisque comme toutes mes prises, je l'ai relâchée.


Séb cassera sur une autre truite plus en amont sur un poste très marqué que je lui avais indiqué et il rageait de ne pas avoir capturé une seule truite sur la haute Moselle depuis les quelques dernières sorties. Ensuite nous redescendrons gentiment vers le premier poste de l'après midi tout en pêchant aval comme au cours de la précédente sortie. L'occasion une foi de plus de rigoler un sacré coup tout en tentant des "poissons impossibles". Certains ont tout de même fini dans nos épuisettes après quelques efforts. Séb a enfin réussi à prendre deux petites truites sur la haute Moselle, c'était jour de fête ! En toute fin d'après-midi, il était impossible de rester dans beaucoup d'eau à cause du froid qui nous saisissait. Je suis remonté sur une bordure en rive droite et c'est là que j'ai découvert un énorme trou d'eau, j'avais pourtant déjà pêché le secteur par deux fois mais sur l'autre rive, comme quoi il faut rester vigilant pour ne pas passer à coté de postes vraiment atypiques. J'étais super mal positionné et il m'était impossible de présenter correctement l'artificielle donc je n'ai pas réussi à piquer un seul poisson malgré avoir réussi à en faire monter au moins trois différent. Je me promettais de me venger l'année prochaine quand Séb m'a tiré de ma torpeur, il était l'heure de rentrer et de mettre un terme à cette saison sur la première catégorie. Ces journées là, on voudrait qu'elle dure indéfiniment tellement c'est bon, mais il faut savoir être raisonnable et se dire que désormais, les poissons ont besoin de calme afin de se préparer pour les amours, notamment pour dame truite.


A chaud, si je tire un premier bilan de cette saison sur la première, je la qualifierai de satisfaisante. J'ai découvert par la biais de l'ami Christophe encore de bien jolis secteurs, j'ai réussi quelques jolies sorties avec de nombreux poissons, sur certains secteurs ceux-ci reviennent en force. En revanche sur d'autres, le poisson a comme disparu, ce qui me dérange c'est que j'y ai vu des pêcheurs jusque là inconnu, j'espère simplement qu'ils ne sont pas la cause de ces disparitions. J'ai le souvenir d'un soir ou un énergumène est arrivé comme un sauvage avec sa voiture, il est sorti de celle-ci tout équipé et le temps de le dire il s'empressait de filer droit vers la rivière pour me devancer sans même un mot ou un regard. Tout à fait le genre de personnage que l'on aime voir au bord de l'eau ! Sur cette dernière journée, j'ai mis au sec, onze ombres et une truite, je trouve le bilan sympa surtout que certains des poissons étaient de belle taille compte tenu du profil de la rivière et de l'état dans lequel elle était il y a moins de deux ans, vide de poissons. Le garde pêche du secteur que nous avons croisé le matin nous a confirmé le retour du poisson mais aussi que cela n'est rien par rapport à il y a plus de vingt ans en arrière. Espérons que la rivière continue à reprendre de l'essor et que maintenant que les grands prédateurs que sont  les pêcheurs ont déserté la rivière, les grands oiseaux noirs ne viennent pas faire leurs courses ...

Coté pêche pour finir l'année, il me reste toute la deuxième catégorie à parcourir, avec de nombreux secteurs à découvrir ou redécouvrir avec la canne à mouche à la main, aussi bien pour la traque de thymallus thymallus ou encore celle de messires Esox.

vendredi 24 septembre 2010

Pêche sur la Sarine (Suisse)

Après vous avoir conté mon séjour du 11 et 12 juillet en Suisse dans le dernier post, vous trouverez ci dessous un petit montage retraçant cette formidable épopée.

Bon Film !

mercredi 15 septembre 2010

Week-end, amitié et pêche en Suisse


Depuis un bon moment déjà, le week-end du 11 et 12 Septembre était destiné à rejoindre Daniel, un ami pêcheur à la mouche, de l'autre coté des alpes, en Suisse. Après presque quatre heures de route assez fatigante, surtout après les quelques ralentissements dus à un accident, je suis arrivé à bon port un peu après douze heures trente, pour l'occasion le GPS qu'Hélène m'avait prêté m'a rendu un grand service. Le temps était superbe, un magnifique soleil m'avait accompagné jusqu'ici et le décor était grandiose. J'ai reconnu certaines montagnes, il faut dire que j'étais déjà venu dans la région avec mon club par deux fois, il y a déjà cinq ans nous avions campé quatre jours durant à Enney et une autre fois pour représenter notre club au Salon Romand de la pêche à Riaz. Un programme avait été établi par Daniel et Isabelle, que de bons moments, que je dévoilerai au fur et à mesure. Après l'apéro pris sur la terrasse du chalet avec la montagne en toile de fond nous sommes passés à table tout en nous racontant les dernières news, plus tard, nous avions rendez-vous avec la rivière, la Sarine.

Le premier lieu de pêche choisi pour ce séjour était "le pont qui branle", le lieu est situé non loin des villes de "Gruyères" et "Epagny" ce pont est entièrement recouvert sur sa partie supérieure par du bois, au moment de passer dessus cela fait bizarre, l'intérieur est tout sombre, seul deux lucarnes (une de chaque coté), permettent de voir la rivière. Après s'être équipé, nous voilà à pied d'œuvre, je prends tout de même le temps d'admirer le paysage, car vraiment, c'est différent de ce que je pratique habituellement. Les pierres de la rivière semblent comme lavées à la brosse à chiendent. Seul la couleur peut paraître étrange, l'eau est claire mais semble chargée en limon ce qui lui confère une couleur légèrement blanchâtre dés que la profondeur augmente. Néanmoins, pas de quoi me perturber sur ce premier spot, après avoir scruté un moment, seul un gobage est venu crever la surface. Daniel va commencer avec une énorme nymphe sur hameçon de douze imitant un éphémère, tandis que moi j'essaye une sèche imitant le même insecte. Au bout de quelques dérives et moins de cinq minutes, je tiens déjà le premier poisson du séjour dans le creux de ma main. Daniel aussi enchaîne les prises à une cadence infernale, sans compter les loupés ...


Des avions et hélicoptères nous perturberons aussi pendant un moment car nous sommes juste au dessus du couloir qu’ils empruntent pour atterrir sur l’aérodrome de la Gruyère à Epagny dont c’est le centenaire et où un meeting aérien a été organisé pour l'occasion.

Visiblement, les gros poissons ne sont pas de sortie, mais au regard de la quantité je suis content de ce premier contact avec la Sarine. Déjà il y a cinq ans, les poissons n'étaient pas plus gros, ils étaient simplement plus nombreux aujourd'hui, c'est déjà rassurant. Au moment où j'ai découvert la technique de pêche de mon acolyte, pêche en dérive aval pratiquement comme en noyée, je n'en revenais pas. Comment ces truites peuvent-elles prendre des imitations qui draguent ? Pour tout dire, j'ai bien essayé de faire la même chose, devant le nombre de touches bien supérieur à ma technique, mais impossible pour moi de pratiquer de la sorte. Je n'y croyais pas et d'ailleurs je n'ai pas touché un seul poisson. Qu'elles sont braves ces truites alpines ! J'aimerais bien voir la même technique employée sur les rivières Vosgiennes, je pense que le résultat serait tout différent ... Arrivé au bout de notre secteur, nous avons repris la voiture pour descendre plus en aval de quelques kilomètres.

C'est à Broc, toujours sur la Sarine, que nous avons tenté notre chance pour le coup du soir. Je reconnaissais quelques coins pour les avoir pêchés en 2005, nous sommes descendus plus en aval que ce que je connaissais, l'eau ici semblait encore un peu plus chargée ou tout simplement la luminosité diminuant me le faisait penser. Le secteur n’était pas très long, moins de cent mètres, un autre pêcheur était déjà présent sur la partie amont. Les engins volant de tout à l’heure étaient cette fois en phase de décollage au dessus de nos têtes. Avec les mêmes techniques pour chacun, moins de poissons sont venus se frotter à nos hameçons. J'ai tout de même réussi à prendre un ombret parmi les truitelles mais l'objectif de départ était bien de prendre des ombres de taille respectable. Je pense que sur ce coup là nous sommes passés à coté de la pêche, il y avait à un moment donné de nombreux gobages et les ombres montaient mais refusaient de façon systématique en nous faisant de faux gobages. Tant pis, ce sera pour une autre fois, j'espère...


Après toutes ces émotions, il était temps de retrouver Isabelle pour ce qui était la surprise du soir. Cette dernière consistait en fait à manger la fondue dans un véritable chalet d'Alpage. Je me souvenais avoir mangé la fondue à mon précédent passage en Suisse mais dans un restaurant "classique" même si le décor était là pour représenter le pays. Mais cette fois-ci, cela n’avait rien à voir, rien que la route pour se rendre à ce chalet valait déjà le détour. Sur place, peu ou pas d'éclairage, seul un gros chalet avec des tables en bois taillés dans la masse se découpait sur l'horizon. Une fois rentré dans le chalet, une odeur particulière m'a chatouillé les narines, au début je pensais que c'était un morceaux de "bois particulier" dans le fourneau mais il n'en était rien. Mes deux amis ont du me prendre pour un fou de ne pas les croire pendant un instant, j’étais persuadé qu’ils me faisaient marcher. C'était bien l'odeur des bêtes à l'étable que cela sentait, c'était le vrai chalet d'alpage. Finalement, passées les premières minutes on n’y prête plus attention et après quelques verres de vin blanc cela n’est plus qu’un lointain souvenir. Au cours de ce repas c'est plus d'un kilo de gruyère "moitié-moitié" qui est parti en fondue, visiblement, même la patronne de l'établissement avait rarement vu de tels mangeurs ! Ensuite, la nuit a été quelque peu difficile à cause d'une digestion bien trop lente (ferment lactique) et c’était également sans compter sur le coq qui s'en est allé de son petit concert vers quatre heures du matin, le bougre.

Après le petit déjeuné, direction à nouveau la Sarine cette fois plus en amont que la veille, entre Albeuve et Lessoc, en dessus du barrage. En quittant l’auto, un cerf brame dans la forêt en guise d’accueil. En regardant la rivière je deviens plus qu’inquiet, la couleur me fait plus penser à du lait qu’à de l’eau ! Mon hôte m’explique que cela arrive fréquemment par ici et sur de nombreuses rivières alpines. Daniel était déçu de ne pouvoir me montrer sa rivière sous son meilleur jour et aurait voulu me faire pêcher dans de l’eau claire comme du kirsch. J’avoue quand même que j’ai eu bien du mal à me motiver mais nous avons tout de même pêché ce secteur. Cette fois je pêcherais en nymphe au fil avec mes brins de fluo comme expliqué dans un précédent article pendant que mon ami utilisait à nouveau sa technique de pêche vers l’aval. Étonnamment, les truites trouvaient ma nymphe qui pourtant n’était pas énorme, un hameçon B160 en taille 16 avec une bille phosphorescente blanche et un corps en faisan teinté rouge. J’ai eu d’énormes difficultés pour pêcher dans ces conditions, impossible de savoir la profondeur, donc pas facile pour adapter le poids de la nymphe en fonction des veines d’eau. Pour vous donner une idée, à mi-mollet, impossible de voir les chaussures de wading ce matin là. Sur un morceau de 15 mètres de rivière c’est tout de même une dizaine de petites truites qui ont craqué pour la nymphe. Daniel de son coté en a fait autant puis tout à coup les poissons se sont calmés, plus une touche ou presque.


C’est alors que nous avons changé de secteur une dernière fois pour se rendre à Villars sous mont, ce secteur paraissait prometteur et il n’en a rien été, seul trois petites truites se sont laissées séduire à l’aide de ma petite nymphe. Au bout d’une petite heure, il était temps de rentrer pour la surprise de ce midi. Petit détour par le chalet de mes hôtes afin de se changer et direction un village proche de quelques kilomètres. En fait la sœur de Daniel et son mari organisait le ‘menu de Bénichon’ ce menu est un repas traditionnel symbolisant la fête des récoltes et la descente des troupeaux de l'alpage (la désalpe (Rindya), qui est l'opposée de la Poya, montée à l'alpage du printemps). Ce repas, a duré une grande partie de l’après midi compte tenu de la densité des plats qui se sont succédés les uns aux autres.

Ci après un petit résumé des différents plats constituant ce menu :
  • Cuchaule (brioche au safran), beurre et moutarde de bénichon.
  • Soupe aux choux.
  • Bouilli, accompagné de raves, de carottes et de céleri.
  • Ragoût de porc aux raisins, la purée et les poires à botsi, salade aux carottes rouges.
  • Assiette de jambon de la borne, lard, saucisson et choux et pomme de terre.
  • Deux meringues, les petits fruits (bleuets) et la crème double.
  • Café accompagné d’un bricelet, d’un croquet, d’un pain d’anis et d’une cuquette.
Le tout copieusement arrosé d’un vin blanc au début du repas puis de vin rouge avec en bouquet final des liqueurs, genre mirabelle, prune et autres du même acabit.

Je tiens ici à remercier, Maguy et Charly pour leur accueil et leur gentillesse de m’avoir fait découvrir cette spécialité. J’en profite pour remercier tout ceux qui de près ou de loin ont participé à la mise en œuvre et l’élaboration des différents plats. Nom de bleu, vous avez du y passer un sacré bout de temps, c’est sûr. Ce fut un grand moment que cette après midi, je n’oublierai jamais, encore Merci.

Après toutes ces agapes, il m’était impossible de repartir dans les Vosges, presque quatre heures de route, c’était un coup à s’endormir au volant. Aussi, mes hôtes m’ont proposé de passer une nuit supplémentaire à Villarbeney. C’était bien plus sage et du coup nous avons pu observer un orage qui éclatait sur les montagnes environnantes et sur le lac schwarzsee, bien à l’abri sur la terrasse du chalet. Sur les montagnes, le bruit du tonnerre résonnait, ce fût un joli spectacle, comme le bouquet final d’un son et lumière qui clôturait cette superbe journée.


La nuit a été calme, même le coq avait oublié de faire son show en fin de nuit, peut-être avait-il lui aussi fait la bénichon ? Après le petit déjeuné, je m’apprêtais à prendre la route sans oublier de récupérer le sandwich que m’avais préparé Isabelle avec des morceaux de "jambon de la borne" du repas de la veille, garni de moutarde et de cornichon. Je n’ai pas eu très faim le lundi, mais en mangeant ce sandwich, les moments de la veille resurgissaient et c’était bon.
Voilà, ici se termine mon récit sur ce séjour en suisse, séjour de découvertes, de pêche, de bonnes choses à grignoter et à boire et de bons moments partagés. On a pris une ‘pétée’ de poissons, d’autres pourraient dire une ‘chiée’ même s’ils étaient de taille modeste, c’était très bien et le tout dans un décor de rêve. J’adore vraiment cette contrée helvète qu’est la Gruyère.
C’est avec une vive émotion que j’ai quitté mes Amis Suisse, vous avez été formidables et m’avez fait partager votre culture. Pour reprendre une autre de vos expressions, c’est chou !
Encore mille mercis à Daniel et Isabelle, à bientôt de vous revoir.

jeudi 9 septembre 2010

Pêche à vue, en nymphe et sèche


Après la reprise du travail une fenêtre météo a permis de faire une virée "fly fishing" sur la haute Moselle dimanche 05 Septembre. Je me doutais bien que le niveau serait encore un peu haut mais pour autant pas impraticable, loin s'en faut. En milieu de matinée avec Sébastien, nous sommes arrivés sur la rivière et aucun gobage à l'horizon mais déjà quelques éphémères se montraient donc peut être que pour une fois, "ça allait le faire" ...

Le temps de se mettre en place sur un secteur connu pour être poissonneux que déjà quelques poissons se manifestaient à la surface. Une petite imitation d'éphémère olive et hop, premier poisson pendu. Chacun de notre coté, la pêche s'est gentiment déroulée jusqu'à plus de treize heures. Avec déjà pour chacun d'entre nous cinq poissons tous pris en sèche. Ombres et truites ont craqué sur les fameuses ailes en V ! Seul regret de la matinée, une casse sur un gros poisson que je soupçonne d'être une truite compte tenu de sa défense spectaculaire. A noter que les gros poissons sont plutôt rare par ici du fait des prélèvements, j'ai été quelque peu surpris et j'ai bridé un peu fort le poisson. Sans vouloir me trouver plus d'excuses, j'expérimentais le nouveau nylon que j'ai reçu tout dernièrement, pour remplacer mon éternel "Teklon", il s'agit du Rio Powerflex et c'était du 7X ce qui correspond à du 10.2 centièmes. Sûrement un peu faible pour maîtriser un gros poisson, surtout quand on ne s'y attend pas !

Petite info concernant le fil Rio Powerflex, Je l’ai utilisé en sèche comme pour la nymphe à vue. Visiblement il brille moins que le Teklon. De nombreux poissons étaient dehors mais tout de même, je me demande si le fil n’y est pas pour qu’elle chose sur cette journée. Plus de vingt poissons dans l’épuisette, c’est un chouette résultat, vivement la prochaine fois que je pousse le test plus en avant, je ne manquerai pas de vous tenir au courant sur ce fil.

Un rapide casse-croûte pris "à l'arrache" sur les abords de la voie verte, un petit coup de voiture et c'était reparti pour un après midi de pêche endiablé. Pour ceux qui ne connaissent pas la voie verte, c'est une petite route, reliant Remiremont à Bussang sur l'ancien tracé de la voie de chemin de fer, spécialement réservé aux cyclistes, rollers, randonneurs, joggeurs et même pour le ski de fond au cœur de l'hiver. A découvrir ...


La rivière est tout simplement magnifique, les galets sont tout propre lavés par la dernière crue, sur le deuxième secteur et après un rapide survol d'un poste très marqué, nous avons traversé pour aller voir un banc d'ombres que je n'avais pas réussi à montrer à Séb la dernière fois. Se déplaçant comme des sioux, les poissons ne nous ont pas vus arriver et c'est avec des yeux d'enfants devant le plus beau des cadeaux de noël que nous avons observé, à moins de trois mètres, des ombres tranquillement installés et pour certains d'entre eux à table. Après ce moment d'émerveillement, il était temps d'essayer d'en capturer au moins un, Séb filmait pendant que je me déplaçais afin de pouvoir lancer sans être gêné par les arbres ou la végétation rivulaire. Devant l'activité sub-aquatique des ombres et la clarté de l'eau, il fallait de toute évidence pêcher en nymphe à vue. Je me suis installé à un peu moins de huit mètres des poissons, ils ne m'avaient pas vu et j'avais donc toutes mes chances. A un moment quatre poissons sont dans le même secteur mais un seul m'intéresse, c'est le plus gros de la bande, il se tient dans un remous d'une grosse pierre en travers du courant. Je vais mettre un bon quart d'heure à trouver la dérive parfaite et le bon poids pour la nymphe. Une première fois, le plus gros des ombres s'est décalé à droite, une autre fois à gauche, j'ai aussitôt su que le moment de vérité était proche. Quelques posés plus tard, l'ombre se décalait sur sa droite, ouvrait une petite gueule toute ronde et la refermait sur ma minuscule nymphe sur hameçon de 20. Il ne me restait plus qu'à ferrer dans l'instant, un rapide combat s'en suivi et en voulant trop bien faire j'ai décroché le poisson sur le bord de l'épuisette. Ce n'est pas grave du tout, de toute façon je pêche en No-Kill intégral, le but était atteint, avoir trompé ce poisson.

Il est assez rare de voir le moment où le poisson prend la nymphe sur une vidéo, cette fois je peux vous dire que nous avons la séquence parfaite. On voit très bien le déplacement du poisson, la gueule qui s’ouvre et se referme, et le ferrage. Je souhaite vraiment remercier ici Sébastien pour sa patience lors de ce grand moment de pêche. Je pense qu’au-delà d’avoir filmé, il a enregistré bien d’autres choses et a découvert pour la première fois la pêche en nymphe à vue en rivière. Ne t’inquiète pas grand, un jour tu sauras faire la même chose, quand tu sera prêt je te montrerai ça, c’est promis.


Ensuite nous avons repris la pêche en même temps, Séb en sèche et moi toujours en Nymphe à vue. Le vent est venu jouer les perturbateurs par moment mais peu importe, j’ai réussi à prendre encore quelques ombres en N.A.V dont un sur le premier passage, Séb l’avait fait monter deux fois sur sa sèche mais s’arrêtant à dix centimètres de l’imitation, le poisson redescendait systématiquement sur le fond. Un peu plus tard deux poissons se sont laissés tenter par la sèche de Séb et on peut dire qu’il les a pris en sèche à vue, cela lui a beaucoup plus. Après avoir passé un vrai bon moment sur le poste nous avons décidé d’aller plus en amont afin de changer un peu. Je me suis remis en sèche pour l’occasion, les poissons se sont succédés les uns aux autres, truites et ombres étaient de sortie mais attention, il fallait toutefois pêcher juste, la moindre dérive mal contrôlée, une mouche plaquée et c’était un coup pour rien. J’en connais un qui s’est arraché les cheveux … (du moins le peu qu’il a)

Sur un dernier secteur, pas de poissons dehors, le courant n’était pas optimum pour placer les poissons donc nous sommes redescendu en pêchant aval. Pendant plus d’une heure nous avons pêché à tour de rôle, c’était très amusant vu le nombre de poissons qui gobaient, on se serait crus sur un de ces coups du soir dantesque, il ne se passait pas cinq minutes avant que le tour change, parfois nous n’avions même pas le temps de sécher la mouche ! Durant cette épopée j’ai tenté quelques poissons retords mal placés sur les bordures avec des dérives ou des posés impossibles, le but était au moins de les faire monter ou se déplacer, même si la prise n’était pas concrétisée peu importe. Cela m’a fort amusé et surtout poussé à faire des efforts pour encore mieux pêcher.

Pour conclure la journée nous avons terminé sur le secteur où les ombres étaient rassemblés en début d’après midi. Mais il était bien trop tard, une fois sur place, la rivière était redevenue d’un calme Olympien. Plus un seul gobage, tout juste quelques phryganes virevoltaient proches de la surface, peut-être qu’un coup du soir aurait lieu un peu plus tard ? N’y croyant pas plus que ça, mais aussi un peu transi par le froid nous avons décidé de mettre fin à cette magnifique journée de pêche sur la haute Moselle. La saison n’est pas encore finie, il reste encore deux semaines, le week-end qui arrive je pêcherai mais sur les terres Helvètes en compagnie de l’ami Daniel. (J’espère pouvoir vous en reparler dans un prochain post) Il ne me restera plus que le week-end de la fermeture, les dix huit et dix neuf Septembre, si je veux revoir une dernière fois les ombres et truites de la haute Moselle en 2010.

Voici, ci dessous, le résumé en vidéo où vous allez voir l'ombre montrer le blanc de sa gueule, preuve qu'il avait bien pris la nymphe. Profitez bien de ce moment car je crois que c'est plutôt rare de voir cette séquence sur le Woueb ! (Pour une meilleure définition, avec du haut débit, visionner en HD en 1080p)

mardi 7 septembre 2010

Bar TV, la télé locale de Bar le Duc


Depuis quelques jours, un de mes montages vidéos est en ligne sur une télévision locale. Il s'agit de la télévision locale participative de BAR le DUC qui réponds au nom de BarTV. Le montage en question est celui sur le vol des éphémères que j'avais filmé sur la rivière Ornain au cours d'une des sorties mensuelles avec mon club en mai 2010. Barbara la présidente de l'Association BarTV m'a contacté après avoir vu cette vidéo sur Daily Motion. j'avoue avoir été très surpris de sa demande mais après tout, c'est cela "l'Internet", on communique !
Je ne me suis pas posé plus de questions que cela et n'ai même pas demandé à Barbara pourquoi cette vidéo et pas une autre ? Peut être nous le diras t-elle par le biais d'un commentaire ...

Je trouve le concept de la télévision sous cette forme assez intéressante  et en tout les cas, rien a voir avec la télé "traditionnelle".

Brève explication de la télévision participative : (extrait du site de BarTv)

A ne pas confondre avec une télévision commerciale, tenue par la rentabilité, par l’audimat, pressée par les chiffres de la production… notre TV est associative avec pour seul objectif de replacer le spectateur comme acteur et de redonner aux habitants le moyen de s’accaparer l’image.
Véritable outil d’expressions et de valorisation de soi, la TV locale de proximité est un partenaire novateur pour les autres associations.
C’est aussi un média entre générations, un lien qui se tisse, une réunion autour de faits locaux.
C‘est aussi une association culturelle et artistique : où chaque programme est conçu de façon artisanale, minutieuse, par des bénévoles, des vidéastes amateurs, des habitants de la région, qui ont le souhait de prendre en main les images qu’ils perçoivent.
C’est une autre façon de faire de la Télévision, plus citoyenne, plus ouverte, loin des stéréotypes dont nous abreuve la Télévision Classique, celle qui exige de nous passivité et consommation devant son poste. Ici, il faut réinventer les formats, redire les codes, repenser les images…Ici, l’art peut se mélanger à l’information sans avoir peur d’être rejeté.

lundi 30 août 2010

Pêche par météo défavorable


Qu’il est bien difficile de pouvoir exercer notre passion en ce moment au vu des conditions climatiques déplorables de cette fin de mois d’août. Quand ce n’est pas le vent, c’est la pluie, ensuite une crue, à nouveau du vent, des niveaux trop haut, bref c’est la bérézina. Le seul jour où la pêche était réalisable, je n’étais pas sur le bon secteur. La seule chose qui me rassure c’est que pendant ce temps là, les poissons ne souffrent plus de la chaleur et que les truites auront probablement suffisamment d’eau pour remonter frayer dans les ruisseaux quand le moment sera venu.

J’ai bien essayé quelques sorties en compagnie de Séb et je dois avouer que nous nous sommes cassés les dents sur de nombreux secteurs, heureusement que le parcours No-Kill d’Epinal existe pour sauver les meubles en fin d’après midi. Sur ce dernier, nous avons connus une fin d’après midi superbe où tous les poissons étaient dehors, une éclosion de petits éphémères blancs s’était produite. Ma fausse oreille de lièvre a fait des ravages ce jour là …

Entres les deux crues nous avons retiré le fameux morceau de ferraille qui dépassait depuis trois ans juste en aval du pont patch. Il a fallu une bonne dose d’acharnement du grand Séb pour l’extraire du lit de la rivière. Par ailleurs j’ai également retrouvé deux cadres de vélos qui ont rejoint la ferraille à la déchetterie.

Vendredi alors que le niveau d’eau semblait optimum décision avait été prise d’aller sur la haute Moselle, dés le début la pêche s’avérait excellente. Une éclosion était en cours et de nombreux poissons étaient de sorties. Malheureusement, un orage est venu perturbé la séance. Nous avons attendu sous les renouées du japon, mais la pluie était tellement forte que nous avons été trempé. La rivière s’est chargée à cause d’un tributaire. Nous sommes remonté plus en amont pendant que le soleil tentait une percée ce qui a permis de nous sécher en partie. A peine trouvé un coin avec quelques poissons en activité qu’un gros nuage menaçait à nouveau. Le temps de prendre cinq petits ombres et d’en louper autant sur le secteur qu’il a fallu abandonner la partie. Un rideau d’eau s’est abattu sur nos têtes, impossible d’y voir à moins de 50 mètres, donc ce fût la deuxième douche de l’après midi en retournant à la voiture à travers champs. Dommage d’avoir laissé les vestes de pluies dans la voiture …


Après s’être séché nous sommes redescendu sur le parcours NK d’Epinal mais déjà l’eau était colorée et en train de monter. Donc nous avons retiré gilet et autre matériel de pêche afin d’essayer de faire partir deux arbres, arrivés avec la crue précédente, en amont de la vanne. Après de moult efforts nous avons atteint notre but et c’est avec un sentiment de satisfaction que nous avons vu partir au grés du courant les deux arbres mais c’était sans compter sur les roches de la vanne. Il a fallu batailler pendant plus d’une heure pour parvenir à nos fins et voir définitivement les arbres quitter la zone du parcours et continuer leur voyage …

Pour rassurer tout le monde, je vous donne une info de premier ordre, le temps va grandement s'améliorer puisque je repars au boulot ! J'ai été maudit par le temps depuis le début de l'année mais cela ne m'empêchera pas d'assouvir ma passion jusqu'au bout.

lundi 23 août 2010

Mouches et Leurres "à la limonade"


Le discours se situant sur le post précédent donc je ne vais pas palabrer pendant cent-sept ans.
Ci dessous, un petit montage vidéo retraçant notre journée "à la limonade", profitez bien de la petite séance plutôt rare où l'on me voit pêcher à autre chose qu'à la mouche.
Merci encore à Marc pour les explications et le prêt du matériel.

Bon film !

dimanche 22 août 2010

Brochet "à la limonade"


Après les pluies diluviennes et le niveau encore bien trop haut pour pratiquer en rivière, décision avait été prise, avec Marc et Christophe, de se rendre "à la Limonade", le mercredi 18 août, afin de traquer les brochets. Arrivé sur place vers 11h00 le maître des lieux, Alain, nous explique que la pluie tombée a fait chuter la température des étangs et qu’il semble que la pêche soit difficile. Après le café de bienvenue, il était temps de s’équiper, pour l’occasion de grosses mouches sur hameçons de 8/0, ma soie rio flottante N°10, moulinet Sage 2580 et bien sûr ma canne JMC Triumph SPM 9 pieds soie 10. Pour information, j’ai eu un souci avec cette canne, la poignée se décomposait suite à mon voyage en Irlande, j’ai contacté la société JMC par le biais de leur site, le lendemain elle m’appelait, a priori le problème était connu, il semble qu’un mauvais lot de liège soit en cause. En moins d’une semaine le problème était résolu, donc il faut saluer la rapidité de réaction de la société JMC. Désormais ceci n’est qu’un mauvais souvenir et c’est comme si ma canne était neuve. J’ai fait une petite sortie dernièrement et seul un bec avait suivi sans prendre, la malédiction serait-elle de retour ?

Revenons à notre partie de pêche, toute la fin de matinée s’est déroulée sous la pluie fine et même une partie de l’après midi. En effet aucun poisson n’était dehors, pas une chasse, seul quelques petits d’environs 50 centimètres se tenaient dans peu d’eau et je me suis amusé à passer une mouche en lapin, un Bunny noir, juste pour voir leur réaction. Un peu plus tard, j’ai finalement réussi à prendre un grand gousier à l’aide de ma "perche" et c’est le seul poisson que nous aurons réussi à leurrer de la matinée.


L’après midi fut une autre histoire, j’avais promis à l’ami Marc de pêcher un de ces jours aux leurres donc l’occasion était là, il ne restait plus qu’à mettre en oeuvre. Dans un premier temps, j’ai pêché avec une canne Spinning et un leurre articulé qui n’avait pas trop besoin d’animation. Je suis bluffé par la nage des leurres, pour avoir pêché avec quelques rapalas il y a bien des années, les choses on bien changés depuis. Après un moment de réadaptation j’ai animé un peu le leurre articulé mais sans toutefois ressentir le moindre coup de dent. J’avoue avoir douté et que l’envie de reprendre ma canne à mouche me démangeais, mais j’ai tenu le coup, j’ai changé de leurre à plusieurs reprise mais toujours sans effets !

A un moment donné Marc a sonné le réveil, il s’est mis à utiliser des leurres gigantesques dont je ne connais le nom mais d’une efficacité impressionnante. Nous avons enfin pu voir les brochets sortir de leur torpeur. J’ai vu deux attaques en live de poissons, un d’environ 90 centimètres qui s’est décroché aussitôt et un autre de largement plus d’un mètre qui s’est battu pendant une bonne trentaine de secondes mais qui malheureusement encore une fois s’est décroché. Pourtant j’ai vu ce que Marc lui a mis dans les dents au ferrage, il en a même remis une louche quelques secondes plus tard pour assurer le coup, je n’aurais pas aimé être à la place du brochet pendant ce laps de temps. Cette fois nous pensions que c’était la bonne, Marc à la manœuvre, Christophe avec la pince, Moi derrière l’APN … Ce n’était qu’une répétition, la prochaine fois sera la bonne, nous l’espérons tous.

Après ce grand moment de déception à a fallu se re-motiver, un peu plus tard Marc m’a fait essayer une canne de casting gros modèle avec ses leurres démentiels. J’ai été très surpris par ce mode de pêche qui m’était jusqu’alors inconnu, j’étais redevenu subitement un jeune Padawan ! Sur les conseils prodigués par mon guide le leurre s’est mis à nager de façon correcte assez rapidement. Au bout d’un gros quart d’heure j’ai rendu à Marc son bien et il m’a prêté un nouveau leurre à installer sur la canne de spinning, un Buzzbait noir comme la mort avec un trailer dessus. J’adore ce leurre, ça déplace de l’eau, ça fait du bruit, je reste tout de même persuadé qu’on ne peut pas toujours pêcher qu’avec ça mais c’est très sympathique à animer, soit juste sous la surface en faisant une petite vague ou alors carrément dans la surface avec des éclaboussures et des gerbes d’eau tout le long du ramené. A un moment je croise Christophe avec qui nous échangeons les cannes. Me revoilà avec une canne de casting mais plus légère que la première, dessus un leurre articulé que j’avais déjà testé dans l’après midi. Le moulinet est toujours aussi déroutant mais je trouve que je me débrouille plutôt bien pour un débutant. Je me surprends même à faire des poses des accélérations et quelques légers coups de scion. Christophe à proximité me dit, lance voir dans cette direction, je m’exécute, il me dit en principe dans cet axe, quand ça prend, ce n’est pas des petits. Je commence à ramener doucement, j’accélère, je ralenti, je fais une pose, au premier tour de manivelle suivant je sent l’attaque, dans l’instant je met le pouce sur le moulinet à tambour tournant, je ferre un peu comme un sauvage, le poisson est pendu ! Le combat qui s’en suis est déroutant pour moi car rien a voir avec une canne de spinning, la sensation de force est totalement différente, le brochet y va de quelques chandelles, je me sent bien incapable de contrôler quoi que ce soit mais au final tout ne se passe pas si mal puisque, Marc arrive avec sa pince et le poisson finira bien sur la photo avant de bien évidement de retourner à l’élément liquide. Ensuite plus aucune touche donc nous déciderons de mettre fin à cette séance.


Pour finir je tiens donc à remercier Alain le propriétaire de "A la Limonade" pour sa gentillesse et son amour qu’il apporte à ces poissons. Si vous souhaitez rencontrer un pur passionné des poissons, c’est lui qu’il faut aller voir, c’est garanti il connaît la chanson.

Remerciement aussi à Marc et Christophe, deux guides de pêche, que j’ai la chance de côtoyer très régulièrement avec qui je passe de bons moments, les poissons un peu moins, cependant chaque prise est remise à l’eau avec le plus grand soin donc pas d’inquiétude, partout où l’on pêche vous aurez, vous aussi, la chance de reprendre un de "nos poissons" …