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mercredi 9 janvier 2019

Assemblée générale AAPPMA EPINAL


Comme chaque année, le troisième samedi de Janvier est consacré à l'assemblée générale de l'AAPPMA d’Épinal. Depuis quelques années, cette assemblée se déroule dans les villages autour de la capitale des images afin d'aller à la rencontre de ses adhérents.

Je trouve cette initiative très intéressante au regard du nom porté par l'AAPPMA. En effet, son véritable nom est bien AAPPMA Épinal et Environs !

Cette année, la réunion aura lieu sur la commune de Chavelot. Dans cette commune naîtra bientôt une micro centrale, une de plus, ceci n'est pas fait pour me réjouir. Elle sera installée au niveau de la prise d'eau du canal de la B.T.T au niveau du barrage de l'eau blanche.

J'espère que la rivière n'aura pas à souffrir de cette énième installation sur son cours. L'électricité verte, j'aimerai bien y croire mais pour avoir vu les ravages provoqué par ce genre d'installation j'ai des doutes. De toute façon, nous verrons bien, nous n'avons pas le choix.


Les râleurs des réseaux sociaux et du bord de l'eau oseront-ils assister à cette assemblée ? Il y a en pourtant qui osent critiquer mais ne se mouillent jamais ... Prenez votre courage à deux mains et soyez les bienvenus pour discuter de façon cordiale.

A la revoyotte ...

vendredi 27 janvier 2017

Les cormorans Vosgiens ont droit d’asile …


Bienvenue dans les Vosges aux volatiles noirs au bec crochu ! La sentence est tombée, l’arrêté préfectoral de régulation sur trois années dans le département a été suspendu. Comme c’est étrange, mais au fait, d’où vient-elle cette suspension ? Une association, bien connue, qui protège les volatiles n’en serait-elle pas la cause ? Et bien … Oui !

Une fois de plus, amis pêcheurs, nous nous sommes fait rouler dans la farine. Cette association réclame sans cesse sur des tas de sujets et obtient souvent gain de cause.  Ce qui est malheureux dans cette histoire, à mon sens, c’est que nous sommes plusieurs milliers de pêcheurs dans notre beau département et que personne n’a rien vu venir, moi y compris. Mais une bande de « teigneux escrologistes » savent bien comment s’y prendre. Il serait peut-être temps que nous prenions conscience de nos lacunes et que nous commencions à défendre le peu qu’il reste si nous voulons encore pêcher dans quelques années. Ne serait-il pas temps de mettre une veille sur les actions entreprises par cette association dès lors que cela nous concerne ? 

Un petit retour en arrière s’impose afin d’appréhender le propos du jour. Dans le cadre de l’arrêté de régulation du grand cormoran, le public pouvait faire part de ses observations durant la période du 15 novembre au 09 décembre 2016. Personnellement,  je n’étais pas au courant comme beaucoup d’entre nous. J’en veux pour preuve le nombre de contributions reçues. Douze contributions dont une seule favorable à la régulation ! Je vous laisse deviner de qui proviennent les onze autres contributions. Je vous invite à lire la synthèse des observations ci-dessous.



Suite à cette consultation, l’arrêté préfectoral pouvait voir le jour. Ce dernier porte le numéro 959/2016/DDT daté 20 Décembre 2016. Vous pouvez le retrouver ci-dessous. Titre 1, article 1, 600 oiseaux par année pendant trois ans pouvaient être tirés sur le département plus 50 oiseaux supplémentaires si nécessaire. Je ne vais pas faire le détail de l’arrêté. Le plus simple est de le lire ci-dessous. Oui, je sais encore de la lecture ...




Suite à la parution de l’arrêté, les protecteurs de l’oiseau de malheur se sont évidemment insurgés. Rapidement, ils se sont empressés de saisir le tribunal administratif de Nancy. Deux recours en référé furent déposés, le premier pour une suspension urgente de l’arrêté et le second pour carrément annuler l’arrêté qu’ils jugent « illégal et abusif » ! En lisant la presse locale, on comprend bien la position des protecteurs. Les pauvres oiseaux noirs, à l’agonie compte tenu des conditions hivernales difficiles ne mangent pas plus de poissons que les carnassiers et autres salmonidés.


J’aimerais bien savoir comment ferait un brochet pour manger environ 300 grammes de poissons par jour et le digérer pour recommencer le lendemain dans une eau à 3 ou 4 degrés ? Je ne parle que du brochet mais imaginez cela avec une truite ou encore une perche compte tenu de leur propre poids !
Le tribunal a donc instruit le dossier et voilà, la sentence est tombée. Heureusement, les défenseurs des cormorans, ont été déboutés sur certaines de leurs demandes. Ils ont même eu le toupet de demander des dommages et intérêts !!!
Encore un peu de lecture, ça vous dis ? Allez, voilà l’ordonnance du tribunal administratif ci-dessous.





En faisant le point vite fait, il est vrai que le cormoran est une espèce qui a toujours résidé dans le département et qu’il est tout à fait normal de lui laisser la part belle. Restons sérieux un instant, les Phalacrocoracidae font partie de la famille des oiseaux de mer. Il n’y a pas un problème là ? Le cormoran, n’a rien à faire sur nos terres, un point c’est tout !

Actuellement la Moselle est gelée sur un grand linéaire donc, au centre-ville d’Épinal, les cormorans se gavent sur le parcours no-kill. Le dortoir est tout prêt, quelques centaines de mètres à faire seulement. Je peux vous dire que la table est bonne. J’ai observé leur manège pendant quelques minutes, c’est triste à en pleurer. A moins que je ne me trompe et qu’au final ces magnifiques oiseaux au plumage sombre ne viennent à la rivière que pour se baigner …



Les voilà qui passent au-dessus de la Moselle au niveau du champ de mars d’Épinal. Ils effectuent quelques passages en descendant un peu plus bas à chaque fois, jusqu’au moment où ils plongent !

jeudi 24 avril 2014

Difficile gestion


Aujourd’hui, pas de poisson ni de belle  image. Je souhaite apporter une réponse à un anonyme qui avait laissé un commentaire au sujet de "la réglementation de 2014". La lisibilité des commentaires n’étant pas optimale, je préfère carrément y consacrer un article.

Commentaire de l’anonyme :

Serait-il envisageable de faire une pétition pour la protection de l'ombre et l'absurdité de ce retour en arrière ?

Il faudrait aussi en faire une pour stopper tous les rejets d'égouts ou d'industrie dans la Moselle (a Épinal par exemple au niveau de l’hôtel ibis, ou encore vers la ZI de Chavelot où un industriel relâche une eau d'une couleur plus que dégueulasse et en toute impunité). L'ombre est un poisson fragile, très sensible à la pollution, et c'est par pour rien qu'il est considéré par les scientifiques comme un bio-indicateur de la qualité de l'eau.

C'est désespérant que les politiques ne comprennent pas l'intérêt de préserver les rivières (et trop de pêcheur aussi, ce qui se comprend encore moins). La pêche de loisir est pour beaucoup de pays un ressource économique très importante et c'est vrai seulement parce qu’ils ont donné une grande importance à leur milieu aquatique avec des règles strictes.

Je pense qu'en France, le système d'AAPPMA n'est pas efficace. Il nous faut une gestion plus harmonieuse et global de nos cours d'eau avec une vrai autorité compétente qui s'appuie sur des études scientifiques et non pas sur le désir des pêcheurs (et surtout des viandards). Une gestion à la patchwork n'a jamais été efficace.


Ma réponse :

Quand on connait l’investissement des pêcheurs et le poids des pétitions, ce serait gaspiller de l’énergie pour rien. Il suffit de voir ce qui s’est passé sur le Doubs, la Loue, la Bienne, pour en être convaincu.De plus,  cette mesure a été prise à titre expérimental pour une année. La période sélectionnée n’est pas la plus propice pour pêcher l’ombre donc il vaut mieux être patient pour le moment.

Concernant les pollutions, il y a en effet des rejets. Maintenant, sans mesure précise et juste avec notre simple regard de pêcheur cela peut choquer. Il faut tout de même savoir que les entreprises sont surveillées et ne peuvent rejeter en toute impunité, tout et n’importe quoi. Je suis convaincu qu’il y a un impact sur la rivière mais comment faire autrement ?  Personnellement, j’ai déjà œuvré pour faire stopper quelques rejets sur d'Épinal. La commune est réactive mais cela peut prendre de gros délais car il y a un coût financier et des études à faire. Le rejet en face l’hôtel Ibis est répertorié depuis un moment. Le problème n’est pas permanent d’où la difficulté de trouver son origine.
En accord avec le Maire d'Épinal, je compte faire le point des rejets sur la ville prochainement et les transmettre afin d’essayer d’en supprimer quelques-uns. Nous avons un Maire qui essaye de faire un maximum et prend en compte nos requêtes. C’est loin d’être le cas partout et pour cela je le remercie publiquement.


Au sujet des AAPPMA, il y a sans doute beaucoup à dire. L’efficacité de ces dernières est souvent liée à la participation des pêcheurs. Pour faire simple, sur une AAPPMA d'environ deux mille adhérents, comment seul un conseil d’administration pourrait tout gérer tout en  sachant qu’ils sont limités à 15 membres ? L’investissement des pêcheurs est quasi nul.  Il suffit de voir la moyenne d’âge des conseils d'administration pour se rendre compte que les jeunes ne s’investissent pas. En revanche les critiques et les donneurs de leçons sont très actifs sur les réseaux sociaux …

Je suis invité aux réunions de conseil de mon AAPPMA et je peux témoigner qu’ils abattent du boulot. Mais pour autant ils ne sont pas aidés par l’administration d’une manière générale. Un des problèmes récurrents à mon sens est que, de plus en plus, l’état se dégage de nombreuses responsabilités et compte sur le bénévolat. Un simple exemple: la garderie. Où est l’époque du CSP et des "gardes fédéraux" ? Les gardes-pêche particuliers, c’est bien. Mais il ne faut pas oublier qu’ils sont limités dans leurs actions et que surtout nombre d’entre eux travaillent. Ils ne peuvent pas remplacer des professionnels qui pourraient être sur le terrain tous les jours …

Je finirai ce sujet  en invitant les pêcheurs à se sentir concernés par la vie de leur AAPPMA et pour les plus concernés d’entre eux de demander à entrer dans les conseils d'administration afin d’apporter leurs idées.



J’ai essayé de répondre en étant le plus objectif possible mais il y a sans doute encore beaucoup à dire.
A la revoyotte …

lundi 3 mars 2014

Renouveau et désolation !


Aujourd’hui 2 mars, il flottait dans l’air comme un avant-goût de printemps sur Épinal et environs. Ceci a eu pour effet de me faire sortir un instant et prendre l’air. Armé de mon appareil photo je me suis rendu au bord de la rivière. Je n’avais pas de but précis, si ce n’est d’aller jeter un œil sur une tête de courant afin d’apercevoir si des gobages s’y produiraient. L’objectif fut rapidement atteint, le soleil réchauffant l’atmosphère, quelques insectes éclosent et quelques poissons profitèrent de l’aubaine.

Plus tard, j’aperçus un pêcheur qui une fois son bas de ligne refait s’est permis de jeter son emballage à même le sol. Je n’ai pu m’empêcher d’aller le trouver afin de lui en faire la remarque. Il l’a plutôt bien pris et a ramassé son déchet. Fin de l’histoire.

Plus tard, j’eus la chance d’observer une truite en maraude. Elle était intéressée par des alevins. Je l’ai regardée faire son circuit à plusieurs reprises quand elle est enfin passée à table. A la faveur d’un bel ensoleillement, j’ai réussi à tourner une petite séquence que vous visionnerez dans le montage ci-dessous.


Au cours de ma balade, j’ai aussi pris deux clichés bien moins jolis. En effet, deux vélos sont au milieu de la rivière. J’essayerai de les enlever ou les faire enlever très prochainement. Une rivière qui passe en ville, c’est si joli. Je ne comprends pas l’attitude des gens qui ne la respectent pas ! A Épinal comme ailleurs, la rivière sert de dépotoir et c’est fort dommageable. Il suffirait de presque rien pour que le tableau soit idyllique.

D’ici quelques jours, une partie de la rivière va subir les assauts de pêcheurs plus où moins respectueux et c'est bien ce qui me chagrine! Fini la quiétude des poissons observés aujourd’hui. Quand le grand débarquement aura eu lieu et que chacun aura fait le plein de son congélateur, la rivière redeviendra moins fréquentée.

Alors, peut-être que je sortirai la canne à mouche pour aller rôder …

jeudi 6 février 2014

Mouche sèche en eaux rapide


Aujourd’hui, un peu de lecture. L’ami Christophe m’avait prêté un livre il y a déjà un long moment et je n’avais pas trouvé le temps de le lire. Voilà qui est chose faîte. Il s’agit d’un livre paru aux éditions AMPHORA, écrit par Monsieur Jean-Pierre COMBY en 1985. Son nom, "Mouche sèche en eaux rapides". Je dois dire que je ne regrette pas de l’avoir lu. Ce livre est composé de plusieurs chapitres énumérés ci-dessous :

-    Pour situer l’action
-    La truite d’eaux rapides
-    La technique
-    Le matériel
-    Les artificielles
-    Au bord de l’eau
-    Pour conclure

Certains chapitres sont certes un peu passés de mode comme par exemple ceux sur le matériel ou les mouches artificielles. Depuis ces années, les évolutions ont été nombreuses dans ces deux domaines. Mais tout de même, il y a matière à réfléchir en parcourant ces pages.

Ce livre est une formidable bible pour celui qui souhaiterai aborder des eaux rapides. Il renferme de nombreux croquis et autres photographies expliquant la tenue des poissons ainsi que la façon de les aborder. En le parcourant, c’est un peu comme si je pêchais avec l’auteur.


Le dernier chapitre me laisse encore sans voix. L’auteur parle de protéger pour pêcher, pour rappel nous sommes en 1985. J’ai adoré ce passage car tout est dit, on retrouve les phénomènes actuels comme si personne n’en avait pris conscience ! Les maux suivants y sont décrits :

-    Pollution domestique et agricole
-    Les micro-centrales
-    Les curages
-    Les drainages
-    Les alevinages

Je ne rentre pas plus dans le détails mais vous constaterez de vous-même que les soucis sont toujours les mêmes aujourd’hui. Juste une petite précision sur la partie alevinage. L’auteur explique que le fait d’immerger des poissons "artificiels" que l’on nomme plus souvent "surdensitaire", nuit gravement aux populations autochtones. Ces poissons consomment une très grande partie de la nourriture mais aussi la ponte des truites "sauvage". Il préconise l’utilisation de boîtes Vibert ou d’alevins à résorption de vésicule.

Il termine son ouvrage par cette phrase : "Tout pêcheur doit être conscient de la fragilité de son loisir. Ne prélever que le strict nécessaire pour sa consommation familiale est une preuve de responsabilité et de bon sens."

Après ce chapitre final, une seule chose me vient à l'esprit, nous sommes loin d'une gestion convenable pour le milieu aquatique ... Y a t-il vraiment une réelle prise de conscience de la fragilité de ces milieux ? Permettez-moi d'en douter. Des efforts sont fait, certes, mais cela n'est pas suffisant !

mardi 14 mai 2013

La pêche et les saints de glace


Décidément nous vivons une drôle saison de pêche. J’ai bien peu de chose à vous raconter concernant mes différentes sorties en rivière. Cette année ne restera pas gravée dans les annales, du moins pour ce qui concerne le début de saison. Dernièrement, entre quelques jours de congés et les divers jours fériés, j’ai eu beau tenter l’aventure à plusieurs reprises mais sans grand succès. J’ai tout juste réussi quelques truites de-ci de-là, mais rien d’extravagant ! Si je compare avec le début de saison de l’année dernière, c’est le jour et la nuit.
Je me pose de grandes questions concernant l’avenir de la Moselle sur sa partie supérieure. (En amont de Remiremont) Le niveau est resté plus que correct jusqu’ici. Nous avons même essuyé quelques crues notables et pour autant la rivière est déjà entièrement colmatée par endroit. C'est à n’y rien comprendre ! La jolie frayère que j’ai fréquentée assidûment à cause d’un joli poisson que j’avais réussi à capturer après bien des déconvenues est méconnaissable.  (Film de cette capture) Aujourd’hui l’endroit est tout vert, pas un seul caillou n’est visible. Des algues filamenteuses ont recouvert tout le fond de la rivière. Bizarrement très peu de champs bordent la Moselle sur ce secteur. L’année passée, en août, l’eau sentait la lessive. Avec l’ami Christophe, en fin d’année, nous avions même trouvé une station d’épuration fendue et rafistolée qui par conséquent laissait échapper des eaux usées directement dans la rivière (voir l'article). Comment ne pas imaginer que la cause du colmatage de la rivière n’est pas une résultante de cette anomalie ? Je ne vous cache pas que l’envie d’aller traquer sur la rivière ne me fait pas plus envie que cela. De toute façon, les truites sont bien moins nombreuses que par le passé et si rien n’est fait, je crains le pire pour l’avenir !

Une jolie truite en sursis !
Pour en revenir au titre de ce billet, les températures des jours précédents semblaient annoncer le réveil de la rivière. Mais les trois fameux saints de glace, Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais, pointaient le bout de leur nez. La pression atmosphérique a chuté considérablement en même temps que la température.

Malgré tout, le samedi, premier saint de glace, j’ai décidé de tenter ma chance une fois de plus et avec bien du mal, j‘ai réussi à tromper la méfiance d'une truite qui gobait sur une bordure. Le soir venu, je rentrais avec le moral dans les chaussettes. Il ne me restait que le dimanche pour essayer de me refaire. Je n’avais pas envie de reprendre le chemin de la rivière et je pensais traquer un peu le brochet au streamer pour changer un peu. Peut-être que la chance finirait-elle par sourire ? Je me remémorais ma dernière expérience qui s’était soldée par un pseudo échec. A la dernière tentative avec Michel, cinq suivis dont quatre attaques, mais pas une seule capture.

Cette fois, c’est avec François que nous allions tenter l’aventure. Rendez-vous juste après le repas de midi et direction d'un étang. Avant d’aller plus loin dans ce récit, vous devez savoir que mardi dernier, François et Michel s’étaient rendus sur cette pièce d’eau et qu’ils avaient touché sur la journée pas moins de vingt-cinq brochets ! Autant vous dire que j'avais l'eau à la bouche. J’avais apporté le "float tube" afin de prospecter correctement. Finalement nous avons trouvé une barque suffisamment grande pour nous accueillir tous les deux. Je me voyais déjà ferrer des "pikes" toute l’après-midi avec mes streamers faits de poils et de matériaux synthétiques. Au final rien de tout cela ne s’est produit. Il a fallu batailler comme un damné pour réussir à prendre un poisson. J’avais débuté la partie de pêche avec une soie intermédiaire transparente. J’ai essayé différents streamers, du rose, du chartreux, du blanc et bien d'autres coloris, des plus ou moins volumineux. Pas une seule touche, pas un suivi, le néant !

François, pendant ce temps-là était logé à la même enseigne même en pêchant aux leurres. Aucune activité pendant une grosse partie de l’après-midi. Puis quelques rotengles ont commencé à se manifester. Afin d’avoir une idée sur l’activité des brochets, décision fut prise de capturer un poisson blanc afin de pêcher au vif. François qui avait apporté tout un fagot de canne se chargea de pêcher de la sorte. Le gros flotteur resta uniquement animé par le rotangle pendant presque une heure. Soudainement, le bouchon s’enfonça, et moins de cinq secondes plus tard ce fut le ferrage. Le vif était armé d’un gros hameçon simple sur le dos ce qui induisit un ferrage quasi instantané. Ce fut un premier poisson qui allait se rendre non sans lutter à un point que nous estimions sa taille bien supérieure à celle effective ! A ce moment je me dis que ça allait démarrer.

Mais non, toujours pas d’attaque sur mes streamers. François reprit un petit rotengle, l’accrocha par le dos, et quelques minutes plus tard, le flotteur plongea à nouveau ! Un brochet d’environ soixante centimètres se rendit , lui aussi après une belle lutte. Le scénario allait se reproduire à quatre reprises. J’aime autant vous dire que pendant ce temps-là, je gambergeais. A un moment, nous parlions même de me faire exorciser car ce n’était pas possible de ne pas avoir une seule touche.

Compte tenu de la topographie du secteur, je décidai de passer sur une soie flottante. Ceci me permit de lancer un peu plus loin et de mieux taper la bordure. Un rassemblement de poissons blanc avait attiré mon attention. J’avais même aperçu un semblant de chasse mais sans en être véritablement sûr. En insistant sur le secteur, alors que je voyais mon streamer à moins d’un mètre de la bordure, un éclair jaillit de dessous les branches. Dans le quart de seconde une grosse attaque eut lieu. J’étais prêt, et j’ai ferré de façon très appuyée. Le pauvre brochet a du se demander ce qui se passait. Après un court instant, il reprit ses esprits et mena un combat bien sympathique. Au final, c’est un poisson d’un peu plus de soixante-dix centimètres qui est reparti rejoindre ses congénères. Bon sang que cela a fait du bien d’avoir une vraie attaque ! Cela m'a tout de même un peu réchauffé car pour information, j'ai enduré le waders néoprène et la veste de pluie pendant toute la partie de pêche sans avoir plus chaud que cela.


Force est de constater que ce dimanche après-midi, les poissons ne semblaient vouloir attaquer que sur du naturel. J'avoue que c'est assez déstabilisant de savoir qu'en pêchant autrement il y a moyen de faire des touches. Mais, que voulez vous, cela ne m'amuse plus de pêcher le brochet à autre chose qu'à la mouche. Il va falloir réfléchir pour créer des streamers qui fonctionnent un peu mieux, car finalement, c'est peut-être là que j'ai tout faux ? Si je pêche à nouveau ce plan d'eau, je vais également réviser la taille de mes bestioles car la majorité présente sur ce dernier semble mesurer moins de 10 centimètres. Que dire de l'animation, j'ai pourtant essayé bien des variantes. Comment reproduire la nage d'un vrai poisson ? Vous voyez, je l'avais déjà écrit par le passé sur le blog mais je dois avoir un problème avec ce poisson ! En plus de la poisse qui me caractérise, cela commence à faire beaucoup. Allez maintenant il faut songer à notre séjour sur les terres Ardéchoises avec Michel.

A la revoyotte ...

jeudi 25 avril 2013

Les truites fario d'Epinal - Dernière partie


Aujourd’hui, voilà le dernier volet concernant  la saga des truites d’Epinal. Ce Mercredi soir, de toutes petites truites sont venues grossir les rangs de celles déjà réintroduites.  Elles ont été disséminées en partie sur le parcours no-kill d'Épinal. Suite à la réception d’un petit coup de téléphone, je suis allé donner un coup de main à Jean-Claude afin de les répartir sur les secteurs porteurs.  Ces petites truites sont magnifiques, ll faut dire que les « parents » ont été soigneusement sélectionnés.


Le comportement de ces poissons est déjà instinctif. En effet en les relâchant, nous avons observé que les truites se cachaient dans la foulée sous les cailloux ou dans les herbes mais aussi à l’abri du courant. Il faut dire que le transport dans les cuves de la camionnette de l’AAPPMA avait du quelque peu les perturber.


Maintenant, fini l’eau pure, il va falloir que ces nombreux poissons apprennent à vivre dans une rivière avec une eau de bien moins bonne qualité. Quoiqu’il en soit, il y a déjà des résidentes donc cela ne devrait pas poser de problèmes.  Il faudra aussi qu’elles évitent les pièges tendus par certains viandards qui n’hésitent pas à venir tremper le fil sur le parcours. J’en veux pour preuve le personnage que j’ai viré, manu militari, ce matin qui pêchait au lancé ! A savoir que le parcours n’est même pas ouvert et que c’est exclusivement réservé à la pêche à la mouche. Merci à « Momo » pour le coup de fil …



Il ne reste simplement qu’à espérer qu’il n’y aura pas de crue sur Épinal ces temps-ci. Il est annoncé un peu de pluie pour les jours prochains. Ces petites truites ont un petit mois pour trouver leur place avant que le parcours n'ouvre pour la saison 2013. Pour mémoire, l'ouverture aura lieu le Samedi 18 mai 2013. Je vous invite à lire le règlement sur le site du club mouche d’Épinal. (Règlement du parcours no-kill d’Epinal)

Pour information, le club mouche et la ville d’Épinal procédera à un nettoyage du parcours le vendredi 10 mai 2013. Amis moucheurs, vous pouvez vous joindre à nous et participer si le cœur vous en dit. Vous pouvez prendre contact sur cette page par l’intermédiaire du formulaire de contact ou encore sur le site du club mouche d’Épinal.

A la revoyotte

lundi 15 avril 2013

Les truites d'Epinal - Partie 2


Aujourd'hui reprenons le cours de l'histoire des truites de l'AAPPMA d’Épinal. Lors du précédent article, les œufs venaient d'être fécondés et disposés dans les clayettes puis mis dans l'obscurité. Ci-dessous nous allons observer les œufs après 250 degrés jours. On voit très bien que l’œuf est embryonné. Le petit point noir à l’intérieur de ce dernier est le signe révélateur. Nous pouvons également constater qu'un léger dépôt s'est formé à la surface de l’œuf. Ce dépôt agit un peu comme un protecteur et n'est pas dangereux pour le futur alevin.

Œufs de truites à 250 degrés jours
Dans l'image suivante, nous observons que les oeufs commencent à éclore. Une petite queue sort de ce qu'il reste de l’œuf, à ce stade nous sommes à 330 degrès jours. C'est donc la naissance des futures truites que l'on dénomme à ce stade des alevins avec vésicules.

Les alevins se nourrissent de cette vésicule dans un premier temps. Plus tard ils se transformeront de manière définitive en petits poissons. Deux possibilités s'offrent, soit attendre la transformation complète de l'alevin, soit l'introduire dans le milieu naturel lorsqu'il reste encore un peu de vésicule à résorber. Cette deuxième solution semble la plus appropriée.  En effet avant la résorption complète, l'alevin peut commencer à se nourrir seul et devient autonome. Il arrivera mieux à survivre dans cette jungle qu'est le ruisseau ou la rivière.

Vésicules à 350 degrés jours
L'AAPPMA d’Épinal a fait le choix de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier cette année, si je puis dire ! Grâce au contrôle journalier de l'état d'avancement des œufs, certains ont été placées dans des "boîtes Vibert" quelques jours avant leur éclosion. Les boîtes ont été placée sur des secteurs où la présence de quelques truites subsistent encore sur la Moselle. L'objectif de cette nouvelle façon de faire est d'essayer de booster la population de truites sur la Moselle. Depuis de nombreuses années les efforts étaient portés sur ses affluents et le constat est mitigé sur certains d'entre eux. Il est inutile de perdre de l'énergie à vouloir "installer" une population là où elle n'est pas viable. Pendant ce temps, sur les ruisseaux porteurs des alevins ont été déposés avec délicatesse. Désormais il faut laisser le temps faire son œuvre et peut être que nous retrouverons certaines de ces truites ...

Alevins disséminés dans un ruisseau à 440 degrés jours soit trente sept jours après l'éclosion
Ce programme est prévu pendant, au moins, trois années afin d'obtenir un minimum de résultat. L'affaire est donc à suivre. J'ai bon espoir que cela fonctionne car nous avons réussi à stabiliser une population d'ombre commun sur la Moselle, donc pourquoi pas les truites sur des secteurs bien ciblés. Autre source d'espoir, l'exemple du parcours no-kill d’Épinal, où depuis que nous ne relâchons plus de truites arc en ciel, les petites truites Fario colonisent à nouveau ce dernier.

Le but de l'écloserie d'Epinal n'est pas de vouloir produire des quantités industrielles et de déverser des truites n'importe où. C'est un simple soutien sur des secteurs très localisés. Reste à espérer que les pêcheurs se montreront respectueux de ces petites truites si toutefois ils en rencontrent lors de leurs pérégrinations halieutiques sur la fabuleuse Moselle !

A la revoyotte ...

jeudi 27 décembre 2012

Les truites fario d'Epinal - Partie 1


En plusieurs épisodes, je vais essayer de vous parler d’un sujet que j’estime important. Il s’agit de la reproduction assistée des truites de l’AAPPMA d’Épinal. J’entends déjà certains commentaires où l’on va vouloir me dire qu’il faut laisser faire la nature, qu’elle se débrouille bien sans nous. Que les écloseries, cela ne sert à rien. Que l’on perd notre temps à jouer aux apprentis sorciers, et blablabla et blablabla … 

Je peux comprendre, mais malheureusement, si la nature était si forte, il y aurait des truites partout. Nous sommes bien obligés de constater que non ! Sur certains secteurs où les truites venaient pondre, les castors sont arrivés et ont ennoyé les champs. Les truites ne viennent plus ! Autre idée, prenons le cas de cette année, la neige est arrivée de façon précoce. Puis avec le radoucissement brutal, une crue a nettoyé les rivières et autres ruisseaux ou encore rus où sans doute les truites avaient pondu. C’est la deuxième année consécutive où la reproduction ne se passe pas au mieux. Certes, tout n’est jamais perdu mais quand même, un petit coup de main à la nature sera sans doute apprécié au risque de voir des trous dans les cheptels futurs.

Sans parler d’usine à faire de la reproduction à gogo, une écloserie peut palier à ces quelques désagréments. C’est pourquoi je vais vous présenter le travail d’une poignée de bénévoles de l’AAPPMA d’Épinal. Tout commence à la fin de l’automne, il faut récupérer quelques géniteurs. En principe les poissons sont pêchés à l’aide de la fée électricité avec un "martin pêcheur". Un premier tri est effectué sur place afin de sélectionner les poissons les plus jolis et comportant de bonnes caractéristiques.

Quelques femelles de truites Fario en attente de manipulations pour la ponte
La robe, et la morphologie entre autres facteurs. Les truites sont ensuite rapportées à l’écloserie pour y être triées. Les mâles d’un coté et les femelles de l’autre. Il n’est pas toujours aisé de faire ce tri, surtout lorsque les poissons sont de petites tailles. Une fois les poissons mis en stabulation, il convient de vérifier régulièrement l’état des femelles en les tâtant. Lorsque certaines d’entre elles sont prêtes, alors les bénévoles entrent en jeu. Les truites prêtes à pondre sont placées dans un seau où sont déversées quelques gouttes de produit destiné à endormir légèrement les poissons. 

Ceci évitera toute gesticulation lors des différentes manipulations et aussi évite aux poissons un stress inutile. Une fois les truites stabilisées, il faut procéder à l’extraction des œufs: exercer une pression sur les flancs de la femelle et les œufs s’écoulent dans la cuvette prévue à cet effet. 

Les œufs de la truite sont expulsés dans la cuvette
Une fois la récolte d’œufs suffisante, il faut les féconder. La femelle qui a pondu est relâchée dans un bassin classique et après une phase de récupération au bout de quelques jours, elle ira rejoindre ses congénères dans sa rivière ou ruisseau d’origine. Ensuite, se saisir d’un mâle voire même plusieurs. En principe ceux là ne sont pas endormis, la manipulation étant bien plus rapide. Arroser les œufs avec la laitance en pressant sur les flancs des mâles, même procédé que pour les femelles. 

Expulsion de la laitance d'un mâle
Enfin, il faut mélanger à l’aide d’une plume d’oie ou d’autre oiseau mais suffisamment souple, recouvrir la cuvette puis attendre une dizaine de minutes. (L’idéal étant de laisser au maximum les œufs dans le noir). Dans le milieu naturel, ils seraient recouverts par les graviers. Après ces dix minutes, ajouter un volume d’eau environ égal au volume total des œufs, mélanger à nouveau à l’aide de la plume et recouvrir pendant encore dix autres minutes.Après cette attente, les œufs ont déjà changé de couleur par rapport au moment où ils ont été expulsés. La couleur est déjà plus terne. Désormais il va falloir répartir les œufs fécondés dans les clayettes. 

Répartition des œufs au fond de la clayette
Il faut y aller de façon très progressive en jouant avec l’eau au fur et à mesure que la cuvette se vide. Une fois les clayettes préparées, il suffira de les recouvrir pour une fois de plus et les mettre dans le noir. Maintenant vient le temps de l’attente avec un contrôle régulier. En effet, il faut relever la température de l’eau afin de déterminer l’émergence des premiers alevins. Il faut également, contrôler l’état des œufs. Parfois, il y a des œufs qui blanchissent et il faut donc les enlever à l’aide d’une pipette. 

Pipette pour retirer les œufs blanchis
Si tout se passe bien au bout d’environ 400 jours degrés, l’éclosion devrait avoir lieu. Pour calculer, il est admis que dix jours degrés correspondent à deux jours d’eau à 5° Celsius. Autre exemple, deux jours à 3 °C et un autre jour à 4°C. Toutes les truites ne pondent jamais en même temps et il faut donc répéter l’opération à plusieurs reprises. Nous suivrons prochainement l’état d’avancement des clayettes.

Les œufs reposent au fond des clayettes
D'ors et déjà, je tire mon chapeau aux différents acteurs qui œuvrent dans l’ombre pour préserver la ressource. Merci à Jean-Claude, Jean-Marie et Michel pour les explications fournies lors de ma venue à l’écloserie. A bientôt pour la suite …

lundi 29 octobre 2012

Vidange du Barrage Hartmann d'Epinal


Aujourd’hui je vous propose un petit retour en arrière sur l’assèchement de la Moselle qui s’est déroulé à la mi-septembre de cette année. Asséchement provoqué par la vidange du "barrage Hartmann" situé sur la commune de Saint-Laurent dans les Vosges. Deux articles étaient parus dans la presse. Le premier relatant les faits tandis que le second tendait à expliquer pourquoi la rivière s’est retrouvée à sec. Je ne ferais pas de commentaires particuliers concernant cette affaire pour le moment car un dépôt de plainte à été effectué. Pour autant, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre qu’une fois de plus, l’argent est bien au centre du débat et que le reste importe peu !

Je remercie le journal VOSGES MATIN pour son aimable autorisation à publier les deux articles.

La Moselle à sec sur quatre kilomètres :

Article de Marion JACOB – Photos de Philippe BRIQUELEUR

La Mauvaise vanne d’Hartmann :

Article de Marion JACOB – Photos (VM)

Avant de clôturer ce post, je souhaite apporter une précision : En effet, dans l’article (La Moselle, rivière massacrée), j’expliquais en bas de page que le barrage datait probablement de 1876 d’après le site GR-ATLAS). Dans l'encart (Un peu d'histoire) du second article, on découvre qu’il daterait de 1945. Peut-être existait-il avant mais sous une forme différente ?

mardi 18 septembre 2012

Une fermeture en catimini


Le week-end passé, c’était la fermeture des rivières de premières catégories pour le département des Vosges. Malgré un niveau d’eau plutôt bas et compte tenu des températures moins élevées, je comptais dire au revoir à la rivière. Le samedi avec le club mouche d'Épinal, nous avons organisé notre sortie mensuelle sur la Moselotte. Les callitriches ont envahi la rivière sans commune mesure. Que dire des poissons blancs! Ils ont colonisé toute la partie aval de la rivière. Il devient presque impossible d’approcher le peu d’ombres commun qu’il reste car ils sont sans cesse dérangés. Petite satisfaction dans l’après midi, une petite truite s’est laissé leurrer par une nymphe non lestée, à vue. La jolie mouchetée n’avait pas flairé le piège tendu.Elle en a juste été quitte pour une bonne frayeur puisque aussitôt relâchée, après une photo.

La fameuse truite de la Moselotte, sans doute une grande guerrière !  (Photo JC W)
Un peu plus tard avec les amis du club, nous sommes redescendus plus en aval sur la Moselle espérant prendre des poissons de taille plus respectable. Malheureusement pour nous, le courant ne se faisait pas sur le secteur tant convoité. En effet, un barragiste, encore un, retenait l’eau. Il a donc fallu se rabattre sur deux tout petits secteurs. Nous avons pêché à tour de rôle les quelques ombres communs qui se trouvaient être à table. Quelques vandoises se sont également mêlées à la fête. Ce n’était pas une grande sortie mais il fallait être là. Encore une fois, ce fut un bon moment de partage au cours de cette journée.

Le dimanche, en milieu de matinée, je décidais de rendre une dernière visite à la haute Moselle. Pas forcément pour y pêcher mais juste pour faire une balade. Arrivé sur place, le constat est accablant, le fond est colmaté. Les quelques gravières ont complètement disparu pour laisser la place à une couche de dépôt marron foncé. Les feuilles commencent à tomber des arbres et par endroit la surface de la rivière est carrément tapissée. Impossible de pêcher. Plus en amont, sur un secteur légèrement plus courant, l’eau est blanchâtre et sent une fois de plus la lessive. Constat déjà effectué en août dernier ! A priori rien ne bouge …

Un joli sac poubelle sans doute jeté depuis un pont tout proche ...
Je redescends dans un petit bois et me colle contre un arbre. J’observe le manège de quelques truites. Je vais finir par me décider à pêcher un peu car elles se nourrissent. Rapidement en pêchant à l’arbalète, je fais craquer deux poissons à l’aide de petites nymphes non lestées. Les jolies truites rejoindront très rapidement l’élément liquide, comme toujours. Plus tard, un autre poisson cette fois de taille assez conséquente attire mon attention. Je pense que la taille est supérieure à quarante-cinq centimètres. Ce poisson est superbe, il se nourrit une fois en surface, une fois entre deux eaux. Il fait son petit tour et revient se poster. J’essaye de faire un lancer arbalète. La truite entend la nymphe tomber. Elle se dirige dessus, l’observe, tourne autour et finalement l’ignore ! Pire que ça, elle quitte sa position comme pour me dire : Dark, je t’ai vu et je sais ce que tu veux faire …
Je reste sur place un moment en attendant son retour. Ma patience finira par payer. Tout à coup, je vois la truite arriver tranquillement par l’amont. Je lui envoie la nymphe sur son passage à l’aide d’un lancé arbalète. Cette fois, tout se passe bien, la truite ne réfléchit pas, elle enfourne la nymphe. Je ferre. Le poisson est pendu mais déjà il tire comme un damné. Je modifie le réglage du frein de mon moulinet Danielson, le poisson est trop gros. J’essaye de bagarrer mais c’est déjà trop tard. La maligne est à sa vitesse de nage maximum. Je risque la casse du fil si j’essaye de bloquer. Il faut dire que je n’ai pas changé ma pointe, pourtant j’en aurais eu le temps. Je suis en dix centièmes, cela me semble bien peu par rapport à la taille de ce poisson qui connait parfaitement l’environnement dans lequel il évolue. Il connait tellement bien qu’il va finir sa course sous des racines. En tentant de l’extirper de là, je suis obligé de tirer sur la canne à la limite de la rupture du fil. D’un coup, je sens que cela vient, mais bizarrement, plus de défense. Je vais juste ramener un paquet d’algues accrochées à mon hameçon !

On ne peut pas gagner à tous les coups et cette fois là, je n’avais pas mis tous les atouts de mon côté. C’est ainsi que va se terminer ma saison sur la première catégorie. Ensuite, j’irai prendre quelques photos de déchets trouvés au fil de l’eau.

Des canettes abandonnées par quelques individus peu scrupuleux !
Au moment de finir cet article, je souhaite vivement que l’eau arrive sur les sommets Vosgiens. Cette année, j’espère que les pauvres truites auront une rivière en ordre au moment de la reproduction. L’année dernière, cela n’a pas été le cas et je pense que la rivière ne pourra pas supporter longtemps des années sans reproduction. Personnellement, je trouve que les truites de la Moselle sont déjà de sacrées guerrières comme dirait l’ami Christophe VIGROUX. Il suffit de voir dans quel cloaque elles habitent en ce moment pour s’en persuader. Mes chères truites, je vous souhaite bonne chance pour survivre et j’espère vous revoir l’année prochaine …

mardi 11 septembre 2012

La Moselle, rivière massacrée


Aujourd’hui, je suis triste. Je suis triste de constater qu’une fois de plus, nos rivières et plus particulièrement la faune et la flore, ne pèsent rien aux yeux de certains. Ces mêmes individus ne savent que tirer profit de la rivière. Comment ça, allez vous me dire ? Tout simplement à l’aide de micro-centrale électrique. C’est la grande mode, tout le monde (médias, politiques, écolos de tous bords) nous rebat les oreilles avec les énergies propres et renouvelables. J’aimerai bien que quelqu’un vienne m’expliquer ce qu’elle a de propre cette énergie …

Barrage HARTMANN avec les trois portes ouvertes - 10 Septembre 2012 vers 11h00
Déjà en temps normal, il y a de quoi être scandalisé par les marnages sur la rivière même en période d’étiage. La rivière subit des variations de débits en quelques minutes qui détruisent petit à petit l’écosystème. Les larves d’invertébrés sont emportées à la montée d’eau, des gravières sont mises à sec, etc… Pendant ce temps là, il y a quelques personnes qui s’enrichissent à vendre de l’électricité à EDF qui est obligé de l’acheter au prix fort.
Cette fois, c’est pire que tout. Toute la retenue d’eau en amont du « barrage HARTMANN de Saint Laurent» est vide. On a l’impression d’être en bord de mer à marée basse ! Il ne reste qu’un filet d’eau, sans doute le lit mineur, cela sur une distance presque 4 kilomètres. Je veux bien croire que parfois le propriétaire du dit barrage et de la micro-centrale a besoin de faire contrôler et entretenir son ouvrage. A mon avis, il doit bien y avoir des règles à respecter, notamment des autorisations auprès des organismes gestionnaires de l’eau et des milieux aquatiques ? D.D.T, O.N.E.M.A, et sûrement d’autres. Visiblement si des autorisations ont été données, elles n’ont pas été retransmises aux instances de la pêche. Donc, ni la fédération de pêche du département des Vosges, ni l’A.A.P.P.M.A d’EPINAL et Environs n’ont été informés de la vidange. Car quand j’ai transmis les informations, tout le monde est tombé des nues.

Des poissons se retrouvent piégés dans des poches d’eau et cela aurait pu être évité par le biais de pêche de sauvetage. Des milliers, non, des millions d’invertébrés, principale source d’alimentation des poissons, sont également détruits. D’ailleurs les poissons, vu la masse d’eau au départ et le peu qu’il reste aujourd’hui, je serais bien curieux de voir ce qu’il en reste... En aval, le constat n’est guère plus réjouissant. En effet depuis au moins deux jours la rivière coule brune. Le courant qui se créer en amont draine et emporte vase vers l’aval du barrage.

Pied du barrage HARTMANN avec le stock de vase - 10 septembre 2012 vers 16h00
Ce qui semble étrange c’est que pour le moment, nous n’avons pas constaté de mortalité en aval. C’est une bonne chose mais cela va t-il durer ? Attendons de voir la suite mais il y a fort à parier que le fond va être colmaté à mort et que là aussi sur plusieurs centaines de mètres, il n’y aura plus de vie possible au moins jusqu’à une prochaine crue.

Je ne vous cache pas que le parcours No-Kill d'Épinal va subir de plein fouet les conséquences de cette vidange. Comme si nous n’avions pas assez de problème avec la perte d’eau causée par l’effondrement progressif du barrage ! Franchement, il y en a marre de constater, il est temps d’agir !

Ci dessous, quelques photos de ce que j’appelle purement et simplement une catastrophe écologique !

Rejet à l'aval immédiat du barrage
Quelques centaines de mètres plus en aval, l'eau est toujours aussi chargée en matières suspendues
Juste à l'amont du barrage HARTMANN - 10 Septembre 2012
Ce qu'il reste de la Moselle à Dinozé - 10 Septembre 2012
La Moselle à sec - lieu dit SOBA vers les terrains de sports - 10 Septembre 2012
Quand je regarde ces photos, ça me donne la nausée. Quand je pense aux efforts du comité de l'A.A.P.P.M.A d’Épinal dans un tas de domaine, voir le tout ruiné, tout ça pour quoi ? Pour du fric et rien que pour cela !

Petit historique trouvé sur le site GR-ATLAS concernant l’ouvrage du barrage HARTMANN de Saint-LAURENT :
Il semblerait que la construction du site HARTMANN date de 1876, l’usine, un tissage, était alimenté en énergie hydraulique, puis en électricité, par le barrage coupant la Moselle. Le bâtiment n’a plus de fonction industrielle en 2008 et il abrite des PME tertiaires. En revanche, l’électricité continue à être produite à partir du barrage, avant d’être revendue à Électricité de France (EDF).

samedi 11 août 2012

Marche à l'ombre


Comme vous vous en doutez sûrement, avec le titre "Marche à l'ombre", je ne vais pas vous parler du film réalisé par Michel BLANC ni de la chanson de Renaud. Le chanteur, lui aussi pêcheur à la mouche qui a même écrit quelques chansons sur le sujet, pourrait prendre cet article comme un petit clin d’œil.

La première semaine de vacances vient de s’écouler. La pluie ne tombe plus depuis un long moment et les rivières commencent à baisser sérieusement. L’étiage n’est pas loin et le fond de la rivière se colmate doucement mais sûrement. En milieu de semaine, c’est avec Christophe qu’un après-midi de pêche à la mouche était programmé. Nous avions décidé de rendre une petite visite à la Moselle sur le parcours de la dynamique A.A.P.P.M.A d’Eloyes. Il faut dire que, depuis avril dernier, nous n’avons pas pêché ensemble, faute à un genou capricieux. C’est donc avec grand plaisir que je retrouvais "le Toff " un peu après seize heures. Le soleil était au rendez-vous pour nous accompagner, et nous allions chercher l’ombre …

Sur le premier secteur, où je m’étais déjà rendu une fois cette année: aucune activité. Il faut dire que devant la chaleur du jour, quelques baigneurs se rafraîchissaient quelque peu dans l’eau de la Moselle. Les pauvres thymallus doivent être bien cachés. Même les "Nases appelés aussi Hotus" qui fouillent le fond en montrant leurs flancs semblaient absents. Il va falloir chercher un peu plus en amont. Après une bonne heure de pêche, les premiers thymallus viennent enfin gober les artificielles. Il était temps ! Ils ne sont pas bien énormes ces premiers poissons mais ce n’est pas grave. Ils vont avoir l’occasion de grossir. Je vous en reparlerai en fin de billet. Un de ces ombres va m’offrir la chance de réaliser un cliché que seule cette espèce peut donner. En effet, l’ombre commun peut rester à proximité du pêcheur s’il le remet à l’eau avec délicatesse. Cette photo est pour moi, la plus belle de cette année en subaquatique.


Après cette belle photo, j’ai rejoint l’ami Christophe qui se situait juste quelques dizaines de mètres en aval. D’un commun accord, nous avons décidé d’aller sur un autre secteur où l’année dernière nous avions touché de très jolis "Thymallus Thymallus". Le soleil commence à infléchir sa course vers le couchant mais la lumière est tout de même gênante. Il est difficile de voir la mouche à la surface de l’eau. Après avoir prospecté le bas du secteur, nous allons remonter dans la partie plus rapide. Comme en début d’après-midi, les poissons se tiennent là. Ils sont, semble t-il, à la recherche d’une eau plus riche en oxygène dissous. Peu de gobages sur la zone, mais juste assez pour se faire plaisir à deux. Une fois encore, on a joué à notre petit jeu,: "à toi, à moi". A un moment, sur une phrygane à peine déposée sur l’eau, un violent gobage vient exploser à la surface de l’onde. Ferrage de l’ami Christophe: trop tard ! Plusieurs passages après, rien ne se passe. Changement de mouche, toujours rien. Je propose à Christophe de tenter le coup avec une de mes éphémères: Un corps orangé en matière synthétique et une aile sombre en cul de canard (CDC). L’éphémère, à peine nouée et déposée sur l’eau dans la bonne veine d’eau, le gobage se produit. La bagarre s’engage entre Christophe et l’ombre commun qui joue de toutes ses nageoires dans le puissant courant. Il semble être de belle taille car il offre une jolie résistance mais, après quelques rushs, il se rend à l’épuisette. C’est confirmé, c’est un joli poisson !


Dans le même secteur, plus sur la bordure, une truite viendra aspirer une sèche. Quelques autres ombres goberont mais nous n’arriverons pas à les capturer. Nous déciderons de les laisser en paix pour cette fois … Cet après-midi là, nous avons marché à l’ombre, dans les deux sens du terme, d’où le titre de ce billet.

Pour conclure, je remonte de quelques lignes pour vous expliquer pourquoi les poissons vont avoir l’occasion de grossir. Deux raisons, à cela. La première est due au fait que nous relâchons toutes nos prises. Mais cela n’est pas nouveau. La deuxième tient au fait que sur ce parcours,par un arrêté préfectoral, l’ombre est totalement protégé depuis cette année. En effet, au cours de la dernière assemblée générale, l’idée avait été abordée et soumise au vote des pêcheurs présents. Aucune surprise, le vote pour un No-Kill intégral de l’ombre commun était entendu sur la totalité du parcours. Je tiens à féliciter le président et les membres du conseil d’administration de l’A.A.P.P.M.A d’Eloyes pour cette belle action de protection d’une espèce. Question : Que se cache t-il sous les lettres de la dénomination "A.A.P.P.M.A" ? Réponse : Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique. Peu d’associations peuvent se targuer de respecter le P de protection. Bien d’autres actions sont en cours de réalisation comme par exemple un plan de lutte contre la renouée du japon. Mais le combat est difficile, nous en savons quelque chose au club mouche d'Épinal.

Amis pêcheurs, vous voulez faire changer les choses ? Vous trouvez que la pêche va mal dans votre secteur ? Au lieu de râler dans votre coin en sachant que cela ne changera rien. Venez aux assemblées générales. Ainsi vous pourrez vous exprimer et prendre part aux décisions !

A la revoyotte…

dimanche 11 mars 2012

L' ouverture, petits meurtres entre amis ...


Ce week-end avait lieu la traditionnelle ouverture de la pêche à la truite mais comme le dit Christophe dans son dernier article (The longest day ! It's a long way ...) c’est plutôt le pillage organisé ! En ce jour sacré pour de nombreux pêcheurs, j’avais une fois de plus revêtu l’uniforme du garde pêche particulier. Et après une journée de contrôle, le constat est plutôt amer. Moi qui entends régulièrement dire de la bouche de très nombreux disciples de Saint Pierre qu’ils relâchent leurs prises, je peux vous dire que bizarrement en ce week-end d’ouverture, tous les poissons pris sont passés de vie à trépas ! Ah, j’oubliais, l’ouverture c’est jour de fête donc si j'ai bien tout compris, on doit tuer pour faire la fête !

Certains diront qu’il s’agit de poissons de bassines qu’ils sont là pour être pris. Je peux encore comprendre mais alors que dire d’un poisson ensauvagé ou sauvage chose encore plus rare désormais lorsque ceux-ci subissent le même sort ? Il est clair que tous les poissons que j’ai eu la chance de voir ont tous subis le même sort, un grand coup de botte, un coup sur les cailloux ou sur un muret, rupture du cou avec le pouce dans la gueule, ou encore un coup de morceau de bois, et je vous en passe, le comble dans tout ça c’est que de nombreux poissons ne sont pas complètement mort après ces traitements. Où est le respect dans tout ça ?

Je ne vais pas ici refaire le monde, il y a bien trop de travail, mais nous le savons tous, il y a des malhonnêtes dans toutes les disciplines et la pêche n’en est pas exclue. Sur les grandes AAPPMA les petits malins se déplacent à longueur de journée afin de rentabiliser tout de suite la carte de pêche. Trois truites ici, deux plus bas, je change de rivière et passe par la maison pour mettre les poissons dans le congélateur, super, je peux aller sur une autre rivière et remettre le compteur à zéro … A la fin d’une journée je ne vous raconte pas le massacre ! Ce petit jeu de massacre dure une à deux semaines et ensuite bizarrement plus personne où presque sur la rivière, jusqu’au prochain alevinage …

Samedi, j’ai pourtant croisé un pêcheur au cœur d’un petit village qui lui j’en suis persuadé n’a pas causé de mal au ruisseau qui se trouve être dans un si mauvais état que les poissons ne sont pas prêt d’y habiter ! Pour en finir sur la bêtise humaine, il faut savoir que ce pêcheur jadis avait une ligne avec un bouchon et même un poisson, et bien même ceci a disparu et il ne reste qu’un morceau de corde pour figurer la ligne.


Il me tarde que les meurtriers en séries quittent la rivière d’ici quelques jours ou semaines pour les plus enragés afin qu’à mon tour je puisse enfin aller me ressourcer et retrouver mes amies les truites sauvages, ou pas, qui retrouverons systématiquement leur élément.

Petite réflexion pour finir, à quand un système de bagues comme pour la chasse afin de pouvoir réellement contrôler le nombre de prises sur les espèces sensibles ? Probablement jamais car avec de telle mesures les effectifs de pêcheurs serait encore en chute et donc pas rentable. Mais posons nous la bonne question, ne faudrait-il pas évincer une bonne fois pour toute ces pseudos pêcheurs qui se croient encore à la belle époque de la pêche cueillette avec de telles mesures ? Ensuite, peut-être que les poissons coloniseront à nouveau les rivières pour peut que l'on stoppe quelques pollutions …

Une bonne note pour finir, je me suis rendu sur une pollution chronique que j’avais signalée l’année dernière, cette pollution a été enrayée et cela me ravi, bravo à la commune d'Épinal et à ses élus qui une fois de plus se sentent vraiment concernés par le milieu aquatique et je peux dire que ce n’est pas le cas de toutes les communes bordant le cours de la Moselle !

dimanche 19 février 2012

L'appel de la rivière


Cela commence vraiment à faire long, depuis le 23 décembre 2011 que je n’ai pas trempé ni promener une mouche sur ou sous l’eau ! Même les réservoirs sont impraticables à cause des fortes gelées, où le thermomètre est descendu à -20° C. Cela fait deux week-ends que la rivière m’attire à elle, la semaine dernière c’était pour y réaliser un nettoyage des berges avec brûlage de bois et bambous.  Ce samedi, c’était plutôt balade, histoire de voir si la rivière avait changé après les crues successive de décembre et début janvier. Force est de constater qu’il y a eu quelques dégâts mais je pense honnêtement que ces crues auront bien nettoyées le lit de la rivière. Certes, nous savons qu’une grosse partie de la reproduction des truites a été emporté, il faudra faire avec, l’idée pourrait être de ne pas prélever un seul poisson sur l’année pour donner une chance à la population de se refaire à l’automne prochain. Sur les parcours reconnus hier avec mon padawan, nous avons eu la chance d’observer quelques truites malgré des conditions peu favorable. Je n’ai pas réussi à faire de photo correcte pour vous montrer ça, c’est bien dommage. Toutefois, j’ai réussi à shooter un ombre et même si la photo est de piètre qualité, je ne résiste pas à vous présenter un super géniteur, en effet sa taille avoisine les cinquante centimètres. Il y a un moment que je n’avais vu un tel spécimen sur la haute Moselle.


Le fond de la rivière a tout de même été sacrément nettoyé, les callitriches ont été arrachées. Les secteurs qui avaient accumulé un peu de sédiment et autres feuilles ont été nettoyés eux aussi. Il faut souhaiter que le mois de février vois tout de même quelques pluies mais aussi mars, ensuite, la neige accumulé sur les sommets Vosgiens apportera encore un peu d’eau jusqu’en avril. Car en se promenant hier, on s’est rendu compte que l’eau est plutôt basse si l’on tient compte des crues passées qui ne sont quand même pas si lointaines. Le niveau d’eau basse laisse apparaître le mal qui a été fait aux berges. La renouée du japon ayant détruite toute la végétation rivulaire, la terre sablonneuse est mise à nu et dés que l’eau passe dessus, il n’y a rien pour retenir la berge, donc tout part à l’eau. Donc par endroit il manque quelques morceaux de berge, même des arbres ont disparu de la circulation. Maintenant il va falloir être patient pour retrouver le chemin de la rivière avec une canne en main. En attendant, une sortie est programmée au réservoir de la Moselotte pour samedi prochain, en espérant que la glace soit fondue d’ici là. La photo ci-dessous permet de se rendre compte de la hauteur de l’eau atteinte pendant les dernières crues, avouez que la différence est énorme. Encore une fois, on se demande où part toute cette eau ?

lundi 23 janvier 2012

Le retour des grands cormorans


Avec les premiers rafraîchissements de l’atmosphère, les grands cormorans sont arrivés sur le département des Vosges. Le dortoir situé en plein cœur de la cité des images, visible dans la vidéo, compte déjà pas moins de vingt trois individus et cela va encore sans aucun doute augmenter. Ces oiseaux de malheur savent très bien où s’installer à l’abri des tirs des régulateurs. En effet, ils se trouvent sur une petite île inaccessible au public juste derrière les entreprises Bragard. Possédant une autorisation de passage, je peux tout juste les effaroucher mais après une demi-heure, les cormorans reprennent leur place. Ces cormorans se nourrissent c’est certain, à en juger par les traces toutes blanches sur les pauvres arbres qui finiront par mourir. Tout les matins, je vois passer des cohortes de cette peste noire et parfois je me demande s’ils ne font pas exprès de faire un petit détour au dessus de mon bureau juste comme ça pour me narguer ...

Pour le moment je n’ai pas vu d’attaque sur le parcours no-kill d’Épinal mais cela va finir par arriver comme les années précédentes. En 2011, il y avait une de ces foutues bestioles qui avait même élu domicile au beau milieu du parcours, sur les enrochements, au niveau de la passerelle du cours !


Comme vous l’avez vu sur le montage vidéo ci-dessus, de nombreux canards ont eux aussi compris qu’ils ne risquaient rien au cœur de la ville loin des chasseurs, ce qui est plus surprenant c’est la présence d’une grosse colonie de mouettes, à priori des rieuses, qui ont également bien compris comment se nourrir avec un minimum d’effort. En effet de façon régulière des passants viennent lancer des morceaux de pain donc elles profitent de l’aubaine !

En sachant qu’un gobie à été retrouvé dans la Moselle il y a peu, nous sommes en droit de nous poser la question si la mer est si loin que ça ? Pour autant si je me fie à la géographie sur une carte IGN de la France, il faut vraiment bien plier la carte si l’on veut s’en rapprocher …

Allez, à la revoyotte


jeudi 19 janvier 2012

Des poissons mieux protégés


En ce début d'année quelques bonnes nouvelles ont fait leur apparition dans le département des Vosges et plus particulièrement sur la Moselle, rivière emblématique s’il en est. Commençons par la protection de "maître Esox Lucius" plus communément appelé brochet, ce dernier qui comme chacun le sait se trouve classé en jaune sur l’échelle des catégories de poissons en danger au niveau national. L’année dernière, une protection à titre expérimentale avait eu lieu sur le domaine de première catégorie sur la haute Moselle et la Moselotte qui consistait à n’autoriser les prélèvements qu’à partir de l’ouverture légale du mois de Mai. Ceci avait pour but d’éviter les massacres sur des zones de reproduction. La mesure avait dans l’ensemble été assez bien accueillie donc cette année en plus de la même protection, il a été ajouté une taille légale de capture. Ces nouvelles dispositions s’appliqueront donc depuis le pont de l’Armée PATCH jusqu’au pont des mortes à VECOUX pour la rivière Moselle et pour la Moselotte, de sa confluence avec la Moselle jusqu’au pont de la route départementale N° 23 situé sur la commune de NOL.

Il faut dire que sur ces secteurs, la rivière ressemble plus par son profil à une deuxième catégorie qu’à une première. Très honnêtement, les populations de truites n’ont rien à craindre car leurs secteurs sont bien marqués et de plus à part les déversements du début de saison, il n’y en a presque plus !



L’autre très bonne nouvelle concerne nos chers "Thymallus Thymallus" dont la taille se trouve relevée de cinq centimètres sur la Moselle et la Mortagne. D’après plusieurs études, la dernière datant de 2010, il s’avère que les ombres communs sur ces deux rivières ne seraient pas matures à la taille préconisée au niveau national fixée à trente centimètres. La fédération de pêche des Vosges a mis en place un comité de pilotage élargi de protection de l’ombre commun en 2011, je passe sur les détails débattus lors de la dernière réunion de cette commission, mais cette décision fait suite à cette dernière. C’est donc un bon début même si en réalité il faudrait augmenter encore un peu cette taille. Nul doute que de nombreux spécimen vont pouvoir être rendu à leur élément ce qui permettra d’avoir des ombres capables de se reproduire la saison suivante. Compte tenu de la rapidité du grossissement des ombres sur ces deux rivières, les résultats se feront sentir très rapidement, à mon avis dés 2013, sauf si bien sûr une épidémie de furonculose venait à s’abattre sur les populations actuelles …

Avant de finir ce billet, l’information du week-end c’est tout de même l’assemblée générale de l’AAPPMA d'Épinal qui se déroulera ce Samedi 21 Janvier 2012 à la salle des spectacles de la ZUP à 14h00. (4, avenue du président Kennedy à Épinal)

Ci après voici un lien vers l' imprimé qui est fourni avec la carte de l’AAPPMA d’Épinal. Cela servira à tous ceux qui prendront leur cartes depuis Internet. Le manuel du pêcheur Vosgien est disponible sur le site de la fédération de pêche des Vosges.