Mardi premier juin, dix-neuf heures trente, le temps est gris, la température extérieure et de dix-sept degrés celcius, j'ai décidé de ne pas rester à la maison ce soir. Je vais aller rôder vers la rivière, peut-être qu'un coup du soir sera envisageable. Arrivé sur place, pas un gobage ne crève la pellicule, sans doute que le coup d'eau de dimanche y est pour quelque chose. Autant essayer tout de même afin de ne pas avoir de regrets, aussi je m'équipe et juste avant vingt heures, je suis en mesure d'effectuer mon premier posé. J'ai accroché à mon bas de ligne une phrygane noire après en avoir aperçu quelques unes voler au raz de l'eau. J'avais monté deux exemplaires de cette mouche il y a au moins deux ans et ne les avaient quasi jamais utilisé.
Revenons à mon premier posé, la mouche dérive correctement, je vois un gobage ou plutôt un dos de truite A.E.C, je ferre comme un âne et c'est la casse ! Je relie la deuxième phrygane noire, à la deuxième dérive, gobage, ferrage, cette fois un peu trop tard ... La goulue truite a avalé la mouche et pour ne pas l'abîmer, je coupe le fil. En moins de temps qu'il ne faut pour le fabriquer, me voilà sans ce modèle qui apparemment faisait ravage ce soir ! Qu'à cela ne tienne, j'ai d'autres phryganes de couleur marron foncé dans ma boîte, cela fera l'affaire quand même.
Compte tenu du ciel nuageux, il m'est tout de même difficile de voir l'artificielle, de surcroît j'ai oublié les lunettes polarisantes. A cette heure, je me demande si elles auraient servi à grand chose ? Je pêche au jugé plus qu'autre chose, je devine où se trouve ma mouche, si un gobage se produit dans la zone, je ferre, dans le doute on ne sait jamais. Ne pêchant pas sur un plat bien au contraire, il faut rester vigilant car les gobages sont plutôt furtifs !
Pour pratiquer de la sorte il est très important de bien connaitre la longueur de son bas de ligne et d'avoir toujours le même geste de lancer, sinon la mouche se posera toujours différemment ce qui nuira à l'appréciation de la distance et donc à la qualité de la pêche. Ce soir je m'en sors plutôt bien avec quatre truites Arc en Ciel, une superbe Fario, un Ombre commun et aussi un Chevesne. Le tout en à peine une heure et demi car à vingt et une heure trente je suis à la voiture avec de bons souvenirs. Parmi ceux là, j'ai décroché une magnifique truite fario ou de Moselle, je sais ou tu es ma belle, nous nous reverrons !
Enfin pour finir ce petit récit, parmi les quatre truites A.E.C il y en a une qui est très spéciale. Je m'explique, vous souvenez-vous de la première dérive de la soirée avec la phrygane noire et un gros ferrage de bourrin suivi d'une casse ? Certains d'entre vous vont penser que je fabule mais peu importe, cette truite je l'ai reprise dans la soirée mais le pire est à venir. Cette truite avait une force extraordinaire et pour cause, je l'ai prise au raccroc entre la nageoire dorsale et le derrière de la tête et devinez quoi ... En retirant ma mouche, j'aperçois du fil je regarde de plus près et là je retrouve ma première mouche de la soirée qui elle aussi était piquée sur le poisson mais pas dans la gueule. Il n'est pas étonnant qu'avec des histoires de la sorte, les pêcheurs passent souvent pour des menteurs !
La saison des coups du soir devrait ne plus tarder maintenant et je compte bien en profiter. Il faudrait juste que je fasse un sérieux point dans les boîtes d'artificielles car je n'ai pas grand chose et cela ne fera pas la saison, c'est sûr ! Avec seulement deux ou trois exemplaire d'une série cela ne permet pas de pêcher dans de bonnes conditions. Il va donc falloir sérieusement songer à passer quelques heures derrière l'étau de montage afin de regonfler les boîtes …
1 commentaire:
Si tu veux des phryganes noires, il m'en reste quelques unes, moi qui ne fait pas les coups du soir !!!
Bonne soirée montage...
Enregistrer un commentaire