mercredi 18 janvier 2012

Entretien des berges, ou pas ...


Aujourd'hui je voudrais vous présenter deux photos prises à quelques mètres l'une de l'autre. Seul le pont de l’Armée patch les sépare. La première des deux est une photo où il y a une diversité herbe et l'on se rend compte qu'un minimum d'entretien est effectué sur la bande de terre. Dernièrement, plusieurs crues se sont succédées et l'on peut apercevoir jusqu’où l'eau est montée par les résidus de bambou et autres morceaux de bois qu'elle a laissée sur la berge avant de se retirer.


Sur la deuxième photo aucun entretien n’est réalisé, la végétation a complètement disparu pour laisser place à un décor lunaire. Il n'y a même plus le moindre morceau de verdure sur cette bande de terre. Savez-vous à qui devons nous ça ? A deux espèces de plantes invasives dont j'ai déjà évoqués les noms à plusieurs reprises dans les billets de ce blog. La renouée du japon  (Fallopia japonica appelé aussi Polygonum cuspidatum) et sa grande copine la balsamine de l'Himalaya (Impatiens glandulifera). En les privant de sources de lumière elles ont anéanti toutes les autres espèces végétales ! Cet été il y avait une véritable forêt de bambou, puis tout a séché, les crues ont fait leur office ensuite de grandes nettoyeuses !


La renouée et la balsamine envahissent progressivement tous les cours d'eau du département, de telle façon que parfois il devient impossible d'accéder à la rivière. Demain, si rien n'est fait voilà à quoi ressembleront les berges de nos rivières qui vont fatalement être emportées au moindre coup d'eau et ceci provoquera inéluctablement des bouleversements au sein des écosystèmes aquatiques. Certaines administrations commencent à s'inquiéter du problème sans toutefois trouver de remèdes efficaces. Quelques AAPPMA sur le département commencent aussi à prendre le problème à bras le corps et essayent de limiter l'extension de ces plantes mais cela n’est pas gagné.

Concernant la balsamine attention en la coupant, il faut être bien protégé des projections car elle provoque des brûlures assez profondes, j'ai testé pour vous ...
Pour la renouée du japon, une coupe régulière dés lors que la plante atteint une quarantaine de centimètre semble la meilleur solution. A force de couper cela épuise le rhizome et l'on peut ainsi limiter la casse. La preuve par l’image avec la première photo présentée aujourd’hui.

Au risque de passer pour un fou, j’aimerais qu’un jour on impose à chaque personne désireuse de se procurer un permis de pêche de donner quelques heures de son temps pour l’entretien des rivières, je suis certain qu’elles n’attendent que ça ! Mais bon, je suis un doux rêveur …

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