samedi 22 mai 2010

Voyage de pêche en Irlande


Samedi 08 Mai bien avant que le soleil ne se lève, nous prenons la direction de l'aéroport de Francfort Hahn  afin de prendre l'avion en direction de l'Irlande. Pour ma part c'était la huitième fois que je me rends sur cette fabuleuse île, et j'avoue être toujours aussi impatient quand les derniers jours avant le voyage arrivent. Après trois heures de route nous arrivons à l'aéroport, l'espace aérien n'était pas fermé par la faute du nuage de cendres du volcan "Eyjafjöll", peut-être que mes incantations au Dieu Eole ont fonctionné ... Après les formalités d'usage pour l'embarquement, direction le duty free pour l'achat de la traditionnelle bouteille de Jameson pour l'apéro, après tout c'est ça aussi les vacances, non ?

Décollage, vol sans histoire, posé à l'Irlandaise comme bien souvent, petite sonnerie de la compagnie Ryanair et voilà nous y sommes. Récupération des bagages et direction la compagnie hertz pour récupérer la voiture de location. Le tout a été vraiment rapide, aucun temps mort ni tracas, de plus cette année, c'était grand luxe avec une Renault Mégane Scénic. Un peu plus de deux heures après nous arrivons à Killashandra où Géraldine et Sean nous accueillent. Notre cuisinier en chef, Michel dit "the Grillon", va pouvoir s'éclater dans la belle cuisine tout neuve et je peux vous dire qu'il l'a fait. Il nous a encore régalé pendant toute une semaine même si chacun a participé aux différents préparatifs, corvée de pluches, éminçage des oignons, aillottes et consort.

Après avoir pris possession du cottage nous sommes allés en ville faire quelques emplettes et à notre grand bonheur, il y avait un maraîcher qui vendait ses produits, nous en avons profité pour nous procurer quelques fruits et légumes frais. Un seul échec néanmoins, nous avons encore acheté des pommes de terre explosives !

De retour au cottage, il ne restait plus qu'à préparer le repas et le matériel pour le lendemain. Pour ma part, la nuit fût mouvementée j'étais pressé d'en découdre avec messires Esox Lucius.


Le premier jour nous avions décidé de pêcher le Loug Oughter, un lac traversé par le système d'eau Erne. Cette année il manquait de l'eau, je dirais bonnement un bon mètre par rapport au niveau normal du lac. Si l'on compare avec l'année dernière où l'eau était trop haute,  il manquait cette fois deux mètres ! A force de venir sur le secteur, nous connaissons quelques bons spots où les poissons sont régulièrement présents, ceci permet de se rassurer un peu avant de traquer de nouveaux secteurs. Sur cette première journée de pêche, nous avons tout de même capturé dix-sept brochets, ceci était de bon augure mais c'était sans compter sur un changement d'orientation du vent au cours de la nuit suivante.

En effet les températures ont chuté pour arriver jusqu'à la gelée blanche, plutôt rare par ici. Tout le restant de la semaine, le vent n'a eu de cesse de souffler en provenance du nord, nord-est, l'eau s'est donc obligatoirement refroidie par la même occasion ce qui a eu pour conséquence de caler les brochets. Le restant de la semaine nous avons pêché alternativement la rivière Erne, l'Annalee River et exploré de nouveaux secteurs sur le Lough Ougther. De nombreux poissons ont poussé nos streamers, visiblement ils n'avaient pas faim ces diables de brochets ! A partir du lundi nous n'avons pas pris un pike de plus de soixante dix centimètres, pourtant le séjour avait commencé en fanfare avec un poisson de quatre-vingt douze centimètres capturé par Domi dit "the padawan". Cette année Marc dit "the Ghillie" avait emporté un écho sondeur, je n'avais jamais eu l'occasion de voir fonctionner ce genre d'appareil, je dois dire que c'est très instructif pour découvrir la nature des fonds d'un lac. A l'aide de cet outil, nous avons découvert que le Loug Ougther était très régulier avec dans l'ensemble des pentes plutôt douce. Au delà de la nature des fonds, l'appareil nous montrait des poissons, attention toutefois à l'interprétation des résultats, ce n'est pas parce qu'un poisson est affiché que cela est forcément un brochet, il peut y avoir des gros poissons blancs, des bancs de poissons et pour quoi pas le monstre du ... Heu, je m'égare là !


Néanmoins, à certains moments avec un minimum de connaissances sur les mœurs et tenues des grands gousiers on peut presque affirmer que c'en est un. Pour confirmer, nous avons tenté avec "the Ghillie" un poisson qui se tenait décollé d'un mètre dans une cassure profonde de quatre mètres alors que partout autour il y avait deux mètres au maximum. Ce poisson à bien croqué dans mon streamer donc nous pouvons dire qu'il est possible de prendre un brochet à la mouche à l'aide d'un écho sondeur. J'ai beaucoup appris sur ce lac grâce à cet appareil et à un moment donné nous avons tout de même trouvé une faille avec quatorze mètres d'eau et devinez quoi ? Des poissons se tenaient dans neuf mètres alors que sur les zones à deux mètres, il n'y avait rien du tout,la température devait sans doute être plus adaptée. Il va de soi que pêcher à la mouche dans de telle profondeur relève de l'impossible.

A l'heure des bilans nous avons tout de même capturé cinquante sept brochets à l'aide de nos streamers ce qui semble être un score plutôt honorable compte tenu des conditions plutôt difficile. Vendredi soir, il fallait déjà refaire les sacs en prévision de notre retour. La semaine a passé à une vitesse fulgurante preuve que nous avons passé de grands moments, je me souviendrai longtemps du fou rire du "padawan" ...

Samedi matin nous avons quitté notre petit havre de paix pour rejoindre Dublin, la capitale, une fois de plus il a fallu chercher un peu pour rendre la voiture de location, il faut dire que l'aéroport est constamment en travaux et qu'il n'est pas simple d'une année sur l'autre de s'y retrouver. Comme il était un peu tôt, je n'ai pas bu la traditionnelle Guinness juste avant le départ !


Après un petit moment d'attente dans l'avion, nous avons finalement décollé en direction de l'Allemagne. A l'arrivée, aucun problème, récupération des bagages ultra rapide et compte tenu de la taille de l'aéroport qui est régional en moins de temps qu'il faut pour le dire nous avons repris l'auto pour retrouver les Vosges. L'aéroport semble monopolisé par la compagnie Ryanair, j'espère que cela continuera car il est simple d'accès, la parking peu cher par rapport à ceux déjà fréquenté. Pour la semaine cela nous a couté trente-cinq €uros et encore, il existe un parking moins cher mais il était complet.

Donc voilà, le voyage annuel en Irlande est désormais passé, il va falloir s'attaquer à nos rivières et autres plans d'eau en espérant croiser de temps à autre un broc ou deux ...

1 commentaire:

christophe vigroux a dit…

récit sympa, ici les pike étaient tout aussi difficile, à croire qu'ils communiquent par mail avec leurs homologues irlandais.. mêmes réactions..on suit ,un petit coup de gueule sur le stream ou le leurre et puis au revoir! @+