mardi 18 janvier 2011

Hommage à l'éphémère


Ce petit montage a été réalisé après une partie de pêche sur l’Ornain à Velaines avec mon club de pêche à la mouche, « La Phrygane Spinalienne« , j’ai eu la chance d’observer une grosse éclosion de grands éphémères. Tout au long de la journée les invertébrés naissaient, les journées orageuses de mi mai à fin juin sont propices, accessoirement cela avait mis les poissons en quête de nourriture et nous a permis de faire une belle pêche.
Ce moment là est si rare de nos jours que je souhaitais en faire profiter un maximum de monde. Le vol pendulaire, qui est une danse nuptiale, est magnifique et spectaculaire à observer. Les mâles regroupés par plusieurs centaines à plusieurs milliers d’individus s’élèvent verticalement et se laisse retomber de la même hauteur avant de reprendre leur phase ascensionnelle. Les femelles qui traversent ces essaims sont saisies par les mâles, l’accouplement peut enfin avoir lieu en plein vol. Ensuite les mâles meurent puis les femelles vont pondre sur la rivière à la surface de l’eau voir même parfois sous l’eau. Plus tard à leur tour elles meurent et dérivent les ailes à plat au gré des courants …
Il existe une multitude d’espèces d’éphémères de par le monde, environ 2800, en France 140 espèces sont répertoriées.


Les éphémères subissent de plein fouet des agressions en tous genres, pollutions, colmatage des rivières, j’en passe et des meilleures. N’oublions pas non plus les prédateurs, araignées, poissons, chauve-souris, oiseaux et même d’autres insectes. Les grands éphémères et même les plus petits tendent à disparaître sur les rivières calcaires, finies les éclosions d’antan que nombre d’anciens pourraient nous décrire. C’est pourquoi encore une fois, il fallait immortaliser l’instant.
Pour ma passion, la pêche à la mouche, les éphémères sont un ordre d’insecte très important qu’il ne faut pas négliger. Ils représentent une grande partie de mes imitations aussi bien à l’état de larve aquatique appelé nymphe, que d’insecte émergent à la surface de l’eau mais encore le stade ailé d’insecte parfait appelé aussi imago.
En règle générale, l’éphémère quitte l’élément liquide où il a vécu jusqu’à trois années pour mourir en moins de dix heures et pour seulement quelques espèces en trois jours maximum.
Son nom était donc tout trouvé, l’éphémère !

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