Après une nuit réparatrice, nous avions en projet de pêcher la Sarine. Devant le temps peu engageant, ce matin fut consacré à quelques rencontres. Dans un premier temps, nous rendîmes une visite de courtoisie à la sœur de Daniel. Dans son commerce à Bulle, une superbe boutique de prêt-à-porter féminin, "la boutique Glamour", elle travaillait. Malgré le peu de temps, ça m'a fait super plaisir de te revoir, Maguy. Ensuite nous sommes allés rendre visite à "Patoche". On ne s’était pas recroisé depuis une virée au lac de la Moselotte. L’occasion fut bonne pour boire un bon petit blanc en se remémorant quelques souvenirs de pêche partagés. Ensuite il a fallu prendre congé pour ne pas tomber dans le cortège de la désalpes. Nous arrivâmes juste à temps. A un carrefour, un homme en costume de fête arrivait, menant son troupeau. Les vaches avaient les cornes ornées de fleurs. Malheureusement, je n’avais pas pris soin de prendre l’appareil photo numérique avec moi. Ce sera pour une autre fois sans doute.
L’après midi, direction la Sarine vers Montbovon. A cet endroit, la rivière n’est pas directement touchée par la montée des eaux. En effet, la rivière est captée plus en amont pour alimenter une microcentrale électrique située sur le lac du village. Nous nous sommes équipés sous la pluie. La partie de pêche a débuté dans les mêmes conditions. Un premier spot était plutôt prometteur. Un courant, de gros blocs rocheux, un joli trou d’eau. Pas un poisson ne se manifesta ! Ma mouche sèche flottait à merveille et je me désespérais de la voir aspirer par un quelconque poisson. L’ami Daniel me laissait aborder ce spot en restant en retrait.
Rien n’y fit. Plus tard, il passera le spot en revue à son tour avec une grosse noyée rouge et décrochera une petite truite. Juste en amont, il y avait un calme. En observant quelques minutes, nous avons enfin aperçu des gobages. Peu de temps après la première truite de l’après midi tressautait au fond de l’épuisette. Au fur et à mesure que nous pêchions ce grand plat, je pestais pour sécher mon petit éphémère en cul de canard. La pluie était toujours de la partie et ne facilitait pas la chose. N’étant pas un adepte de la mouche fabriquée avec une plume de coq, c’est bien fait pour moi !!! Après quelques réflexions, je me décidai à utiliser à nouveau une petite fourmi noire identique à celle de la veille. La construction en foam de cette dernière permettra de moins perdre de temps pour le séchage. Par définition elle flotte d’elle-même. Les quelques fibres de CDC me servent de point de repère visuel. A nouveau, les truites et même deux ombrets vont craquer pour cette imitation.
Durant l’après midi la pluie cessera un moment. Des éclosions auront lieu pour notre plus grand bonheur. Ainsi, sur les huit cents mètres que nous pêcherons, nous allons capturer un nombre assez conséquent de truites. Le parcours alterne entre des zones calmes avec quelques trous et des zones plus courantes. Nous concentrerons nos efforts sur les zones calmes avec l’espoir de toucher des poissons plus gros. Malheureusement, la plus grosse des truites capturées atteindra difficilement les vingt-cinq centimètres. Les postes étant tellement marqués, il me semble évident que les prédateurs à deux pattes ont sévi sur ce secteur. C’est vraiment dommage car la rivière est vraiment jolie sur ce parcours. En même temps, je ne pense pas que la rivière soit capable de fournir de gros spécimens. Il ne faut pas oublier que le milieu est pauvre et que nous sommes en montagne. Rien de comparable avec nos rivières vosgiennes qui elles non plus n’ont rien de comparable avec les rivières de plaines. Avec l’ami Daniel, nous nous sommes tout de même bien éclatés. Lui avec sa noyée qu’il animait et moi avec ma fourmi en mousse. J’ai bien failli prendre un bain, chose que je fais régulièrement si vous suivez mes aventures. Sous mon poids, les cailloux s’étaient fait la malle, je me suis retrouvé sur le cul. Heureusement j’étais tombé du bon coté, vers la berge. Ma veste de pluie avait fait le joint par-dessus le waders et je n’ai pas embarqué d’eau, une chance !
Avant de rebrousser chemin, il a fallu escalader un peu la berge pentue. Tandis que Daniel était parti devant, je m’attardais pour prendre une photo. A un moment, je l’entendis m’appeler, il avait peur que je sois tombé au jus une nouvelle fois tellement l’endroit était scabreux. Surtout que je ne répondais pas, trop concentré à chercher le réglage pour prendre ma photo. Ainsi se terminait notre après-midi de pêche formidable. Cela fait la troisième fois que je pêche la Sarine. Je crois que ce parcours reste le plus joli de tous. Merci Daniel de m’avoir, une fois de plus, fait découvrir ta rivière et ses habitantes. Dommage pour les autres rivières prévues au départ mais cela n’est que partie remise, je reviendrai !
De retour à la maison, nous avions un petit creux que nous comblâmes avec le fameux jambon cru, goûté la veille. Bien sûr nous l’avons accompagné d'un breuvage. Le soir venu, au moment du repas, j’allais découvrir et manger une raclette traditionnelle. Pour l’occasion, afin de pousser le vice, mes amis ont même lancé, un disque de musique folklorique sur la platine. Désormais quand on me parlera de raclette, je saurai ce que c’est exactement. Rien à voir avec le fromage fondu dans nos petites coupelles individuelles. Le seul point commun au deux, la soif qui se déclenche systématiquement. Pour cela, pas de problème, nous avons bien vécu ! Nous avons terminé le repas avec, un vin de noix pour Isabelle, et une vieille prune pour nous. Je ne connaissais pas cet alcool pourtant produit en France: un régal ! Après cette mise en bouche, nous avons goûté, et même un peu plus, l’eau de vie de poire à Botzi. Cette petite poire, qui pousse dans le canton Fribourg, fait aussi partie du menu de la bénichon. Festin traditionnel auquel j’ai eu la joie et la chance de participer lors d’un de mes derniers périples en Suisse. Mon estomac s’en souvient encore ! L’origine du nom de cette poire tient au fait qu’en patois fribourgeois "botzi" signifie grappe. Comme cette poire pousse en grappe, fait plutôt rarissime, vous avez compris la suite...
Le dimanche matin, la pêche fut impossible à envisager. L’eau tombée en quantité avait teinté les rivières encore un peu plus. Peu importe nous avions déjà bien profité. C’est donc après, encore, un bon repas que je devais prendre congé de mes amis. Sur le chemin du retour, j’avais tellement de bons moments à me remémorer que je ne trouvais pas le temps long. Ainsi s’achevait mon périple de cette année en Suisse. J’espère que l’année prochaine Daniel et Isa seront disponibles pour, à leur tour, découvrir un peu plus les Vosges. J’aimerais aussi présenter quelques truites Vosgiennes à mon ami fribourgeois. Avant de clôturer cet article, je vous remercie encore une fois, tous les deux, pour les super moments que nous avons partagé durant ce week-end de fin septembre.
A la revoyotte
PS: Prochainement un petit montage vidéo retracera ce séjour.
9 commentaires:
superbe foto leau etait tres belle
superbe foto leau etait tres clair
En gros elle était, très belle est très clair alors...
Hihihihi !
Hé bé, t'as pris combien de kilos?
Rôoooo, Jean-Marc ... Peut-être un ou deux !
Beau reportage Manu,
au fait c'est quoi ces cailloux qui crachent de l'eau sur le lac???
Hello, cher Anonyme ...
Merci pour ton commentaire. Les cailloux qui crachent de l'eau ...
En fait ce sont des aérateurs qui sont cachés sous des imitations de cailloux. Ceci permet de retarder le gel du lac et probablement d'améliorer le taux d'oxygène dissous.
M'en doutait un peu, sont forts ses suisses dans le camouflage,
Ton cher anonyme: Yannick
Sacré Yannick ! Pour info, ce lac est situé en France. mais c'est peut-être une idée Suisse !
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